11. Verseau

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Le Verseau est éminemment un signe de mouvement constant, d’activités changeantes et de mutations périodiques. Dans son symbole, c’est un signe double et il comporte deux vibrations.

Les trois grandes thématiques du Verseau peuvent se résumer ainsi : rapport aux autres (au groupe), service et innovation. Le Verseau sera amené à les travailler toute sa vie. Ce signe participe également à amener les grandes qualités qui sont la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, bien que selon le niveau de conscience atteint par le porteur de l’énergie Verseau, il puisse vivre ces qualités de façon très différente.

Reprenons les grandes thématiques du Verseau et voyons comment elles s’expriment à travers l’âge et le niveau de conscience du porteur de ce signe d’air. Nous avons donc :

  • La relation aux autres et plus particulièrement aux groupes

  • L’innovation

  • Le service


Le Verseau est le troisième des signes d’air, suivant donc le Gémeaux et la Balance. Dans l’histoire des signes d’air, le Gémeaux est celui qui crée la relation, il établit les liens permettant qu’une circulation, des échanges existent. Cela précipite également une forme de dynamisation, augmente le champ des possibles et élargit les horizons. Le Gémeaux est un signe d’ouverture. Par exemple, quand j’entre en relation avec une autre personne, je peux apprendre des choses que je ne connais pas. Cela peut susciter chez moi de nouvelles envies. Le Gémeaux est considéré comme le grand signe de la Relation, c’est : « moi et l’autre ». La Balance fait travailler la thématique des justes relations. Après les expériences vécues sous l’impulsion du Gémeaux vient le moment de mesurer les apprentissages, les effets des relations entretenues et donc de faire des choix. Avec la Balance, on pèse le pour et le contre, les avantages et les inconvénients. Ce signe est étroitement relié au karma et donc à la Loi des causes et des conséquences. La Balance permet qu’une récolte soit effectuée. La qualité de la récolte dépendra du type de relations vécues et entretenues. La Balance invite à développer des partenariats, à créer des alliances, à s’unir ; « c’est moi avec l’autre ». Dans le Gémeaux et la Balance, la dualité existe toujours. Elle disparaît dans le Verseau, c’est le signe du « nous », de l’ensemble et donc des groupes. Le Verseau abolit les frontières, les différences, il rassemble, fédère et c’est pour cette raison qu’il est relié à la Fraternité.


Dans ce sens, quand on naît sous l’influence de l’énergie Verseau, on a naturellement tendance à penser en termes d’ensemble, de groupe. C’est l’enfant plutôt sociable qui va s’épanouir et se révéler dans des groupes. Par exemple, il préfère les sports collectifs aux sports individuels et peut devenir chef ou leader du groupe. C’est l’enfant qui n’aime pas voir un autre enfant mis à l’écart et qui pourra aller vers lui pour l’inviter à rejoindre sa bande. Il participe à intégrer un nouveau à son groupe d’amis. Il fait circuler les informations, communique et dynamise le groupe. Il peut aimer plaire aux autres, accorder beaucoup d’importance à l’opinion, aux envies de ses amis et peut alors devenir assez influençable (en tout cas un temps). Il y a chez le Verseau, comme chez le Lion, son signe complémentaire, un désir de rayonnement, d’exprimer ses idées et de vivre sa vie comme il l’entend. C’est aussi l’enfant indépendant qui peut être assez facilement rebelle étant donné qu’il n’aime pas recevoir des ordres, surtout s’ils n’ont pas de sens pour lui. Il n’aime pas être contraint, limité.


En grandissant, sur le plan professionnel, le Verseau conserve cet attrait pour le groupe cherchant alors à travailler en équipe ou à rejoindre un grand groupe. Il peut aimer les enseignes prestigieuses. Tout ce qui touche à l’information, la communication, mais aussi l’organisation peut l’attirer. Il aime apprendre et est facilement en veille constante, très ouvert sur ce qui se fait dans la société, aux nouvelles tendances, à ce qui est émergent.


