Jeannette Charlon – Jolly

Mme Jeannette Charlon – Jolly

née le 8-12-33

fille de Mr Lucien Charlon et de Simone Bonnard.

Ferme de la Boulesvrie

Dés leur arrivée, les soldats Allemands ont occupé la ferme et y ont logé. Ils se servaient en tout : le lait les œufs, même les légumes dans le jardin.

A la fin de la guerre, un jour des résistants, sont venu aussi chercher à manger à la ferme. Très imprudents, ils ont laissé leurs armes dehors appuyées contre le mur à la porte d’entrée. Par chance, peut-être seulement une heure après des soldats Allemands sont arrivés

Mon père Lucien Charlon était parti comme soldat en 1939 et fait prisonnier en 1940. Comme beaucoup de prisonniers Français, en tant qu’agriculteur, il a été affecté à un ferme en Allemagne, il n’y pas été malheureux comme beaucoup de ceux qui ont travaillé dans ces conditions.

Par chance il est revenu en Janvier 1944. Il est arrivé par le train à Cosne-sur-Loire. Le lendemain il a eu la chance de trouver un train pour Neuvy-sur- Loire. Lorsqu’il est parti en 1940 je n’avais que 7 ans, alors 4 ans plus tard, j‘avais énormément changé et lui aussi au point que Mme Normand qui m’avait accompagnée, ne l’a pas reconnu non plus. Nous nous sommes croisés les uns les autres sans nous reconnaître.

Désolées de ne pas le trouver à la gare, nous sommes allées chez Mr Emile Guillot le bourrelier et là merveilleuse surprise nous y avons retrouvé mon père. Nous sommes tous remonté à pied à la ferme.

Après les bombardements la famille Guillot est venue trouver à la ferme un abri pendant quelques jours. Ils couchaient dans la grange comme ils pouvaient. La couverture du bâtiment était en mauvais état et il leur a fallu prendre des parapluies pour se protéger de la pluie.

Après la guerre il y eut de nombreuses réquisitions de toutes sortes qui n’étaient pas toujours faciles à satisfaire

Après la guerre comme mon père avait été prisonnier il a eu droit à des prisonniers Allemands. Au début ils étaient trois. Un ne se plaisait pas, il est parti tandis que les deux autres sont restés pendant deux à trois ans. Avec eux, pas de problèmes. Ils s’appelaient Milo et Albert. Un autre prisonnier qui était aux Grands Cocus venait de temps en temps les visiter. Les prisonniers Allemands se rendaient réciproquement visite, surtout l’hiver quand il y avait moins de travail.

Mr et Mme Aubert étaient les propriétaires de la ferme de la Boulesvrie. Mr Aubert qui parlait Allemand, nous servait d'interprète.