La Vrille
La Vrille, affluant droit de la Loire, prend sa source dans le département de l’Yonne à "la cour des prés" commune de Treigny à l’altitude de 248m. Elle est longue d'environ 42 km
Elle serpente la campagne de Treigny sur 8 km500, traverse Saint-Amand en Puisaye, Arquian, Annay et va se jeter 26 km plus loin dans la Loire à Neuvy-sur-Loire.
Cette rivière tire son nom des nombreuses sinuosités occasionnées par le peu de pente de son cours. Elle a changé plusieurs fois de lit. Avant de se jeter dans la Loire, et sur un parcours d’environs 100 mètres elle prend le nom de Boëlle. La qualité de son eau en fait une rivière de 1ère catégorie sur son plus grand parcours.
Sa pente moyenne est de 2.5%, son débit est lié aux conditions pluviométriques. La Vrille était jalonnée de nombreux moulins jusqu’à la Loire
Ses affluents sont :
Le rû de Bouhy ou Malaise, la Maloise et le rû du Jourdain.
Les sols calcaires de la Forterre constituent le réservoir de ses nombreuses sources. Son bassin a une superficie de 197 km²
L’élargissement de la Boëlle et le revêtement de ses talus date de 1828. Autrefois, son embouchure dans la Loire, d’après une ancienne carte du pays, se trouvait en aval du Port.
Le bassin de cette rivière a un riche passé, tant sur le plan économique que culturel.
A l’origine des moulins, ceux-ci ont été construits dans un but « économique » c’est à dire moudre le grain et produire de la farine afin de nourrir la population. Le pain étant la nourriture essentielle du « paysan ». Par la suite vint le temps des moulins à laitier contribuant au développement des poteries et de son industrie annexe. Il faut savoir qu’à cette époque la poterie était pour l’essentielle « culinaire.
Vers 1900, des villages comme Treigny, St-Amand-en-Puisaye ou Neuvy-sur-Loire comptaient plus de 2500 habitants chacun.
Vers la fin du XIXème siècle, l’industrie a vu le jour et les moulins se sont transformés pour certain en petite centrale électrique produisant de l’électricité soit à des fins personnelles soit pour la petite industrie.
Neuvy en est l’exemple même, car son usine de production d’objet en caoutchouc et de pneus automobiles était alimentée en partie par la production d’électricité du moulin a eau. L’usine de tréfilerie et atelier mécanique de précision avait également sa production électrique par un moulin a eau.