04 - Témoignage Marie Noëlle Fougerat

Témoignage Marie Noëlle Fougerat

C'était vraiment un beau jour d'été, ce lundi 17 juillet 1944. Beau soleil et ciel bleu. Bonnes conditions météorologiques pour que des avions bombardiers ouvrent leurs soutes pour déverser leurs engins de mort avec une certaine visibilité. Cela faisait un bon mois que les Alliés avaient débarqué en Normandie et étaient confrontés à une résistance sérieuse dans le Calvados, la Manche et l'Orne. Leur aviation, par vagues, continuait de détruire en Allemagne et en Autriche, les moyens de production et de communication. En France, le but principal était de retarder et détruire si possible les divisions nazies remontant vers le front de Normandie et vers l'Est pour protéger l’Allemagne. Et bien sûr de mettre hors d'état de service les gares, voies ferrées, ponts et routes. Les FFI (Forces françaises de l'intérieur) et les FTP (Francs-tireurs et Partisans) ne pouvaient tout réaliser et réussir.

Comme partout, les habitants de Neuvy sur Loire, petite bourgade de 1 000 âmes, au nord de la Nièvre, à la limite du Loiret, sur la Route Nationale 7, étaient habitués à ces passages d'avions allant ou revenant de bombarder des objectifs. La nuit, le puissant bourdonnement des moteurs les réveillait et les faisait penser aux victimes qui allaient en faire les frais. C'était la rançon de ces nécessaires lâchers de bombes. Le jour, si le temps le permettait, les gens pouvaient voir tous ces objets volants à 4 ou 5000 mètres (ou plutôt 15000 pieds puisque c'est le terme employé en aviation). Ce 17 juillet, à onze heures, dans une belle lumière d'été, ceux qui se trouvaient dehors les ont entendus et vus ... Mais ces avions paraissaient plus gros, plus bas. Une vague passe et aussitôt les bombes tombent tout autour du pont de chemin de fer enjambant la RN7 et l'entrée nord du village. C'est la surprise totale. La guerre montre son hideux visage...

La maison d'habitation de la famille Fougerat était située au bord de la route, à 200 mètres du pont dans le sens Nevers Paris. C'était une jolie maison avec un étage pour loger les parents René et Madeleine (35 ans chacun) et leurs six enfants : Michel 11 ans, Anne Marie dite Aillie 9 ans, Bernard 7 ans, Marie Noëlle 5 ans et demi, Dominique 3 ans et Solange 18 mois. Une cour sur le devant et derrière une grande cour avec pelouse où les enfants aimaient jouer, puis un jardin potager avec quelques poules et lapins dans des cabanons, et une chevrette Galipette. Le père était comme d’habitude à l'usine ce matin-là. C'était une usine familiale installée sur la rivière la Vrille, qui fabriquait toutes sortes de pièces en caoutchouc, nécessaires pour les autos, motos, vélos etc. Environ 90 ouvriers y étaient employés. L'usine faisait partie de la demeure des parents de René qui en étaient propriétaires. C'était un château avec deux tourelles du Xllléme siècle, réaménagé au XIXéme siècle. Tout le rez-de-chaussée était utilisé comme lieu de stockage et une aile servait de bureaux pour l'entreprise. Dans le parc, des bâtiments d'exploitation complétaient l’ensemble.

La mère, Madeleine, très croyante, était allée la veille au devant de Notre Dame de Boulogne, en pèlerinage. Celui-ci se faisait la plupart du temps à pied, quatre hommes se relayant pour porter la statue installée sur un socle symbolisant une barque. Madeleine était en vélo avec Michel, Aillie et Bernard et d'autres personnes de Neuvy dont Micheline Reby âgée de 22 ans. Dans l'après-midi du dimanche, le Pèlerinage arrivait de Cosne à Saint Amand. Tout le monde avait rendez-vous à la ferme des Gravots, belle ferme un peu isolée à 500 mètres du bourg de St Amand. C'était la ferme des Rollet amis des Fougerat et des Reby. Le soir du dimanche, Madeleine et Micheline envisagèrent de rester aux Gravots pour accompagner Notre Dame durant quelques kilomètres le lendemain. De ce fait Madeleine embrasse ses enfants et les renvoie à Neuvy avec les autres personnes du village. A cette époque les jours étaient longs, il faisait beau, les routes n’étaient pas dangereuses et il y avait que 18 kilomètres à faire.

