Les Champignons

Résumé de la conférence de Chantal Maillard

Mme Maillard est membre de l’Association Mycologique de l’Ouest (AMO) qui va fêter tout juste ses 60 ans cette année.

Cette association s’attache essentiellement à la découverte en forêt des champignons sauvages. Son but est de les faire connaître et surtout d’apprendre à les reconnaitre avec toutes leurs caractéristiques.

Il existe environ 150 000 champignons inférieurs (levures, moisissures, …) et 15 000 champignons supérieurs, c'est-à-dire visibles à l’œil nu, identifiés à ce jour. Parmi ces derniers seulement 50 sont considérés comme bons et 10 très bons.

En Europe on trouve environ 30 champignons mortels, pas tous visibles dans notre région.

Le champignon a été longtemps défini comme « végétal sans chlorophylle ». Il appartient aujourd’hui au règne des « fungi » (ou règne fongique). C’est un organisme non mobile dépourvu de chlorophylle qui se nourrit par absorption et se reproduit par des spores. Le carpophore contient les organes reproducteurs, le mycélium est la partie végétative. Le champignon est constitué à 80-90% d’eau.

Toutes les amanites ont un chapeau à lamelles, une volve et un anneau et la plupart sont toxiques ou non comestibles, mais certaines comme l’amanite rougissante sont de bons comestibles (toujours cuits).

L’Amanite citrine non comestible car elle a un goût de vieux navet, mais elle n’est pas dangereuse

L’Amanite panthère est très toxique mais non mortelle, elle atteint le système nerveux

L’Amanite des césars est comestible

Un champignon est le plus souvent composé d’un chapeau et d’un pied (stipe), parfois muni d’un anneau et d’une volve. On ne coupe pas un champignon mais on le cueille avec son pied complet pour s’assurer de la présence ou non d’une volve

Le principal champignon responsable d’accidents mortels est l’Amanite Phalloïde souvent confondue (de nom) avec l’Amanite Tue-mouche, champignon rouge à « points blancs » qui est toxique mais pas mortel. L’Amanite Tue-mouche est présente sous feuillus et conifères, souvent fréquente sous bouleaux.

L’Amanite Phalloïde est un champignon commun responsable de 90% des accidents par confusion avec des champignons comestibles, de même couleur (olivâtre, brunâtre mais parfois blanche). Elle n’a pas d’odeur particulière. Dès 30g consommés, elle est mortelle pour un homme de 80kg !!! Au départ c’est une boule entourée par le voile qui donnera la volve et l’anneau (et parfois des lambeaux sur le chapeau chez d’autres amanites)

Ensuite sont présentés des lépiotes et des agarics se distinguant notamment par la couleur de leur sporée (blanche chez les lépiotes et rose chez les agarics). La sporée des agarics est brun-chocolat, les lames virent d’abord au rose (début de maturité) d’ou le nom de “petit rose ou rosé des prés”

Puis des lactaires et des russules. Les lactaires sont caractérisées par des couleurs ternes et la sécrétion de « lait ». Les russules aux couleurs vives, sans lait. Les lames des russules sont non cassantes, dites lardacées, chez certaines espèces dont la Russule charbonnière, comestible. Elles sont cassantes pour d’autres groupes. Ce caractère n’est cependant pas un critère de comestibilité !

Des champignons particuliers ont faits notre étonnement comme les « lutins bleus » sur des bois verdissant, ou le clathre se présentant d’abord sous la forme d’un œuf blanc puis devenant une masse gélatineuse qui attire les mouches et bien d’autres encore…

La nature ne peut pas se passer des champignons car ils sont indispensables à la décomposition des déchets (bois morts, feuilles, petits animaux, …). Ce sont les « éboueurs » de nos forêts. Comestibles ou non il ne faut surtout pas les supprimer car ils sont utiles à notre écosystème et notre environnement avant d’être un aliment.

Le temps nous a manqué pour explorer davantage ce monde fascinant… Ce sera pour une autre conférence.

Pour en savoir plus et approfondir ce vaste sujet vous pouvez prendre contact avec l’AMO en suivant le lien : http://amo-nantes.fr