1914 : Agenda de Ludovic Bedu

1914 : Agenda de Ludovic Bedu

10 Janvier : M. Simon notaire de Treigny est venu avec nos mandataires Ms. Papinot et Cortet plus le clerc de M. Lamairesse en l’étude de M. Berger notaire à Neuvy; Tous de sont entendus sur la vente des Gatines, l’encaissement et la distribution des sommes : C’est une 1er affaire enfin terminée.

11 Janvier : Clément Gauthier m’a amené 50 litres d’avoine : 7 fr et H. Sadier marchand de bois m’a envoyé une corde de bois : 30 fr.

14 Janvier : M. Arnal frère de Mme A ; Duchampt (mère de mon gendre) est mort ; il souffrait depuis longtemps d’une maladie de cœur avec asthme.

28 Janvier : Victor Clot (80 ans) a été inhumé aujourd’hui ; il était depuis plusieurs années atteint d’un épithélioma de la face qu’il n’a jamais voulu traiter à temps par intervention chirurgicale, d’où progression constante du mal et mort consécutive.

31 Janvier : Je suis parti à 1 h conduit par M. Choiseau avec son auto et nous sommes arrivé à 2 h à Treigny chez le notaire M. Simon : J’ai signé plusieurs actes comprenant autorisation de poursuites contre Delorme et Marchand pour la succession de Charles Vivien mon beau-père; plus 2 obligations l’une de mille à L. Cardot et l’autre de deux mille à Fildié de Treigny à 3 ans- intérêt 5 % par 3 mois. Nous sommes revenus à 7 h à Neuvy.

3 Février : J’ai payé mon voyage de Treigny à M. Choiseau : 22 fr. soit 0,40 c au kilomètre.

4 Février : M. Achille Grange m’a amené une corde de bois de cuisine (chêne et orme) payé 3 fr 5.

5 Février : Étrennes au facteur Nugue : 3 fr.

6 Février : M. Héliard m’a payé 5 tombereaux de terreau pris dans un trou à fumier : 25 fr.

7 Février : Roger est arrivé d’Alger à 4 h 30. Il nous a apporté ½ roquefort excellent et une belle tranche de jambon.

25 Février : M ; Lherbé maçon à Arquian a fait des travaux de réparation au domaine des Gatines : 9 fr.

26 Février : Henri Sadier d’Arquian m’a envoyé par Chevau, une bonne voiture de régales (bois) que Roger a empilée dans le bucher.

27 Février : Louis Boucher mon neveu, est venu nous voir pour nous annoncer qu’il se porte candidat à Rouen aux élections législatives comme Républicain Indépendant !

28 Février : Roger a été pécher dans la petite canche dite « à Bouteau » dans le Berry ; il a pris un joli brochet de 2 livres.

29 Février : J’ai pris chez Tartinville boucher un rôti de veau de 1 kg 250 pour 3 fr.

10 Mars : J’ai réglé à Xavier Bouchier la fourniture de pain jusqu'à ce jour : 18 fr 35. Le lait à Mme Barre des Pelus pour une année : 61 fr 50 ; et chez Mme Cornu une lamproie de 1600 grammes : 3 fr 20.

11 Mars : La Loire croit depuis plusieurs jours. Roger a été acheté chez Tartin 1 kg de bifteck dans le filet : 2 fr 70 ; chez le nouveau charcutier un petit jambonneau de 2 fr 20 plus un petit pot de crème qu’il a payé à Mme Bourdin : en tout 5 fr 15 que je lui ai remboursé.

16 Mars : Roger a été payé chez M. Buron le demi-sac d’avoine amené hier par Boileau.

24 Mars : Emilie, sa fille et son mari Félix sont arrivés de Lyon ce soir par le train de 3 h 4. Ma petite fille Ginette a bien grandi et n’est que sourire malgré la fatigue du voyage.