A côté de ça, nous avons cet esprit d’innovation qui se décline lui-même en plusieurs éléments. Tout d’abord un fort besoin de liberté. Le Verseau, comme le Lion, n’aime pas être contraint, limité, qu’on lui dise quoi faire et encore moins qu’on le lui impose. Il peut avoir du mal avec les règles, les codes, les normes et les diktats. Au niveau des conditions de travail, il est plus à l’aise s’il a des horaires souples, s’il peut les gérer et gérer son emploi du temps. A l’extrême, c’est le signe des anarchistes ce qui peut aussi se traduire chez certains par une difficulté avec la hiérarchie et les formes d’autorité.

Cet esprit d’innovation se traduit aussi par une originalité certaine. Le Verseau pense autrement et il a d’ailleurs tendance à l’afficher pour ne pas dire le revendiquer. Il sort du lot (là aussi comme le Lion), se démarque. Il n’est donc pas toujours compris, en commençant par sa famille. Même sur le plan professionnel, ce n’est pas toujours facile pour lui, par exemple s’il recherche le groupe, l’équipe, il peut avoir tendance à se démarquer, à avoir des idées différentes. Il n’aime pas avoir sur son dos une hiérarchie très présente et recevoir des directives qui n’ont pas de sens pour lui. Comme le Lion, il peut alors préférer travailler à son compte mais il aura tendance à vivre la solitude plus difficilement que le Lion. Il est donc important pour lui de continuer à conserver un rapport au groupe. Par exemple s’il évolue dans le champ de la thérapie il peut être bon pour lui de travailler ou d’échanger avec d’autres thérapeutes, de ne pas se cantonner à la relation thérapeute-patient.

Cet esprit d’innovation se manifeste aussi par un côté avant-gardiste qui rejoint l’aspect original. C’est le signe de ceux qui ont tendance, qu’ils le veulent ou non, à remettre en cause ce qui existe et est bien installé dans la société (ce qui peut aussi accentuer des oppositions). Ils soutiennent ce qui peut apporter selon eux une forme d’amélioration, de progrès (comme l’écologie). Ce sont fondamentalement des révolutionnaires et des humanistes qui sont là pour capter et incarner les nouvelles idées inspirées par des valeurs supérieures. Ce point est essentiel à comprendre et à encourager quand on est Verseau (même si ce ne n’est pas toujours facile) car il représente le cœur de la personnalité d’un Verseau.

C’est d’autant plus important que nous sommes entrés dans l’ère du Verseau, faisant suite à l’ère des Poissons, ce qui implique une totale révolution de nos sociétés modernes et cela dans tous les domaines. En tant que signe d’air, le Verseau est là pour influencer tous les champs de l’évolution humaine, aucun ne peut être épargné. Cela s’observe très concrètement actuellement créant un choc entre deux mondes, l’ancien, issu de l’ère des Poissons et celui qui tend à émerger et à incarner les idées et valeurs de l’ère du Verseau. Par exemple, c’est le passage de l’agriculture traditionnelle à l’agriculture biologique et à la permaculture (qui tient compte de l’ensemble des règnes de la planète, de la Terre elle-même). Ce sont les nouvelles approches dans l’enseignement (Steiner, Montessori, l’éducation positive…). C’est l’écologie, la consommation responsable, l’éthique... Cela se voit également dans le domaine de la santé à travers le développement d’une conception plus holistique du corps physique et du traitement médical. C’est l’incitation à passer de la compétition à la coopération, de l’individualisme à la solidarité et l’entraide. Quand on est Verseau, et quel que soit son champ d’intervention, de créativité professionnelle, on est là pour participer activement à cette intégration des qualités de ce signe dans la société.


Ceci d’autant plus que le Verseau est relié à la thématique du Service. Sur le plan spirituel, ce signe est celui des Serviteurs du Monde. Un Verseau est donc impulsé à être dans le don, à faire pour les autres, la planète. Il est poussé à ne rien garder pour lui-même mais à offrir le meilleur de ce qu’il est, sait et est capable de faire au plus grand nombre (à l’ensemble).


