notice biographique - Pierre Buhler

Pierre Buhler est diplômé de l’Ecole des Hautes Études Commerciales (HEC), de Sciences Po Paris, de l’Institut National des Langues et Civilisations orientales (polonais), titulaire d'une licence en ethnologie (Jussieu), d'une licence en droit (Panthéon) et d'un diplôme d'études approfondies en économie appliquée (Paris-Dauphine).

Ancien élève de l’ENA (promotion d’Aguesseau), il a choisi la carrière diplomatique en rejoignant le ministère des affaires étrangères en 1982. D’abord membre de la délégation française à la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE) en 1982-83, il a ensuite servi successivement dans les ambassades de France à Varsovie (1983-1985) et à Moscou (1985-1988). En 1988 il était affecté à la direction des affaires politiques (service des affaires stratégiques et du désarmement, 1988-1990) du Ministère avant de prendre les fonctions de directeur adjoint du Centre d’Analyse et de Prévision (1990-1993). Nommé, en 1993, premier conseiller à l’ambassade de France à Washington, il a notamment fait partie de la délégation française aux négociations de Dayton sur la paix dans les Balkans (novembre 1995). De 1996 à 2001, Pierre Buhler était conseiller culturel, représentant permanent des universités françaises, en poste à New York.

Conseiller diplomatique du ministre de la défense Alain Richard (2001-2002) puis secrétaire général de la Xème Conférence des ambassadeurs (2002), il a été ensuite nommé professeur associé de sciences politiques (relations internationales) à Sciences Po, poste qu’il a occupé quatre années durant, de 2002 à 2006.

 Nommé ambassadeur de France à Singapour en 2006, il exercé ces fonctions jusqu’en 2009. Il a ensuite pris les fonctions de directeur général de France Coopération Internationale, un groupement d’intérêt public dont il a conduit la transformation en un établissement public industriel et commercial, France Expertise Internationale. Cette transformation achevée, il a été nommé chargé de mission auprès du directeur général de la mondialisation au Ministère des affaires étrangères et européennes, avant d’être nommé ambassadeur de France à Varsovie, poste qu’il a rejoint en mai 2012.

A l'issue de sa mission en Pologne, il a été nommé secrétaire général de la délégation française à la 71ème Assemblée Générale des Nations Unies (septembre-décembre 2016, après quoi il a rejoint le Centre d'Analyse, de Prévision et de Stratégie du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères en qualité de conseiller pour les questions européennes et l'influence française. Le 9 août 2017, il a été nommé, par décret du Président de la République, Président de l'Institut Français, Ambassadeur pour l'action culturelle extérieure de la France. A l'issue de ce mandat de trois ans, il est retourné au  Centre d'Analyse, de Prévision et de Stratégie, où il travaille sur la diplomatie d'influence. Il est chargé d'enseignement (diplomatie culturelle, soft power) à l'Ecole de Relations Internationales (PSIA) de Sciences Po, à Hertie School, Berlin (semestre d'automne 2022) et au Collège d'Europe (Natolin, Pologne). 

Pierre Buhler est l’auteur de « Histoire de la Pologne communiste ; autopsie d’une imposture », paru en 1997 aux Editions Karthala, et traduit en polonais (Wydawnictwo Dialog, 1999, Narodowe Centrum Kultury, 2014). Il a publié « La puissance au XXIème siècle ; les nouvelles définitions du monde », préfacé par Hubert Védrine, aux Editions du CNRS (octobre 2011, 2ème édition en août 2014 en format livre de poche, 3ème édition en 2019, édition polonaise sous le titre O Potedze w XXI wieku en 2014). Il a publié régulièrement des articles dans la revue Commentaire, dans les sites Telos et Project Syndicate ainsi que dans différents quotidiens (Le Monde, le Figaro, Libération) et a participé à la rédaction d’ouvrages collectifs.

 Il est officier de l’ordre national de la Légion d’Honneur et officier de l’Ordre du Mérite. Il est également Commandeur de l’Ordre Polonia Restituta de la République de Pologne (2012), de l'Ordre du Mérite de la République de Pologne (2016), ainsi que de l'Ordinul National Serviciul Credincios de la République de Roumanie (2019). En 2010, le « Centre européen de Solidarność » lui a conféré la « médaille de la reconnaissance ».

 Il parle l’anglais, l’allemand, le polonais et le russe.