25 Mars : Roger a préparé des lignes de fond qu’il est allé tendre en Berry avec Eugène Gaudron. Ils sont revenus trempés par ce temps atroce : il est douteux qu’ils réussissent…

26 Mars : Roger et Eugène sont allés ce matin lever leurs lignes (environ 150 hameçons) ils ont pris une vingtaine de barbillons pour près de 7 livres. La Loire est toujours haute.

6 Avril : Roger est reparti par le train de 10 h 23 et il sera rendu à 2 h 40 à Paris.

14 Avril : Névralgie dentaire : J’ai été pris, cette nuit vers 10 h 30 d’une atroce névralgie occasionnée par la carie d’une grosse molaire. Rien n’a pu me procurer un instant de sommeil (antipyrine, pyramidion, aspirine) m’ont déprimé et fait mal à l’estomac.

16 Avril : J’ai un peu reposé (2 cachets) ce matin ma joue gauche est enflée, surtout à la partie inférieure et quelques petits ganglions sont douloureux au toucher.

19 Avril : Payé à Mme Dabet des Docks diverses fournitures : 2 fr 25.

20 Avril : M. Simon notaire, est venu à bicyclette de Treigny. Il m’a donné une foule de renseignements sur nos affaires de succession Charles Vivien dont le terme parait s’approcher.

9 Mai : Mme Charles Lechien : je lui ai payé pour solde de tous comptes à ce jour, sa facture de 38 fr 65 qu’elle ne m’a pas acquittée faute de timbre et ne pas s’exposer aux rigueurs de la loi le cas échéant.

10 Mai : Élections législatives : Laurent social-unifié est élu par 9 114 voix contre Jousselin républicain modéré 7 453 voix.

12 Mai : Lettre de Bory conseil de Marchand : Il propose paiement à St Sauveur étude Gruet de ce qu’il doit, dans la succession Vivien, à mes enfants. Mais je refuse à participer dans les frais : Canailles et Compagnie. J’ai vivement envoyé cette lettre à M. Simon qui a dû la recevoir ce soir, à l’heure où je recevais sa dépêche.

31 Mai : Baptême de la jeune Andrée Rondeau fille de Marcel. Louis Rondeau sergent était le parrain et Mlle Augustine Talabar la marraine.

5 Juin : Abcès dentaire : Le Docteur Morlat est venu ce soir donner jour en dedans, à l’abcès qui me faisait souffrir depuis 48 h sans répit. J’ai pu reposer assez bien cette nuit.

15 Juin : M. Buron est venu me dire qu’il tenait à ma disposition un petit chien terrier ; Rosalie est partie le chercher.

16 Juin : Boileau m’a amené et roulé une toue de gros sable qu’il a placée en partie dans la cour et en partie devant la maison.

22 Juin : Payé à M. Moïse Fièvre, agent, l’assurance de ma maison à l’angle du quai de Loire pour 1914 : 17 fr 20.

26 Juin : Lazare Creux 69 ans a été inhumé aujourd’hui. (Paralysie).

1 Juillet : Roger m’a écrit pour me dire qu’il a trouve avec l’appui du Cousin de Fos, une place de comptable dans un hôtel à St-Briac (Ile et Vilaine) où il est installé depuis quelques jours. C’est l’hôtel des Panoramas et du Golf.

6 Juillet : M. Charles Lechien a été inhumé ce soir ; il est mort le 4 à 9 h du soir à 64 ans. (Artériosclérose). Zéphirin Jeantier 33 ans, opéré à Paris d’un carcinome anal ; il est mort à l’hospice et il est ramené hier au soir pour être enterré à Neuvy.

23 Juillet : La Loire a cru cette nuit de façon appréciable, les grèves sont toutes recouvertes d’eau.

31 Juillet : Le différend Austro-Serbe s’aggrave . Qu’en résultera t il pour nous ?

1 Aout : Guerre : A 3 h 30 on nous annonce que l’Allemagne déclare la Guerre à la Russie. La France continue la mobilisation de toutes les unités disponibles : Rappel de la Classe 1910. Je n’ai rien reçu de Roger ni de Louis : Peut être sont ils partis sans avoir le temps de me faire savoir leur départ.

