Service

Comment définissons-nous le terme "Service" ?

La définition de ce terme n'est pas facile. Il y a eu trop de tentatives faites pour le définir de l'angle de la connaissance de la personnalité. Le service peut être brièvement défini comme l'effet spontané du contact de l'âme. Ce contact est si net et si bien établi que la vie de l'âme est en mesure de se déverser dans l'instrument que l'âme doit obligatoirement utiliser sur le plan physique. C'est la façon dont la nature de cette âme peut se manifester dans le monde des affaires humaines. Le service n'est pas une qualité ou un exploit ; ce n'est pas une activité vers laquelle les gens doivent tendre avec acharnement ni une méthode pour sauver le monde. Il faut saisir clairement cette distinction, sinon toute notre attitude vis-à-vis de cette manifestation capitale du succès du processus évolutif dans l'humanité sera faussée. Le service est une manifestation de vie. C'est un besoin pressant de l'âme, et c'est tout autant un élan évolutif de l'âme que le besoin d'auto-conservation ou de reproduction des espèces est une manifestation de l'âme animale. Ceci constitue une déclaration importante. C'est un instinct de l'âme, s'il est permis d'utiliser une expression aussi inadéquate, et cet instinct est donc inné et particulier au développement de l'âme. C'est la caractéristique dominante de l'âme, exactement comme le désir est la caractéristique dominante de la nature inférieure. C'est un désir de groupe, exactement comme dans la nature inférieure c'est un désir de la personnalité. C'est le besoin vers le bien du groupe. On ne peut donc l'enseigner ni l'imposer à quelqu'un en tant que manifestation souhaitable d'aspiration, opérant de l'extérieur et basée sur une théorie du service. C'est simplement le premier effet véritable, se manifestant sur le plan physique, du fait que l'âme commence à s'exprimer dans la manifestation extérieure.

Ni la théorie ni l'aspiration ne feront ou ne pourront faire d'un homme un réel serviteur. Comment se fait-il donc qu'il y ait tant d'activités en service qui se manifestent dans le monde aujourd'hui ?

Simplement parce que la vie, les paroles et les actes du premier Grand Serviteur du monde, de Celui Qui vint pour nous faire clairement comprendre ce qu'est réellement le service, ont nécessairement produit un effet, et les hommes aujourd'hui tentent sincèrement d'imiter Son exemple, comprenant bien peu que l'imitation ne leur rapporte pas des résultats réels mais leur indique seulement une possibilité croissante.

Traité sur les 7 Rayons Vol. II p 122-123.

𝗟𝗘 𝗧𝗥𝗔𝗩𝗔𝗜𝗟 𝗦𝗣𝗜𝗥𝗜𝗧𝗨𝗘𝗟 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗖𝗢𝗟𝗟𝗘𝗖𝗧𝗜𝗩𝗜𝗧𝗘, 𝗔𝗩𝗘𝗖 𝗔𝗕𝗡𝗘𝗚𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡

"Ceux qui travaillent uniquement pour eux-mêmes en oubliant la collectivité, ceux-là s’appauvrissent et ils perdent l’estime et l’amitié des autres. Tandis que les êtres qui sont pleins d’amour, de bonté, d’abnégation, même si aux premiers moments on use et abuse d’eux en les trouvant un peu bêtes, plus le temps passe, plus on s’aperçoit que ce sont vraiment des êtres exceptionnels, et un jour tout le monde vient leur manifester son amour. Mais pas tout de suite, évidemment.

Quand vous placez une somme dans une banque, vous ne recevez pas les intérêts tout de suite, vous devez attendre… C’est exactement la même loi dans le domaine spirituel. Vous travaillez avec beaucoup d’amour, beaucoup de patience, beaucoup de confiance et vous n’avez d’abord aucun résultat… Vous ne devez pas vous décourager, un jour les richesses viendront de tous les côtés, et même si vous essayez de vous sauver, vous ne pourrez pas… L’univers tout entier fera pleuvoir des richesses extraordinaires sur votre tête parce que c’est vous qui les aurez provoquées. C’est la justice !"

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Le service lui-même est définitivement le résultat d'un extraordinaire événement intérieur, et lorsque ce résultat se produit, on voit qu'il a produit aussi un certain nombre de causes créatrices secondaires. C'est, en premier lieu, un changement dans la conscience inférieure, une tendance à se détourner des choses du soi personnel et à se tourner vers les plus vastes problèmes de groupe, une réorientation qui est réelle, qui s'exprime, et une possibilité de changer les conditions de vie (au moyen de l'activité créatrice), qui est l'évidence de quelque chose de dynamiquement nouveau.

