Clairaudience et Clairvoyance

La clairvoyance qui est en cours de développement dans notre race-racine est entièrement physique. Ceci implique la vision physique complète et l'utilisation parfaite des trois sens du plan physique : l'ouïe, le toucher et la vue. Dans la prochaine race-racine la clairvoyance astrale prévaudra, mais ne sera pas universelle ; ainsi le contact avec le plan bouddhique se fera plus aisément. Au cours des premières races-racines de la prochaine et cinquième ronde, il y aura une récapitulation des activités de notre ronde, jusqu'à ce que, dans la cinquième race-racine, on en arrive à la totalité de ce qui a été acquis dans la quatrième ronde. Les hommes commenceront alors à faire preuve de clairvoyance mentale. Ainsi les cycles se mêlent et se chevauchent, afin que nulle unité de vie, si petite et si peu importante soit-elle, ne soit privée de l'occasion de progresser.

Traité sur le Feu Cosmique p 763.

…la clairaudience consiste à prendre conscience de la voix de la grande illusion et donne à l'homme le pouvoir d'entendre sur le plan astral. Ce pouvoir, mis en œuvre à sa juste place et dirigé d'en haut par la connaissance, ouvre l'oreille à certains aspects de l'expression divine dans les trois mondes.


La Lumière de l'Âme p 282.

Qu'est-ce que le médium verra et entendra donc lorsqu'il est en transe ou lorsqu'il donne une démonstration de clairvoyance et de clairaudience ? Il y a plusieurs possibilités dont je peux faire la liste suivante :

  1. Une révélation de la "vie de désir" de la personne ou du groupe à qui le médium s'adresse. Cette vie de désir prend forme proportionnellement au degré de puissance du désir non-exprimé ou de la capacité mentale de la personne ou des personnes en question.

  2. Une reconnaissance par le médium des formes-pensées ou de la forme-pensée se trouvant dans l'aura de la personne faisant partie de l'auditoire ou du cercle. Ces formes-pensées ont été construites au cours d'une certaine période et sont généralement celles de quelqu'un profondément détesté ou tout aussi profondément détesté. Elles sont souvent d'une apparence si réelle que la personne peut les reconnaître lorsque le médium les décrit et celui-ci peut, en même temps, par un procédé de télépathie (par la voie du centre du plexus solaire) devenir conscient des choses que le client désire entendre, ce qui sera conforme aux manières et aux façons de parler et de penser de l'ami disparu ou vivant. Cela explique la médiocre qualité des déclarations et des communiqués habituels qui sont faits au cours d'une séance. Les personnes qui assistent à des séances ne sont généralement pas du niveau d'intelligence le plus élevé, à moins qu'elles ne soient là simplement pour observer.

  3. Quelques rares cas où une âme sur le chemin du retour en incarnation, ou immédiatement après la mort, est poussée (dans un but louable et satisfaisant) à établir un contact avec un ami ou un parent par la voie d'un médium. De tels cas sont connus et en général présupposent une intelligence au-dessus de la moyenne de la part de celui qui consulte, de celui qui fait la communication et du médium. Ce sont, toutefois, des cas exceptionnels.

  4. La révélation faite à l'opérateur clairvoyant et clairaudient d'une grande part du phénomène du plan astral, parallèle à celui du plan physique et qui est conditionné par la qualité et l'envergure du cercle de gens constituant le public. Le médium interprète cette révélation aux personnes et généralement elle provoque une reconnaissance.

Je ne jette ici aucun doute sur la sincérité de l'acte accompli ni sur les médiums qui sont nés avec des facultés de clairvoyance et de clairaudience. Je signale seulement que le phénomène qu'ils contactent est de nature astrale et que quiconque regardant une réunion du point de vue des pouvoirs psychiques supérieurs noterait autour de chaque membre de ce cercle un groupe de formes astrales (crées par elles-mêmes) de ceux qui ont quitté la vie physique, de ceux qui sont constamment dans ses pensées bien qu'encore vivants, et aussi un processus kaléidoscopique et changeant de formes apparaissant et disparaissant (certaines tout à fait nébuleuses et d'autres tout à fait nettes, suivant le pouvoir de la pensée) qui concerne la vie de désir de ce membre et qui sont liées aux affaires de sa maison, de son travail ou bien sont construites autour de sa santé.

Le sensitif se met au diapason, relie ces manifestations aux formes-pensées qui les accompagnent et on a ainsi la production de la performance habituellement constatée dans la pièce où la séance a lieu ou parmi le public moyen. Le médium rapporte vraiment et exactement ce qu'il voit et entend ; il est, par conséquent sincère et fidèle, mais parce qu'il ne reçoit aucune formation réelle dans l'art de l'interprétation et dans la technique consistant à distinguer l'illusoire du réel, il se trouve, forcément, incapable de faire plus que de décrire les phénomènes perçus et les paroles entendues.

