Crue de la Loire par année

1585 Septembre à Decize : le fleuve que l’on franchissait à pied sec, le matin, atteignait à minuit, la hauteur de l’église de Saint Privé.

1633 janvier : Au début du XVII siècle, où l’on croit volontiers que la crue est un peu de la colère de Dieu, le flot ravage le val.

1660 : La Loire bloquée par les glaces

1665 : crue importante à Nevers

1691 : La Loire bloquée par les glaces

1700 Mai et Juin : crue de la Loire

1707 Octobre: le fleuve monte de 20 pieds en une nuit pour atteindre la même hauteur que celle de 1700. La crue de 1707 noya à elle seule 50 000 personnes de la source à l’embouchure.

Afin de se reporter à l’une des plus anciennes crues, nous croyons devoir donner les quelques renseignements suivant, sur celle d’octobre 1707, document ancien transcrit par notre ami, M. Arsène Mellot, témoignage provenant de Sury-Près-Léré :

« ….Jay voulu insérer le débordement de la rivière de Loyre qui arriva le septième octobre 1707. cette inondation a esté si universelement effroyable que depuis un siécle on ne la point veue ny plus étendue ny plus rapide, le torrent arriva la nuict du six au sep, noya un nombre infini de peuple, des bestiaux de toutte espèce se sont trouvez submergez on ne peut ny en dire le nombre ny en évaluer la perte. Plusieurs bâtiments ont esté démolis par le cours impetueux de cette inondation… »

La Loire déborde lors de l’inondation du 4 octobre 1707, coupant même la rue du 4 septembre à Bonny sur loire, et couvre de trois pieds d’eau l’accès de l’abbatiale de Saint Benoit-sur-Loire.

Le port de Neuvy qui sert pour les négociants locaux est anéanti par la même occasion.

L’activité local se réduit considérablement et mettra plusieurs années avant de retrouver un début d’activité sur les petits ports des ces communes. Le retour des voituriers ne se fera qu’a partir de 1726 sur Bonny.

Neuvy qui avait 1081 habitant en 1702 n’en a plus que 498 en 1729

1710 novembre : un crue plus terrible atteint jusqu’au nom de Jésus de l’Autel de Notre dame du Pont à Nevers.

1711 Mars : crue

1733 Mai : nouvelle catastrophe, l’eau monte à Nevers jusqu'au puit des Mules et noie en aval les villes d’Orléans et de Tours, qui doivent leurs saluts à une rupture de digues entre Montlouis et Ville-aux-Dames.

1744 : crue de 3 pieds au dessus de celle de 1733

1788-89 : hivers où après trois gels consécutifs, de décembre à janvier, la débâcle brise quinze bateaux au port de Nevers.

Six mois plus tard, un terrible orage sur Nevers anéantit à nouveaux la flotte marinière qui venait de s’y reconstituer.

1790 : nouvelles inondations, crue de 3 pieds au dessus de celle de 1733 pour Nevers.

Cosne subira pendant les cinq années suivantes des inondations sérieuses.

1846 octobre : trois crues en janvier, août et octobre, elle augmente de quatre mètre en l'espace de trois heures.

A neuvy cela atteignait 1m65 dans les maisons et sur le quai 2m15

1856 juin : Neuvy , l’eau est entrée dans la maison Vée-Bedu (sur le quai) jusqu'à 1.60 m de haut dans la maison, et sur le quai 1.98. Ils leurs fallu monté le cheval et la vache au grenier par l’escalier, Après la décrue, les animaux ne voulaient pas descendre par l’escalier, il a fallu faire une ouverture par le toit pour les treuiller afin de les ramener a terre ferme.

1866 septembre : une autre crue, des plus graves, également, s’est produite en 1866. Sa hauteur, au dessus du quai, mentionnée sur l’ancienne maison des époux Chopineau, quai de Loire, à Cosne, atteignait trois mètres. A neuvy cela atteignait 1.35 dans les maisons et sur le quai 2.25

1895 : la Loire gelée a Sully

1913 : le 17 mai 1913, vers huit heures du soir, un orage éclata et une trombe d’eau s’abattit sur les Frossards, l’Etang, les Ruis, le Pâty et la Viandrie. Le Rio grossit soudainement et emplit l’étang. Une grille ayant cédé, le torrent se précipite, la brèche s’agrandit et bientôt une masse d’eau dévale furieuse vers les Pelus. En moins d’une quart d’heure, le Rio déborde, couvre les chemins, envahit les cours, puis les maisons. Dans certaines, l’eau s’élève jusqu’au plafond. Une pile de fagots est soulevée et emportée par le torrent ; elle va obstruer le pont de la grande route et causer l’engloutissement du village, lorsqu’elle est heureusement retenue par des arbres. Les dégâts se sont élevés à une douzaine de milliers de francs.

1946 hivers : Crue importante et apparition de glace.

1955-1956 Hiver : La Loire gèle à Neuvy durant un mois.

1957 Mars : Cosne sur Loire

En raison des pluies ininterrompues, le fleuve, déjà en sérieuse hausse, a pris, ces derniers jours, une ascension brutale. Les quais ont non seulement été inondés, mais l’eau est montée jusqu’à 0m75 de hauteur, parvenant en certains rez-de-chaussée et inondant des caves. La place de la Pêcherie (Cosne sur Loire) se trouvait moitié submergée.

Sur les chantiers de reconstruction du grand Pont, toutes précautions avaient été prises, pour la sauvegarde du matériel. La décrue a été amorcée dans la nuit de mercredi à jeudi.

1968 Décembre : Neuvy : la Loire est sur le quai. La mariée (Catherine) ne peut sortir de la maison, elle utilise une barque poussée par son père jusqu’au milieu de la rue du port.

1985 Hivers : la Loire gèle, le froid est tel que le pont suspendu de Sully-sur-Loire s'effondre.

Sources de documentation :

Régional de Cosne, le 02/03/1957

Crue de Loire en 1707 : Bonny sur Loire et Neuvy sur Loire

Livre de M. Gache : Histoire de Bonny

Journal du centre : J.M Villalta

Raoul Toscan : Épopée des mariniers de la Loire