Visite hivernale de l'Arboretum du Cimetière Parc - 31 janvier 2015

Mary Fruneau - relecture James Garnett

Aménagé sur 50 ha dont 25 ha sont aménagés, ce cimetière paysager est un véritable arboretum. On y trouve plus de 11 000 arbres et arbustes.

Samedi après-midi, 31 janvier, James Garnett, agent des Espaces Verts de le ville de Nantes, passionné par les arbres, nous propose d’en découvrir quelques-uns dans leur habit hivernal.

Le Myrte du Chili (Luma apiculata) est intéressant par son écorce couleur cannelle qui se desquame. Celui que nous voyons a une vingtaine d’années. C’est un arbre à feuillage persistant qui produit des petites fleurs blanches en juin/juillet suivies de baies noires comestibles. Il pousse naturellement en cépée. Ne pas confondre avec Luma chequen (syn : Myrtus chequen), aussi appelé Myrte du Chili. Ce dernier a des feuilles ondulées et plus grandes. Tous deux ont un feuillage aromatique.

Itea ilicifolia, persistant, originaire de Chine, a des feuilles qui ressemblent à celles du houx. Sa floraison estivale en longs racèmes pendants au parfum de miel, attire les insectes pollinisateurs. Ces racèmes fanés le rendent décoratif tout l’hiver.

Son port est élancé. Il peut atteindre 5 à 7 m de hauteur. Il se bouture facilement en été.

Originaire des USA, Itea virginica, au feuillage caduc ou semi persistant ne dépasse pas 1,5 m de haut et de large.

Lonicera standishii arbuste caduc ou semi persistant à floraison très parfumée de fin décembre à mars. Les fleurs seront suivies de baies rouges toxiques. Pour conserver son port légèrement retombant, ne pas tailler les extrémités des branches mais, si nécessaire, enlever le vieux bois au cœur de la plante. Il a tendance à marcotter.

Il a été découvert par Robert Fortune en 1845 en même temps que Lonicera fragrantissima. Son nom a été donné en l’honneur de John Standish, pépiniériste anglais.

Phellodendron amurense originaire du nord-est de la Chine et du sud-est de la Russie. Son nom est construit de phellos signifiant liège et dendron signifiant arbre pour traduire qu’il a une épaisse écorce liégeuse. Il est moins productif que le chêne liège (Quercus suber). Il existe plusieurs variantes originaires de Corée et du Japon dont l'écorce est plus ou moins épaisse.

Son bois et ses racines sont jaunes.

Osmanthus x fortunei, est un persistant dont les feuilles ressemblent à celles du houx. Pour les reconnaître on peut retenir que l’Osmanthus a des feuilles Opposées. Elles sont décussées c’est-à-dire le plan des paires de feuilles fait successivement une rotation de 90°.

C’est un hybride entre O. heterophyllus et O. fragrans. De ce dernier il tient des fleurs très parfumées qui, séchées, peuvent être utilisées pour parfumer le thé noir. D'Osmanthus heterophyllus, il tient une rusticité correcte (-15°C). C’est l’arbuste le plus parfumé du Cimetière Parc. La floraison se produit en septembre et octobre. De grand développement, il peut atteindre 4/5 m de haut pour autant de large.

Arbustus x andrachnoides a une très belle écorce surtout après la pluie. Originaire de Grèce c’est un hybride naturel entre A. unedo et A. andrachne. Lien vers la page du site pour plus d’infos.

Halesia carolina, également appelé Arbre aux clochettes d’argent, à cause de sa floraison blanche en clochettes, suivie de fruits à ailettes. Voir la plante mystère du mois d'octobre 2014

Hêtre de Chine (Fagus engleriana). C’est un arbre peu courant. Les seuls spécimens de la ville se trouvent à l'Arboretum cimetière parc. De développement plus réduit que les autres espèces, il peut atteindre néanmoins 15 à 20 m de haut. Il a un tronc court, une écorce lisse aux teintes orangées. Son feuillage est vert- bleuté.

Pour le différencier du hêtre commun (Fagus sylvatica) il faut comparer la longueur du pédoncule floral (8 cm pour F. engleriana et 3 cm pour F. sylvatica)

Hovenia dulcis, originaire de Chine, sa particularité est de donner des fruits dont les pédoncules sont comestibles et sucrés.

