Personnalité

Etymologiquement, le mot "personnalité" vient d’un terme latin dérivé de l’étrusque : "persona", qui désignait le masque de théâtre antique grec porté par l’acteur sur scène. Ce masque traduisait une émotion particulière (joie, colère, jalousie, fourberie…) permettant de déterminer le type d’action et la spécificité du personnage en question.

Pour la psychologie académique, la personnalité est généralement définie comme l’ensemble des comportements qui constituent l’individualité d’une personne. Elle est vue comme la résultante de données innées (dues à l’hérédité) et d’éléments transmis par le milieu social et l’environnement au travers des expériences vécues. Elle qualifie un individu, le rendant unique.

De nombreux tests proposent d’identifier les grands traits de personnalité : MBTI, Sosie, Golden, PAPI, GZ, 16 PF… Les résultats de ces tests tendent de mettre à jour les tendances de comportements, les états affectifs, voire les valeurs d’un individu. Ils sont notamment utilisés en recrutement et gestion des carrières, ainsi que dans les bilans de compétences.

La psychologie ésotérique ne rejette pas cette théorie de la personnalité mais l’englobe apportant des précisions sur ce qui la caractérise. Selon la psychologie ésotérique, la personnalité est une unité énergétique formée à partir de la fusion des énergies des corps mental, émotionnel et physique, et qualifiée par l’un des 7 Rayons. Elle est ce qui permet chez l’individu la conscience de soi, de son individualité et de son identité. C’est le "moi, je" qui différencie un individu des autres individus.

La conscience de soi est l’apanage de l’humanité. Les formes des règnes subhumains ne possèdent pas la conscience de leur identité (bien qu’elle soit présente en germe, notamment chez les animaux les plus proches de l’homme, chez qui le contact avec le règne humain a pour effet de stimuler l’émergence de cette conscience de soi). Quant aux règnes supra-humains, ils la possèdent mais la transcendent.

 

Voyons plus précisément comment, du point de vue de l’âme, la personnalité est considérée et comment elle se construit jusqu’à devenir le facteur dominant dans la vie d’un individu avant de s’effacer devant la lumière de l’âme.

Au début du processus d’involution, la personnalité n’existe pas, l’individu en conscience de masse est dit a-personnel, c’est-à-dire sans personnalité. Le 1er travail de l’âme, agissant comme moteur d’évolution, consiste à construire les corps physique, émotionnel et mental. Par le biais des expériences vécues au cours des nombreuses incarnations, l’individu va devenir en capacité d’affirmer ses caractéristiques propres au niveau des trois corps inférieurs. Il va d’abord apprendre à utiliser et maîtriser son corps physique, puis développer son ressenti par rapport au monde qui l’entoure, ses goûts et centres d’intérêts jusqu’à pouvoir dire : "voilà ce que j’aime, ce que je désire dans la vie, ce que sont mes goûts". Plus tardivement, mais alors que le corps émotionnel continue de se construire, le corps mental entame son élaboration fournissant finalement la capacité à l’individu d’utiliser son intellect par le biais de capacités d’analyse, de logique et de raisonnement développés, de manifester des idées personnelles, d’élaborer des projets. Quand ces trois corps sont construits, leur énergie fusionne donnant naissance à la personnalité. L’individu sort alors de la conscience de masse et entre en conscience individuelle. Autrement dit, seul un individu étant en capacité de dire "je" sur les plans mental, émotionnel et physique témoigne de la présence en lui d’une personnalité.

Durant toute la période de la conscience individuelle, la construction de la personnalité va se poursuivre. C’est une période où l’individu est centré sur lui et sur ce qui lui arrive. Il est fondamentalement égocentrique et égoïste car telle est la nature de la personnalité, du "moi, je". Il est le centre de son propre univers mené la plupart du temps par son corps émotionnel, c’est-à-dire ses désirs. Les résultats produits dans sa vie dépendent de la nature des désirs émis et de la puissance acquise par le développement des trois corps inférieurs. Ainsi tout désir maintenu fermement et dont les capacités mentales permettent la réalisation verra sa concrétisation sur le plan physique.