2 Aout : Guerre : Comme en 1870, des imbéciles qu’on devrait enfermer, colportent des nouvelles qui affolent la population.

3 Aout : Guerre : Rien ne subsiste des fausses nouvelles d’hier. La mobilisation suit tranquillement son cours. Ce matin, il n’y a pas de courrier pour Neuvy : Donc rien de mes deux garçons.

4 Aout : Guerre : On raconte que les Allemands ont violé la neutralité du Luxembourg et de la Belgique puis bombardé Nancy : Rien d’officiel. Rien de mes fils.

5 Aout : Guerre : Les boches ont violé le territoire Belge et Suisse pour passer en France. Un de leurs bateaux est allé bombarder Bône (??). Il n’y a pas encore eu d’engagement sérieux à la frontière (du moins rien d’officiel). Louis m’a écrit une longue lettre mais elle est datée du 24 juillet. Et rien de Roger.

6 Aout : Roger est arrivé ce matin de St Briac et Paris après un voyage fatiguant de 26 heures. Il doit rejoindre le 2éme zouave à Sathonay le 11 courant.

7 Aout : Guerre : Les Belges ont détruit, avant-hier deux régiments de Hulans. Aujourd’hui 600 Prussiens hors de combat.

8 Aout : Guerre : Les Allemands ont bombardé Liège ; les Belges se défendent énergiquement.

9 Aout : Guerre : Les dépêches ne donnent rien de précis. Les Français se sont joints aux Belges ; Liège est toujours bloqué. Nous ne pouvons avoir aucune nouvelle de Louis car le Caire est dit on, en état de siège.

10 Aout : Guerre R.D.N. Combats partiels autour de Mulhouse. Roger est parti ce soir à 2 h pour rejoindre le 2 eme zouave au camp de Sathonay.

11 Aout : Guerre : D’après les journaux, la situation est un peu près la même qu’hier ; Les Allemands terrorisent l’Alsace. Quête pour la Croix Rouge : 5 fr pour nos blessés.

12 Aout : Guerre : Quelques escarmouches du coté de Landen et Tirlemont en Belgique.

13 Aout : Guerre : Rien de nouveau depuis 3 jours. L’Etat Major avec raison, ne laisse passer que quelques nouvelles insignifiantes.

14 Aout : Guerre : Rien de Nouveau. Je n’ai aucune nouvelles de mes enfants.

15 Aout : Guerre : R.D.N. pas de nouvelles. Lapin Russe : Rosalie a payé à M. Félix le prix d’un lapin qu’il avait acheté pour nous à M. A. Mallet : 3 fr.

16 Aout : Guerre : R.D.N. La flotte Anglaise a, cependant débarrassé la Méditerranée. Peut être pourrai je avoir quelques nouvelles ces jours ci. Je ne comprends pas comment Roger n’a pu faire passer un mot à son arrivée à Lyon.

17 aout : Guerre : Quelques escarmouches isolées à la frontière Belge et en Alsace-Lorraine favorables aux armées Françaises. Roger m’a envoyé un mot du camp de Sathonay (Ain). Il est au 2éme Zouave 64éme Compagnie de Dépôt.

18 Aout : Reçu une lettre du Caire de Louis. Il s’impatiente de n’être pas encore parti.

19 Aout : Louis m’envoie une dépêche de Marseille d’où il part pour Autun et de là à la frontière. Je ne pourrai probablement pas le voir avant.

20 Aout : Louis est arrivé ce matin de Marseille ; il a pu prendre un rapide qui l’a conduit jusqu’à Bonny où ce train a ralenti. Louis est descendu et a gagné Neuvy à pieds. Il est arrivé vers 6 h 30 et doit regagner Autun demain par le train de 2 h 37 après midi.