Traité sur les 7 Rayons Vol. II p 130.

"Service" est un autre mot pour indiquer l’utilisation de la force de l’âme pour le bien du groupe.

Traité sur la Magie Blanche p 154.


C'est seulement quand le disciple est prêt à renoncer à tout dans le service du Grand Un et de ne rien garder pour lui que la libération est accomplie. Le corps de désir est alors transmuté dans le corps de l'intuition plus haute. C'est le service parfaitement accompli chaque jour, sans pensée ou calcul au sujet de l'avenir, qui amène un homme au rang du parfait serviteur. Et, puis-je faire une suggestion ? Toute inquiétude et anxiété sont premièrement basées sur un motif égoïste. Vous redoutez plus de souffrance, vous reculez devant une douloureuse expérience supplémentaire. Ce n'est pas ainsi que le but est atteint ; il est atteint par le sentier de renoncement.

Lettres sur la Méditation Occulte p 60.


Le service, je souhaite vous le rappeler, est un processus scientifique faisant appel à tous les pouvoirs de l'âme, en pleine expression sur le plan physique. C'est le service qui cause une manifestation divine, ou ce que vous appelez une incarnation divine. Si un homme sert véritablement, il sera forcé de faire appel à toutes les ressources de force spirituelle et de lumière, à toute la sagesse et au pouvoir de direction de l'âme, car la tâche à accomplir est toujours trop grande pour la personnalité. Certains des plus grands serviteurs du monde sont des hommes et des femmes très proches de la Hiérarchie spirituelle ; ils travaillent sous sa direction, sous son inspiration et son impression ; ils ne savent rien de ce qu'on appelle l'ésotérisme, ne connaissent pas la Hiérarchie, et (dans la conscience du cerveau) ignorent ses membres, les Maîtres de Sagesse.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. II p 23-24.

Différence entre service et mort :

Quand la véritable nature du service sera comprise, on s'apercevra que c'est un aspect de cette énergie divine qui agit toujours par l'aspect destructeur, car elle détruit les formes afin de les libérer. Le service est une manifestation du principe de Libération ; la mort et le service sont deux aspects de ce principe. Le service sauve, libère et délivre la conscience emprisonnée. Il en est de même de la mort. Si le service ne peut être rendu par une compréhension intuitive de tous les détails du cas, de tous les faits interprétés avec intelligence, appliqués avec amour sur le plan physique, il manque à sa mission.

Traité sur la Magie Blanche p 402.

Les étapes du service :

Lorsqu'un homme développe son aptitude à servir, il augmente en même temps l'importance et le nombre des groupes qu'il contacte, jusqu'à ce qu'il atteigne un point dans une incarnation suivante où le monde constitue sa sphère de service, et la multitude ceux qu'il assiste. Il doit servir d'une triple manière avant qu'il lui soit permis de changer sa ligne d'action, et de passer à un autre travail planétaire, systémique ou cosmique.

a. Il sert d'abord par l'activité et l'emploi de son intelligence, en utilisant les hautes facultés du mental et le fruit de son génie pour aider les fils des hommes. Il édifie lentement les grands pouvoirs de l'intellect et, dans l'action, surmonte le piège de l'orgueil. Il prend alors cette intelligence active qui est la sienne, et la dépose aux pieds de l'humanité collective, faisant de son mieux pour aider la race.

b. Il sert par l'amour, devenant, à mesure que le temps s'écoule, un des sauveurs des hommes, dépensant sa vie et la donnant toute à travers le parfait amour pour ses frères. Alors vient une vie où l'ultime sacrifice est accompli, et dans l'amour il meurt pour que les autres puissent vivre.

c. Il sert alors par le pouvoir. Ayant prouvé dans le feu du sacrifice qu'il n'a d'autre pensée que le bien de tous, on lui confie le pouvoir qui découle de l'amour actif intelligemment appliqué. Il travaille avec la loi, et tend toute sa volonté à manifester le pouvoir de la loi dans les triples domaines de la mort.

Lettres sur la Méditation Occulte p 127.

