Chevallier Patrice

Patrice était l’ainé d’une famille d’agriculteur de l’Aisne.

Après ses études, il part en Allemagne à Coblence faire son service militaire où il rencontre son grand ami Léo et toute la famille Sabondjian.

Le 1er février 1954, il entend à la radio l’Appel de l’Abbé Pierre et le lendemain il part pour se mettre au service de l’Abbé à Neuilly Plaisance. Là Mlle Coutaz l’envoie à l’hôtel Rochester rue de la Béotie où on lui demande ce qu’il veut faire, il répond le service logement ; une jeune fille, Anny Cornu, c’est joint à lui et comme elle était secrétaire, ils ont commencé à établir des fiches pour les familles. Avec l’aide des journalistes puis des polytechniciens le service est devenue une action importante de l’aventure Emmaüs.

Devenant disponible il allait où on avait besoin de lui et Anny est restée secrétaire pour l’Abbé.

Un matin de mai, départ en camion avec pelles, pioches, brouettes et une tente. On les dépose au pied d’un énorme tas d’ordures ménagères à trier.

Patrice part vers Noisy le Grand et demande aux commerçants ce qu’ils peuvent donner. Tous ont contribué, un marchand de matériaux à même livrer tout le nécessaire pour faire une baraque. Ce camp abritait environ 600 personnes et 50 compagnons lorsque l’Abbé envoye Patrice en Algérie, à Orléanville après un tremblement de terre. Il y reste 4 mois environ. A son retour il crée pour l’Abbé la revue Faim et Soif. Il reste avec les compagnons jusqu’en 1961.

En 1961, il s’installe avec son frère Hugues sur une ferme près de Cosne. Ils firent la connaissance de la famille Fougerat où ils furent si bien accueillis que Patrice épouse Marie Noelle. Et ensemble ils s’installent dans une ferme à l’Etang des Granges. C’est là qu’il créa une famille de 3 garçons. Emmanuel, Arnaud, Fabien. Ils firent des poules, des chèvres, des fromages..

Toute sa vie il aida en créant en autre la Maison des chômeurs de Cosne, le syndicat caprin, la coopérative caprine, et participa avec Raymond Fleuriet et Jean Gourdin à la création d’AOC. du Crottin de Chavignol,

Après ils reviennent à Neuvy où ils se lancent dans la brocante jusqu’en 2007.

Patrice était un homme bon, qui aimait rendre service sans attendre rien en retour.

Ses passions étaient la lecture, la musique et apprendre les langues. Il a donné pendant 25 ans des cours d’alphabétisation au centre social Suzanne Coulomb et a pousser certains élèves jusqu’au bac et même l’université.

A la retraite en 2007, il entreprend de défricher un coin de Loire afin de pouvoir la regarder assis sur son banc…

Sa dernière joie a été de passer les mois de Juillet et Aout avec tous les siens et ses petits enfants chéris : Maximilien, Hadrien, Louis et Alexandre.…

Merci Patrice pour les 52 ans de bonheur que tu m’as donné.

Texte de Marie Noëlle Chevallier - Fougerat