Prologue
La Pologne, une nation héroïque, martyr et phénix renaissant de ses cendres, au cœur de l’Europe… c’est l’image que l’on aime, en France et ailleurs, à retenir de ce pays. Victor Hugo avait célébré ces « deux sœurs qui ont lutté ensemble pour la civilisation européenne [...] le peuple français qui en a été le missionnaire, le peuple polonais en étant le chevalier[1] ». Son contemporain, l’historien Jules Michelet, a consacré au martyre de la Pologne un ouvrage éponyme[2], inspiré par la bravoure des élites polonaises qui ont, après chaque insurrection contre l’oppression russe, choisi, de Chopin au poète Mickiewicz, la France comme leur destination de choix pour l’exil. Précurseur du théâtre de l’absurde, Alfred Jarry situe l’action d’Ubu-roi « en Pologne, c’est-à-dire nulle part ». Clemenceau avait défendu avec vigueur, à la Conférence de la paix de Paris et contre le Premier ministre britannique Lloyd George, une Pologne forte, alliance de revers contre la résurgence du péril allemand. Et durant les années 1980, les médias du monde occidental avaient le regard braqué sur cette Pologne berceau du syndicat Solidarnosc et pays pionnier du démantèlement du communisme.
Nul n’incarne mieux, en effet, que le peuple polonais la lutte d’une nation pour sa liberté, écrasée par des régimes tyranniques et oppresseurs, durant sa longue disparition en tant qu’État entre 1795 et 1918, puis à nouveau victime d’un sort tragique entre 1939 et 1945, avant de subir pendant près d’un demi-siècle l’occupation soviétique. Aujourd’hui prospère et souveraine, pleinement intégrée dans l’ensemble européen et transatlantique, forte de ses 38 millions d’habitants, la Pologne est devenue, à la faveur du regain d’agressivité de la Russie, l’État-pivot d’une Europe centrale longtemps traitée à l’ouest comme une simple périphérie.
Ce pays, qu’on pense connaître tant il a attiré notre attention et notre sympathie au cours des siècles, est à la vérité très mal connu. L'épopée de Solidarnosc avait fait vibrer le monde occidental. Mais après que le peuple polonais a conquis sa liberté par le suffrage universel, en juin 1989, entraînant dans son sillage les autres pays du « bloc soviétique », puis emprunté un long chemin vers l’Europe, l'intérêt s'est assez vite émoussé. En France ont fleuri les stéréotypes du « plombier polonais » et l’image des délocalisations industrielles. La Pologne n’a ensuite retrouvé les faveurs des médias qu’avec les excès du parti national-populiste « droit et justice » (PiS). Mais sa place en Europe, le rôle qu'elle est appelée à jouer dans le futur du continent, le capital humain d'une nation irréductible et profondément européenne justifient qu'on cherche à comprendre cette nation singulière.
Cette singularité, je l’ai perçue très vite après lorsqu'après avoir obtenu d’être affecté à Varsovie pour mon premier poste de diplomate, je me suis retrouvé plongé, au printemps 1983, dans un pays encore sous le coup de la loi martiale, qu’avait proclamée le 13 décembre 1981 une junte militaire dirigée par le général Jaruzelski. Aux espoirs de liberté et de dignité associés à Solidarnosc avaient succédé des années de plomb. Les magasins vides, la répression brutale de toute protestation, les façades grises et les murs lépreux, la surveillance policière, l’éclairage nocturne indigent, tout concourait à faire régner une atmosphère glauque, qui a manifestement inspiré les univers dystopiques décrits dans les bandes dessinées d’Enki Bilal.