Le lendemain matin, Madeleine et Micheline accompagnèrent Notre Dame de Boulogne sur la route d'Entrains sur Nohain. Elles allèrent jusqu'à Dampierre sous Bouhy. Elles quittèrent le cortège vraisemblablement vers les onze heures de façon à être rentrées à Neuvy pour le repas. Elles avaient 25 kilomètres à parcourir. C’est à l’entrée du village, en traversant Arquian (Micheline se souvient) qu'elles virent des petits attroupements, des gens agités parlant beaucoup. Intriguées elles s'arrêtent pour s'informer. Coup de tonnerre ! Neuvy avait été bombardé et il y avait de gros dégâts et beaucoup de morts. On imagine ce qui a dû se passer dans la tête des deux jeunes femmes ... Elles repartent le coeur angoissé et pédalent à perdre le souffle. Arrivées presque à la hauteur du lieu-dit les Eves, elles entendirent un vrombissement d'avions très bas; en même temps un mitraillage intense se fit entendre vers la gare distante d'environ un kilomètre. C'était un groupe de chasseurs anglais qui attaquait le train de matériel, munitions et soldats allemands immobilisé dans la gare de Neuvy. Ces chasseurs volaient à quelques dizaines de mètres pour bien surprendre l'ennemi car ils craignaient qu'une FLAK (DCA allemande) soit installée sur un wagon. Inutile de dire qu'en entendant les avions, les deux femmes avaient lâché leur vélo et s'étaient jetées dans le fossé. Le mitraillage dura quelque dix minutes car les avions firent plusieurs passages. En se relevant du fossé, Micheline entendit son amie dire d'une voix bizarre et comme se parlant à elle-même, cette phrase qui est restée dans sa mémoire « Maintenant je vais apprendre que toute ma famille est tuée ! » De cet endroit, elles ne pouvaient pas encore se rendre compte des dégâts, cachés par le bas de la Grande Montagne. Mais arrivées à la RN 7, deux cents mètres plus loin, elles se rendirent compte ... Si la rue allant à Cosne était presque intacte ainsi que l'usine et le château, il n'en était pas de même pour la partie allant vers le pont et Paris. C'était un spectacle de désolation et Madeleine Fougerat eut un coup terrible voyant que sa maison avait disparu avec les siens... Micheline fonça vers sa maison située en face de la rue de l'Eglise. Elle vit ses parents, son frère et que tous allaient bien. Elle repartit aussitôt vers la maison Fougerat. Quand elle arriva, elle découvrit l'horreur et se souvient que Madeleine, qui était bien connue comme une femme de caractère, su ne pas s'effondrer...

