OM et AUM

Le O.M. correctement énoncé, libère l'âme du domaine du mirage et de l'enchantement. C'est le son de la libération, la grande note de résurrection et d'élévation de l'humanité jusqu'au Lieu Secret du Très Haut, après que tous les autres Mots ou sons aient échoué. Ce n'est pas un son triple comme le A.U.M. mais un son double, indiquant la relation de l'esprit et de l'âme, de la vie et de la conscience. Ce Mot perdu, symbole de la perte dans les trois mondes (représentés par les degrés des Loges Bleues dans la maçonnerie), doit être retrouvé et est en voie d'être découvert aujourd'hui. Les mystiques l'ont cherché ; les maçons ont conservé la tradition de son existence ; les disciples et les initiés doivent prouver qu'ils le possèdent.

Toute la question de l'incarnation est cachée dans la compréhension du Son et de sa différenciation en O.M. et A.U.M.

Traité sur les 7 Rayons Vol. V p 162.

A la base de la création de notre univers existe un son. Le AUM représente l’effort de l’homme pour reproduire, à une échelle infime, le triple son cosmique qui permit cette création.

Aussi longtemps que la grande Existence, qui est la somme de toutes les formes et de tous les états de conscience, continuera à faire résonner le AUM cosmique, aussi longtemps persistera le système solaire objectif et tangible.

La Lumière de l’Ame p 231.

Ce son primordial (c’est un mantra) est le mot de pouvoir et de connaissance le plus élevé que l’on puisse prononcer. Le AUM est le Mot de la Gloire, le Verbe fait chair. Il signifie la manifestation sur le plan matériel du deuxième aspect (R2) de la divinité.

Chacune des trois lettres représente la première lettre d’une formule subsidiaire, consistant en sons variés. L'une des lettres suivie de quatre sons constitue la vibration ou note de Brahma, qui est l'aspect intelligence prédominant dans la matière. D'où le mystère caché dans le pentagone, le cinquième principe du mental, et les cinq plans de l'évolution humaine. Ces cinq lettres, lorsqu'on les fait retentir sur la note juste, donnent la clé de la vraie nature interne de la matière, et en permettent la maîtrise – maîtrise s'appuyant sur une juste interprétation de la Loi d'Economie.

Traité sur le feu Cosmique p 183.


Il peut être donné, au sujet du Mot Sacré, les indications suivantes, qui devront être soigneusement étudiées :

1. Le AUM est le Mot de Gloire ; il est le Christ en nous, l'espérance de la gloire.

2. Quand le Mot est correctement saisi, il s'ensuit un rayonnement resplendissant de l'aspect second ou christique, de la divinité.

3. C'est le son qui fait entrer en manifestation l'âme incarnée (macrocosmique ou microcosmique), l'égo, le Christ ; le mot par lequel le "radieux Augœides" est visible sur terre.

4. C'est le Mot libérateur de la conscience ; correctement compris et employé, il délivre l'âme des limitations de la forme dans les trois mondes.

5. Le AUM synthétise les trois aspects ; il est donc tout d'abord le Mot du règne humain, lequel est le point de rencontre des trois lignes de la Vie divine : esprit, âme et corps.

6. Il est aussi, en un sens spécial, le Mot de la cinquième race dont le travail consiste à révéler, d'une manière plus neuve et plus complète, la nature de l'Identité intérieure, de l'âme au sein de la forme, enfant de l'esprit, ange solaire, cinquième principe.

7. La signification du Mot ne devient apparente que lorsque la "Lumière intérieure" est acquise. Par son usage, l'"étincelle" devient lumière radieuse, la lumière devient flamme et la flamme devient en définitive un soleil, dont l'usage fait "lever le soleil de justice" dans la vie de tout homme.

8. Chacune des trois lettres concerne les trois aspects et peut également s'appliquer à l'une quelconque des triades connues.

9. Le Maître, le Dieu intérieur, est en vérité le Mot, le AUM, et il est vrai que ce Maître (qu'on trouve au cœur de tous les êtres) "au commencement était la Parole et que la Parole était avec Dieu (soit dualité) et que la Parole était Dieu". Par son usage l'homme prend conscience :

a. De sa propre divinité essentielle,

b. Du dessein déterminant le processus de la manifestation des formes,

c. De la constitution et de la nature de ces formes,

d. De la réalité de la conscience ou relation entre le soi divin ou esprit et la forme, qui en est le pôle opposé.

