Sensibilité

La sensibilité que je désire voir se développer est la vigilance au contact de l'âme, l'impressionnabilité à "la voix de l'Instructeur", la vivacité à l'impact des idées nouvelles et la délicatesse de la réponse de l'intuition. Ce sont toujours les marques du véritable disciple. C'est la sensibilité spirituelle qu'il faut cultiver, et cela ne sera vraiment possible que lorsque vous apprendrez à travailler au moyen des centres situés au-dessus du diaphragme et à transformer l'activité du plexus solaire (qui est si dominante chez la plupart des gens) en une activité du cœur et en service rendu aux hommes.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 73.

Sensibilité et évolution :

"Ce qui fait la principale différence entre les différents règnes de la nature : les pierres, les plantes, les animaux, les hommes, c’est la sensibilité, car l’évolution est proportionnelle à la sensibilité.

Les plantes sont plus sensibles que les pierres, les animaux plus sensibles que les plantes et les hommes plus sensibles que les animaux. Mais la chaîne des êtres ne s’arrête pas là : au-delà des hommes il y a les anges, les archanges, les divinités… Oui, c’est toute une gradation de créatures de plus en plus sensibles… jusqu’au Seigneur Lui-même. Le Seigneur est omniscient, Il sent tout. Il voit tout, Il sait tout, justement parce que Lui seul est véritablement sensible. Voilà les véritables dimensions de la sensibilité. Le seul être véritablement sensible est le Seigneur."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

On ne peut pas rendre quelqu'un sensible, développer en lui la sensibilité par quelque processus ou par un entraînement destiné à cet effet. Les hommes sont sensibles, mais ils ne le savent pas, étant trop préoccupés par les questions matérielles, par la forme de la vie, par des choses objectives. Je l'expliquerai de cette manière : ce que vous vous dites à vous-même et ce que vous dites aux autres, par vos paroles ou par votre vie même, fait tant de bruit qu'il n'est pas facile d'être ce que vous êtes et d'être reconnu comme étant un être spirituel.

(…)

Beaucoup d'individus ont atteint un point où ils peuvent devenir sensibles s'ils diminuaient la vigueur avec laquelle ils affirment leur personnalité et s'ils permettaient à la lumière de leur âme de se manifester.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 810 et 811.

Sensibilité - fait souffrir, mais permet de sentir la vraie beauté

"La souffrance est liée à la sensibilité. Plus un être devient sensible, plus il souffre, mais il est préférable de souffrir et d’être sensible que de ne pas souffrir et d’être comme une pierre. Il faut être sensible, mais ne pas sombrer dans la sensibilité maladive, la sensiblerie. Beaucoup n’ont aucune lumière sur cette question, ils ont peur d’être sensibles et ils deviennent comme des pierres. Non, il est préférable de passer par les souffrances et d’augmenter les degrés de sa sensibilité, parce que c’est le degré de la sensibilité qui détermine la grandeur, l’élévation de l’être humain.

D’après les Initiés, être sensible, c’est être capable de sentir de plus en plus la beauté, la splendeur, la richesse du Ciel, de mieux capter les merveilles du monde divin et de ne plus tellement sentir la méchanceté et la stupidité de certaines créatures. Les grands Maîtres, et, au-dessus d’eux les Anges, les Archanges, ne souffrent plus de la laideur, ils ne la voient plus; ils ne voient que la beauté et ils sont sans cesse dans la joie."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Sensibilité - opposée à la susceptibilité et à la sensiblerie

"Il est important de faire la différence entre la véritable sensibilité et cette sensibilité maladive qu’il serait plus exact d’appeler susceptibilité ou sensiblerie. La véritable sensibilité est une faculté qui nous rend capables de nous élever très haut, très loin, et d’avoir accès à un monde de plus en plus subtil pour en saisir les réalités. La sensiblerie, elle, est une manifestation de la nature inférieure qui, se prenant pour le centre du monde, trouve toujours qu’on ne lui manifeste pas assez de considération, se sent frustrée, blessée et devient agressive. Quand on a vu cette distinction, on comprend qu’il y a tout un travail à faire sur la nature inférieure pour la maîtriser, la juguler: c’est la seule façon de permettre à la véritable sensibilité de s’épanouir, de s’enrichir.

La sensibilité n’est pas seulement cette faculté qui nous fait nous émouvoir, nous émerveiller devant les êtres que nous aimons, la beauté de la nature ou les œuvres d’art, elle nous ouvre aussi les portes de l’immensité, de la lumière, elle nous donne la compréhension de l’ordre divin des choses, elle nous permet de vibrer à l’unisson avec les régions, les entités et les courants du Ciel."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

"Dans quelque domaine que ce soit, les joies et les plaisirs purement physiques, sensuels, entraînent à la longue l’émoussement de la sensibilité : il faut toujours plus de plaisirs et des sensations toujours plus fortes pour obtenir un peu de bonheur, et il devient donc de plus en plus difficile d’être heureux parce qu’on devient de plus en plus insensible. Celui qui fait des excès de nourriture et de boisson finit par perdre le goût ; celui qui accumule les expériences sexuelles devient vite blasé. C’est une loi qui se vérifie dans tous les domaines. Alors, diminuez un peu vos plaisirs, affinez-les, vous deviendrez de plus en plus sensible, et la moindre sensation vous procurera les plus grandes joies."

Omraam Mikhaël Aïvanhov