Madeleine avait dû laisser son vélo pour aller vers chez elle car il n'y avait plus de rue et il y avait beaucoup de personnes travaillant pour l'évacuation des morts et des blessés. Elle retrouva sa maison: seul subsistait un tas de pierres d'où émergeaient des morceaux de portes, fenêtres et poutres enchevêtrés. Nul ne sait ce qui se passa dans son coeur, dans sa tête en voyant ce spectacle, en devinant ce que les ouvriers de l'usine et son mari cherchaient… René expliqua à son épouse que Michel blessé, ainsi que Solange étaient déjà partis pour l'hôpital de Cosne, qu'Aillie était au château avec les grands-parents mais malheureusement que le petit Dominique était mort et que Bernard et Marie Noëlle étaient toujours ensevelis sous les décombres. Il fallut annoncer également que le cousin Bernard Boudet et Marie Louise Girard étaient morts et qu'ils étaient emportés aussi au château. Puisqu’il y avait assez d'hommes pour déblayer et fouiller, Madeleine et Micheline sont reparties au château pour s'occuper des petits morts. Il convenait de les laver, de les coucher dans des linges propres car ces pauvres enfants étaient en mauvais état. Notamment Marie Louise et Dominique qui avait les jambes arrachées. C'est Micheline qui s'occupa de lui : C'est resté un horrible souvenir ! Ils furent ensuite installés dans le salon avant la mise en bière aussi vite que possible. Les obsèques furent prévues pour le jeudi après-midi. Comme l'église était trop petite, les cercueils furent alignés contre le mur face à l'église sur la place du champ de foire. Il y avait une quarantaine de morts à mettre en terre ... Pour les conduire c'est le camion de l'usine et les charrettes disponibles qui firent plusieurs voyages vers le cimetière. Bernard Boudet fut mis dans le caveau des Fougerat avec ses cousins.

Voici ce que Marie Noëlle m’a raconté. Ce sont ses souvenirs, d’après ce qu’elle a appris tout au long de son adolescence, en questionnant son père et ceux qui avaient vécu ces moments là. «Ce jour-là il faisait beau, c'était un lundi, les enfants jouaient dehors sur la pelouse. Le cousin Bernard Boudet (22 ans) était arrivé la veille au soir pour quelques jours. Marie Louise surveillait les enfants. Vers onze heures, venant de l'est, un ronronnement caractéristique se fit entendre. Le bruit indiquait qu'ils allaient passer au-dessus de Neuvy. Les enfants levèrent les yeux pour les voir. A ce moment-là, Bernard Boudet était sous le marronnier avec un livre, Aillie était dans un parc avec Solange et jouaient, Bernard et Marie Noëlle s'amusaient sur le tas de sable, Dominique était parti regarder les poules et Michel voulant mieux voir les avions, était sorti devant de la maison. Tout à coup, Bernard Boudet cria : « Rentrez à la maison, vite, ils bombardent ».Tous regardaient et quelques secondes après un chapelet de bombes noires tombait sur le village…Bernard prit Marie Noëlle par la main et l'entraîna dans la maison. Aillie prit Solange dans ses bras et courut se mettre à l'abri dans les communs; le bâtiment les ensevelit toutes deux. Les pierres tombaient sur les enfants et Aillie protégeait Solange du mieux qu'elle pouvait. La petite Solange reçut des pierres sur la tête, le crâne défoncé, elle fut trépanée à l'hôpital de Cosne où elle mourut peu après. Marie Louise partit en courant récupérer Dominique et tous deux furent explosés par une bombe. Bernard Boudet n'eut pas le temps de bouger, il fut tué sur la pelouse. Michel courut dans la rue devant la maison pour mieux voir et il put raconter quelques jours après « Tout à coup, je me suis retrouvé dans un nuage de poussière. J'entendais du bruit, des explosions, des cris ... J'ai vu notre maison qui s'écroulait. J'ai compris que les avions qui passaient nous bombardaient. Je ne voyais plus ni notre maison ni celle des voisins. Le pont de chemin de fer était debout, des fils télégraphiques étaient à terre. Au bout de deux ou trois secondes, je vis trois bombes tomber sur la voie et la poussière m'aveugla. Je ressentis sur tout le corps, le visage, les bras et jambes nus, des chocs coupants, des piqûres. Ce devait être des graviers et des cailloux éclatés. Au bout de cinq secondes je me retrouvais au milieu de terre et de pierres. Je me levais et un souffle me fit sauter en l'air et je retombais. Les explosions semblaient arrêtées et la poussière se leva ; je vis clair et j'ai appelé « Aillie, Bernard, où vous êtes ? » Aillie me répondit « Je suis ici avec Solange dans le trou. » (La maison est un entonnoir).