Les contacts avec la société polonaise étaient, pour les Occidentaux du moins, placés sous une étroite surveillance, assurée par l’UB, l’équivalent polonais de la Stasi est-allemande. Filatures, écoutes téléphoniques, intimidation des interlocuteurs, pressions pour en faire des indicateurs, c’était là le lot commun de cette partie du monde mise en coupe réglée derrière le Rideau de fer, comme j’en ai trouvé la confirmation, dans une version plus extrême encore, lors de mon affectation suivante, à Moscou. Après l’ouverture des archives de l’UB, à la fin des années 1990 – 80 km linéaires de dossiers – j’ai pu avoir accès à mon propre dossier, riche de quelque 2000 pages, formé de tous les documents où figuraient soit mon nom soit le pseudonyme, « Dakota », qu’on m’avait attribué. De quinze à vingt agents de ce service se relayaient ainsi de 7 h à minuit pour tracer tous mes mouvements, faits et gestes hors de l’ambassade, ensuite méticuleusement consignés dans des notes. S’y ajoutaient l’identification des personnes rencontrées, des photos prises à mon insu, des comptes rendus d’écoutes ou d’interrogatoires de mes interlocuteurs, des notes d’esquisse de profil psychologique… une version polonaise de La Vie des autres, ce film sur l’espionnage de ses citoyens par le régime est-allemand.
Les enceintes des ambassades restaient, théoriquement, des lieux sûrs, protégés par l’immunité diplomatique, mais l’ambassade de France à Varsovie, construite à la fin des années 1960, s’est avérée, à la suite d’une inspection, être truffée d’une quarantaine de micros. Les réunions quotidiennes au sein de l’ambassade avaient donc lieu dans la « chambre sourde », un gros parallélépipède accessible par une lourde porte, seul endroit où les conversations étaient en toute certitude à l’abri des écoutes. C’est là qu’en décembre 1983, deux ans jour pour jour après la proclamation de la loi martiale, nous prenons connaissance de la lettre ouverte qu’un dissident célèbre et esprit brillant, Adam Michnik, emprisonné depuis lors – et habitué des geôles du régime, vient d’adresser au ministre de l’Intérieur, le général Czeslaw Kiszczak, qui avait proposé à onze prisonniers politiques leur libération moyennant un départ en exil, comme alternative à un procès suivi d’une longue peine de prison.
La lettre est d’une ironie mordante : « En me proposant de quitter la Pologne, vous avouez qu'un acte d'accusation formulé par un procureur aux ordres et une condamnation prononcée par des juges aux ordres seront si absurdes qu'ils ne tromperont personne (...) vous voulez nous abaisser à votre niveau (en offrant) à un homme emprisonné depuis deux ans la Côte d'Azur en échange d'un suicide moral. Vous avez besoin de notre départ pour nous cracher dessus avec une force redoublée ». La conclusion est cinglante : « Pour moi, Monsieur le Général, la prison n'est pas une peine particulièrement sévère. Cette nuit de décembre, ce n'est pas moi qui fus proscrit, ce fut la liberté ; ce n'est pas moi qui suis emprisonné aujourd'hui, c'est la Pologne (...) J'ai la chance d'être du bon côté : parmi les victimes et non pas parmi les bourreaux ». « Il s’exprime comme le Christ », s’exclame, admiratif, l’ambassadeur, Jean-Bernard Raimond, plus tard ambassadeur à Moscou puis ministre des Affaires étrangères. Cette leçon de courage et de dignité m’a conduit à m’intéresser, dès les années 80, à l’histoire de cette résistance d’une nation à un régime d’oppression aux ordres de la puissance occupante, l’Union soviétique[3].
Revenu en Pologne près de trois décennies plus tard, comme ambassadeur, j’ai pu mesurer le chemin parcouru et l’attachement viscéral de cette nation à une Europe enfin retrouvée, mais aussi un sentiment, enraciné dans la mémoire collective, de précarité et d’inquiétude face aux agissements de la Russie en Ukraine à partir de 2014. En toile de fond, j’ai senti la permanence et la force de cette aspiration à la liberté et à l’indépendance qui m’avait frappé lorsque la Pologne étai :t encore sous l’emprise d’un régime communiste. Et j’ai été témoin de son exploitation à partir de 2015 par le PiS, qui, dans le sillage d’un Viktor Orban en Hongrie, n’hésitait pas à comparer Bruxelles à ce qu’avait été Moscou pour le bloc soviétique pour justifier le démontage de l’État de droit. L'alternance intervenue à l’automne 2023 me semble également avoir été inspirée par cette même volonté de ne pas laisser rogner leurs libertés, fût-ce par un gouvernement polonais.