Les motifs pour le service :

Ces motifs sont triples ; ce sont, dans l'ordre de leur importance :

a. Une conception du plan d'évolution de Dieu, une compréhension des besoins immenses du monde, une conception intelligente du point immédiat de réalisation du monde, et un don de toutes ses ressources pour la réalisation de ce dessein.

b. Un but personnel défini de réalisation, un grand idéal, comme une sainteté de caractère, qui provoque la meilleure tentative de l'âme ; ou une perception de la réalité des Maîtres de la Sagesse, et une ferme détermination intérieure d'aimer, de servir et de Les atteindre à tout prix. Quand vous possédez cette intelligente compréhension du plan de Dieu, associée avec le puissant désir de servir les Grands Etres, l'accomplissement se manifestera dans les activités du plan physique.

c. Une prompte réalisation des capacités innées ou acquises et leur adaptation au besoin reconnu. Il existe plusieurs sortes de service, et celui qui le rend sagement, qui cherche à trouver sa sphère particulière et qui, l'ayant trouvée, accomplit joyeusement l'effort pour le bénéfice du tout, est l'homme dont le propre développement s'effectue fermement, mais le but de progrès personnel demeure néanmoins secondaire.

Lettres sur la Méditation Occulte p 332.

Méthodes de service :

Celui qui aperçoit sagement où se trouve sa place, grande ou petite, dans l'ordre général, sert avec discernement ; il évalue sobrement ses capacités mentales et intellectuelles, son état émotionnel et ses moyens physiques, appliquant alors l'ensemble pour bien remplir sa tâche.

Celui qui juge avec l'aide de son Soi supérieur et de son Maître la nature et l'ampleur du problème à résoudre, sert avec discernement celui qui n'est guidé ni par les suggestions bien intentionnées, quoique souvent mal jugées, ni par les requêtes et les demandes de ses compagnons de service.

Celui qui se rend compte de l'élément temps dans l'action, sert avec discernement. Celui qui se rend compte aussi que chaque jour ne renferme que vingt-quatre heures et qui comprend qu'il est seulement capable de dépenser une certaine force et pas davantage, ajuste sagement sa possibilité et le temps disponible.

Un sage contrôle du véhicule physique vient ensuite. Un bon serviteur ne cause aucune anxiété au Maître pour des raisons physiques, et on peut compter sur lui pour garder et ménager sa force physique, afin de rester toujours disponible pour exécuter les requêtes du Maître. Il ne fait pas défaut par incapacité physique, car il veille à ce que son véhicule inférieur ait un repos suffisant et un sommeil adéquat. Il s'éveille de bonne heure, se retire à une heure appropriée et se relaxe chaque fois qu'il en a la possibilité. Il prend une nourriture saine et raisonnable et s'abstient de mets trop lourds. Des aliments légers, bien choisis et bien mastiqués sont de loin meilleurs qu'un repas copieux.

(…)

Le pas suivant consiste en une ferme surveillance et un contrôle du corps émotionnel. Il est bien connu que c'est le véhicule le plus difficile à diriger. Aucune émotion excessive ne lui est permise, quoique de forts courants d'amour pour tout ce qui respire soient admis à le parcourir. Etant la loi du système, l'amour est constructif et stabilisant, il entraîne tout en harmonie avec la loi. Nulle crainte, nul souci ou ennui ne doit troubler le corps émotionnel de celui qui aspire à être le serviteur de tous. Il doit cultiver la sérénité, la stabilité et un sentiment de confiance tranquille dans la loi de Dieu. Une joyeuse assurance caractérise son attitude habituelle. Il ne nourrit ni jalousie, ni sombre dépression, et nulle avidité ou compassion personnelle mais, se rendant compte que tous les hommes sont frères et que tout existe pour tous, il avance calmement sur sa voie.

Le développement de son véhicule mental vient ensuite. Dans le contrôle du corps émotionnel, le serviteur prend une attitude d'élimination. Son but est d'entraîner le corps émotionnel afin qu'il devienne incolore, vibre calmement et qu'il devienne clair, pur et limpide comme un étang par un paisible jour d'été. En préparant le corps mental pour le service, le travailleur lutte à l'opposé de l'élimination ; il cherche à édifier un savoir, à procurer la connaissance et les faits, à entraîner ce corps mental intellectuellement et scientifiquement afin qu'il puisse se révéler, à mesure que le temps passe, comme une stable fondation pour la sagesse divine.