Papa est venu avec des ouvriers. Papa a sauvé Aillie et Solange et des ouvriers les ont transportés chez Grand'mère au château. Moi j'ai pris une robe que je trouvais et je m'allongeais dessus. Un jeune homme me lava mes blessures à l'eau et un autre me pris dans ses bras et me demanda « Où faut-il que je te conduise ? » et je lui répondis « A l'usine » Alors il me transporta jusqu'à la Mairie où mon oncle Paul me prit dans ses bras et me conduisit à l'usine. On m'allongea sur une table et on me pansa mes blessures. Le soir vers six heures, un homme de Cosne, le Docteur Burgeat est venu me chercher pour m'enlever tous mes éclats. Je suis resté à l'hôpital quatre jours puis Papa est venu nous chercher Marie Noëlle et moi, et conduit dans la ferme des Grands Fouillois où la famille était » raconta Michel à son retour.

Quant à Bernard et Marie Noëlle sur le tas de sable ? A l'ordre crié par le cousin de rentrer vite à la maison, Bernard réagit et dit à sa petite soeur « Viens, on va jouer au train électrique ». Les deux enfants eurent le temps d'entrer dans la maison pour aller dans la pièce de droite pour jouer. En passant sous l'escalier un grand bruit fantastique et le trou noir... Lorsque Marie Noëlle reprit conscience (combien de temps après) elle était allongée sur le dos, dans un gris sombre, coincée sous une masse lourde et ne pouvait bouger. Cependant elle tenait toujours la main de Bernard et l'appela « Bernard, Bernard » Mais pas de réponse. Elle apprendra plus tard que son grand frère avait été tué sur le coup par une pierre de l'escalier qui lui brisât la nuque. Les souvenirs précis de ces moments-là : c'est la poussière, l'odeur des éboulis et le plâtre qui lui tombait dans la bouche lorsqu'elle appelait. Elle pense qu'elle dut avoir des moments où elle sombrait dans une sorte d'inconscience. Quand entendit-elle pour la première fois la voix de son Papa qui disait « Mes petits enfants, c'est Papa qui vous parle, je suis là, près de vous, n'ayez pas peur, on va vous sortir de là ». A partir de l'instant où elle perçut ces paroles auxquelles elle n'a pas pu répondre à cause de la poussière qui lui remplissait la bouche, elle savait que son Papa était près d'elle et elle a attendu confiante et sans peur. En effet René Fougerat était arrivé un des premiers pour sauver ses petits enfants. Il trouva Michel blessé, Aillie avec Solange dans les bras, qui lui expliquait pour Dominique, Marie Louise et Bernard Boudet ... Il essaya de deviner dans quelle pièce de la maison, Bernard et Marie Noëlle pouvaient bien se trouver. Des ouvriers de l'usine étaient sur les décombres et elle les entendait parler et appeler. Alors elle a attendu sans crainte car ils étaient tous là et Bernard était là aussi près d'elle... En regardant la photo de la maison des Fougerat, explosée, pratiquement nivelée, on se demande comment des êtres vivants peuvent se trouver enfouis sous ces éboulis.