A ce stade de l’évolution, les notions de bonheur, de consommation et de propriétés privées, de bien-être matériel et affectif, de reconnaissance, de réussite et de succès sont très présentes dans la vie de l’individu. C’est ce qui produit une société où sont notamment présents la compétition et la concurrence, l’exploitation des ressources de la planète et le gaspillage. Ce désir de possession évolue du désir d’acquisition d’objets matériels vers l’acquisition de connaissances et capacités intellectuelles en passant par une meilleure gestion de son corps émotionnel. L’individu est profondément matérialiste. A ce sujet, il faut bien comprendre que du point de vue de l’âme, tout ce qui appartient aux trois plans inférieurs constitue les plans du matérialisme. Nous associons généralement l’idée qu’un individu matérialiste est quelqu’un qui aime l’argent, le luxe, vivre dans l'opulence, posséder toujours plus, mais, toujours du point de vue de l’âme, l’individu qui cherche à être aimé, reconnu, voire admiré, celui qui est attiré par le pouvoir, et celui qui veut développer ses connaissances et son intellect sont également matérialistes. Ce qu’ils cherchent à obtenir, ils le cherchent dans les trois plans inférieurs et toujours à titre personnel.

L’individu totalement soi-conscient sait que s’il veut atteindre les objectifs qu’il se fixe, il doit s’en donner les moyens. Il est donc autonome et en mesure de diriger sa vie. Il en est l’acteur. Il n’y a rien chez lui de passif, ni de fataliste, il ne croit pas en la chance ni en la malchance, il est déterminé et volontaire.

La personnalité poursuit la construction et l’affinement des corps inférieurs jusqu'au stade où, dotée de corps inférieurs solidement construits, et ayant la capacité d’agir dans le monde qui l’entoure, l’individu devient une personnalité rayonnante, pour le pire comme pour le meilleur. Il rencontre alors un succès réel dans l’un des champs d’expression de l’humanité (artistique, politique…). Cela se produit, à un moment donné ou à un autre, pour chaque individu dans son parcours évolutif. Certains ne sont pas encore arrivés à ce stade mais s’y dirigent, d’autres le manifestent dans notre société actuelle et d’autres enfin ont dépassé ce stade et ne sont plus à la recherche de telles satisfactions.

Cette citation détaille les différents niveaux de construction d’une personnalité :

Une personnalité est un être humain séparé. Nous pourrions aussi bien dire un être humain séparatif. C'est la plus pauvre et la plus faible des définitions utilisées ; elle est communément appliquée et elle considère chaque être humain comme une personne. Par conséquent cette définition ne correspond pas à la réalité. Beaucoup de gens sont simplement des animaux ayant de vagues impulsions plus élevées, mais qui restent simplement des impulsions. Il y a également ceux qui ne sont, avant tout, plus ou moins que des médiums. Ce terme est employé ici pour désigner tous les genres de personnes qui vont leur chemin d'une façon aveugle, ballottées par leur nature dense et inférieure dont le corps physique est seulement l'expression. Elles sont influencées par la conscience de la masse, par les idées de la masse et par les réactions de la masse, et elles se trouvent tout à fait incapables de faire quelque chose par elles-mêmes parce qu'elles sont standardisées par les complexes de la masse. Ce sont donc des médiums ayant les idées de la masse ; elles sont emportées par les besoins impulsifs que les éducateurs et les démagogues leur imposent et sont réceptives, sans aucune pensée ni raisonnement, à toutes les écoles de pensée (spirituelle, occulte, politique, religieuse et philosophique). Puis-je répéter qu'elles sont simplement des médiums ; elles sont réceptives aux idées qui ne sont pas les leurs ou auxquelles elles ne sont pas parvenues elles-mêmes.