Pour en arriver à manifester ces grandes qualités : rapport au groupe, innovation et service de la façon la plus juste et élevée possible, le Verseau va devoir faire face aux mirages et défauts qu’il peut porter. Ces mirages sont des déformations des qualités de ce signe.


Par exemple, le fait de travailler avec la thématique du service fait de ce signe au départ l’un des plus manipulateurs du zodiaque. Avant de servir l’ensemble, le Verseau a tendance à se servir des autres pour obtenir ce qu’il désire.

Le Verseau rend service pour être reconnu, valorisé, avoir une bonne image de lui, être apprécié, avoir l’impression de sortir du lot et ainsi donner un sens à sa vie. Il peut aussi facilement tomber dans la comparaison entre tout ce que lui fait de bien et les autres, ceux qu’il peut juger comme étant l’inverse de lui (il ne se rend pas compte à son stade que son modèle n’est pas un modèle absolu). Il crée alors de la séparation là où il doit créer de l’unité. Il oppose, divise, au lieu de rassembler.

Si dans l’enfance, il n’a pas été suffisamment soutenu, encouragé, félicité et aimé, il peut grandir avec des carences affectives et une image de lui dévalorisante. Du coup, parce qu’il manque de confiance en lui, il peut attendre d’être valorisé par autrui ou par le travail qu’il occupe. Il rend service mais cela essentiellement formellement, il donne des coups de main, conseille. Il peut aussi rabaisser l’autre pour se sentir lui-même plus fort. Dans le travail, ce sera l’employé modèle sur lequel on peut compter, celui qui ne rechigne pas à la tâche, qui est même prêt à décharger ses collègues d’une partie de leurs tâches. Dans la vie de couple, ce sera le conjoint qui se charge du plus gros des tâches à la maison, trouvant de bonnes raisons de dédouaner l’autre de ses responsabilités. Dans son temps libre, c’est la personne qui s’investira dans des associations caritatives, donnera de son temps pour aider les autres… Le Verseau qui se sert des autres porte le masque d’un égoïsme présentable, affirmant en sourdine : « regardez comme je suis quelqu’un de bien, je me rends utile, j’aide les autres ». Il ne peut envisager sa vie sans le fait de rendre service, d’être utile. Il en est dépendant. Cela l’empêche également de voir les grandes qualités qu’il possède vraiment et de les encourager. Trop occupé à donner une certaine image de lui, il ne s’occupe pas de ce qui en lui, en tant que grandes qualités, cherche à croître.

Quand le désir d’être apprécie, reconnu est lié à une recherche de pouvoir, le Verseau peut devenir une personne néfaste pour les autres. Il peut faire preuve d’un manque d’empathie et d’une forme de perversité. Par exemple, il peut rendre un premier service, mettant autrui dans l’obligation morale de l’aider à son tour. On est vraiment là dans la manipulation et l’abus de pouvoir. Il semble alors déclarer : « après tout ce que j’ai fait pour toi, tu peux bien me rendre ce petit service ». C’est aussi le mythomane qui réinvente sa vie, racontant des histoires pour paraître hors du commun, attirer la sympathie, obtenir ce qu’il désire de l’autre.

L’esprit d’innovation comme indiqué peut être déformé en rébellion, en rejet de toutes règles, contraintes. Le Verseau peut alors devenir sectaire soit qu’il crée sa secte et la dirige soit qu’il en fasse partie pensant ainsi pouvoir fuir une société dans laquelle il ne se reconnaît pas (on retrouve alors ici le risque de tomber sur des manipulateurs, de se retrouver sous le joug d’un gourou).


S’il n’est pas lui-même manipulateur, il peut en être la proie. Ainsi, s’il tombe sur quelqu’un qui semble avoir de belles valeurs, qui parle bien, quelqu’un qui dégage une forme de confiance en lui, de prestance, qui a quelque chose d’unique, de spécial, qui sort du lot, il peut être attiré par cette personne, se projetant en lui, le voyant comme un modèle et risquant alors de tomber sous sa coupe. Il ne voit pas forcément que l’autre peut juste être un beau parleur narcissique, quelqu’un qui cherche la valorisation et le pouvoir sur l’autre, qui a besoin d’un public, d’une audience pour se sentir exister.

