Maya

Du sanscrit, "illusion". Du principe de la forme ou de la limitation. Résultat de la manifestation. Généralement utilisé dans un sens relatif pour désigner les phénomènes ou les apparences objectives engendrées par l'esprit humain. Initiation Humaine et Solaire. 

En français, à donner le mois de Mai.

Le pouvoir cosmique qui rend possible l'existence phénoménale et ses perceptions. Dans la philosophie hindoue ce qui seul est sans changement et éternel est appelé réalité. Tout ce qui est sujet au changement par suite de déclin et de différenciation et qui a, en conséquence, un commencement et une fin, est regardé comme mâyâ – l'illusion. 

Glossaire Théosophique.


Le Problème de Maya est en réalité le même que celui qui précède, auquel s'ajoute l'activité intense se produisant lorsque le mirage et l'illusion se réalisent sur les niveaux éthériques. C'est cette pagaille (oui, c'est bien le terme que je veux employer) dans laquelle la majorité des êtres humains semblent toujours vivre.

(…)

La Maya est de caractère vital ; c'est une qualité de force. C'est essentiellement l'énergie de l'être humain se mettant en activité sous l'influence subjective de l'illusion mentale, ou de mirage astral ou des deux combinés.

Traité sur les 7 Rayons Vol. II p 436.

Maya est illusion

"L'apparence des choses est souvent mensongère : derrière la beauté peut se cacher la laideur, derrière la richesse la misère, derrière la force la faiblesse. Cette apparence trompeuse, la philosophie hindoue l'appelle « maya » : l'illusion.

Le sage est celui qui arrive à percer le voile des apparences pour découvrir la réalité ; une fois qu'il l'a découverte, il décide de donner ou de ne pas donner issue à ses désirs. Et souvent, justement, en comprenant ce qui l'attend, il abandonne ses ambitions, il renonce à poursuivre la fortune, la gloire ou les plaisirs. Tant qu'on ne voit pas, tant qu'on ne comprend pas « maya », on part à l'aventure et on tombe dans les pièges ! Mais dès l'instant où l'on voit les choses sous leur véritable éclairage, on devient plus prudent. "

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Le mot Maya doit être correctement compris par vous, afin que vous puissiez saisir l'esprit de l'ancienne philosophe. La dérivation qui est donnée pour ce mot est Ma + Ya, ou "pas cela". Maya est donc un pouvoir qui donne à une chose l'apparence de ce qu'elle n'est pas, un pouvoir d'illusion qui vient de la limitation, dans l'ancien concept, d'une vraie unité apparaissant périodiquement sous forme de multiplicité, par le pouvoir de Maya, qui coexiste avec cette unité.

Traité sur le Feu Cosmique p 923.


Dans le mental de l'homme (…) : ce qui est extérieur et objectif est généralement reconnu comme étant la réalité. C'est là la grande maya, ou illusion, qui ne peut être dissipée que lorsque celui-qui-perçoit peut discerner les trois grands aspects en chaque forme, y compris la sienne.

La Lumière de l’Ame p 231.

Maya n'est pas quelque chose qu'il faille détruire, dissiper, dissoudre ou anéantir. Maya est en réalité un aspect du temps et implique, pour l'initié, la masse des forces créatrices avec lesquelles il doit travailler ; celles-ci, en un vaste mouvement, sont entraînées à engendrer la forme et son activité, à incarner dans le moment présent, éphémère, transitoire, le point d'évolution dans le monde des phénomènes atteint par la vie de Dieu. Le travail de l'initié, qui agit sous l'inspiration hiérarchique, est de transformer les formes présentes en des formes plus adéquates, exigées par la vie qui descend et par son activité dynamique.

Traité sur les 7 Rayons Vol. V p 148 Voir aussi Initié.

Les deux premières initiations sont prises, comme vous le savez, sur le plan astral, et apportent la libération complète de ce plan du mirage, et du règne de maya.

Traité sur les 7 Rayons Vol. V p 148 Voir aussi Initiation.


Le problème de maya (…). C'est le gâchis vital, émotionnel, incontrôlé par le mental (oui, frère de longue date, j'ai bien dit le "gâchis" dans lequel la majorité des êtres humains semblent encore vivre. 

Le Mirage, problème mondial p 15-16.


La maya résulte à la fois du mirage et de l'illusion. Sa présence signifie une personnalité intégrée, ce qui implique la capacité de s'accorder avec l'illusion mentale et le mirage astral. Lorsqu'il en est ainsi, le disciple est confronté à un très sérieux problème. La difficulté essentielle de tout disciple est le fait que le champ de bataille de sa vie est formé de tous les aspects de sa nature. L'homme tout entier est impliqué. Techniquement, le mot maya ne devrait être utilisé que dans deux cas :

1. Lorsqu'on se réfère à l'illusion et au mirage réunis, et auxquels répond un homme qui est une personnalité intégrée.

2. Lorsqu'on traite des limitations du Logos planétaire de notre planète.

Le Mirage, problème mondial p 24.