Arbre aux mouchoirs (Davidia involucrata) intéressant grâce à son écorce écailleuse grise et brune et aux fruits qui restent accrochés sur l’arbre tout l’hiver. De la famille des Nyssaceae, son port est élancé quand il est jeune. Il fleurit en mai. Son nom évoque les deux grandes bractées blanches, ayant une allure de mouchoir. Ses fleurs sont petites, pourpres, réunies en boule à la base des bractées.

Liriodendron ‘Chapel Hill’ c’est un hybride américain récemment obtenu par croisement entre L. tulipifera et L. chinensis. De croissance rapide, il peut atteindre 15 à 20 m de haut et peut être même davantage. Son principale avantage est de fleurir dès son plus jeunes âge. Ses fleurs sont jaune-orangé. Il a le même comportement que le tulipier de Virginie. Il s’en distingue par ses fruits ayant une forme particulière.

Lithocarpus cet arbre reste une énigme, il semblerait qu’il soit mal étiqueté. Son feuillage est persistant, les feuilles sont légèrement gaufrées, les bourgeons spéciaux… Il est de croissance rapide, n’a pas encore fleuri. Quand il le fera il révélera peut-être sa véritable identité. Alors est-ce un Lithocarpus de la famille des Fagaceae (comme le hêtre et le chêne) ou un Castanopsis de cette même famille ou … ?

Escallonia resinosa originaire d’Amérique du Sud, pouvant atteindre jusqu'à 5 m de haut pour 5 m de large. Son feuillage est persistant, très aromatique, son odeur de curry est perceptible à distance. Ses fleurs blanches sont réunies en panicules érigées, très décoratives, de 15 cm, apparaissant en juillet. Il a besoin de place, son port est évasé. Les basses branches ont été dégagées pour mettre en valeur sa belle écorce. Sa rusticité est moyenne (-12°C)

Erable à sucre (Acer saccharum) arbre d’Amérique du Nord qui produit le sirop d’érable. Ce sirop provient de la sève brute (montante), normalement composée d'eau et de sels minéraux. Au printemps, chez les bouleaux, les érables et les noyers, cette sève est exceptionnellement sucrée. Cela est dû à un phénomène de pression racinaire qui a lieu après un épisode de gel-dégel. Pour être productif, l'érable à sucre a besoin d'une longue période de gel, comme c'est le cas au Canada. Il faut 40 L de sève brute pour faire 1 L de sirop d'érable.

Osmanthus heterophyllus : Osmanthus est la juxtaposition de deux mots grecs ‟osmê” qui signifie parfum et ‟anthos” qui signifie fleur. Ainsi tous les Osmanthus ont des floraisons parfumées. Son nom d'espèce indique que ses feuilles sont variables. Lorsque l’arbuste est jeune celles-ci sont dentées comme celles du houx. Lorsque l’arbuste est plus âgé, elles sont entières. Après la floraison qui a lieu en début d’automne des fruits se forment.

Edgeworthia chrysantha de la même famille que le Daphné, les Thymelaeaceae, est originaire de Chine et du Japon. Il est aussi appelé Buisson papier ou encore arbre à papier de riz. Il est utilisé au Japon pour faire un papier très recherché. Ses tiges sont très souples, à leur extrémité apparaissent, à la fin de l’hiver, avant l’apparition des feuilles, des fleurs jaunes très parfumées. Il n’est pas nécessaire de le tailler. Avec l’âge il formera un buisson par apparition de rejets. Il n’est pas très rustique (-10°C).

Acer ‘Silver Cardinal’ petit arbre à écorce veinée décorative dont les feuilles vertes sont éclaboussées de roses et de blanc. Il possède des racines traçantes superficielles.

Hamamelis x intermedia ‘Pallida, le noisetier de sorcière, variété aux fleurs jaune pâle. C’est un hybride issu du croisement de H. mollis et H. japonica. Au jardin des Plantes de Nantes on peut voir une belle collection d’Hamamelis. Voir Plus de photosCercidiphyllum japonicum ‘Pendulum’ : l’arbre au caramel pleureur, cette forme est assez rare. Buddleja globosa originaire d’Amérique du Sud, il est peu rustique (- 10°C). Son développement est important (3 à 4,50 m). Contrairement à Buddleja davidii, plus courant, il ne doit pas être taillé en fin d’hiver car il fleurit sur les pousses de l’année précédente. Si nécessaire, Il faut le tailler en vert après la floraison. On peut aussi couper une ou deux vieilles branches au ras du sol. En fin de printemps, il produit des fleurs jaune-orangé réunies en boules, parfumées et mellifères.

