Georgette Ferrier - Agostini

12 Juillet 2008

Madame Georgette Ferrier - Agostini

née le 24 01 35

de Ferrier Georges et Poujouly Jeanne

Grand-mère maternelle Madame Bougier Eugénie

Née à Neuvy sur loire, aux Pelus, 5, maison de Madame Javoy

Nous habitions en région parisienne et mes parents à cause des dangers de bombardement à cet endroit m’ont envoyée à Neuvy pour me mettre à l’abri. J’y suis restée de Juillet 1943 à Septembre 1945.

Ma Grand-mère Eugénie Rougier mariée à Poujouly…….m’a accueillie pour me tenir à l’abri des dangers de la guerre.

Mon père s’étant démobilisé tout seul, a été désigné pour aller aux STO. Le refusant, il est devenu réfractaire et devait donc se cacher un peu partout.

Peu avant les bombardements, mon Père nous a dit d’aller à la ferme de l’Etang de Neuvy pour y passer la nuit, pour être loin du croisement de la route, la RN 7 et du chemin de fer, car il estimait que c’était un endroit très dangereux, que cela pouvait très bien être pris comme cible. Pendant quinze jours environ, je ne me rappelle pas exactement, nous allions nous coucher dans une grange de la ferme de…, sur des matelas avec tous les habitants des Pelus, les Despaty, mon oncle Rougier, sa femme etc.

Puis mon Père a remarqué que les maquisards et les soldats allemands venaient se ravitailler à la ferme à quelques minutes d’intervalle, et il a pensé qu’un jour il pourrait y avoir un massacre si ils se rencontraient. Alors nous avons réintégré notre maison aux Pelus.

Avant de partir à Paris, je me rappelle que en 1940, les réfugiés et les soldats passaient sur la RN 7. La route aux Pelus, était pleine d’objets abandonnés, de toutes sortes des cantines militaires, du matériel brisé, éclaté, un peu de tout , un peu partout .

Au milieu des objets et dé bris de tous genres, ma grand-mère a récupéré du café, des bougies, des cahiers etc.

Le dernier jour de la guerre, je me trouvais en ville à Neuvy, lorsque j’ai entendu dire : la guerre est finie. En entendant ça, j’ai couru d’une seule traite jusqu’aux Pelus , sans m’arrêter pour respirer en m’écriant « Mémére la guerre est finie » j’étais prise d’un rire nerveux, je ne pouvais m’arrêter.

Pendant la guerre, sur un vieux poste à lampes, nous écoutions la radio, les messages et aussi les slogans

Radio Paris ment

Radio paris ment

Radio Paris est allemand

Et le deuxième :

Philippe Henriot ment

Philippe Henriot ment

Philippe Henriot est allemand

Nota bene : Philippe Henriot, homme politique français, né à Reims le 7 Janvier 1889, est mort abattu par la résistance à Paris le 28 Juin 1944.

Le chant des partisans.

Pour la petite histoire je peux raconter aussi que sur le quai de Loire il y avait un vieux monsieur, avec une grande barbe, Monsieur Léonce Billard qui en jouant du piano, et il nous faisait chanter « le chant des Partisans » .

Pendant une fête, en 1945, à l’hôtel de la Gaîté, à la fin de la guerre, nous l’avons chanté.