Milan Pierre

10 juin 2008

Milan Pierre

27 Juin 1936

Je reviens à 1940. A leur arrivée à Neuvy ils ont occupés toute la maison rue Jean Jaurès. Ils nous ont laissé une seule pièce pour nous tous. Nous avons mis des matelas par terre. Nous étions cinq, mes deux sœurs, ma mère et ma grand-mère paternelle. Mon père était parti à la guerre.

Peu de temps après nous sommes partis chez des cousins, les Fontaine à Jars, dans le Berry. Tout le parcours se fit à pied.

A cette époque il y avait un seul pont à Cosne sur Loire. Nous sommes partis à pied en passant par Cosne, Sancerre jusqu’à Jars, ce qui fait un sacré bout de chemin. Nous avions pour transporter nos bagages seulement un landau. Etant le plus petit, j’étais juché de temps en temps en haut des bagages.

Après le deuxième bombardement, après notre départ les maisons furent pillées. Notre cave étant intacte, « ils » se sont servis.

En 1944, les allemands à nouveau de passage à Neuvy avec des tanks, ont du creuser le sol en terre battue sous notre hangar pour se mettre à l’abri.