21 Aout : Louis est parti pour Autun. Il ne sait pas si on le gardera au dépôt ou si on l’enverra rejoindre son régiment (29éme) dans l’Est, ce qu’il préférerait de beaucoup.

22 Aout : Ma petite Ginette (2 ans) est venue déjeuner avec moi ; elle a été mignonne et sage comme une jeune fille.

24 Aout : Roger : un petit mot du camp de Sathonay ; Louis a été versé à la 25 eme Compagnie de Dépôt où il pense rester environ 15 jours.

25 Aout : Guerre : Les Prussiens sont en France à Tourcoing et Roubaix dans le Nord. Louis est parti hier matin à 4 h30 avec une portion du Dépôt (environ 1000 hommes) pour la Belgique où l’Alsace-Lorraine ils ne le savent pas.

26 Aout : Roger est arrivé ce matin de Sathonay avec une permission dite de convalescence de 30 jours. Le Camp est encombré de zouaves de plusieurs classes (mal habillés, mal couchés, insuffisamment nourris) avec des compagnies de 385 hommes. On en a renvoyé le plus possible ! Mon avis qu’ils seraient mieux à leur place à la frontière !!!

27 Aout : Guerre : Les Français abandonnent Mulhouse pour se poster en Belgique où ils ont eu bien deux combats sanglants.

30 Aout : Guerre : Les Russes avancent toujours dans la Prusse Orientale (ils sont à Posen et dit-on à Koenisgsberg). Les Prussiens ont occupé Roubaix et Tourcoing. Il y a peu d’engagements. Peut être, la bonne tactique est-elle de temporiser pour permettre à nos alliés d’occuper Berlin, en ne nous engageants pas à fond et laissant notre ennemi s’user peu à peu.

31 Aout : Guerre : Pas de détails. Les Prussiens continuent leur marche sur Paris et les Russes sur Berlin.

1 Septembre : Guerre : Le fils de Maurice Morlet et le fils Bonnard ont été tués, victimes de cet épouvantable conflit. De plus un 3éme, le fils Joux que je ne connais pas.

3 septembre : Guerre : Les Prussiens avancent toujours ; ils veulent arriver à Paris. Le Gouvernement est parti à Bordeaux. Il arrive des émigrants des environs de Paris qui redoutent l’approche des Prussiens. Quand et comment tout cela finira-t-il ?

4 Septembre : M. l’instituteur M. Perrin part à la guerre, en attendant son retour, les grands élèves apprendront à lire aux petits.

6 Septembre : Roger a pris une perche de 375 gr et un brocheton de 250 gr.

7 Septembre : Je n’ai pas de nouvelles de Louis ; Tous se plaignent de la mauvaise organisation pour la correspondance militaire.

8 Septembre : Il est arrivé ce soir 250 hommes de la territoriale en route pour le front.

9 Septembre : Guerre : D’après la note officielle d’hier, les Allemands ont été refoulés de 40 km et paraissent se retirer du coté de Reims. Le camp de Chalons était, dit-on, sur le point d’être envahi.

11 Septembre : J’ai acheté à M. Aton un pot à saler à 4 anses de 50 litres : 3 fr.

12 Septembre : Louis m’a envoyé une postale militaire au crayon, il se porte bien et demande des nouvelles de son frère.

13 Septembre : Guerre : Les nouvelles sont bonnes pour nos armes ; l’ennemi recule et les correspondances pourront se faire sur une partie des réseaux des chemins de fer de l’Est où l’on rappelle les employés.

17 Septembre : Guerre : L’ennemi se fortifie entre l’Argonne et la Meuse. Rien n’a changé dans les Vosges.

19 Septembre : Louis n’a encore rien reçu, qu’une lettre de moi depuis son départ d’Autun.

20 Septembre : André Serveau (fils de la nourrice de Rosalie) sa femme et leurs deux enfants devaient déjeuner avec nous mais les trains n’étant plus à l’heure, ils sont arrivés qu’à 2 h 30.

