Clématites

Résumé de la conférence du 20 novembre par Arnaud TRAVERS

En 1895, Alexandre Travers, l’arrière-arrière grand père cultive de la vigne et des légumes comme beaucoup de personnes à cette époque.

Dans son jardin, poussent quelques clématites qu’il bouture pour lui, comme d’autres bouturent leurs géraniums.

Cette liane, inconnue à l’époque, intrigue voisins et amis qui demandent à Alexandre Travers de leur en vendre.

Alexandre Travers multiplie, sous des cloches de verre, quelques dizaines de pieds qu’il propose au marché local avec ses légumes et sa vigne.

C'est comme ça que tout à commencé et, depuis plus de 120 ans, la passion des Clématites s'est transmise de père en fils.

C’est cette passion qu’Arnaud Travers nous a fait partager en nous donnant d'abord ses recettes pour réussir leur culture, puis dans un second temps en nous indiquant différentes façons de les utiliser et de les associer à d’autres plantes.

Réussir leur culture :

Exposition : elles aiment recevoir le soleil 3 à 4 heures par jour. Une exposition est/ouest leur convient bien

Plantation : Elle peut se faire à n’importe quelle saison.

Taille : Plus une clématite est fine et faible plus il faut la tailler court au printemps. Mi-février début mars couper toutes les tiges à 30-40 cm du sol cela la fortifiera en l’incitant à produire de nouvelles pousses à partir des tiges enterrées.

Pour la plupart des variétés on peut simplifier la taille en coupant tous les ans une tige sur deux. Chaque branche coupée donnera deux branches ainsi la plante restera garnie de la base et fleurira aussi en hauteur sur les tiges n’ayant pas été coupées.

Creuser un trou d’environ 30-40 cm pour pouvoir disposer la motte sans être gêné. Si le sol est lourd disposer une couche de drainage (cailloux ou morceaux de tuiles) car elles craignent avent tout l’excès d’eau Reboucher en partie le trou avec du compost de jardin ou du terreau et disposer la motte de la clématite à l’horizontale. La base des tiges étant enterrée à 15 cm ce qui la forcera à faire plus de bourgeons Il faut éviter les alternances de très sec puis très humide. Un paillage de 5 cm permettra de garder la fraîcheur pour que le soleil n’assèche pas le sol. On peut utiliser ce que l’on veut : tonte de gazon, BRF etc. (éviter les graviers qui pourraient chauffer au soleil l’été). Une vivace couvre sol ou un petit arbuste donnera de l’ombre, ce dernier pourra aussi servir de support. Une petite butte permettra à l’eau de s’écouler vers les racines, le collet ne doit pas rester dans l’humidité. En sol très lourd on peut planter la clématite dans un grand pot dont le fond a été découpé.

On enterre celui-ci à un quart de sa hauteur et on y dispose la clématite qu’on recouvre d’un mélange composé pour 1/3 de terre de jardin et 2/3 de terreau universel . Cette méthode permet d’éviter tout excès d’humidité

Arrosage : L’eau ne doit pas stagner sur les tiges qui sont fines. En cas de nécessité arroser sur les racines pas les tiges. On peut aussi se contenter d’arroser les plantes voisines, les clématites en profiteront.

La clématite Armandii persistante doit aussi être taillée, une branche sur deux dès l’année qui suit son achat. Il est normal qu’elle perde des feuilles celles-ci se renouvellent sur trois ans. Les clématites montana peuvent se passer de taille. Certaines clématites à grandes fleurs peuvent être taillées sitôt après la première floraison pour fleurir à nouveau en fin d’été.

Si aucune taille n’est effectuée le pied se dégarnit. On peut rajeunir une vieille clématite de plus de 10 ans ou une C. Armandii non entretenue en coupant une branche sur deux ou tout au 3/4 de la hauteur n’importe quand entre le 15 novembre et le 15 juillet, sauf si elle est trop lignifiée.

Nuisibles : ce sont essentiellement les escargots. Une méthode douce consiste à disposer des tuiles ou des pots sous lesquels ils se réfugieront, il suffit alors de les ramasser régulièrement.

Maladies : le « mal des clématites » ou « dépérissement brutal » est causé par un champignon. Il concerne surtout les plantes cultivées au pied d’un mur où les variations d’humidité et de températures sont parfois brutales.

On peut intervenir en coupant sous terre la base des tiges atteintes et en remplaçant la terre contaminée par une terre saine.

Fertilisation : les clématites qui se nourrissent du reste des autres n’ont pas besoin d’engrais. On peut leur donner de la corne broyée au printemps.

Utilisation.

Après la présentation de quelques espèces et variétés (C. vitalba la liane sauvage des haies, C. flammula, C. florida

ou de quelques nouveautés (Blue Success par exemple) Mr Travers nous donne des pistes pour les utiliser. Il est préférable de mettre les grande fleurs près de la maison et les petites au loin car elles sont très florifères et ont un effet de masse. Il faut adapter la clématite au support choisi : - ne pas mettre une Montana dans un arbre fragile - ne pas mettre une Montana sur un poteau de 2,50 m car elle redescend tourne et remonte pour former un chignon inextricable… Sur les grillages et clôtures il faut tresser leurs tiges horizontalement, elles grimperont toujours ainsi elles recouvriront la totalité de leur support. Sur un arceau : recouvrir l’arceau d’un manchon de grillage à 20 cm sur lequel elle s’enroulera. Dans une haie : la mettre à 50 cm du pied de la haie. Tailler en hiver. Pour faire pousser une clématite dans une haie déjà installée, la planter loin et la guider par un fil attaché à la haie. Pour cacher une cabane : mettre sur celle-ci un filet pour aider la clématite à la recouvrit.

A faire montrer sur une gouttière recouverte de clips spéciaux (ex. Piilu)

En bac ou en jardinière pour les variétés trapues

En couvre sol : pour des variétés qui ne s’accrochent pas et qui préfèrent s’étaler sur le sol (Sphyra Indigo – Savannah)Dans les arbres et les conifères mettre une variété vigoureuse comme une Montana ; couper une tige sur deux chaque année.

Quelques valeurs sûres :

Associations.

Entre elles : elles doivent avoir alors la même vigueur par exemple Ernest Markham et Nelly Moser. Tous les ans tailler une branche sur deux sans distinction.

Avec des arbustes à fleurs :

Clématite alpina dans un pommier Everest elles fleuriront à la même période Dans des lilas Haku Ookan (Couronne Royale) dans un rhododendron Avec d’autres grimpantes : par exemple Clematis Général Sikorski avec un Trachelospermum jasminoïdes palissés sur un treillage.

Avec des bambous : les clématites leur apportent les fleurs qui leur manquent (ex C. Golden Tiara ou des viticellas)

Avec des rosiers cette association est classique. On peut choisir de marier des fleurs de couleurs complémentaires ou des fleurs de mêmes tons pour former des camaïeux. Elles peuvent aussi venir compléter la floraison des rosiers non remontants.

Avec les arbustes à fruits décoratifs ou à couleurs automnales : choisir des clématites qui restent en fleurs à cette période

Les nouvelles variétés que les Pépinières Travers proposent sont plus florifères (quantité de fleurs, durée de floraison) et plus résistantes aux maladies que les anciennes. Mais surtout, elles ont été créées et développées pour répondre à des utilisations précises que vous retrouverez sur le Site internet : www.clematite.net

Rappelons qu’Arnaud Travers est l’auteur de plusieurs livres, notamment "Les Clématites" et "Les Grimpantes" écrits en collaboration avec Didier Willery (Éd. Ulmer).