La sagesse supplante la connaissance, mais exige cependant cette connaissance comme un pas préliminaire. Vous devez vous rappeler que le serviteur passe par la Salle de l'Enseignement avant d'entrer dans la Salle de la Sagesse. En entraînant le corps mental, il cherche donc à acquérir une connaissance disciplinée, à suppléer à ce qui peut faire défaut, à saisir la faculté mentale innée résultant de ce qui a été accumulé dans des vies précédentes, et en dernier lieu, à stabiliser le mental inférieur, afin que le supérieur puisse dominer et que la faculté créatrice de la pensée puisse être projetée à travers le silence. C'est du silence de l'Absolu qu'a été projeté l'Univers. C'est des ténèbres que la lumière a jailli, et du subjectif que l'objectif a émané. Le calme négatif du corps émotionnel le rend réceptif à l'impression d'en haut. Le calme positif du corps mental mène vers une inspiration supérieure.

Ayant cherché à contrôler et à utiliser sagement sa personnalité dans ses trois départements, celui qui aime l'humanité recherche la perfection dans l'action. Aucun rêve magnifique de martyr, ni les chimères glorieuses mais éphémères d'un service spectaculaire ne retiennent son attention, mais une application immédiate de toutes ses facultés au prochain devoir oriente son effort. Il sait que la perfection mise au premier plan de sa vie et dans les détails de son travail courant se reflétera aussi exactement dans l'arrière-plan, produisant un ensemble d'une rare beauté. La vie progresse pas à pas, mais chaque pas fait au bon moment, et chaque moment sagement occupé permettent de parcourir une longue distance et une vie bien employée. Ceux qui guident la famille humaine mettent à l'épreuve tous ceux qui aspirent au service dans les petits détails de la vie quotidienne, et celui qui prouve une activité digne de confiance dans ce qui apparaît non essentiel sera transféré dans un champ d'action plus élevé. Dans des circonstances critiques ou en cas de crise, comment pourraient-Ils avoir confiance en celui qui agit négligemment et sans jugement dans son travail quotidien ?

Une autre méthode de service se manifeste dans l'adaptabilité. Ceci implique une facilité à se retirer quand d'autres êtres plus compétents sont envoyés pour prendre la place qu'il peut occuper, ou (inversement) une possibilité de quitter sa situation pour une activité plus importante, quand un travailleur moins capable peut accomplir cette tâche avec une facilité égale et un bon jugement. C'est une partie de la sagesse, pour tous ceux qui servent, de ne pas se surestimer ni se sous-estimer. Quand un incapable remplit un emploi, un mauvais travail en résulte, mais c'est également une perte de temps et de forces quand des travailleurs expérimentés se maintiennent dans des situations où leur capacité ne s'exprime pas pleinement et où des hommes et des femmes moins bien équipés agiraient aussi bien.

Lettres sur la Méditation Occulte p 333-335.


L'initié conçoit le service comme une expression spontanée, naturelle, d'un contact nettement effectué avec l'âme. Cette expression est amenée sur le plan physique, donnant perspicacité, sens pratique et inspiration au disciple lorsqu'il travaille sur le plan extérieur d'expression.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 112-113.


La manifestation la plus élevée atteinte par le disciple dans le service finit par attirer l'intérêt de l'âme. Après la troisième initiation, la manifestation la plus élevée de l'âme (pour m'exprimer symboliquement et bien que cela ne signifie rien de réel pour l'aspirant) évoque la coopération de la Monade. Ainsi, le service est la méthode scientifique par excellence permettant d'évoquer l'intégration spirituelle et de faire appel aux ressources d'un divin fils de Dieu.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 319.

Loi du Service :

La Loi de Service est, comme vous le savez, la loi dominante de l'avenir ; elle incarne la nouvelle technique. Autrefois, c'était le service de sa propre âme, avec l'accent placé sur le propre salut personnel, qui captivait toute l'attention de l'aspirant. Rien d'autre n'était considéré. Ensuite vint la période durant laquelle le service du Maître, et aussi de l'âme personnelle, était considéré comme revêtant un intérêt essentiel. Le Maître était servi et l'accent placé sur les devoirs envers Lui, parce que de cette manière le salut de l'individu était assuré. Maintenant, une nouvelle note retentit, la note de croissance par le service rendu à la race et par l'oubli de soi clairement cultivé.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 633.