En considérant cette relation en son action évolutive, nous l'appelons conscience et la caractéristique essentielle de cette conscience est l'amour.

10. Le Gouru, ou Maître, qui conduit un disciple vers le haut et jusqu'à la porte de l'initiation – veillant sur lui pendant les épreuves et pratiques initiales ou ultérieures qui lui sont imposées – représente Lui aussi le Mot. Grâce à l'emploi scientifique de ce son suprême, Il provoque dans les centres du disciple une certaine stimulation et vitalisation, rendant possibles des développements particuliers.

La Lumière de l’Ame p 63-64.



Nous en arrivons maintenant à l'examen d'une question qui s'avère toujours extrêmement difficile pour les étudiants : la nature du Mot, le A.U.M., et de ses transformations subséquentes en O.M. et en Son. Il existe une grande confusion quant à sa signification et à la nécessité de son emploi. La phase de reconnaissance de ce mot, que nous traversons actuellement, est purement exotérique et consiste à habituer le grand public au fait de son existence. Cela s'est fait de trois manières :

1. Par l'emploi constant, dans toutes les églises chrétiennes du mot "Amen", qui est la corruption occidentale de A.U.M. Le A.U.M. est ici l'aspect inférieur du Son originel.

2. Par l'accent mis dans la maçonnerie sur le Mot Perdu, attirant ainsi l'attention de l'humanité de manière subtile sur le O.M., le Son du deuxième aspect, l'âme.

3. Par l'insistance croissante mise par de nombreux groupes occultes, à travers le monde, sur l'emploi du O.M., sur l'emploi fréquent qu'en font ces groupes en public, et par les personnes ferventes de méditation.

La manière la plus saine de l'aborder est la tradition maçonnique car elle traite du monde de l'âme et d'une phase de l'enseignement ésotérique. L'emploi de l'Amen dans le rituel de l'Eglise chrétienne sera finalement découragé, car c'est fondamentalement une affirmation matérialiste, considérée par le fidèle moyen comme mettant le sceau de l'approbation divine sur la demande qu'il adresse au Tout-Puissant pour qu'Il le protège et lui fournisse les nécessités matérielles ; tout ceci est donc lié à la vie de désir, d'aspiration, de dualisme et de requête. L'attitude du donateur et du bénéficiaire est impliquée.

Le A.U.M. et l'Amen sont tous deux l'expression sonore du principe de la substance intelligente et active de la manifestation divine, le troisième aspect, et ont répondu au besoin de l'humanité dans sa phase de développement matériel. J'y inclus aussi le développement du mental ou de la forme mentale. La personnalité dans son ensemble, lorsqu'elle est parachevée et placée sous la domination de l'âme, est le "Mot fait chair". La masse des aspirants et des disciples apprend aujourd'hui la signification du O.M. qui n'est pas le Mot fait chair, mais le Mot libéré de la forme, s'exprimant comme âme-esprit, et non comme corps-âme-esprit.

On pourrait donc dire que :

1. Le A.U.M. (notez que je sépare chaque aspect de ce triple son) fait descendre l'aspect âme-esprit sur le plan physique et l'y ancre par la force de sa vibration rayonnante. J'utilise un symbole pour être plus clair : c'est comme si "un vent violent plaquait un homme contre un mur et rendait difficile toute liberté de mouvement". Il vivifie la forme ; il intensifie l'emprise de la matière sur l'âme ; il construit autour de l'âme une prison limitative – la prison des sens. C'est le "son de l'enchantement", le son qui est la source du mirage et de maya ; c'est la grande énergie trompeuse et séduisante, la note de l'arc involutif. Il contient le secret du mal ou de la matière, l'emploi de la forme, d'abord comme prison, puis comme terrain d'entraînement, puis comme champ d'expérience et, finalement, comme expression de la manifestation d'un fils de Dieu.