Une personnalité est quelqu'un qui fonctionne avec coordination, grâce à ses propres dons, à la relative stabilité de sa nature émotionnelle, et à son équipement glandulaire sain et bien équilibré. L'impulsion le portant à la puissance et un milieu convenable représentent aussi une aide. Ces conditions permettent d'opérer dans n'importe quel champ d'activités humaines, faisant de l'homme soit un bon contremaître dans une usine, soit un dictateur, suivant les circonstances, son karma et les opportunités offertes. Je ne me réfère ici en aucune façon à la coordination désirable entre l'âme et le corps qui appartient à un développement ultérieur. Je pose simplement l'existence d'un bon équipement physique et d'un contrôle émotionnel comme d'un développement mental sain. Il peut y avoir un développement intérieur superlatif mais aussi un si pauvre instrument sur le plan physique que toute coordination est impossible.

Dans de tels cas, l'intéressé affecte rarement le milieu où il se trouve d'une manière permanente ou importante. Il ne peut pas extérioriser ou faire rayonner sa force intérieure parce qu'il est bloqué à chaque point par son équipement physique. Un homme possédant un développement intérieur beaucoup plus faible mais ayant un corps physique apte à réagir et des glandes en bon état de fonctionnement se révélera souvent un agent d'influence plus efficace sur les éléments de son milieu.

Une personnalité est un homme ayant un sens de la destinée. Un tel homme a suffisamment de pouvoir de volonté pour soumettre sa nature inférieure à telle discipline qui lui permette de remplir la destinée qu'il sent inconsciemment. Ces personnes se divisent en deux groupes :

a. Ceux qui n'ont aucune espèce de contact avec leur âme. Ces gens sont poussés en avant vers leur destinée par un sentiment de puissance, d'amour de soi, d'ambition exaltée, de complexe de supériorité, et par une détermination de parvenir au faîte des grandeurs.

b. Ceux qui ont un contact avec leur âme dans une faible mesure. Ce sont ces gens dont les méthodes et les motifs offrent par conséquent un mélange d'égoïsme et de vision spirituelle. Leur problème est difficile, étant donné que le contact qu'ils ont avec leur âme amène bien un influx de force qui stimule leur nature inférieure en même temps qu'il augmente le contact avec l'âme. Toutefois, il n'est pas assez puissant pour soumettre entièrement la nature inférieure.

Une personnalité est un être humain complètement intégré. Dans ce cas, nous avons un homme dont la nature physique, la nature émotionnelle et la nature mentale peuvent fusionner et par la suite fonctionner comme un tout, et créer ainsi un mécanisme qui est soumis à la volonté de la personnalité. Cela peut se produire avec ou sans un contact bien déterminé avec l'âme et c'est à ce stade que survient une prédisposition à suivre soit le sentier de droite, soit celui de gauche. La coordination s'effectue comme suit :

a. Coordination de la nature émotionnelle ou astrale avec le corps physique. Elle se produisit sur le plan racial au temps de l'Atlantide ; cette coordination se poursuit de nos jours parmi les groupes inférieurs de la famille humaine. Ce devrait être le but du développement des enfants entre sept et quatorze ans.

b. Coordination de la nature physique, de la nature astrale et de la nature mentale fusionnées en un seul ensemble. C'est ce qui se produit sur le plan racial aujourd'hui chez les Aryens et le processus sera complété (pour la masse de l'humanité) lorsque le soleil entrera dans le signe zodiacal du Sagittaire, de même que maintenant il entre dans le Verseau. Cette coordination s'effectue rapidement parmi les membres avancés de la famille humaine et doit constituer l'objectif de la formation de tous les adolescents entre quatorze et vingt-et-un ans.

c. Ensuite, commence la coordination entre l'âme et la personnalité, l'âme centrant son attention sur la nature astrale ou nature du désir. C'est la tâche immédiate des aspirants du monde en ce moment et ce sera l'objectif de la prochaine race, celle qui succédera à la race aryenne.

d. Coordination entre l'âme, le mental et le cerveau, à l'exclusion du corps d'illusion, le corps astral. C'est l'objectif particulier des disciples du monde.

e. Puis la coordination doit être établie entre l'âme, la personnalité purifiée et la Hiérarchie. C'est l'objectif des initiés dans le monde en ce moment, et de tous ceux qui subissent la préparation pour la première, la seconde et la troisième initiation. Cette consommation est finalement terminée à l'initiation de la Transfiguration.

f. Coordination entre l'âme, la personnalité et l'esprit. Elle se produit par la voie de la Hiérarchie des Ames, phrase que seuls les initiés peuvent correctement interpréter et comprendre. Ce processus se poursuit après la troisième initiation.