La Pologne au-delà des mythes
Alors que se profile le spectre d’un retour du tragique de l’histoire sur ces « terres de sang », selon l’expression de l’historien Timothy Snyder, alors que l’Europe est sans doute face à son défi le plus existentiel depuis la fin de la Guerre froide, alors qu’une administration Trump est synonyme d’incertitude quant à la protection américaine, les clefs de compréhension de cet acteur central qu’est devenue la Pologne sont plus indispensables que jamais. C’est l’ambition de cet essai que de les donner. Ces clefs résident en large partie dans les racines d’une histoire qui a, en Pologne, laissé une marque beaucoup plus profonde que dans la plupart des autres pays. On cherchera donc à identifier, dans le temps long au sens que lui donnait Fernand Braudel, les fondamentaux de cette nation, à la fois objet et sujet politique singulier. Mon parti pris sera d’examiner les lignes de force qui ont ordonné cette histoire. Leur intensité a pu varier selon les époques, mais elles constituent les invariants de cette identité, sans bien sûr suffire à définir la Pologne et encore moins à être objet de consensus.
Si toutes les nations ont éprouvé le besoin de construire leur identité par des récits, voire des mythes, qui les valorisent, certaines se sont également assigné une singularité, un « exceptionnalisme » qui expriment leur essence. De par son existence millénaire accidentée, la Pologne ne pouvait guère échapper à cette tentation, amplement illustrée par une historiographie, mais aussi une littérature et une cinématographie souvent flatteuses – la Trilogie du grand écrivain Henryk Sienkiewicz[4] sur les guerres polonaises du xviie siècle a donné lieu à trois films épiques du cinéaste Jerzy Hoffman. Le manteau ainsi tissé est celui d’une nation portée par les vertus aristocratiques de tolérance, d’honneur et d’héroïsme, d’une nation immaculée, victime de forces hostiles n’aspirant qu’à la soumettre ou à la détruire. La disparition de l’État au XVIIIe siècle a été le creuset de l’image mystique d’une Pologne « Christ des nations », vouée à expier, par son martyre, les péchés des autres, avant de connaître la résurrection. Nombre d’historiens, tant polonais qu’étrangers[5], ont mis en garde contre la tentation de la complaisance, qu’illustre l’un d’entre eux, l’historien français Daniel Beauvois, commentant les controverses historiques du xixe siècle : « Peu de peuples se nourrissent ainsi de leurs mythes et parviennent à une telle conscience de leur propre caractère exceptionnel, rare, irréductible, original et précieux. » Même si, concède-t-il, les Polonais ont une forte propension à « enjoliver leur histoire. Pour une raison simple, parce qu’ils ont souffert davantage »[6]. L’histoire de la Pologne est pourtant suffisamment riche en actes de bravoure et en prouesses qui forcent l’admiration pour ne pas légitimer des distorsions qui obscurcissent la réalité.
C’est donc avec une grille d’analyse également critique que cet essai se propose de dégager l’histoire de la gangue de récits et de mythes dont elle a été obérée au fil des siècles et d’éclairer la trajectoire historique qui conduit à la Pologne de ce début du xxie siècle. Ses fondamentaux peuvent se réduire à trois lignes de force qui traversent l'histoire, réapparaissant régulièrement au fil des vicissitudes, des partages et des changements incessants de frontières, et lui conférent son unité : le fil rouge du catholicisme tout d'abord, la fonction de rempart de la Pologne face aux assauts répétés venus de l'Est ensuite et, enfin, l'irréductibilité d'une nation qui n'a cessé de se rebeller contre les jougs imposés de l'extérieur.