… la maya, comme effet manifeste, n'est expérimentée que par quelqu'un qui est sur le Sentier, à commencer par le Sentier de Probation ou de Purification. L'homme se trouve toujours au milieu de forces ; mais la maya ne commence à devenir un problème que lorsqu'elle est reconnue comme telle ; cette reconnaissance n'est pas possible au cours des premiers stades de l'évolution. Sur le Sentier, le disciple commence à observer et à découvrir les effets de la force ; il est constamment la victime de courants de force ; il est poussé à une certaine activité par des forces non dominées, et le monde de la force devient pour lui une réalité dont il est conscient. Pour cette raison, j'ai dit que la maya est essentiellement une difficulté qui touche au corps éthérique car, en traitant de maya, nous traitons des forces qui se déversent à travers les sept centres du corps (à travers tous ou seulement à travers quelques-uns), provoquant des réactions et des effets qui sont souhaitables ou désastreux.

Naturellement, il faut bien comprendre que toute manifestation, sur tous les niveaux, est une expression de force. Mais les forces auxquelles je me réfère ici sous le terme de maya sont les énergies non maîtrisées, les impulsions non dirigées qui émanent du monde du prana et de la force latente de la matière elle-même. Ces énergies poussent l'homme à une activité erronée ; elles l'entourent d'un tourbillon d'effets et de conditions où il se trouve absolument sans défense. Il est la victime d'une force collective, cachée dans la nature animale ou dans le monde et dans les conditions environnantes où il se trouve. Lorsqu'au pouvoir de maya, s'ajoutent l'état de mirage et également les illusions du disciple avancé, il est clair qu'une calme différenciation entre les trois genres d'illusion est nécessaire. Il faut se souvenir que par ce terme, illusion, nous entendons l'illusion du point de vue de l'âme. L'aspirant doit apprendre à demeurer exempt d'illusion, de mirage et de maya et, pour y parvenir, il doit comprendre que les voies de la liberté sont l'intuition, l'illumination et l'inspiration.

Le problème de maya est complexe du fait que, sur le plan physique (comme sur le plan astral, bien que ce ne soit pas encore compris) nous avons le conflit entre deux opposés. Ces opposés sont de nature quelque peu différente de celle des opposés du plan astral. Sur le plan physique (j'entends par-là les niveaux éthériques du plan physique où le pouvoir trompeur de maya se fait sentir) se rencontrent des forces du monde subjectif de la personnalité et d'anciennes énergies de la matière elle-même qui ont été amenées, comme germes latents, d'un système solaire précédent.

Vous comprendriez peut-être mieux si j'énonçais la vérité au sujet de maya de la manière suivante :

Lorsque les impulsions latentes de la vie de la personnalité échappent à la domination de l'âme, elles se mêlent aux fluides praniques à l'intérieur de la sphère d'influence de la personnalité ; elles deviennent alors des courants de force puissants et dirigés qui cherchent à se manifester physiquement par l'intermédiaire des sept centres du corps physique. Ces forces ou impulsions, auquel s'ajoute le prana disponible, constituent le corps éthérique de l'homme non développé et, souvent, de l'homme ordinaire. Il est donc évident à quel point l'homme non développé est la victime d'énergies de masse d'un ordre inférieur, car son corps éthérique réagit à un genre de prana général qui l'environne et il en tire sa propre énergie. Il en est ainsi jusqu'à ce que se manifestent une direction précise et une domination supérieure, soit par une aspiration bien orientée et une certaine discipline mentale, soit comme résultat du conditionnement opéré par l'âme, pour employer des termes psychologiques. Cette énergie éthérique, focalisée dans le corps éthérique d'un individu, passe, avant la période du discipulat, par deux stades :

1. Le stade où elle assimile la seconde force que j'ai mentionnée, la force latente dans la forme physique dense, l'énergie de la substance atomique, amenant ainsi une fusion déterminée. Le résultat est d'amener la nature animale à se conformer entièrement aux impulsions intérieures émanant du monde du prana, dans le cas de l'homme non développé, ou de l'astral inférieur, dans le cas de l'homme ordinaire ou plus développé.

2. Toutefois, à partir du moment où se produit une orientation intérieure vers le monde des valeurs supérieures, la force éthérique ou vitale entre en conflit avec l'aspect inférieur de l'homme, le corps physique dense, et la bataille des opposés inférieurs a lieu.