21 Septembre : La famille Serverau a couché ici et ils sont partis pour Cosne ce matin ; Roger les a accompagnés pour se rendre à la visite du Major qui lui a donné une prolongation de 30 jours avant de rejoindre son unité.

22 Septembre : Guerre : Les vandales Prussiens ont bombardé et brulé de parti-pris, la Cathédrale de Reims, ce joyau d’architecture gothique.

23 Septembre : Pour passer le temps Roger va à la pèche et il nous rapporte tous les jours du poisson.

4 Octobre : J’ai reçu ce matin une lettre de Louis du 20 septembre !!! Qui nous explique que depuis le 16 il a été évacué sur un dépôt de blessés pour légère orchite traumatique. Depuis il a dû retourner à son poste.

8 Octobre : Louis nous a envoyé une longue lettre par un jeune sergent de ses amis (le fils Lachambre d’Arquian) ; ils avaient été tous les deux envoyés à une ambulance près de Chambery, Châles les Eaux en Savoie. Le sergent Lachambre rejoint son régiment le 85 eme à Cosne et Louis pense être renvoyé à Autun dans les 5 jours et obtenir une permission à titre de convalescence pour venir à Neuvy.

12 Octobre : Louis a envoyé une postale de Challet les Bains : Le Médecin de service signé Dr Vincent donne son avis : Etat Excellent.

16 Octobre : Louis écrit d’Autun une lettre datée du 13. Il ne peut pas obtenir de permission à cause des bavardages de quelques soldats hâbleurs. Je lui ai envoyé une dépêche pour lui dire que son frère ne peut aller le voir.

23 Octobre : Roger est parti pour Sathonay à 2 h 38 pour rejoindre son dépôt du 2éme zouave.

26 Octobre : J’ai écrit au Préfet pour Mme Poulain pour réclamation d’indemnité de guerre.

1 Novembre : Reçu de Roger une postale dans la quelle il me dit qu’il doit partir aujourd’hui pour le Nord.

8 Novembre : Louis est arrivé cette nuit à 2 h ; il doit retourner à Autun le 10.

10 Novembre : Louis est parti ce matin à 8 h 38 pour Autun. Il pense qu’à raison de la difficulté qu’il éprouve à faire une marche un peu longue, le major lui donnera au moins une semaine de repos. Roger m’a envoyé 2 cartes : Il est aux tranchées entre Noyon et Compiègne (Oise) près de la frontière de l’Aisne, à Tracy le Mont.

14 Novembre : Louis me prévient qu’il doit partir la semaine prochaine avec un détachement de 1800 hommes classe 1914.

15 Novembre : Louis Rondeau, nommé adjudant aviateur le 28 octobre, est mort glorieusement le 5 novembre, frappé par une batterie ennemie qu’il était chargé de reconnaitre. Encore un brave enfant disparu ! Hélas, combien d’autres avant la fin de cette horrible guerre !

16 Novembre : Roger est toujours à Tracy le Mont et Louis part ce soir pour St Mihiel ou Apremont avec 1500 jeunes.

20 Novembre : Louis envoie hier une carte de Merrey (Haute Marne) et aujourd’hui une d’Apremont (Meuse) en date du 17 : il me dit rester là quelques jours avant d’aller au feu.

21 Novembre : Roger : Le 2eme zouave et les marocains ont avec le secours de l’artillerie, délogé à la baïonnette les Boches qui s’étaient fortifiés dans le cimetière de Tracy-le-Val.

29 Novembre : Louis est toujours dans les tranchés ; il se plaint du froid aux pieds : Depuis 37 jours sa compagnie n’a pas été relevée.

14 Décembre : Louis : Reçu une lettre du 8 ; il pense être relevé après 50 jours de tranchées en 1er, 2éme et 3éme ligne. A votre tour les embusqués !!!

30 Décembre : Louis est dans la portion la plus mauvaise du secteur près d’Apremont et St Mihiel. Pas de nouvelles de Roger.