Qualités morales - ce qui compte chez un être humain
Ce qui compte chez un être humain, c’est d’abord ses qualités morales. S’il raisonne bien, s’il sait se dominer, quoiqu’il lui arrive, un succès ou une catastrophe, ce sera bon pour lui. Dans la vie courante, quand par exemple quelqu’un hérite tout à coup d’une grande fortune ou fait un mariage brillant, tout le monde dit : « Oh! quel bonheur, quelle chance! »
Seuls les sages, avant de se prononcer, commencent par étudier la question pour voir quelle est la mentalité de cette personne-là. Si elle est capricieuse, faible, égoïste, ils la plaignent : « Quel malheur, disent-ils, parce qu’avec un tempérament pareil, plus elle s’est élevée, plus sa chute sera terrible: elle va être brisée.» Et pour une autre que tout le monde plaint parce qu’elle a tout perdu, sa fortune, son honneur, sa bonne réputation, un sage peut dire: « Cette personne est forte, elle a un haut idéal, elle sera capable de transformer cette perte en richesses spirituelles. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Chacun doit s’efforcer de cultiver au moins une qualité (le respect des autres, la bonne humeur, la persévérance, la stabilité, la gratitude, le sens de l’ordre, de l’esthétique, etc., il y en a tellement !) en sachant que, grâce à cette qualité, non seulement il purifie et éclaire l’atmosphère, mais il influence aussi bénéfiquement les êtres qu’il rencontre, il devient un modèle pour eux. Devenir un modèle pour son entourage est certainement difficile, mais cela vaut la peine d’essayer.
Étudiez-vous bien et trouvez lesquelles de vos qualités peuvent se consolider, grandir, s’affirmer. Quoi de plus terrible que de devoir un jour quitter la terre sans avoir fait quelque chose de bon pour les autres ? Heureusement, le Créateur a mis dans le cœur humain le désir d’être utile. Cela commence par le besoin de soutenir sa famille, ses amis, son pays. Mais c’est insuffisant. Il faut penser au monde entier.
Omraam Mikhaël Aïvanhov - Pensée du 9 mars 2013- Éditions Prosveta
Pourquoi cherchez-vous à obtenir des succès trop faciles et qui ne dureront pas ? Pourquoi ne travaillez-vous pas au contraire à réaliser quelque chose dont la splendeur dépasse l’imagination ? Vous consacrez cinq, six ou dix ans pour devenir avocat, ingénieur, chimiste ou médecin… Mais qu’est-ce que cela représente comme idéal ? Et que sont dix ans ou vingt ans ? II existe des buts plus nobles à viser dans la vie que des diplômes universitaires qui vous apporteront la considération des autres et la sécurité matérielle.
Pourquoi ne pas vous concentrer sur une qualité spirituelle ? Il vous faudra peut-être des siècles pour la développer, mais elle ne cessera d’ouvrir devant vous un chemin de lumière. La bonté, la patience, la pureté, la justice, la beauté divines… ce n’est pas en dix ou vingt ans que vous aurez de pareils diplômes. Mais c’est là-dessus justement que vous devez vous acharner : sur ce qui est difficile, irréalisable presque, parce que c’est ce qui vous permettra de toujours avancer.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Recherchez donc partout la qualité. C'est ce que nous entendons lorsque nous parlons de voir la divinité en toutes choses, de reconnaître la note émise par tous les êtres et de rechercher le mobile caché derrière toute apparence. L'homme ou la femme non encore éveillé voit la forme, remarque son genre d'activité et "juge d'après les apparences". L'aspirant s'éveillant commence à pressentir quelques unes des beautés qui se trouvent, non révélées, derrière toutes les formes ; le disciple éveillé concentre son attention sur le monde émergeant des qualités, et devient de plus en plus conscient de couleurs et de sons nouveaux ainsi que d'un nouvel appareil de réponse qui se développe progressivement en lui-même et lui permet peu à peu de contacter l'invisible, l'intangible et le non encore révélé. Il prend conscience de ces impulsions subjectives qui conditionnent la qualité de la vie, et qui se révèlent lentement et graduellement.
Traité sur les 7 Rayons Vol. I p 203-204.
"Eh non, vous ne trouverez aucune créature qui soit venue parfaite sur la terre.
Qu’il la montre ou la cache, chacun a une faiblesse, et même plusieurs.
Même les grands Initiés ont au moins une faiblesse : c’est tantôt la peur, tantôt l’orgueil, ou l’avarice, ou la sensualité.
Mais la supériorité d’un Initié vient de ce que, d’abord, il est conscient de sa faiblesse, et ensuite qu’il emploi tous les moyens pour en triompher.
Quelle que soit l’élévation de son esprit, dans la mesure où un être vient s’incarner sur la terre, ses parents lui transmettent en héritage une matière plus ou moins défectueuse qu’il doit transformer, ce qu’il arrive à faire grâce à ses autres qualités et vertus.