Ceanothus thyrsiflorus, il aime les sols drainés, ici il se plait à proximité du chêne qui le protège en pompant l’excès d’humidité. Persistant et à petites feuilles, il fleurit en avril-mai sur le bois de l’année précédente, ses fleurs sont bleu ciel.

Ceanothus arboreus, persistant à larges feuilles ovales, il peut atteindre 7 m. Il donne au printemps de grandes panicules de fleurs bleu intense. Les Ceanothes sont des arbres à durée de vie courte (15 à 20 ans). Zanthoxylum simulans très proche de Z. piperitum, son tronc et ses branches sont armés de fortes épines. Après de petites fleurs vertes, les petits fruits rouges se fendent pour libérer des graines noires et lustrées : le poivre du Sichuan.

Heptacodium miconioides gros arbuste de 5 à 6 m (et plus), intéressant en hiver pour son écorce brun orangé s’exfoliant en larges lambeaux. Il produit en fin d’été des fleurs blanches étoilées, dont le calice rougit et reste décoratif en automne. La suppression des basses branches met l’écorce en valeur.

Melicytus angustifolius (syn. : Hymenanthera angustifolia) arbrisseau originaire de Nouvelle Zélande de la famille des Violaceae, il produit de petites fleurs jaune verdâtre suivies en août de petits fruits blancs ressemblant à des perles.

H. obovatus a un port en boule.

Sycopsis sinensis proche des Hamamelis, son feuillage persistant vert foncé est attrayant. Son intérêt hivernal est renforcé par sa floraison en février. Les fleurs sont des bouquets d’étamines jaune-orangé avec des bractées brunes. Rustique jusqu’à -20°C.

Rostrinicula dependens, c’est un petit arbuste, originaire de Chine (Yunnan) à port arqué, pouvant atteindre 1, 50 m, au feuillage vert gris. Il produit tardivement (septembre à octobre) des fleurs en grappes retombantes violet clair. Les panicules sèches restent décoratives tout l’hiver. Il se ressème naturellement à proximité du pied.

Sa floraison se produit sur le bois de l’année, il faut donc le tailler, si nécessaire, en hiver comme un Buddleja davidii. Le bouturage est facile à partir de tiges herbacées. Au printemps il faut être patient car il débourre tardivement. Il est de la famille des Lamiaceae.

Cornus capitata, c’est un petit arbre persistant assez gélif (-10°C) qui produit des bractées blanc crème en été, suivies de fruits rouges charnus, très décoratifs. Comme tous les cornouillers, on peut couper une feuille, un observera un fil entre les deux parties.

Prunus mume ou abricotier du Japon, le plus précoce à fleurir. Ici c'est la variété ‘Omoi-no-mama ‘ (syn : Omoi-no-wac) avec ses fleurs doubles blanc rosé.

Camellia yuhsienensis c’est un camellia botanique, rarement rencontré dans les jardins. Il a des fleurs originales aux pétales très découpés.

Camellia grijsii 'Zenshuka' un autre botanique peu courant. aux petite fleurs doubles.

Hamamelis intermedia ‘Jelena variété aux fleurs orange cuivré, obtenue à Kalmthout vers 1935, baptisée en 1954 par R. de Belder en hommage à son épouse Jelena.

Aucuba japonica, espèce type, beaucoup moins répandu que Aucuba japonica ‘Crotonifolia’ et plus discret. Cette variété verte est intéressante en hiver avec ses fruits rouges qui contrastent sur le feuillage luisant.

Camellia tsaii, botanique, c'est un petit arbre pouvant pousser jusqu’à 8 m, au port semi-retombant, aux feuilles étroites et sinueuses, vert brillant. Intéressant pour ses jeunes pousses rouges. Couvert de boutons, va donner de très nombreuses petites fleurs blanches.

Visite passionnante, les participants en redemandent…Le Rendez-vous est pris pour une nouvelle visite au printemps !