Le Verseau doit également apprendre que quel que soit la beauté de ses idées et idéaux, s’il ne les incarne pas concrètement dans son quotidien, il manque de cohérence, ça sonne creux, paraît vain et n’est pas donc pas réellement entendable. C’est par exemple la personne qui parle d’écologie mais qui reste une grande consommatrice. C’est aussi celle qui voudrait changer le monde, qui se dit prête à partir à l’étranger pour aider des personnes en détresse mais qui n’a pas réellement les moyens, les compétences et capacités pour le faire. A quoi cela lui servirait de partir aider si elle devient une charge pour les autres ?


Même si ces cas ne sont pas les plus courants, ils sont une expression possible des personnes porteuses de cette énergie et l’occasion pour le Verseau de travailler sur des mirages qui peuvent l’habiter. La leçon peut être dure et douloureuse mais sans doute nécessaire. Le Verseau doit d’abord apprendre à être dans l’autonomie avant de vouloir s’occuper des autres. Cette leçon, il l’apprend à travers le Lion, son signe complémentaire. Le Lion est le signe qui pousse un individu à exister en tant qu’être unique et autonome, à construire et affirmer, sa créativité propre sans tenir compte des opinions et avis extérieurs, sans attente d’être assisté ou aidé. C’est l’individu soi-conscient, sachant ce qu’il aime, ce qu’il veut, connaissant ses capacités et travaillant à développer son talent personnel. Le Lion sait se donner les moyens d’atteindre la réussite qu’il vise. Il ne s’intéresse pas à ce que les autres pensent de lui. Il vit sa vie comme il l’entend, il est maître de son destin. C’est un passage par lequel tout individu doit transiter mais ce n’est pas une fin. Le Verseau arrive pour faire comprendre au Lion que tout ça c’est très bien mais que cela n’a un réel intérêt que si c’est partagé. Le Verseau invite le Lion (l’individu soi-conscient) à être dans le don du meilleur de lui-même. Il le relie à l’ensemble, l’amenant à se décentrer de lui, de ses objectifs personnels. En même temps, il est important de comprendre que sans la leçon du Lion, le Verseau peut être animé de belles valeurs, tenir des beaux discours, mais tant qu’il ne vit pas en conformité avec ses valeurs, cela sonne creux. Cela manque de cohérence. Il lui faut développer les moyens d’y arriver par lui-même, d’être à la hauteur de la vision qui l’inspire, de son idéal. Il ne doit pas attendre que l’autre lui apporte ce qu’il veut.


Ces mirages et défauts vont amener le Verseau à vivre des crises. Celles-ci sont là pour l’impulser à vivre ses grandes qualités à un niveau supérieur.


Par exemple, le Verseau qui veut rendre service en espérant être reconnu et apprécié pour cela finit par être déçu. Il se peut qu’autrui profite de l’aide que le Verseau lui a apporté, ne se montrant pas reconnaissant. Il se peut aussi que lorsque le Verseau demande à son tour de l’aide, il ne trouve personne pour la lui donner. Un autre scénario est que l’autre finit par lui reprocher d’avoir été trop présent, voire étouffant dans sa façon de faire. Le Verseau qui tendait à travailler dans un environnement, un milieu jugé prestigieux, qui pouvait donc le valorise peut finir par se rendre compte du trompe-l’œil que représente ce milieu, de la superficialité des choses, des gens.


Le Verseau se rend compte également qu’il lui faut davantage vivre en conformité avec ses idées. Sans cela, d’une part il se sent insatisfait, en trop grand décalage entre ce qu’il pense et ce qu’il vit et d’autre part, autrui lui fait remarquer son absence de cohérence et de pragmatisme. Avant de devenir un révolutionnaire, le Verseau doit donc passer par le stade du développement de la cohérence interne. Il a à faire en sorte que ce qu’il pense, ressent, dit (prône) et fait soient alignés. Il se met alors à développer des compétences dans un domaine précis, voire à acquérir une vraie expertise afin justement de pouvoir vivre en conformité avec ses valeurs. Il devient ainsi plus efficace et plus pragmatique. Son idéal est relié à ses capacités réelles et peut donc commencer à se manifester pleinement. Il se produit un réajustement, un rapprochement, entre ce à quoi il aspire, les idées par lesquelles il est inspirées et ce qu’il est à la hauteur de manifester.


