Rond-Point de la République

Inauguration du Rond-Point de la République

Le 2 Décembre 2006

    • 1802 : Naissance de Victor Hugo à Besançon : C’est un monument littéraire et politique du XIXe siècle qui mourra à Paris en 1885.

    • 1804 : Le 28 fructidor an XIII de la République (16 Septembre 1804) nait à Neuvy sur Loire Jean Cyprien Morin, fils de Antoine. Le Maire de Neuvy est alors Vrain Gourdet (1799 à 1812). Le 2 décembre, le premier consul, Napoléon Bonaparte est sacré Empereur des Français sous le nom de Napoléon Ier.

    • 1805 : Pour mémoire, un an plus tard le 2 décembre c’est Austerlitz.

    • 1808 : Naissance à Paris de Charles-Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier.

    • 1836 : Le 18 Octobre, naissance de Norbert Cyprien Morin, fils de Jean Cyprien maçon et de Reine, Agathe Ledroit. Charles-Louis qui se veut l’héritier de Napoléon Ier après la mort du roi de Rome (Napoléon III) en 1832, tente un coup de force à Strasbourg. Il est arrêté et expulsé aux Etats-Unis avant de se réfugier en Angleterre.

    • 1840 : Nouvelle tentative de Charles-Louis qui débarque dans le nord de la France. Il est de nouveau arrêté et Louis-Philippe, Roi des Français depuis 1830, le fait enfermer au fort de Ham. Il finira par s’en évader en 1846 pour rejoindre l’Angleterre.

    • 1848 : La Révolution lui permet de revenir en France. Il se présente aux élections législatives de septembre et se retrouve élu dans 4 circonscriptions ! Le 10 décembre il est élu Président de la République. C’est le Prince-Président de l’éphémère IIe république.

    • 1851 : Le Président entre en conflit avec la majorité monarchique à la Chambre des Députés et avec les Républicains .Il organise le Coup d’Etat du 2 décembre et obtient, par le plébiscite du 20 décembre, les pleins pouvoirs en temps que chef du pouvoir exécutif pour 10 ans, avec plus de 90% des voix. Les soulèvements qui eurent lieu du 3 au 5 décembre à Paris, du 5 au 8 décembre dans 14 départements furent durement réprimés par la force militaire.

Pour Neuvy, c’est ici que ça se passe et il convient de se référer au livre de Jean Frapat : Le dimanche 7 décembre, on sonne le tocsin et de nombreux habitants convergent vers la Mairie. Le Maire, l’adjoint, le percepteur et le médecin sont arrêtés. La gendarmerie ne résiste pas : armes et munitions sont distribuées. Au cours d’une arrestation mouvementée, le Curé Villain est blessé d’un coup de pistolet tiré pat Guillaume Thème. Dans la soirée, Alexandre Dugué est envoyé à Cosne pour s’informer de la situation. Au retour, il indique que la Révolution a échoué à Paris, que le calme règne à Cosne et que la troupe fait mouvement depuis Nevers. Son appel au calme n’est pas entendu : une barricade est édifiée à l’entrée sud du bourg et trois parlementaires sont envoyés vers les Pelus. Ils rencontrent un détachement militaire commandé par le lieutenant Sorel, sous la direction de Monsieur Ponsard, secrétaire de la Préfecture. Menacés d’être exécutés ils sont finalement faits prisonniers. Dugué, accompagné du jeune Chollet, se porte au devant de la troupe pour protester. Ils sont pris sous une fusillade et tués. La troupe progresse dans le bourg. Louis dit le père Paris, descend d’un champ vers la route ; interpellé, il continue d’avancer : il est tué d’un coup de feu… il était sourd. Le lendemain tous les hommes de plus de 18 ans sont interrogés en présence du maire Laborde et du brigadier Champenois. Certains sont libérés, d’autres sont arrêter. Ponsard veut en faire fusiller quelques uns, ce à quoi s’oppose le lieutenant Sorel. Le lendemain 9 décembre, Guillaume Thème est arrêté. Muni des pleins pouvoirs Ponsard décide de le faire fusiller sur le champ. Les hommes arrêtés sont emprisonnés à Cosne puis dirigés sur Bourges. Après jugement, 25 seront déportés : 3 à Cayenne, 22 en Algérie. 2 Décembre – 9 décembre 1851 : Une semaine chargée d’histoire qui a vu la prise de pouvoir du futur Napoléon III et la répression sans merci des soulèvements populaires.