Il est intéressant de noter que c'est pendant ce stade que l'accent est mis sur les disciplines physiques, sur des facteurs de maîtrise tels que l'abstinence totale, le célibat, le végétarisme, l'hygiène et les exercices physiques. Ainsi la domination de la vie de la matière, expression inférieure du troisième aspect de la divinité, peut être évitée, et l'homme devient libre pour livrer la véritable bataille des paires d'opposés. Cette seconde bataille est le véritable "kurukshetra" ; elle est livrée dans la nature astrale entre les opposés qui sont propres au système solaire, comme les opposés physiques sont propres au système solaire antérieur. Sous un angle intéressant, on peut voir prendre place, dans le règne animal, la bataille des opposés sur la spirale inférieure concernant les deux aspects du corps physique.

Dans ce processus, les hommes agissent comme agents de discipline, et les animaux domestiques, obligés de se soumettre à la domination des hommes, luttent (bien que d'une manière inconsciente de notre point de vue) pour trouver une solution au problème de la paire inférieure d'opposés. Ils livrent leur bataille par l'intermédiaire du corps physique dense et des forces éthériques de telle façon qu'une aspiration supérieure puisse s'exprimer. Ainsi se produit en eux l'expérience que nous appelons "l'individualisation" dans laquelle est semé le germe de la personnalité. Sur le champ de bataille humain, le Kurukshetra, l'aspect supérieur de l'âme commence à dominer, amenant le processus d'intégration humaine-divine que nous appelons l'initiation. Réfléchissez-y.

Lorsqu'un aspirant atteint, dans son évolution, un point où il devient nécessaire et urgent de dominer la nature physique, il récapitule dans sa propre vie cette première bataille entre les opposés inférieurs, et il commence alors à discipliner son corps physique dense. 

Le Mirage, problème mondial p 59 à 61.

… l'une des premières choses à faire pour le traiter correctement est de s'assurer d'une bonne coordination physique, de là vient l'accent mis aujourd'hui sur elle dans l'éducation des enfants ; de là aussi l'usage que nous faisons d'un processus semblable appelé alignement" lorsque nous traitons du travail de méditation et des efforts à faire pour provoquer une domination croissante de l'âme.

Le Mirage, problème mondial p 62.


Pour l'individu, la Maya est surtout l'ensemble des forces qui dominent ses sept centres de force, à l'exception, j'insiste sur ce point, de l'énergie dominante de l'âme. Vous voyez donc que la masse de l'humanité – et l'homme, tant qu'il ne se trouve pas sur le Sentier de la Probation – est dominé par la maya ; un homme, en effet, succombe à la maya lorsqu'il est dominé par une ou plusieurs forces autres que les énergies qui viennent directement de l'âme et qui conditionnent et dirigent les forces inférieures de la personnalité, comme finalement et inévitablement elles doivent le faire et comme elles le feront.

Lorsqu'un homme est dominé par les forces physiques, astrales et mentales, il est convaincu alors que ces forces sont justes. C'est là que réside le problème posé par la maya. Lorsque de telles forces dominent un homme, elles déterminent en lui une attitude séparative ; elles produisent un effet qui alimente et stimule la personnalité et l'énergie de l'âme, la véritable Individualité est exclue. Cette analyse devrait être pour vous telle une illumination. Si les hommes soumettaient leur vie à un examen plus serré de la part du véritable homme intérieur ou spirituel, et s'ils pouvaient ainsi déterminer la combinaison d'énergies qui conditionne les activités de leur vie, ils ne continueraient pas à agir comme ils le font actuellement, aussi aveuglément aussi maladroitement et d'une manière aussi peu efficace.

C'est pour cette raison que l'étude et la compréhension des motifs a une telle valeur et une telle importance, car une semblable étude détermine intellectuellement (lorsqu'elle est correctement conduite) quel est le facteur ou quels sont les facteurs qui inspirent la vie quotidienne. Cette déclaration mérite une étude attentive. Je vous demande donc : quel est le principal motif qui vous fait agir ? Car, quel qu'il soit, il conditionne et détermine la tendance dominante de votre vie.

Beaucoup d'hommes, et particulièrement les masses non évoluées ne sont mues que par le désir, matériel, physique et momentané. La majorité est dominée par le désir animal de satisfaire des appétits animaux, le désir matériel de posséder et de jouir du confort, l'aspiration à des "choses" qui assurent ce confort et la sécurité, dans le domaine économique, social et religieux. L'homme est sous l'influence de la forme de maya la plus dense, et ses forces sont concentrées dans le centre sacré. D'autres sont poussés par certaines formes d'aspiration ou d'ambition, aspiration vers quelque paradis matériel (et la plupart des religions dépeignent ainsi le ciel), ambition de pouvoir, désir de satisfaire des appétits émotionnels ou esthétiques ou de posséder des réalités plus subtiles, envie d'une stabilité mentale et de l'assurance que seront satisfaits les désirs supérieurs. Tout cela est maya dans sa forme émotionnelle, et c'est bien différent du mirage. Dans le cas du mirage, les forces de la nature de l'homme sont situées dans le plexus solaire. Dans le cas de la maya, elles le sont dans le centre sacré. Le mirage est subtil et émotionnel, la maya est tangible et éthérique.