Un homme peut être considéré en vérité comme une personnalité lorsque l'aspect forme et la nature de l'âme ne font qu'un. Lorsque l'âme influence la personnalité et imprègne entièrement la manifestation inférieure, alors et alors seulement la personnalité atteint sa véritable signification, qui est de constituer le masque de l'âme, ce qui est l'apparence extérieure des forces intérieures spirituelles. Ces forces sont l'expression de l'âme, et l'âme est l'identité centrale, ou le centre fondamental, sur le plan mental, de la vie de Dieu Lui-même. Essence, conscience et apparence sont les trois aspects de la divinité et de l'homme ; la personnalité, une fois pleinement développée, est "l'apparence de Dieu sur la terre". Vie, qualité et forme représentent une autre façon d'exprimer la même triplicité.

Ces définitions ont été rendues réellement simples et aussi extrêmement brèves. La complexité dans la définition n'assure pas nécessairement l'exactitude, et la clarté des lignes générales d'une vérité est souvent perdue dans un fouillis de mots. 

Traité sur les 7 Rayons Vol. II p 251 à 255.


Selon le Rayon animant la personnalité (et influencé par les énergies astrologiques), l’individu peut rechercher avant tout :

 

Du point de vue de l’âme, la construction de la personnalité n’est pas une fin en soi. Pour l’âme, la personnalité est un canal et un moyen d’expression sur les trois plans inférieurs. Tout comme l’âme naît du rapport entre l’Esprit et la matière, la personnalité naît du rapport entre l’âme et le petit moi formé des corps mental, émotionnel et physique. L’âme n’étant pas en mesure d’agir directement sur le monde des formes du fait qu’elle vibre à un degré trop élevé a besoin d’un outil qui soit en capacité de connaître et d’avoir une action sur les plans inférieurs, d’où la création de la personnalité. Par son aspect créateur, la personnalité (qui en essence est R3, comme l’âme est R2 et l’Esprit R1) a pour fonction de créer des formes à travers lesquelles les qualités spirituelles peuvent s’exprimer, démontrant ainsi la nature de la divinité sur le plan des apparences. C’est d’ailleurs ainsi que la connaissance acquise peut être transmuée en sagesse. La personnalité offre également à l’âme l’opportunité de travailler avec le facteur temps. L’âme elle-même est hors du temps (le temps n’existe qu’à partir du moment où il y a un cerveau physique pour enregistrer la succession des événements). Le développement du contact de l’âme à travers la personnalité se traduit donc d’abord par un emploi correct du temps et des opportunités se présentant, puis ensuite, par la continuité de conscience (c’est-à-dire que la conscience perdure même pendant le sommeil notamment).

Aussi, pour en revenir au processus évolutif, quand la personnalité a été à son tour, solidement construite, l’âme va petit à petit faire sentir sa présence et commencer à se révéler, cherchant à prendre le contrôle conscient de son outil.