Et quand il y a réussi, il devient encore plus grand, parce qu’il est parvenu à transformer une matière brute en une matière élaborée dont il peut se servir pour son travail.
C’est donc chez les Initiés que l’on découvre véritablement la puissance de l’esprit car ils arrivent à tout maîtriser, alors que la majorité des humains traînent pendant leur vie entière des défauts qu’ils ne peuvent pas vaincre.
Maintenant, bien sûr, il faut savoir qu’un Initié vient sur la terre en apportant avec lui les qualités sur lesquelles il a travaillé dans les précédentes incarnations ; grâce à elles, il s’écarte instinctivement du mauvais chemin et se dirige au contraire vers des activités constructives, lumineuses.
Même s’il ne se souvient de rien, il est poussé, à son insu, à marcher dans la même direction que par le passé.
Pour ma part je n’ai eu pendant longtemps aucun souvenir de mes incarnations, mais je suis venu dans cette vie avec des empreintes qui me poussaient dans une direction déterminée.
Je sais bien que certains d’entre vous seront étonnés, choqués, d’entendre que même un grand Maître ne vient pas parfait sur cette terre.
Et que les chrétiens me pardonnent si je dis que Jésus lui-même n’est pas né parfait : lui aussi a dû s’instruire et faire un grand travail de purification avant de recevoir le Saint Esprit à l’âge de trente ans.
Malheureusement les Evangiles ne disent pas ce qu’il a fait pendant cette période, entre douze et trente ans.
Tout être qui vient au monde reçoit obligatoirement pour former son corps des particules usées, ternies, qu’il doit purifier, ordonner et harmoniser.
Il faut comprendre ce qu’est cette matière qui a traversé les siècles en passant de génération en génération.
Comment pourrait-elle arriver intacte et pure ?
Même un Initié naissant de parents exceptionnels doit réaliser un travail sur son corps physique jusqu’à ce qu’il devienne l’instrument parfait de son esprit.
Cet Initié est peut être prédestiné à apporter une religion nouvelle, amis lui aussi aura à dégager son esprit de l’emprise de la matière et à transformer cette matière, à la spiritualiser, à la sublimer, et le Ciel mesurera sa grandeur d’après le temps qu’il aura mis pour y parvenir."
- Omraam Mikhaël Aïvanhov - Dans "Vie et Travail à l'Ecole Divine"
J'utiliserai le mot Qualité comme l'expression du second aspect, le Fils de Dieu, le Christ cosmique incarné dans la forme, une forme amenée à l'existence par la relation entre l'esprit et la matière.
Traité sur les 7 Rayons Vol. I p 41.
La qualité, la coloration ou la nature du type de l'énergie vivante (ce qui est notre définition inadéquate du mot "vie") établit ou détermine l'aspect assumé et les caractéristiques exprimées par toutes les formes dans les quatre règnes de la nature ; les émanations de la forme individuelle sont ainsi fixées, et sous l'influence modifiante du contact de la qualité vivante avec la substance affectée et avec le règne envisagé, il y a production conséquente de l'apparence caractéristique, de l'activité spécialisée et de l'émanation intrinsèque de chaque forme, dans tous les règnes.
Traité sur les 7 Rayons Vol. I p 169.
Défauts - des autres : ne pas s’en occuper
"Vous devez connaître la nature humaine, savoir une fois pour toutes ce que peuvent être les humains et décider de ne plus vous occuper de leurs manifestations lorsqu'elles déclenchent en vous de mauvais sentiments. Car il existe une correspondance entre ce dont vous vous occupez et l'état dans lequel vous vous sentez ensuite. Si vous vous occupez des défauts des autres, vous éprouverez à leur égard des sentiments négatifs, et ensuite vous serez mal disposé. Vous devez savoir que si vous vivez avec des préoccupations négatives, cet état psychique agira tout à fait défavorablement sur votre for intérieur, et un jour votre visage même reflétera tous ces mauvais sentiments que vous aurez nourris."
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Générosité - suppose de connaître l’art de l’économie
"Les gens sont avares, mais pas économes. Être économe, ce n'est pas forcément être égoïste, de même qu'être prodigue n'est pas forcément être généreux. Oui, il faut savoir faire la distinction : ceux qui gaspillent leurs énergies et jettent tout par les fenêtres passent pour généreux... Eh non, c'est de l'imprudence ou de la vanité, ou de la bêtise, tout ce que vous voulez, mais pas de la générosité. Pour pouvoir se montrer généreux, il faut connaître l'art de l'économie, sinon, que vous restera-t-il à distribuer quand vous aurez tout gaspillé ? Et être économe, c'est savoir dépenser où il faut, quand il faut, autant qu'il le faut, et pas plus."
Omraam Mikhaël Aïvanhov