Telles sont les forces de la maya qui font agir, motivent et vitalisent la vie de l'homme ordinaire. Sous leur influence, il est sans ressource, car elles inspirent toutes ses pensées, toutes ses aspirations tous ses désirs et toutes ses activités sur le plan physique. Son problème est double :

1. Amener tous ses centres sous l'inspiration de l'âme.

2. Transférer ou transmuer les forces des centres inférieurs qui dominent la personnalité, dans les énergies des centres au-dessus du diaphragme, lesquels répondent automatiquement à l'inspiration de l'âme.

C'est en cela que consistent le pouvoir et la valeur symbolique des exercices de respiration. Le but poursuivi est la domination par l'âme ; bien que les méthodes employées soient, en de nombreux cas, absolument indésirables, la tendance qui se développe dans la vie de la pensée a inévitablement une influence déterminante et conditionnante. Les méthodes utilisées peuvent ne pas épargner au corps physique, qui n'y est pas préparé, certains maux, mais pourtant, à la longue et en dernière analyse, elles peuvent conditionner les expériences futures (probablement dans une autre vie) d'une manière qui permette à l'aspirant d'être plus apte à fonctionner comme âme qu'il ne l'aurait été autrement.

Le Mirage, problème mondial p 103 à 105.


Qu'est-ce donc que la maya ? Il n'est pas facile de la définir mon frère, car elle est liée à l'activité constructrice de la forme du Logos planétaire lui-même. L'étude de l'analogie entre le microcosme et le macrocosme aidera cependant dans une certaine mesure. L'âme crée une triple expression dans les trois mondes de l'existence humaine ; c'est là un lieu commun occulte. La forme extérieure, le double corps physique (dense et vital ou éthérique) est produit, créé, motivé, vitalisé et conditionné par certaines énergies et certaines forces émanant des niveaux où l'âme, à tort ou à raison, a produit une réaction d'identification. Notez cette phrase. Ces énergies et ces forces font de l'homme ce qu'il est. Elles lui donnent son tempérament, sa profession et ses qualités sur le plan physique ; elles le rendent positif ou négatif à l'égard de certains types d'énergies d'impact. Elles lui donnent son caractère et le font tel qu'il apparaît aux yeux des autres ; elles déterminent son apparence, ses capacités et sa personnalité. L'homme moyen s'identifie à tout cela ; il pense qu'il est lui-même la forme, le moyen par lequel il tente d'exprimer ses désirs et ses idées. Cette complète identification à la création passagère et à l'apparence extérieure est maya. Il faut se souvenir que la maya individuelle est une fraction du monde des énergies et des forces qui constituent l'expression de la vie du Logos planétaire, lesquelles conditionnent notre vie planétaire extérieure et font notre planète telle qu'elle apparaît aux autres planètes. La différence entre l'homme, microcosme, et le Logos planétaire, Seigneur du Monde, Macrocosme, réside dans le fait que le Seigneur du Monde ne s'identifie pas à la maya qu'il a créée et dont le but est finalement d'amener la libération des "prisonniers de la planète". Il est suprêmement indifférent à la Maya et cette indifférence divine conduit à la grande illusion théologique d'une Divinité anthropomorphique et à la croyance, dans les pays orientaux, que notre planète n'est autre que le jouet des dieux. Cette indifférence cosmique a produit, en l'homme, le mirage relatif à la "volonté impénétrable de Dieu", à l'affirmation que Dieu est transcendant et non immanent en chaque créature et en chaque atome dont elle est composée. Ce sont là certains aspects des mirages et des illusions qui doivent être dissipés. Au cours du processus de dissipation, on découvrira que la forme n'est que maya et qu'on peut la laisser de côté, que les forces peuvent être organisées et dirigées par l'énergie, et que le monde de la pensée, le domaine de la conscience sensible et le champ d'activité des énergies sont quelque chose de différent du Penseur, de l'Unique qui sent, de l'Acteur et de l'Interprète des nombreux rôles que l'Ame entreprend de jouer. Le disciple apprend finalement qu'il est lui-même, par-dessus tout, lorsqu'il est incarné, celui qui dirige les forces de la haute position du divin Observateur et en vertu du détachement

Le Mirage, problème mondial p 168-169.

Elimination de la Maya :

Volonté et respiration sont, du point de vue occulte, des termes synonymes. Vous avez dans cette affirmation une indication de la manière dont maya peut être éliminée.

Le Mirage, problème mondial p 170.