Age et service :

Le problème auquel doivent faire face tous ceux qui ont passé à travers les feux de la Renonciation, qui marchent le long du chemin de l'humilité tout en étant conscients de la grandeur de l'âme et qui sont, en même temps, bien loin d'être jeunes sous le rapport des années, consiste à aborder les dernières années de leur vie avec compréhension et sans crainte des limitations physiques. Tant d'entre eux au cours de ces dernières années vivent, pensent et agissent d'une manière telle que l'âme détourne son attention. Il ne reste donc que la personnalité. A tous ceux d'entre vous qui avez passé la cinquantaine, je dirai : Faites face à l'avenir avec la même joie que dans votre jeunesse, cependant avec une utilité accrue, sachant que la sagesse de l'expérience, le pouvoir de comprendre vous appartiennent, et que nulle limitation physique ne peut empêcher une âme de servir et de se manifester utilement. Je vous rappelle une chose souvent oubliée : il est beaucoup plus facile à une âme de s'exprimer à travers un corps vieux et expérimenté qu'à travers un corps jeune et sans expérience, à condition qu'il n'existe ni orgueil ni désir égoïste, mais seulement l'aspiration a aimer et à servir. C'est ce que vous désirez et l'avenir vous réserve un service abondant.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 538-539.

Effets du service :

Lorsque l'alignement a été effectué, lorsque l'union totale a été accomplie d'une façon plus constante, et lorsque l'antahkarana (le pont reliant le supérieur à l'inférieur) est précisément en train d'être construit, la véritable nature du service, pratiquée par n'importe quelle personne, commence à émerger. Le premier effet de la force de l'âme qui arrive, et constitue le facteur majeur conduisant au service démontré est d'intégrer la personnalité et de rassembler chacun des trois aspects inférieurs de l'homme en un seul tout destiné à servir. C'est là un stade difficile et élémentaire, vu du point de vue de l'étudiant se trouvant dans la Salle de la Sagesse. L'homme devient conscient de son pouvoir et de sa capacité, et s'étant dédié au service, il commence à servir avec acharnement ; il crée ceci, puis cela, puis un autre canal en vue de l'expression de la force qui le pousse ; il arrache et il détruit aussi rapidement qu'il crée. Il devient temporairement un sérieux problème pour les autres serviteurs auxquels il est associé, car il ne voit pas d'autre vision que la sienne. L'aura de critique qui l'entoure et la poussée vigoureuse de la force qui s'affirme en lui provoquent des faux pas chez "les petits", et les disciples plus anciens et plus expérimentés doivent constamment procéder (à cause de lui) à des travaux de réparation. Il devient la victime temporaire de sa propre aspiration à servir et de la force qui s'écoule à travers lui. Dans certains cas, ce stade fera s'enflammer les braises latentes de l'ambition. Cette ambition est, en dernière analyse, uniquement le besoin d'une amélioration de la personnalité, en son lieu et place appropriés constitue un divin avantage ; mais elle doit être extirpée lorsque la personnalité devient l'instrument de l'âme. Dans d'autres cas, le serviteur entrera dans une vision plus vaste et plus aimante et, détournant son regard de ses propres achèvements, se mettra à travailler silencieusement à l'unisson des groupes des autres véritables serviteurs. Il immergera les tendances, les idées et les ambitions de la personnalité dans le plus vaste bien du tout, et le soi sera perdu de vue.

(…)

Tandis que se poursuit le travail consistant à apprendre à servir et que le contact intérieur devient plus sûr la chose qui se produira ensuite sera un approfondissement de la vie de méditation et une illumination plus fréquente du mental par la lumière de l'âme De cette façon, le Plan est révélé. Ceci ne sera pas le déversement de la lumière sur les plans du serviteur soit dans sa propre vie soit sur le champ de service choisi. Ce doit être clairement compris. Car cela pourrait indiquer seulement (si ce fait paraît se produire) l'agilité mentale du serviteur à trouver le moyens de justifier sa propre ambition. Ce sera la reconnaissance, dans le mental, du Plan et de Dieu pour le monde à cette époque particulière pendant laquelle le serviteur existe, et du rôle qu'il peut jouer en favorisant les intentions de ceux qui ont la responsabilité de l'exécution de ce Plan. Il consent alors à être une toute petite partie de ce plus grand Tout, et cette attitude ne change jamais, même lorsque le disciple est devenu un Maître de Sagesse. Il est alors en contact avec un concept encore plus vaste du Plan et Son humilité et Son sens des proportions demeurent inchangés.

Une personnalité intégrée, intelligente est bien préparée pour remplir et jouer le rôle de serviteur dans le travail actif du monde, à condition que sa vision ne soit pas troublée par une ambition personnelle et que son activité ne soit pas telle qu'elle dégénère en un sentiment de précipitation et en une démonstration de fiévreuse activité C'est à l'âme elle-même qu'il appartient de révéler au mental équilibré et calme le prochain pas à franchir dans le travail de l'évolution du monde au moyen de la transmission des idées. Tel est le Plan pour l'humanité.

