Thomas Raymond

Thomas Raymond

J’habitais à Vailly sur Sauldre dans le Cher chez mes parents à la ferme de Valeroy.

En Mai, Juin 1940 de nombreux réfugiés passaient devant la ferme pour se ravitailler, entre autres, du foin pour les chevaux. Les réfugiés couchaient par terre dans la cour. Une nuit j’ai même cédé ma chambre à une mère et ses enfants.

Certain chariots étaient énormes cas c’étaient les chariots des betteraviers du Nord de la France qui avaient besoin de ce matériel pour leurs travaux des champs. Ces chariots étaient tirés par 4 chevaux.

Avec Hubert Doucet, un copain du village, (nous avions passé le conseil de révision ensemble), nous apprenons que les soldats allemands arrivent. Le père de Hubert arrive affolé à la ferme et nous dit : « il faut partir tout de suite » Hubert avait une voiture, une 5 Ch Renault. Nous sommes partis tout de suite, tous les deux, en direction du Sud. Les soldats allemands nous ayant doublé sur la route avec leurs gros véhicules, nous n’avions plus qu’a rentrer à la maison.

De retour à la ferme, j’ai trouvé mon père en pleurs car les soldats lui avaient pris son outil de travail, ses six chevaux, des juments poulinières. C’était pour nous un désastre.

Suite de son témoignage en tant que S.T.O :

https://sites.google.com/site/lequaideneuvysurloire/le-quai-a-ses-differente-epoque/s-t-o/temoignage