L'entrée du soleil dans la constellation du Bélier était, pour les Anciens, d'une importance capitale, car c'est l'époque où le soleil, le principe masculin, travaille sur le principe féminin, la terre, qui reçoit ses rayons, les absorbe et commence à produire des feuilles et des fruits. Le printemps, c'est donc la pierre philosophale, la vie qui rajeunit toute la nature. Le feu du soleil qui agit sur la matière première, la terre, la vivifie, et la végétation commence à apparaître. Voilà le symbole alchimique du printemps. Pendant T'hiver, la terre est déserte et froide, mais après quelque temps de cuisson de la matière, la végétation apparaît. Les alchimistes ont observé ce travail qui se réalise dans la nature; ils ont compris comment elle travaille pour tout transformer et transfigurer, et que tout ce qui était mort, terne et noir devienne vivant, beau et coloré. Et pourquoi justement a-t-on placé au printemps la fête de la Résurrection? Oui, Pâques est aussi un symbole alchimique... Au printemps, la nature est animée d'une vitalité accrue, tout ressuscite, et les sages, qui ont étudié ces lois, ont découvert que les mêmes phénomènes devaient se produire également en l'homme; car on retrouve en l'homme le soleil, la lune, la végétation, etc... et en l'homme aussi tout se transforme et ressuscite comme dans la nature, et même parfois beaucoup plus rapidement.
Omraam Mikhaël Aïvanhov Œuvres complètes Tome 8 page 130-131
"L’été est placé sous l’influence de l’archange Ouriel dont le nom signifie "Dieu est ma lumière ".
Pendant l’été toute la nature est en feu, et le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, après le solstice d’été, il est de tradition d’allumer des feux et de célébrer par des chants et des danses la victoire de la chaleur et de la lumière.
Ouriel n’est pas mentionné dans la tradition chrétienne et l’Église n’a pas encouragé cette manière de célébrer la Saint-Jean, car ces réunions d’hommes et de femmes qui chantent, dansent et boivent autour d’un feu pendant toute la nuit, finissent souvent par des débordements.
Le solstice d’été, qui se situe au moment où le soleil entre dans la constellation du Cancer où Vénus est en exaltation, n’est pas, c’est vrai, la fête du feu spirituel, mais du feu physique, terrestre. Ouriel est l’archange de Malhouth, la sphère de la terre : le feu sur lequel il règne n’est pas seulement celui qui fait mûrir les blés et les fruits, c’est aussi le feu intérieur de la planète qui entretient toute une matière en fusion où s’élaborent les métaux, les minéraux, et que l’on a même assimilé à l’enfer.
Dans certaines traditions, l’été est symbolisé par un dragon qui crache des flammes.
Le dragon est justement cet animal mythique qui, vivant sous terre, ne sort à la surface que pour brûler, dévorer et détruire.
Mais il est aussi le gardien de tous les trésors cachés, les pierres et les métaux précieux, fruits de la terre.
Là encore de nombreuses traditions célèbrent le héros qui a été capable de terrasser le dragon pour s’emparer de ses trésors.
Voilà des récits sur lesquels le disciple doit méditer : ce n’est pas parce que l’été libère les forces souterraines qu’on doit se laisser dévorer par le dragon."
Omraam Mikhaël AIvanhov
"Le début de l'automne, c'est l'époque des fruits murs. L'Archange Mikhaël, qui domine ce point équinoxial, est toujours représenté tenant une balance avec laquelle il pèse les âmes. Comme le fruit se sépare de l'arbre, comme la graine se sépare du fruit, l'âme se sépare du corps. L'automne, c'est l'heure de la séparation dont parle Hermès Trismégiste: «Tu sépareras le subtil de l'épais avec une grande industrie.» Tu sépareras le subtil de l'épais, c'est-à-dire aussi le spirituel du matériel. En automne, le processus de séparation, de triage, se produit dans toute la nature pour préparer la vie nouvelle. Et de même que l'Archange Mikhaël vient séparer l'âme du corps en laissant mourir le corps, les Initiés eux aussi laissent mourir une matière en eux-mêmes, afin de libérer la véritable vie.”
Omraam Mikhaël Aïvanhov