Les universitaires de Bgayeth (Béjaïa) tentent l'amélioration de leurs outils
Béjaïa le 23/02/2011
Collectif des enseignants
Université de Béjaïa
Réponse au communiqué du
Conseil des Ministres du 22/02/2011
Réuni au niveau de la salle 14, bloc 01 (campus d’Aboudaou), ce jour le mercredi 23 février 2011, à 10 heures, et après lecture de l’extrait du communiqué du conseil des ministres en date du 22/02/2011, nous, collectif des enseignants (issu de l’assemblée générale du 20/02/2011),
Considérons que l’abrogation du décret 10-315, du 13 décembre 2010, est une victoire de la mobilisation des étudiants, malgré la répression qu’ils ont subie.
Considérons que cette abrogation n’est qu’une tentative d’apaisement circonstancielle ne constituant nullement une réponse durable aux véritables préoccupations de la communauté universitaire. Le risque de promulgation d’un texte similaire relevant du même esprit de fuite en avant n’est pas écarté.
Dénions à la CNCE (Conférence Nationale des Chefs d’Etablissements) la qualité d’autorité pédagogique et considérons que ses membres ne sont que le prolongement de ceux qui les ont nommés.
Exigeons la mise en place du principe électif dans l’occupation des postes de responsabilité pédagogique : Election des Recteurs (Présidents), Doyens, Chefs de Départements…
Exigeons la reconnaissance des comités pédagogiques élus des étudiants.
Refusons la subordination des parcours de formation universitaires à l’économie dont l’état actuel est discutable.
Demandons la tenue des Etats Généraux du secteur de l’enseignement supérieur, cadre adéquat pour un débat constructif et serein pour procéder à une évaluation objective et scientifique des systèmes LMD et classique, avec les acteurs élus de l’université.
La mobilisation doit être maintenue pour une dynamique à même de poser et d’imposer les débats de fond sur les voies, textes et moyens pour l’aboutissement vers une université performante où le principe de la gestion démocratique garantira le respect de la norme pédagogique, scientifique et objective par sa consécration effective. A cet effet, nous réitérons la nécessité et notre volonté d’agir avec toutes les universités d’Algérie pour impulser une dynamique allant dans ce sens.
Collectif des enseignants issu de l’A. G.
Coordination locale des étudiants de Béjaïa
Déclaration / appel n°01
Suite au mouvement de protestation des étudiant(e)s de l’université de Béjaïa, nous, forces agissantes ; comités pédagogiques des différents départements, comités de cités et associations estudiantines, réunis le 24/02/2011 à la salle Mohamed HAROUN, nous nous sommes dotés d’un cadre de lutte rassembleur, appelé Coordination Locale des Etudiants de Béjaïa (C.L.E.)pour faire face aux attaques répétés conte l’université publique.
Nous C.L.E. de Béjaïa, considérant le décret présidentiel n°10-315, n’étant qu’une suite aux réformes visant à démanteler le caractère public de l’université. En effet, l’instauration de la carte universitaire en 1989, la dissolution de l’office national de la recherche scientifique (ONRS), la précipitation de la mise à mort programmée de l’ancien système sans évaluation et sans concertation des acteurs concernés (étudiant(e)s, enseignant(e)s) ne va que dans la logique de dévalorisation des diplômeset la destruction du secteur public, qui ne sert qu’une classe dirigeante.
La réponse du conseil des ministres ne répond nullement aux attentes légitimes des étudiant(e)s et ne résout aucunement la crise profonde de l’université algérienne, mais aggrave davantage la situation en confinant l’autorité pédagogique aux recteurs, nous réduisant, nous étudiant(e)s à des figurants spectateurs de la déchéance de notre avenir.
Des étudiant(e)s en sit-in devant le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS), ont été dispersés par la force, bastonnés et passés à tabac, nous dénonçons cette réponse violente de la tutelle, qui n’est quesourde oreille, mépris et répression.
Parce que notre avenir est dans notre unité, camarades étudiantes et étudiants, nous interpellons vos consciences afin de barrer la route à toutes manœuvres de la tutelle.
Ensemble pour une université de service public, gratuite, critique et de qualité !
CLE, Béjaïa, le 27.02.2011.
Coordination Locale des Etudiants de l’Université de Béjaïa
C.L.E.
Plate-forme de revendications
Pour une gestion démocratique de l’université.
Tenue des états-généraux pour l’évaluation des deux systèmes.
Moratoire sur les réformes universitaires.
Le refus de la soumission de l’université au secteur économique (indépendance de l’université).
Reconnaissance du comité pédagogique comme seul représentant légitime des étudiants, et attribution des locaux à usage de bureaux.
Le maintien du système classique et du concours Magister avec plus de postes.
Accès au Master sans conditions.
Amélioration de l’encadrement sur les plans qualitatif et quantitatif.
La prise en charge des stages par l’université.
La construction d’un CHU pour les étudiants en médecine.
La création des écoles doctorales au niveau de chaque département.
Construction d’un centre culturel universitaire au niveau du Campus Aboudaou.
Accès libre et gratuit à l’école d’enseignement intensif de langues (CEIL).
VIVE LA LUTTE, CAR SEULE LA LUTTE PAYE