2. Le O.M. correctement énoncé, libère l'âme du domaine du mirage et de l'enchantement. C'est le son de la libération, la grande note de résurrection et d'élévation de l'humanité jusqu'au Lieu Secret du Très Haut, après que tous les autres Mots ou sons aient échoué. Ce n'est pas un son triple comme le A.U.M. mais un son double, indiquant la relation de l'esprit et de l'âme, de la vie et de la conscience. Ce Mot perdu, symbole de la perte dans les trois mondes (représentés par les degrés des Loges Bleues dans la maçonnerie), doit être retrouvé et est en voie d'être découvert aujourd'hui. Les mystiques l'ont cherché ; les maçons ont conservé la tradition de son existence ; les disciples et les initiés doivent prouver qu'ils le possèdent.

3. Le SON est la seule expression du Nom Ineffable, de l'appellation secrète de Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être, et qui est connu de la Grande Loge Blanche par ce nom. Rappelez-vous toujours que nom et forme sont synonymes dans l'enseignement occulte, et que ces deux mots contiennent le secret de la manifestation. Le but de l'initié est l'identification avec toutes les formes de la vie divine, afin qu'il puisse savoir qu'il est partie intégrante de ce Tout et se mettre au diapason de tous les états de conscience divins, ayant la conviction intime (et non seulement théorique) que ce sont aussi ses propres états de conscience. Il peut alors pénétrer les arcanes divines de la connaissance, partager l'omniprésence divine et – à volonté – exprimer l'omniscience divine et se préparer à manifester, en pleine conscience, l'omnipotence divine.

J'utilise des mots qui ne parviennent pas à communiquer la signification sous-jacente du Mot. La compréhension ne peut être atteinte que lorsque l'homme vit le Mot, lorsqu'il en entend le Son silencieux, et l'exhale en un souffle vital qui donne la vie aux autres.

Les masses entendent le son du A.U.M. et, dans leurs couches supérieures, s'aperçoivent que le A.U.M. est l'expression de quelque chose dont elles cherchent à se libérer. Les aspirants et les disciples entendent le O.M. et, dans leur vie personnelle, le A.U.M. et le O.M. sont en conflit.

C'est peut-être pour vous une idée nouvelle, mais elle exprime un fait éternel. Cela vous aidera peut-être à mieux comprendre cette phase si je vous signale que, pour le premier groupe, le O.M. peut être représenté par le symbole suivant exprimant la nature matérielle de M, tandis que le second groupe peut-être représenté par le symbole m exprimant l'âme enveloppée de matière. Vous verrez donc comment l'enseignement fait avancer l'homme progressivement, et comment la science occulte le met au contact de grands renversements mentaux et de paradoxes divins. Depuis des éons, le Mot de l'âme et le Son de la réalité spirituelle sont perdus. Aujourd'hui, on retrouve le Mot de l'âme, et dans cette redécouverte, le petit soi se perd dans la gloire et le rayonnement du Soi divin.

Cette découverte est consommée au moment de la troisième initiation.

Traité sur les 7 Rayons Vol. V p 42 à 44.



Selon la terminologie d'un manuel occulte sur la guérison offert à tous les disciples avancés, on peut dire que :

"Celui qui vit dans le son de l'AUM se connaît lui-même. Celui qui vit en faisant résonner le OM connaît son frère. Celui qui connaît le SON connaît tout."

Ensuite, dans le langage cryptique et symbolique des initiés, le manuel continue :

"Le souffle de vie devient cause de mort pour celui qui vit dans une coquille. Un tel homme existe, mais il n'est pas. Alors le souffle l'abandonne et remonte en spirale vers le tout.

"Celui qui exhale le OM connaît plus que lui-même. Il sait que le souffle est prana, la vie, le fluide de liaison. Les maux de la vie sont siens parce qu'ils sont le lot des hommes – non engendrés dans une coquille, car la coquille n'est pas.

"Celui qui est le SON et l'émission du son ne connaît pas la maladie, ne connaît pas la main de la mort."

Guérison Esotérique p 104.