    • 1852 : Un an plus tard, Charles-Louis-Napoléon Bonaparte fait rétablir par un plébiscite le 7 décembre, la dignité impériale héréditaire et devient le 10 décembre, l’Empereur Napoléon III. Avec plusieurs autres, Victor Hugo est proscrit. Il restera en exil pendant 18 ans. D’abord en Belgique et ensuite à Jersey. Il ne rentera qu’après la proclamation de la IIIème République et mourra comblé d’honneurs en 1885.

    • 1860 : Après la campagne d’Italie et les victoires de Magenta et de Solférino, le Duché de Savoie et le Comté de Nice sont rattachés à la France.

    • 1862 : Le 23 mars, naissance à Neuvy d’Eugène Morin, fils de Norbert Cyprien tailleur de pierre et d’Eugénie Marie Gourdet.

    • 1870 : La guerre contre la Prusse est déclarée le 15 juillet. Dés le 1 er septembre, l’Empereur est fait prisonnier à Sedan et emmené en Allemagne. Le 4 Septembre à Paris, la République est proclamée et l’Empereur est destitué.

    • 1873 : Exilé en Angleterre en 1871, l’Empereur meurt deux ans plus tard.

    • 1882 : Episode familial : Après tirage au sort, Eugène Morin est incorporé dans une unité de Zouaves et passe près de cinq ans en Tunisie, après la signature du traité du Bardo en 1881, instaurant le protectorat français.

    • 1899 : Nouvel épisode familial : Le mariage d’Eugène avec Victirine Louise Paris est célébré le 18 décembre par Alexandre Paris, maire de Neuvy… (Simple homonyme)

    • 1902 : Emile Loubet, président de la République signe le 3 mars un décret autorisant l’érection de monument à la mémoire des victimes du soulèvement contre le coup d’état du 2 décembre 1851. Aussitôt la commune de Neuvy passe commande d’une stèle au tailleur de pierre du pays : Eugène Morin qui est artisan et travaille avec ses deux frères. Le monument est inauguré le 7 décembre par le citoyen Alexandre Paris, maire de Neuvy, assisté des autorités civiles du département de la Nièvre. Il porte les noms des quatre victimes du soulèvement du 7 décembre 1851 : Chollet – Dugué – Paris – Thème. Ces mêmes noms sont inscrits sur la stèle érigée à Cosne sur Loire à la mémoire d’Alphonse Baudin, député de la Nièvre tué à Paris sur une barricade élevée Faubourg Saint Antoine le 3 décembre 1851.

    • 1904 : Encore un épisode familial : Naissance à Neuvy d’Henri Morin, 2eme fils d’Eugène et Louise, mon père.

    • 1952 : Toujours la famille : Fils d’Henri Morin, j’épouse le 27 décembre à Neuvy Françoise Lemonnier, fille de René, ami d’Henri depuis les années d’école primaire Neuvy. La La stèle est toujours à sa place, au débouché de la route de Saint Amand, face au château, protégé par son entourage métallique

    • 1953 : L’accident : Un camion fait une marche arrière intempestive et renverse la stèle. Pour la sauvegarder elle est réinstallée à 50 mètres sur le trottoir de la rue Jean Jaurès, derrière les platanes.

    • 2001 : En décembre, commémoration du cent cinquantenaire des événements de 1851. Des voix s’élèvent surtout parmi nos anciens pour suggérer de remettre la stèle à son emplacement initial.

    • 2004 : Des problèmes relatifs à l’alignement en eau potable, à l’état défectueux des réseaux d’eau usée et d’eau pluviale ; l’opportunité d’enfouir les lignes électriques et téléphoniques nous conduisent à lancer une étude pour l’aménagement du carrefour avec Monsieur Taveneau, architecte, et sous maitrise d’œuvre de la D.D.E. avec Monsieur Sucher, ingénieur subdivisionnaire, Monsieur Fleurier, intervenant sur le réseau d’eau potable pour S.I.A.E.P.

    • 2005 : Le projet est adopté sous forme d’un rond-point où la stèle trouvera naturellement sa place. Les travaux d’infrastructure sont réalisés par l’entreprise Robineau.

    • 2006 : Les travaux en superstructure sont réalisés par l’entreprise Colas et ceux de l’éclairage public par le S.I.E.E.N.

    • DÉNOMINATION à l’unanimité le Conseil Municipal a choisi : ROND-POINT de la RÉPUBLIQUE

Mais pouvait-il en être autrement ?

Discourt de Monsieur Jean Morin Conseillé Adjoint.

Décembre 2006