Respiration

Science de la respiration :

Toute la science de la respiration repose sur l'utilisation du Mot Sacré, l'OM dont l'utilisation doit être limitée aux aspirants qui se sont sincèrement consacrés à fouler le Chemin, mais qui a été transmis à d'autres.

Le Mirage, problème mondial p 177.

Le seul facteur qui rende efficace l'exercice de respiration est la pensée, l'intention, le dessein avec lesquels il est pratiqué. Vous avez dans cette phrase la clé des exercices de respiration dynamiques et utiles. A moins que le but poursuivi ne soit clairement déterminé, à moins que le disciple ne sache exactement ce qu'il fait lorsqu'il pratique une respiration ésotérique, et à moins que l'importance des mots "l'énergie suit la pensée" ne soit bien comprise, les exercices de respiration sont une pure perte de temps et peuvent être dangereux. On peut donc conclure que des résultats sont seulement possibles lorsqu'il existe une alliance entre la respiration et la pensée.

Mais il y a derrière tout cela un troisième et encore plus important facteur, la VOLONTE. Par conséquent, la seule personne pouvant sans danger et utilement pratiquer des exercices de respiration est celle dont la volonté est active, volonté spirituelle et par conséquent volonté de la Triade Spirituelle. Tout disciple en train de construire l'antahkarana peut commencer à faire usage, avec soin, d'exercices de respiration dirigés. Mais en dernière analyse, ce sont seulement les initiés de troisième degré, initiés qui commencent à être sous l'influence de la Monade, qui peuvent utiliser, correctement et avec succès, cette forme de direction de vie et parvenir à des résultats effectifs. Ceci est fondamentalement exact ; toutefois, il faut commencer, et tous les vrais disciples sont invités à en faire l'effort.

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… seule la volonté dirigée utilisant d'une manière systématique la respiration rythmique comme son agent, peut dominer les centres et produire un dessein de vie ordonné. Par conséquent, c'est l'idée dominante, la ligne d'activité mentale dont le disciple doit se préoccuper tandis qu'il fait un exercice de respiration. Cette idée doit contenir un certain dessein, une certaine activité planifiée, un certain but reconnu avant que la respiration ne puisse être employée et devenir ainsi porteur de forces. Cela doit être fait "sur les ailes de l'intention consciente", si je puis m'exprimer en symbole. Je vous incite à lire ces dernières phrases souvent, car elles s'appliquent à la Science de la Respiration et contiennent la clé du travail à faire. Avant tout et fondamentalement, cette science est concernée par les idées qui sont formulées en formes-pensées nettes et qui, donc, conditionnent la vie du disciple sur les niveaux éthériques et finalement sa vie sur le plan physique.

Le Mirage, problème mondial p 177 et 178.


Lorsqu'il existe un véritable idéalisme, une juste pensée et la compréhension du véhicule d'expression et du monde des forces dans lequel l'idée doit être lancée, l'étudiant peut sans danger suivre certains exercices de respiration indiqués, et la deuxième phase, ou résultat de la respiration rythmique se manifestera. C'est l'inspiration.

Les exercices de respiration ont un effet purement physiologique s'ils ne sont pas motivés par une pensée dirigée et s'ils ne sont pas le résultat de l'effort fait pour atteindre et maintenir un point de tension. Pendant le processus d'inhalation et d'exhalation, une ligne de pensée claire doit être fermement maintenue, de manière que la respiration soit qualifiée et conditionnée par une idée. C'est à ce point que l'aspirant moyen essuie si souvent un échec. Généralement, il est si préoccupé par le processus d'une respiration dirigée, et si anxieux des résultats phénoménaux, que le dessein vital de la respiration est oublié ; le dessein est de vitaliser et d'intensifier la qualité de la vie des centres, par l'intermédiaire d'une certaine pensée projetée et présentée qui exprime une idée sentie et bien déterminée. Lorsque ce fonds de pensée idéaliste manque, les résultats de la respiration sont pratiquement nuls, ou alors, si dans ces circonstances il y a quelques résultats, ils n'ont aucun rapport avec la pensée et sont de nature psychique. Ils peuvent alors produire des troubles psychiques persistants, car la source dont provient leur activité est astrale et l'énergie projetée va vers les centres situés au-dessous du diaphragme, alimentant ainsi la nature inférieure, enrichissant et renforçant son contenu astral et, par-là, augmentant et approfondissant le mirage. Les résultats peuvent aussi être physiologiques, stimulant le corps éthérique et renforçant le corps physique ; de sérieux effets s'ensuivent souvent, car la respiration est envoyée aux centres qui devraient être dans un "processus d'élévation", ainsi qu'on le dit ésotériquement ; leur puissance physique s'en trouve renforcée, les appétits physiques sont alimentés et la tâche de l'aspirant est rendue beaucoup plus difficile dans son effort de sublimation de la nature inférieure et d'ancrage, ou de focalisation, de la vie des centres au-dessus du diaphragme ou dans la tête.

Le mirage et la maya sont alors augmentés ; et pour toute la vie au cours de laquelle ces exercices sont mal pratiqués, l'aspirant demeure dans une condition statique et sans profit. Alors qu'il aspire ou inhale, il attire le souffle qui se trouve au sein de sa propre aura, son cercle infranchissable aurique ; il alimente la nature inférieure et établit en lui-même un cercle vicieux qui se renforce jour après jour, jusqu'à ce qu'il soit complètement pris par le mirage et la maya qu'il alimente sans cesse. Les centres inférieurs sont continuellement vitalisés et deviennent extrêmement actifs, et le point de tension d'où agit l'aspirant ne se trouve pas focalisé par rapport à l'âme, mais il se trouve dans la personnalité. La conscience qu'a l'aspirant du caractère unique de cette respiration particulière et l'attente de résultats phénoménaux empêchent toute pensée, mais bien des réactions inférieures, de nature kama-manasique. L'émotion se trouve alimentée et le pouvoir du corps astral fortement accru.

Le Mirage, problème mondial p 179 et 180.


L'inspiration est un processus qui qualifie, vitalise et stimule la réaction de la personnalité et, par les centres, amène au point de tension où la domination de l'âme se manifeste. C'est le mode par lequel l'énergie de l'âme peut inonder la vie de la personnalité, passer à travers les centres, chassant ce qui entrave, et libérer l'aspirant de tout ce qui reste de mirage et de maya, perfectionnant un instrument par lequel la musique de l'âme et plus tard l'aspect musical de la Hiérarchie puissent se faire entendre. 

Le Mirage, problème mondial p 180.

Inspiration et expiration - début et fin de la vie

"Il est dit dans la Genèse que Dieu « souffla dans les narines d'Adam un souffle de vie » et que « l'homme devint un être vivant ». La vie de l'homme a donc commencé par un souffle que Dieu lui a donné. Et il est vrai que pour tout être humain la vie commence par une inspiration. Dès que l'enfant a quitté le sein de sa mère, la première chose qu'il doit faire pour devenir vraiment un habitant de la terre, c'est de prendre une inspiration : il ouvre sa petite bouche, il crie, tous l'entendent et se réjouissent en pensant que, ça y est, il est vivant ! Car c'est grâce à cette inspiration que ses poumons s'emplissent d'air et se mettent en mouvement. Et inversement, quand on dit d'un homme qu'il a rendu son dernier souffle, tout le monde comprend qu'il est mort. Le souffle, c'est le commencement et la fin. La vie commence par une inspiration et finit par une expiration. "

Omraam Mikhaël Aïvanhov