A ce stade, l’individu commence à exprimer des intérêts nouveaux, il se sent habité par des questionnements, un tiraillement qu’il ne ressentait pas alors qu’il était pleinement en conscience individuelle. Une dualité s’installe. Au tout début, l’énergie de l’âme est naturellement récupérée à des fins personnelles. C’est par exemple l’individu qui, commençant à se décentrer de sa personne, prend conscience qu’il pourrait aider ceux qui sont dans le besoin. Il va alors s’engager dans une association, une œuvre humanitaire. Pour autant, il ne faut pas se leurrer, l’individu fait avant tout cela pour lui, cela lui permet de renforcer son image de lui, de nouer des contacts, d’avoir l’impression d’être quelqu’un de bien, d’utile, quelqu’un qui fait quelque chose pour améliorer le sort des plus mal lotis, il a l’impression de ressembler à telle personne qu’il admire. Pour autant, à la moindre contrariété, si un élément vient perturber sa décision et son engagement, l’individu peut très vite laisser tomber et passer à autre chose. En outre, la dualité reste présente, l’individu vit des moments où il est totalement centré sur lui et des moments où il se consacre à des sujets plus élevés. Tout d’abord, il accepte cette situation, se disant que l’un dans l’autre, cela s’équilibre, et qu’avec tout ce qu’il fait déjà pour le bien des autres, il a bien droit à des moments où il peut se faire plaisir, se relâcher, ne s’occuper que de lui.

Pour autant, cet état n’est pas une fin en soi, ce n’est pas ce qui est prévu dans le Plan, et l’âme continue sa poussée jusqu’à ce qu’une bataille s’engage alors entre elle et la personnalité. C’est alors qu’intervient la Loi de Répulsion, 4ème Loi de l’âme. L’âme va chercher à se débarrasser de tout ce qui, au niveau de la personnalité, empêche sa libre expression. Elle tend ainsi à affirmer sa domination. La personnalité, qui a l’impression d’avoir plus à perdre qu’à y gagner, résiste. C’est une période difficile pour la personnalité, mais qui se solde en fin de compte sur la victoire inéluctable de l’âme. La personnalité rend les armes, et âme et personnalité fusionnent alors. Cela s’accompagne d’une purification des trois corps inférieurs qui montent en vibrations.

Si nous en revenons à la comparaison des points de vue de la psychologie académique et de la psychologie de l’âme, nous pouvons avancer que cette dernière ne renie pas l’existence des facteurs héréditaires mais elle les met dans une position secondaire et non déterminante. Autrement dit, elle avance que l’âme choisit consciemment la famille et le milieu dans lequel la personne s’incarne activant ainsi les facteurs et conditions liés à son karma et au programme évolutif voulu par l’âme. Les gènes et les expériences vécues fournissent donc à l’individu des occasions de libération et de progression, et ne sont pas des éléments aléatoires forgeant, au hasard, la personnalité.

Pour reprendre l’image du masque fournie par le sens étymologique du mot "personnalité", on peut dire que la personnalité masque l’âme donnant à voir une apparence, une forme qui n’est pas la réalité de l’individu mais qui lui offre l’opportunité de "jouer un rôle", de remplir une fonction jusqu’au moment où le masque tombe.

Petite note complémentaire pour les personnes qui arrivent en fin de conscience individuelle et début de conscience de groupe : il est important d’avoir en tête le fait que la personnalité n’a pas à s’inspirer de l’âme. Nous sommes âme et en tant qu’âme nous avons à inspirer la personnalité. L’âme est la source de toute inspiration, c’est elle qui intègre la personnalité qui va ensuite pouvoir jouer son rôle de distributeur.

Dans la vie d’un être humain en conscience individuelle, la personnalité s’exprime pleinement à partir de 25 ans, c’est-à-dire au moment où les trois corps inférieurs ont été développés et intégrés.


En résumé, trois phases peuvent ainsi être distinguées dans le processus d’involution-évolution :

1ère phase : Pendant de nombreuses vies, l’homme n’est pas une personnalité, il n’est qu’un élément de la masse. C’est tout le stade de la conscience de masse. De vies en vies, la personnalité va lentement et progressivement se construire. L’homme va apprendre à identifier et individualiser ses émotions, ses désirs, puis ses pensées et ses opinions. Il va apprendre à dire "moi, je" et à vivre à ce niveau là. Durant ce stade, l’âme est très peu consciente de la personnalité, elle ne s’identifie pas encore avec elle et continue sa vie sur son propre plan. Elle se fait essentiellement sentir par ce qu’on appelle la "voix de la conscience". L’individu apprend à distinguer entre le bien et le mal, et la dualité s’installe.