Le fil rouge du catholicisme
Le catholicisme est en effet le ciment premier de la nation, socle, avec la langue et la culture, de la définition de ce qu'est la Pologne. Initialement adopté, à la fin du Xe siècle, comme une posture de défense face à la pression militaire, par l'évangélisation, du Saint-Empire romain germanique, le christianisme devient rapidement le gage d'unité d'un royaume menacé de fragmentation par les successions, grâce à l'organisation centralisée de l’Eglise. Si celle-ci est, comme ailleurs en Europe, au cœur du système politique, elle a, bien plus qu'ailleurs, su faire alliance avec la noblesse pour exercer la réalité du pouvoir en confinant les rois successifs dans un rôle de plus en plus honorifique, tout en poussant, par la conversion, à une projection polonaise vers l’est, encore païen ou orthodoxe. Et lorsque, victime de ses faiblesses, la Pologne succombe à l'appétit prédateur de trois puissances voisines, l'Église devient l'âme d'une nation démembrée et le recours dans l'attente de jours meilleurs. Elle renoue avec ce rôle pendant le quatrième partage, celui ordonnancé en 1939 par le pacte Molotov-Ribbentrop puis, plus encore, après que la Pologne se retrouve sous l'emprise du régime communiste installé par Staline en 1944. Dans une Pologne devenue confessionnellement homogène, l'Eglise devient le symbole de la résistance, magnifiée par l'élection, pour la première fois, d'un pape polonais, Jean-Paul II. Enfin, grâce à l'alliance avec le monde ouvrier et des intellectuels laïcs, elle joue sa partition dans le processus qui aboutira à renverser pacifiquement ce régime.
Le rempart face à l’Est
Une seconde ligne de force, qui s'enracine initialement dans le catholicisme, est celle de la fonction de rempart de la chrétienté qu'assume la Pologne face aux assauts venus de l'est. Il s’agit d'abord des invasions mongoles du XIIIe siècle, puis, après qu'une union par les couronnes avec la Lituanie a, à la fin du siècle suivant, significativement élargi les frontières de l'ensemble jusqu’au-delà du Dniepr, avec les Tatars. Et face à l'Empire ottoman installé dans les Balkans, c'est encore à un roi polonais, Jean Sobieski, qu'il revient à la fin du XVIIe siècle de sauver l’Autriche des Habsbourg, par une victoire spectaculaire devant Vienne assiégée. Bien plus tard, Victor Hugo verra en lui le sauveur de la civilisation européenne : « Devant une invasion formidable de la barbarie, la Pologne a eu Sobieski comme la Grèce avait eu Léonidas[8] ». Et lorsque le danger n’émane plus des « infidèles », mais de la Russie, tsariste ou soviétique, la Pologne, après avoir recouvré son indépendance en 1918, parvient, en 1920, à arrêter la poussée vers l'ouest de l'Armée rouge pour déclencher l’« embrasement de l'Europe » en faisant la jonction avec Berlin en pleine ébullition révolutionnaire. Enfin, c'est après avoir été le sapeur de cet ensemble soviétique à bout de souffle que la Pologne se voit aujourd'hui à nouveau comme le rempart d'une Europe sous la menace russe, un rôle que l'on retrouvera comme une des lignes de fuite de la Pologne dans la configuration géopolitique de l'Europe d'aujourd'hui.