Aujourd'hui plus de 56 ans après ce bombardement, Marie Noëlle me parle de ces heures terribles, en toute liberté, sans relents d'angoisse, pour que j'écrive et explique comment cela s'est déroulé. C'est en 1994 qu'elle avait commencé à raconter un peu, pour la vidéo « Pour qu'on s'en souvienne » tournée à l'occasion du cinquantième anniversaire. Thérapie par la parole, se vider. Car cette petite fille va passer 26 heures, immobilisée sous les décombres de sa maison. Elle ne sera sortie que le lendemain mardi. Des éléments de cette épreuve sont bien marqués dans son esprit. Par exemple, elle n'avait pas peur, n'était pas angoissée, ne pleurait pas. Elle explique cela par le fait qu'elle entendit très vite les voix des hommes déblayant et surtout celle de son Papa. Malgré le poids important de pierres, poutres et chevrons qui lui écrasaient les jambes et le corps elle ne ressentait pas de douleurs. Bien entendu, elle n'avait pas de notion du temps, ni du jour, ni de la nuit… Elle apprendra plus tard que son père parlera régulièrement sur ces ruines à ses enfants sans être sûr qu'ils soient encore vivants… Vers cinq heures du matin les recherches recommencèrent avec le lever du jour. Un ami, monsieur André Milan, entrepreneur de maçonnerie à Neuvy, passait de chantier en chantier et conseillait tous ces gens de bonne volonté, parents, voisins, amis, qui aidaient aux recherches dans les ruines. En effet, vouloir aller trop vite, pouvait être fatal à une personne ensevelie. On s'apercevra que Marie Noëlle avait la tête et la poitrine protégées par une petite partie de l'escalier restée au-dessus d'elle. C'est Bernard qui fut retrouvé le premier. Marie Noëlle se souvient de sa main qui s'arrache à la sienne lorsqu'il fut retiré des décombres ... C'était le mardi dans la matinée, d'après Micheline Reby. A un moment, les hommes ont entendu ses faibles appels et ils l'ont cherchée. C'était environ 25 heures après, elle fut aperçue au fond de sa cavité, vivante. Mais avant de la décoincer il y avait des précautions à prendre et surtout lui donner à boire. C'est un jeune homme de 15 ans, Daniel Billebault, qui put se glisser jusqu'à elle et la réconforter pendant les travaux de dégagement. Marie Noëlle n'a pas le souvenir de douleurs, pourtant elle avait la clavicule droite cassée, le fémur droit cassé avec une grande plaie à la fesse et son nez était écorché.

Sortie des décombres, Marie-Noëlle fut amenée au château dans les bras de son Papa, installée dans la cuisine et couchée sur la table. Sa Grand-mère a pris des grands ciseaux de l'usine et a coupé sa robe afin de pouvoir nettoyer ses plaies. Après elle fut allongée dans la camionnette de Raymond Thomas pour être conduite à Cosne. Dans sa mémoire, elle se souvient de sa tante Yvonne (femme de Paul) qui l'installant sur un lit de paille « Tu vois, te voilà comme le petit Jésus couché dans la paille » A l'hôpital de Cosne, elle retrouve Michel et on les met tous deux dans la même chambre. Elle se souvient des soins donnés à Michel. (Pour lui retirer les éclats qu'il avait sur tout le corps) Le garçon serrait des dents mais ne pleurait pas ... Michel gardera un éclat toute sa vie, près de la colonne vertébrale. Pour la jambe cassée de la fillette, c'était impossible de la plâtrer à cause de la plaie de la cuisse; alors on mit un poids accroché à une corde au bout de la jambe afin de l'immobiliser. Son épaule fut immobilisée et les enfants purent rentrer après quatre jours d'hôpital, retrouvant leurs parents qui étaient accueillis dans la ferme des Fouillois chez les Digeon avec d'autres personnes.

Pourquoi tant de maisons détruites, tant de morts, aucun signe avertisseur afin de donner le temps aux personnes de se sauver dans les caves ou ailleurs ? Tout cela pour le pont de chemin de fer au-dessus de la RN 7 ! La communication avec la Résistance n'avait-elle pas bien fonctionné ? La majorité des maisons du boulevard de la Mairie étaient détruites jusqu'au fameux pont et ensuite côté de Loire sur plus de 200 mètres ... Par contre un fait va marquer les habitants de Neuvy : A l'intersection de la RN 7 et de la rue du Port, était édifiée une statue de la Vierge, montée sur un piédestal (souvenirs des événements de 1870). Tout autour, les maisons étaient détruites, certaines arasées et la statue de la Vierge était intacte, juste un peu de travers !

Les habitants de Neuvy qui avaient perdu leur logement, ont été recueillis avec une grande solidarité par tous ceux avaient la possibilité de les loger dans les hameaux des environs. C'était du provisoire mais qui risquait de durer longtemps. Pour certains c'était même un minimum de confort puisque parfois ils disposaient de granges ou même de cabanons.

Maison de René et Madeleine Fougerat