2ème phase : La personnalité est construite, l’homme est alors une personnalité. Trois parties distinguent cette phase :

 

Ces différents stades sont récapitulés à l’intérieur d’une vie, au travers du développement de l’enfance (conscience de masse), puis de l’adolescence (conscience individuelle) et de l’âge adulte (qui devrait correspondre à la conscience de groupe). Cela dépend évidemment du stade de conscience atteint et reste à ce jour plus un symbole qu’une réalité.

"Chaque jour nous avons à résoudre les problèmes que nous pose l’existence en nous de nos deux natures supérieure et inférieure, l’individualité et la personnalité. Il faut donc commencer par acquérir un savoir qui permet de discerner les manifestations de l’une et de l’autre. Et surtout, si nous ne voulons pas être continuellement tiraillés entre les deux, nous devons mettre la nature inférieure au service de la nature supérieure..." 

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Citations complémentaires : 

Complétant nos définitions ultérieures, nous pourrions plus simplement définir une personnalité comme :

a. Un équipement qui devient adéquat dans les trois directions de contact. L'âme procédant aux expériences peut maintenant commencer à utiliser cet instrument avec efficacité.

b. Une expression du pouvoir créateur de l'âme prête à transmuer la connaissance en sagesse.

c. Une âme incarnée prête maintenant à travailler consciemment avec le facteur temps, car, ayant appris comment travailler avec le facteur milieu, l'âme peut maintenant commencer à exercer son contrôle sur les circonstances et le milieu, du point de vue du temps. Ceci signifie, tout d'abord, l'emploi correct du temps et de l'opportunité et ensuite l'établissement de la continuité de conscience.

Traité sur les 7 Rayons Vol. II p 305.

 

Les cycles de la manifestation de la personnalité chez l'homme, existent en groupes de quatre et sept ; ils suivent le processus évolutionnaire habituel.

a. La différenciation, processus involutif, de l'un devenant le multiple, de l'homogène devenant l'hétérogène.

b. L'équilibre, ou processus d'ajustement karmique.

c. La synthèse, ou spiritualisation, le multiple redevenant l'Un.

d. L'obscuration, ou libération, la fin du processus évolutif, ou libération de l'Esprit des limitations de la matière.

Traité sur le Feu Cosmique p 257.

Lorsqu'elle est reléguée à sa place légitime qui est celle d'un instrument, et lorsque la conscience s'éloigne de la vie extérieure de la forme vers la vie intérieure de l'âme, alors peut commencer une véritable vie ésotérique. Dans la vie de tout disciple, il arrive une période, un intermède, de difficultés. Durant cet intermède, il découvre que la volonté de la personnalité, le jugement de la personnalité et l'aspiration de la personnalité forment une partie du mirage général, mirage qui ne peut être dissipé que lorsque l'âme déverse sa vie et sa lumière dans son instrument, avec un rayonnement soutenu.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 713.

 

 

Au sujet de la personnalité intégrée :

La personnalité intégrée ne possédant ni objectif spirituel, ni sens mystique, ni réels pouvoirs d'intuition et de perception intérieure ne parviendra jamais à quelque chose de bien, comme vous dites en Occident. Mais le mystique, le disciple et l'aspirant intuitif sont comparables à "une maison divisée contre elle-même". L'énergie de l'homme s'écoule dans deux directions. Ce qu'il est nécessaire de comprendre, si les justes motifs et la véritable consécration spirituelle sont réunis, c'est que la réalisation sur le plan physique, dans le domaine d'expression choisi, est une réalisation spirituelle et par conséquent possible.

Comment peut-on y parvenir ? Au moyen de trois choses, mon frère, que je vous indique, dans l'ordre de leur importance, afin que vous les examiniez :

1. La réalisation de la vision ; le pouvoir de saisir par l'intuition ; la capacité de maîtriser ce qui doit être amené et matérialisé sur le plan physique.