Tandis que la force se déverse à travers la personnalité et donne au serviteur la vision nécessaire et le sentiment de pouvoir qui lui permettront de coopérer, elle pénètre dans le corps émotionnel ou astral. Là, de nouveau, l'effet sera double en raison de l'état du corps astral du serviteur et de son orientation intérieure. Le mirage peut être accru et l'illusion encore plus profonde, lançant le serviteur dans les effets psychiques illusoires que l'on peut y trouver. Lorsque cela se produit, il émergera sur le plan physique, fasciné par exemple par l'idée de ses étonnants contacts personnels, tandis qu'il aura pris contact seulement avec quelque forme-pensée de groupe des Grands Etres. Il aura l'illusion qu'il est un vase d'élection ou le porte-parole de la Hiérarchie, alors que, en vérité, il est trompé par de nombreuses voix, car la Voix du Silence a été étouffée par des clameurs du plan astral. Il sera leurré par l'idée qu'il n'existe pas d'autre voie que la sienne.

Une telle illusion, un tel leurre sont communs, aujourd'hui et partout, parmi les éducateurs et les travailleurs, car tellement nombreux sont ceux qui établissent avec leur âme, un contact bien défini. Il sont alors entraînés par le désir de servir ; ils ne sont pas encore libérés de l'ambition, et leur orientation fondamentale est encore vers l'expression de la personnalité et non pas vers leur fusion dans le Groupe des Serviteurs du Monde. Toutefois, s'ils peuvent éviter le mirage et s'ils peuvent faire la distinction entre le Réel et l'irréel, alors la force qui entre inondera leur vie d'amour efficace et désintéressé, et de dévotion envers le Plan, envers ceux que le Plan sert, et envers Ceux qui servent le Plan. Observez la façon dont ces attitudes se suivent, et gouvernez-vous en conséquence. Il n'y aura, alors, aucune place pour l'ambition égoïste. Tout ce que l'on considère est le besoin, et la nécessité qui pousse à faire immédiatement ce que l'on peut afin de satisfaire le besoin qui se présente aux yeux du serviteur.

Quand le cœur et le mental fonctionnent alors ensemble (soit en une alliance égoïste pour représenter une personnalité active, ou dans un désintéressement consacré et dans une attitude tournée vers les directions données par l'âme) la force, s'écoulant à travers le serviteur, stimulera le corps éthérique et le mettra en activité. Alors, automatiquement, le corps physique réagira. Par conséquent, le serviteur aura grand besoin d'effectuer un arrêt sur le plan astral et là, dans un silence sacré et consacré, il devra attendre avant de permettre que la force se déverse dans les centres du corps éthérique. Ce moment de silence constitue l'un des mystères du développement spirituel. Une fois que la force, ou l'énergie de l'âme, préservée dans sa pureté ou bien corrompue et détournée de sa route dans une manifestation physique, a atteint le corps éthérique, le disciple n'a plus rien d'autre à faire. Le résultat, lorsque ce point est atteint, est inévitable et produit son effet. La pensée intérieure et la vie de désir déterminent l'activité qui sera exprimée physiquement. Lorsque la force arrive dans sa pureté, elle provoque la mise en activité définitive des centres placés au-dessus du diaphragme ; lorsqu'elle arrive corrompue par les tendances de la personnalité, elle utilise d'abord le plexus solaire et ensuite entraîne à se manifester toutes les illusions astrales, les hallucinations grandioses et les mirages des phénomènes égocentriques, ce dernier mot étant utilisé dans son sens usuel ordinaire et psychologique. C'est ce que l'on peut facilement voir se produire aujourd'hui parmi les chefs de différents groupes.

Traité sur les 7 Rayons Vol. II p 131 à 134.

Service et méditation :

…la science du Service est plus importante que la science de la Méditation, car c'est l'effort et l'activité acharnés du disciple-serviteur qui évoquent les pouvoirs de l'âme, qui font de la méditation une nécessité essentielle et la méthode supérieure à toutes les autres pour l'invocation de la Triade Spirituelle. Elle aboutit à intensifier la vie spirituelle, oblige à construire l'antahkarana et conduit, par une série graduée de renonciations, à la Grande Renonciation qui libère le disciple pour l'éternité.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. II p 56.