Routes et Chemins

Routes et Chemins

Il n’est question ici que des chemins principaux ou ceux offrant un intérêt quelconque.

Route Nationale :

La route nationale N°7, de Paris à Antibes, traverse la commune du Nord au Sud ; son emplacement récent, sauf dans la traversée du Bourg et aux Pelus ; les autres parties ont été déviées à plusieurs reprises ; une première fois de 1841 à 1846, afin d’éviter les côtes par trop rapide de la « Grande Montagne », de la montagne des Rôtis et du Jarrier (1841) et de la crête du bas du bois de Réaux (1846). Ce nouveau tracé lui a fait contourner les collines, en passant par le val, puis empruntant le chemin des Potiers, entre le Port et le Bourg ; plus loin, longeant la Canche, à l’emplacement actuel du chemin de fer.

Vers 1860, lors de la construction du chemin de fer, la route, qui traversait le hameau du Coteau, a été déviée et établie entre le Coteau et le Port. Au bas du bois de Réaux, la route, sur une partie de l’emplacement de la gare du chemin de fer, a été déviée et rapprochée du pied de la colline. Au-delà des Pelus, la compagnie du Chemin de Fer, ayant pris l’emplacement de la route, établit celle-ci plus haut, ce qui motive, le 26 décembre 1860, des réclamations du Conseil Municipal, sans résultat d’ailleur.

    • Nota : le 26 décembre 1860, le Conseil municipal se plaint au Préfet « … que la nouvelle route, déviée par le chemin de fer, entre les Pelux et Cadoux, est presque impraticable. » « demande en outre la suppression des deux crêtes ».

    • Nota, ouverture du chemin de fer au public le 1er septembre 1861.

Vieille Route :

On ignore à quelle époque fut établie le remblai dit « levées de la Grande Montagne », sur l’emplacement de l’ancienne voie romaine, allant de Lugdunum (Lyon), vers Lutèce (Paris) et le nord de la Gaule, peut-être par les Romains, peut-être sous Louis-XI, organisateur des postes royales, mais on n’en trouve aucune trace.

Avant 1757, la route, après avoir descendu la côte rapide de la grande montagne, traversait des près, puis la Vrille à gué et montait sur le pont du bief qui existait déjà depuis longtemps probablement, puisque, vers 1660, il a été reconstruit à nouveau et, sans doute, afin de récupérer les frais nécessités par cette reconstruction, le Seigneur de Neuvy avait été autorisé, par une décision du Conseil d’Etat, en date du 4 mai 1661, à percevoir un droit de péage. Les parchemins concédant ce droit ont été brulés en 1793. Le grand pont (trois arches) date de 1757.

La traversée de Neuvy, sur une longueur de 150 toises, était pavée ; mais, par suite de la vétusté des pavés, on les remplaça par un empierrement vers 1800.

Route de Clamecy à Neuvy :

Dite route de Saint-Amand, était autrefois appelée « Chemin des Potiers ». Elle arrive par la vallée de la Vrille (rive droite) en longeant le pied de la colline. Ce chemin se continuait jusque sur le quai de la Loire ; il était presque impraticable.

Le Conseil municipal de Neuvy, dans sa séance du 22 août 1830, vota une subvention de 3.000 francs pour l’établissement d’une route départementale de Neuvy à Clamecy.

Chemin des Mulets :

Une voie romaine venant d’Augustodunum (Autun), par Entrain et Bouhy, aboutissait à Neuvy ou près de Neuvy, à la grande artère allant du Sud au Nord de la Gaule. Cette dernière, appelée « Chemin des Mulets » a été déviée plusieurs fois. Il semble que l’un des plus anciens tracés passait par Le Jarrier, l’Etang, le Coudray et les Forges Belles (où se raccordait celle venant d’Augustodunum), traversait la Vrille au gué de Chariot, gravissait la colline, laissait Gardefort à gauche et traversait les Grands-Champs.

Un document du commencement du XIXème siècle, trouvé à la Mairie, prétend que le Chemin des Mulets venait du Jarrier, passait à la tête de l’étang de Marvy, puis à la Gâtine et gagnait Gardefort par l’allée des Eves. Ce fut peut-être l’une des déviations.

Chemin de Neuvy à Faverelles et à Thou :

Ce fut le premier chemin vicinal entretenu. Il gravit par la « Petite Montagne », passe près de la Couarde, de Gardefort, des Cherriers, de la Petite-Boulesvrie, traverse les Grand-Cocus, puis une parcelle du territoire d’Annay pour se diriger vers Faverelles. Un embranchement partant des Cocus se dirige vers Thou, franchissant la Chenille, sur un pont construit en 1912-1913.

Chemin de Neuvy à Saint-Verain :

Part de la grande route, près du bief du moulin, passe à la Gâtine, près du Coudray, et pénètre sur Annay, près des Grands-Picards.

Chemin des Eves à la Gâtine :

Ancien chemin communal devenu chemin privé, dans sa partie inférieur, à la suite d’un procès entre deux propriétaires riverains, la commune s’étant désintéressée de l’affaire.

Chemin de Neuvy au Port-au-Bois :

A été ouvert à la suite d’une pétition des habitants en 1856. Une passerelle en bois, construite en 1872, le fait communiquer avec le Port.

Chemin Creux :

C’était autrefois le chemin de Neuvy au Port. Il quittait la grande route après avoir franchi le petit pont, passait entre les deux bras de la Vrille, puis traversait le deuxième bras à gué ; plus tard, en 1757, après la construction du grand pont, ce chemin longeait la rive droite et aboutissait à la Loire près de la chapelle de Saint-Nicolas. La partie de ce chemin en amont de la Böelle a été définitivement supprimée vers 1890. La plupart des vieux chemins étaient qualifiés « Rues » : la rue Favrot, allant de la vieille route à la Loire ; la rue Pommée, ancien chemin du Port au Couldreaux et à la Villeneuve (au croisement de ces deux chemins était plantée la Croix du Veau) ; la rue Madame, allant de la grande (à l’extrémité Sud du bourg) à la Loire ; la rue des Vignes, des Javances au Foulon ; la rue d’Enfer, de la Fleur-de-Lys au Gué de Chariot ; la petite rue Verte, longeant la Nord du bois de Réaux ; la grande rue Verte, séparant les Vinaigrettes du Champ-Naudat ; la rue des Lèches, longeant le Sud du bois de Réaux et aboutissant aux Pelus, etc.

Source principale : Histoire de Neuvy-sur-Loire publié en 1917, Mr J-M Frapat