Cependant, lorsque le mystique déploie ces mêmes pouvoirs, comme c'est parfois le cas, les phénomènes perçus et les paroles entendues peuvent être d'un ordre très élevé. Pourtant, ils sont toujours astraux, car ils se rapportent à des événements et des phénomènes se trouvant sur les niveaux supérieurs du plan astral. Il entre en contact avec la vie de désir, spirituelle ou religieuse de la race, les contacts effectués par lui dépendront de la tendance fondamentale de son aspiration individuelle du moment. S'il est un chrétien convaincu et sincère, il verra l'une des magnifiques et vitales formes-pensées du Christ que l'on peut trouver là, et dans la merveille de cette révélation, son amour, son imagination et tout ce qu'il y a de meilleur en lui sera suscité, provoquant adoration et mystère. De là viennent certains des ouvrages inspirés et des visions illuminées du mystique. Si c'est un Hindou, il peut avoir une vision du Seigneur de l'Amour, Shri Krishna ; si c'est un Bouddhiste, il peut voir le Seigneur de la Lumière, le Bouddha, dans toute sa splendeur. Si c'est un étudiant des sciences occultes, ou un Théosophe ou un Rosicrucien, il peut avoir une vision de l'un des Maîtres ou de toute la Hiérarchie des adeptes ; il peut entendre prononcer des paroles et peut ainsi se sentir assuré sans aucune discussion possible, que les Grands Etres l'ont choisi en vue d'un privilège spécial et d'un service unique. Et pourtant, sa conscience n'a jamais quitté le plan astral et ses contacts ont consisté seulement en une expression admirable et inspirée des phénomènes de ce plan, qui s'est manifestée grâce à son inspiration, à sa vue et à son ouïe internes.

Tout ceci est provoqué par l'activité exagérée du centre du plexus solaire, stimulé par l'énergie se déversant des hauteurs que l'homme a atteintes dans sa méditation et son aspiration. Les résultats sont, en leur nature, très émotionnels, et les réactions, ainsi que les services rendus subséquemment, se situent sur les niveaux émotionnels. On a vu bien des faits de ce genre parmi les éducateurs se trouvant actuellement dans de nombreux pays du monde. De tels éducateurs ont été et sont de véritables aspirants. Leur conscience s'est éveillée sur les niveaux supérieurs du plan astral. Ils ont vu là les formes-pensées que l'humanité a créées de la Hiérarchie spirituelle, ou la réflexion de celles-ci sur les niveaux de cette Hiérarchie (groupe de formes-pensées encore plus puissant), et ils ont entendu des répétitions de ce qui a été dit et pensé par les aspirants du monde de tous les temps, tout cela extrêmement splendide, bon et vrai. Ils se sont alors mis à enseigner et à proclamer ce qu'ils avaient entendu, vu et appris, et fréquemment ils ont fait beaucoup de bien, sur les niveaux astraux. Ils confondent tout de même la réflexion avec la réalité, la reproduction avec l'original et ce qui est construit par l'homme avec ce qui est créé par la divinité.

N'oubliez pas que le plan astral est celui où l'homme doit apprendre à distinguer la vérité de l'erreur, et le réel de l'irréel. Ainsi, ceux qui sont trompés apprennent-ils simplement une leçon dont ils avaient besoin.

Traité sur les 7 Rayons Vol. II p 522 à 525.

"L’homme ne devient véritablement clairvoyant que lorsque son cœur commence à aimer ; car la véritable clairvoyance, les yeux véritables se trouvent dans le cœur. Lorsque vous aimez un être, que voyez-vous en lui ? Des choses que personne d’autre ne voit. L’amour ouvre les yeux. La femme qui aime un homme le trouve pareil à une divinité, et ne lui dites pas qu’elle se trompe ! En apparence, c’est vrai, elle se trompe. Mais si elle paraît exagérer les beautés de celui qu’elle aime, c’est qu’elle le voit tel que Dieu l’a créé à l’origine, ou tel qu’il sera quand il retournera dans le sein de l’Éternel.

On n’a pas encore compris la puissance de l’amour pour ouvrir les yeux. Celui qui veut devenir clairvoyant doit apprendre à aimer. Il faut que son cœur appelle au secours comme les aveugles de l’Évangile : « Aie pitié de nous, Seigneur ? » Et un jour la lumière cosmique viendra et demandera : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? – Que nos yeux s’ouvrent ! – Bien. » Et vos yeux s’ouvriront."

Omraam Mikhaël Aïvanhov