Douleur

La douleur est gardienne de la forme et protectrice de la substance ; elle prévient du danger ; elle dénote certains stades définis dans le processus d'évolution ; elle est reliée au principe selon lequel l'âme s'identifie à la substance. Lorsque cette identification cesse, la douleur et la maladie ainsi que la mort perdent leur emprise sur le disciple. L'âme est désormais soustraite à leurs exigences, et l'homme est libre, parce que maladie et mort sont des qualités inhérentes à la forme et sujettes à toutes les vicissitudes de la vie en forme.

Guérison Esotérique p 394.

La douleur résulte de l'activité du passé et de la mise en jeu du karma se manifestant par la rectification des fautes et par le prix à payer pour les erreurs commises. Le processus de règlement des obligations et dettes contractées dans le passé est toujours douloureux. Certaines circonstances passées entraînent nécessairement des conditions actuelles intéressant l'hérédité, l'entourage et le type corporel ; or, la forme – qu'il s'agisse des véhicules ou des rapports de groupe – est douloureuse pour l'âme qui est, de son fait, emprisonnée.

La Lumière de l’Ame p 136.


…toute douleur et toute peine sont causées par l'homme spirituel s'identifiant à ses formes objectives dans les trois mondes, et avec le domaine phénoménal dans lequel ces formes exercent leurs activités. Quand il peut se détacher du royaume des sens et se connaître comme "celui qui n'est pas ce qui est vu, touché et entendu", l'homme peut alors se libérer de toutes les limitations résultant des formes et se tenir à l'écart, en tant qu'entité divine percevante et agissante. Il utilisera les formes au gré de son désir, dans l'intention de parvenir à certaines fins particulières, mais il ne sera pas entraîné à s'illusionner en les considérant comme étant lui-même.

La Lumière de l’Ame p 138.

… la douleur, lorsqu'elle est vécue mentalement pour d'autres, est la pire espèce de douleur. Vous le savez. Mais je voudrais vous rappeler que cette faculté de vous identifier avec une douleur qui n'est pas particulièrement la vôtre, est quelque chose que tous les disciples doivent apprendre, car c'est un des premiers pas vers la prise en charge de la douleur mondiale et de l'anxiété de la famille humaine ; l'on participe alors à la "communion de la souffrance du Christ" et on soulève les fardeaux du monde. Nous travaillons et vivons sur une planète de douleur. Tant que l'homme n'est pas un initié de haut degré, il ne peut même pas commencer à en pressentir les raisons ; il doit forcément se réfugier dans les platitudes rebattues selon lesquelles l'humanité souffrante a évolué pour justifier les choses telles qu'elles sont. Aucune de ces raisons ne s'approche des vraies raisons, ni ne permet de pénétrer vraiment au cœur du problème. Les hommes doivent attendre pour comprendre jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus être blessés ou limités par la douleur des autres. Cela survient quand nous avons appris à venir à bout de notre propre douleur. C'est à ce moment-là seulement que l'on peut commencer à soulever le fardeau de l'humanité dans son ensemble, et à avoir sa part de responsabilité dans l'allégement de ce fardeau.

L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age Vol. II p 615-616.