2. La poursuite de cette idée, ou cet idéal.

a. De l'intuition perçue à sa formulation en des concepts mentaux, des formes-pensées, des mots et des phrases.

b. Vers le revêtement de désirs, d'émotion et de beauté de sentiments.

c. Vers des pas sages et intelligents qui amèneront l'apparition de votre idée, ou de votre idéal, dans la lumière du plan physique.

3. L'organisation de votre temps de manière que vous tiriez de chaque journée sa pleine quote-part d'inspiration, de travail mental et d'activité sur le plan physique. Ainsi vous vous imposerez cette discipline qui n'inhibera pas vos efforts, mais produira le maximum de résultats avec un minimum d'effort.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. I p 337-338.

Que se passe-t-il quand on critique une autre personne  ?

« Celui qui ne cesse de souligner les défauts des autres ne se rend pas compte qu’il entre ainsi en contact avec ces défauts, et que c’est donc à lui-même qu’il porte aussi préjudice. Car il existe une loi qui dit : « Puisque tu veux corriger tel ou tel, c’est que tu es riche, alors donne-lui la moitié de ta richesse. » Tandis qu’à celui dont quelqu’un parle en bien, la loi dit : « En parlant ainsi de toi, il t’enrichit. Alors, donne-lui un peu de tes trésors. » C’est clair : si vous dites du mal des autres, ce sont eux qui en tirent profit ; tandis que si vous dites du bien d’eux, c’est vous qui en bénéficiez.

Mais admettons maintenant que vous ayez été obligé de critiquer quelqu’un : ne terminez pas là-dessus, ajoutez au moins une parole positive à son sujet. Quels que soient ses défauts, tâchez de trouver en lui une bonne qualité dont vous parlerez, afin d’agir bénéfiquement sur lui… et sur vous ! Il ne faut jamais rester sur le côté négatif. »

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Humilité et orgueil – comprendre la richesse de l’humilité

«L’orgueilleux est celui qui s’imagine qu’il ne dépend de rien ni de personne, exactement comme une lampe qui prétendrait donner de la lumière en oubliant que c’est la centrale électrique qui lui fournit le courant.

L’homme humble, au contraire, sait qu’il n’est pas un être isolé, que rien ne dépend de lui et que s’il ne reste pas lié au Ciel, il n’aura ni force, ni lumière, ni sagesse; il sent qu’il est le maillon d’une chaîne infinie, le conducteur d’une énergie cosmique qui vient de très loin et qui, à travers lui, coule vers les autres hommes. L’homme humble est une vallée arrosée par l’eau qui descend des sommets pour fertiliser les plaines, il reçoit les forces jaillissantes de la montagne et il connaît alors l’abondance. Tandis que l’orgueilleux qui croit ne dépendre que de lui-même en oubliant l’origine des courants qui se manifestent à travers lui, finit, tôt ou tard, par tout perdre. On n’a pas encore compris toute la richesse de l’humilité.»

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Egoïsme

"Ce n'est pas en étant égoïste et négligent que vous défendrez vos intérêts. Au contraire, votre intérêt est de penser aux autres, parce que vous améliorez ainsi les conditions de votre propre existence. Prenons une image : vous passez sur un chemin où il y a du verre cassé, vous le voyez, mais vous ne l'enlevez pas, en vous disant : « Après tout, ce n'est pas moi qui l'ai laissé tomber, d'autres n'auront qu'à le ramasser. » Mais voilà que le destin vous fait repasser par le même chemin : il fait nuit, vous ne faites pas attention, et vous vous blessez ; alors, évidemment, vous vous exclamez : « Mais quel est cet idiot, ce criminel qui a laissé traîner ces morceaux de verre ? » Eh bien, ce n'est plus le moment de vous le demander. C'était à vous de les ramasser la première fois que vous êtes passé par là..."

Omraam Mikhaël Aïvanhov