Comme il l’a déjà été indiqué, le rapport naturel au groupe qu’entretient le Verseau, en fait souvent une personne sociable, tournée vers la communication, les échanges, capable de relier les gens entre eux, de les faire travailler en groupe, de stimuler leur créativité (leur capacité d’innovation) et leur expression, cela afin de tendre à plus d’unité. C’est aussi un bon organisateur et planificateur. Aussi, le Verseau qui au départ entretenait une relation de dépendance au groupe apprend petit à petit à être un facilitateur du travail de groupe, quelqu’un capable de rassembler des personnes d’horizons, de qualités, compétences, connaissances et capacités différents mais animé par un même idéal, une même vision à réaliser. Il est poussé à cela par le puissant désir d’unité qui l’anime.


C’est aussi en travaillant et intégrant les qualités de son signe complémentaire, le Lion, que le Verseau développe ses grandes qualités. Le Lion lui dit de se retrousser les manches et d’y aller, de ne compter au départ que sur lui-même.


Le Verseau doit donc apprendre ce que veut dire vraiment être libre et cette leçon, il l’intègre là aussi grâce à son signe complémentaire, le Lion.


Celle-ci se conjugue sur les différents plans qui constituent un être humain. Il y a :


  • la liberté physique qui représente la liberté de maîtriser, ses mouvements, son corps (ce qui prend du temps pour un enfant), la liberté de se déplacer comme on veut, où on veut, la liberté de faire malgré l’état du corps physique (même si je suis malade ou handicapé, je peux parvenir à ce que je désire). Cela signifie également d’être libre de pulsions physiques comme la gourmandise ainsi que les pulsions sexuelles. L’individu est maître de son choix d’y céder ou de ne pas y céder. Il n’est pas dominé par elles.


  • la liberté émotionnelle : celle-ci est difficile et longue à acquérir et nécessite l’intervention du mental analytique, froid et discernant, objectif et neutre pour vraiment y accéder. Il y a d’abord la liberté d’aimer ce qu’on veut, qui on veut, comme on veut et de vivre en fonction de ses goûts, centres d’intérêts et aspirations. Cela nécessite donc d’en être conscient, de bien se connaître et de s’accepter tel qu’on est. Ensuite, il y a la liberté par rapport à la puissance de son propre émotionnel et ça, ce n’est pas rien. Cela signifie que l’individu n’est pas gouverné par ses émotions, qu’il ne laisse pas la colère, le découragement, la tristesse, l’excitation ou toute autre émotion, décider de ses paroles et de ses actes (ce qui ne veut pas dire ne pas ressentir ces émotions). Il ne se laisse pas non plus influencer, manipuler par ceux qui sauraient jouer avec son émotionnel, faire vibrer la corde sensible, qu’il s’agisse de proches ou d’un discours politique ou d’une pub à la télé. L’individu soi-conscient à ce stade est capable de voir ce qui se passe vraiment, comment autrui tend à obtenir un certain résultat en actionnant des cordes, en jouant sur l’émotionnel, le pathos. Cela veut dire également, être libre de toute peur et ça, ce n’est pas rien. La peur de l’inconnu, de l’avenir, de ne pas y arriver, de ne pas faire assez bien, de déplaire, de manquer… maintiennent souvent les individus dans leur zone de confort, dans leurs habitudes, ce qui est maîtrisé. Cela comprend aussi l’imaginaire et les mirages, qui vont souvent de pair avec les peurs : « si je fais ça, il risque de se passer ça, je ferais donc mieux de ne rien faire ». La liberté émotionnelle est donc difficile à acquérir et pour y arriver, il faut tendre à bien se connaître, à s’accepter tel qu’on est (on devient ainsi moins manipulable et influençable) et à mettre l’accent sur ses grandes qualités.