La liberté, par-dessus tout
La troisième ligne de force qui définit la Pologne dans sa trajectoire historique est celle de l’irréductibilité d'une nation fière, courageuse, rebelle à toutes les occupations – suédoise, russe, prussienne, autrichienne, puis nazie. Elle a été la force motrice de tous les soulèvements depuis l'insurrection de Kosciuszko, en 1794, jusqu'à ceux des partages, depuis ceux des lendemains de la Première Guerre mondiale, face à l'Allemagne, jusqu’à l'insurrection de Varsovie en 1944 ou aux soulèvements contre le régime communiste. Les Polonais n'étaient certes pas les seuls à se dresser contre l'ordre imposé par Moscou – la RDA l'a fait en 1953, la Hongrie en 1956 et la Tchécoslovaquie en 1968 – mais les Polonais, frappés eux aussi par une répression brutale, n'ont cessé de relever la tête après les émeutes de 1956 à Poznan, avec les manifestations d'étudiants en 1968, celles des ouvriers en 1970 d’abord puis en 1976, et enfin avec la formidable vague de grèves qui a débouché en 1980 sur la création du premier syndicat libre du bloc soviétique, Solidarnosc. Même la loi martiale peut se lire comme un face-à-face entre d'une part un régime qui ne repose que sur la force et la répression, d'autre part une population accablée, mais jamais soumise. La lettre de 1983 d'Adam Michnik au ministre de l'Intérieur témoigne de cet esprit indomptable qui a conduit à ce que, trois mois avant la symbolique chute du mur de Berlin, en novembre 1989, la Pologne soit dirigée par le premier gouvernement démocratique à l’est du Rideau de fer.
Cette trajectoire contrastée, accidentée, mais ordonnée par des lignes de force puissantes, a façonné la Pologne contemporaine.
[1] Victor Hugo, Discours, Chambre des Pairs, 1846.
[2] Jules Michelet, La Pologne martyr. Russie. Danube, Hachette Livre-BNF, 1863.
[3] Pierre Buhler, Histoire de la Pologne communiste, Autopsie d’une imposture, Paris, Karthala, 1995. Traduit en polonais sous le titre Polska droga do wolnosci 1939-1995, Ed. Dialog, 1997.
[4] L’historien Daniel Beauvois est incisif vis-à-vis de Sienkiewicz, qui s’était fixé pour objectif « de ‘réconforter les cœurs’ et dont l’idéologie, insidieusement xénophobe et antisémite, allait faire des ravages non seulement chez les contemporains, mais dans les générations d’enfants qui, jusqu’à nos jours, trouvent là une grande quantité de stéréotypes nationalistes, populaires et indéracinables, souvent confondus avec l’histoire réelle ». Cf. D. Beauvois, « Être historien en Pologne - les mythes, l’amnésie et la vérité », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1991, pp. 357-58.
[5] Les historiens Tony Judt, Timothy Snyder, Timothy Garton Ash et Jan-Werner Müller ont ainsi étudié l’instrumentalisation de la mémoire à différentes époques à des fins politiques, en Pologne et ailleurs en Europe centrale. Krzysztof Pomian et Marcin Kula figurent parmi les historiens polonais qui ont également pris leurs distances à l’égard des approches trop biaisées. S’il ne se réclame pas formellement de l’École des Annales, Daniel Beauvois a bâti ses recherches sur une méthodologie inspirée de Braudel et de l’étude des dynamiques économiques et sociales. Ayant eu accès, à la fin de l’ère soviétique, aux archives de Lituanie et d’Ukraine, il a documenté des pratiques polonaises dans ces « confins » dont il s’est fait l’historien, qui expliquent une conflictualité ethnique persistante. Ses travaux l’ont rapproché du cercle de Polonais émigrés en France, réunis autour de la revue Kultura, animé par Jerzy Giedroyc, un intellectuel qui aura joué, dès l’après-guerre et cinq décennies durant, un rôle décisif pour façonner la politique étrangère de la Pologne post-communiste. Dans un jugement délibérément exagéré, Giedroyc n’hésite pas à affirmer que l’histoire polonaise est « falsifiée comme nulle part dans le monde ». Cf. Anna Ciesielska-Ribard, Anna Bernhardt, Iwona Pugacewicz (Dir.), « Penser la démocratie et agir en exil : Les leçons de Jerzy Giedroyc et de Kultura, 1947-2000 », Centre de civilisation polonaise Sorbonne-Université, p. 398.
[6] D. Beauvois, « Anielstwo i imperializm », Zeszyty historyczne, n° 85, 1988, p. 4.
[8] Victor Hugo, discours à la Chambre des Pairs, 19 mars 1846.