La prononciation du O.M. :

Les étudiants feraient bien de se souvenir que le faire résonner sur le plan physique ne correspond pas à grand-chose. Les facteurs importants sont de l'énoncer silencieusement, dans la tête ; puis, ceci étant fait, de l'entendre faire écho dans la tête et de se rendre compte que ce son émis par soi-même – exhalé à partir d'un point de tension – fait partie du SON originel prenant forme en tant que Mot. Quand l'homme exprime parfaitement le A.U.M., il peut alors énoncer le O.M. avec efficacité à partir de certains points de tension, jusqu'à la troisième initiation. Alors l'effet du O.M. est tel que la personnalité en tant qu'identité séparée disparaît ; l'âme émerge dans toute sa gloire, et le premier et faible son du SON d'origine frappe l'oreille de l'initié, transfiguré. C'est la Voix dont parle la Bible lorsqu'elle relate la transfiguration. Cette Voix dit, "Voici mon Fils bien-aimé". L'initié, enregistre le fait qu'il a été accepté par Shamballa et a pris contact pour la première fois avec le Logos planétaire, le Hiérophante, l'Initiateur à la troisième initiation, exactement comme le Christ, le Maître des Maîtres, est l'Initiateur et le Hiérophante aux deux premières initiations.

Traité sur les 7 Rayons Vol. V p 46.

Citations complémentaires :

"Le son primordial simple (AUM ou OM) est le mot de pouvoir et de connaissance le plus élevé que l'on puisse prononcer. C'est vraiment comme Brahman lui-même. Le contrôle du souffle est la principale discipline-tapas, il n'y a pas de mantra plus élevé que Savitri. Plus haut que le silence est la vérité.

Le Créateur a accumulé les véritables essences des Trois Védas dans les trois lettres qui forment le Mot Sacré, dans les trois expressions dont le son nomme et forme les trois mondes et dans les trois parties des vers Védiques qui invoquent le soleil, il a tiré chaque partie d'un Véda. Quiconque les médite, matin et soir, après avoir appris les Védas, étudie véritablement tous les Védas chaque jour. C'est le portail qui mène à Brahman.

En répétant son insistance sur leur signification, en accordant son désir et en harmonisant sa pensée avec cette signification, celui qui cherche Brahman atteindra sans faute à toute perfection, qu'il accomplisse ou non un autre devoir ; car le nom même du Brahmana est "l'ami de Toutes les créatures" (et le Gayatri est la prière servant à la bénédiction de toutes les créatures par notre Père radieux au Cieux, le Soleil)". Inconnu.

Traité sur le Feu Cosmique p 381.


Le son de l'AUM, le son de l'OM, et le SON lui-même sont tous liés à la vibration et à ses effets différents et variés. Le secret de la Loi de Vibration est révélé progressivement à mesure qu'on apprend à émettre la PAROLE dans ses trois aspects. Les lecteurs feraient bien de méditer sur la différence entre le souffle et le son, entre le processus de la respiration et celui de la création d'une activité vibratoire. Ils sont connexes, mais distincts l'un de l'autre. L'un est relié au Temps et l'autre à l'Espace. L'Ancien Commentaire l'exprime comme suit : "Le son, le son final et pourtant initial, concerne ce qui n'est ni le Temps, ni l'Espace. Il gît en dehors du Tout manifesté, il est Source de tout ce qui est, et pourtant il n'est rien."

Pour cette raison, il est généralement possible aux disciples du R4 de développer leur compréhension du OM par le pouvoir de leur intuition. Ce rayon d'harmonie par conflit (le conflit entre les paires d'opposés) est nécessairement impliqué dans la production de l'activité vibratoire qui conduira vers l'unité, l'harmonie, les justes relations, et la libération de l'intuition.

Guérison Esotérique p 105.

Les étudiants du monde entier, depuis des années, utilisent le Mot Sacré et font résonner le O.M. avec beaucoup de diligence. J'aimerais ici poser la question : avec quel résultat ? Je vais répondre moi-même. Avec pratiquement aucun résultat, si ce n'est une légère stimulation de l'aspiration et un faible éveil de l'imagination créatrice. Cela signifie que les résultats obtenus se sont limités à l'aura de la personne en cause et n'ont pas pénétré dans son entourage, ou produit des effets reconnaissables ; le O.M. est puissant et d'une efficacité dynamique s'il est employé correctement ; il opère des changements, détruit ce qui doit être éliminé ou doit prendre fin, construit par attraction et consolidation ce qui est désirable dans la structure de la vie de groupe, produisant par contrecoup, (mais non moins certainement) les changements nécessaires et la sage reconstruction de la vie individuelle. Réfléchissez-y.

Extériorisation de la Hiérarchie p 129.