  • la liberté intellectuelle et de penser : il s’agit pour l’individu d’être conscient de ses opinions, de ce qu’il pense vraiment de tel sujet, de ce avec quoi il est d’accord et ce avec lequel il ne l’est pas (ce qui ne veut pas dire qu’il a forcément un avis sur tout). Comme pour la liberté émotionnelle, cela veut dire qu’il n’est pas influencé par l’opinion publique ou même les conceptions de la société actuelle et dans laquelle il vit. Il s’agit pour l’individu de percevoir s’il n’abrite pas dans sa conscience des pensées, des valeurs qui peuvent le limiter. Par exemple, pour beaucoup d’individus, la valeur "sécurité" est une valeur essentielle. A cause d’elles, ils peuvent préférer rester dans un travail qui ne les épanouit pas mais qu’ils jugent sécuritaire et stable (ce qui est aussi un mirage). Au lieu de tendre à développer leurs qualités, à continuer à apprendre, à acquérir de nouvelles compétences ou enrichir les leurs, ils tombent facilement dans la routine et ils cristallisent. Le jour où le changement frappe à leur porte (perte d’emploi par exemple), ils se sentent totalement perdus. Il est donc de tendre régulièrement à faire un point sur les valeurs et idées entretenues. Cela implique aussi de penser en dehors du cadre existant. Il existe actuellement peu d’individus qui sont véritablement libre au niveau de la pensée. Cela peut impliquer d’être dans la recherche de la vérité. Cette recherche crée une ouverture possible pour une vision plus inclusive. Elle soutient le développement de la liberté d’être. Cette liberté conduit alors à la capacité de rentrer en contact avec le mental divin et de percevoir les Idées essentielles, ce qui rejaillit dans la créativité manifestée.


  • la liberté de manifester les qualités et attributs de sa personnalité, ce qui se traduit par une créativité rayonnante. Cette liberté représente la synthèse du développement de la liberté des trois corps inférieurs : physique, émotionnel et mental. C’est là qu’existe réellement l’individu soi-conscient. Il est non seulement maître de son destin mais il sait aussi mener sa vie selon un plan ordonné, en fonction d’un but à atteindre.


  • la liberté de l’âme. C’est le stade où l’âme peut librement utiliser la personnalité comme outil de manifestation de ses qualités et de son identité. L’individu est alors en mesure de vivifier le pouvoir de l’âme en l’autre, les qualités spirituelles que l’autre possède. C’est là que se manifeste réellement la capacité à être dans le Service.


« Connais-toi toi-même » est un grand adage des signes Lion-Verseau. Ensemble, ils invitent à découvrir le talent que chacun possède pour le cultiver et en faire don au plus grand nombre. Ils apprennent à être dans le meilleur de soi-même et à encourager, soutenir autrui à en faire de même.


Le Verseau passe du stade de « je me sers des autres » à celui de « je sers les autres ». Le Verseau met au service d’autrui, offre, donne sans rien attendre en retour, les capacités et compétences développées en même temps que sa capacité à travailler en groupe. Il le fait, poussé par le sentiment de fraternité qui l’anime. A ce stade, il perçoit l’unité de chaque être et créature vivant sur la plante. Il est conscient que le Plan est un plan d’ensemble, il peut donc y participer activement.


Ainsi, à travers ce signe, c’est tout l’apprentissage du service qui se fait. Le Verseau a donc tout intérêt à ouvrir les yeux sur son besoin de rendre service et d’être utile, sur la façon dont il crée des relations et sur ce qui le motive. Il en vient ainsi à apprendre qu’aider, c’est plus amener des idées nouvelles et originales, stimuler autrui pour exprimer ces idées novatrices (notamment à travers le travail de groupe) que de rendre service concrètement.


Le Verseau détient la clé de la fraternité vécue et appliquée. Il est donc capable d’un amour sans jugement ni critique, à partir du moment où il sort de sa conception personnelle sur la façon dont les choses doivent être, où il écoute vraiment l’autre, sans idée préconçue et qu’il lui apporte l’aide nécessaire, plutôt que celle qu’il aurait envie de lui apporter.