Consensus pour l'école algérienne, la pédagogie prend le dessus

La pénalisation des élèves algériens, de tous les paliers par des grèves inopinées des enseignants, qui se répétaient à chaque année, sans revendications fondées sur l'étique sociale, est arrivée à la conclusion d'un engagement de stabilité jamais réalisé auparavant. Les blocages, causés par le passé, sont le fruit d'une communication, entre travailleurs et ministère, bricolée. Ils sont finalement surmontés, grâce à la visibilité que la ministre a, dès son arrivée, mis en place en utilisant un langage cohérent et sans défiance à l'égard du personnel.

Un Accord préalable signé le 14 octobre par les deux parties, ministère de l’éducation et syndicats, pouvant être considéré historique a fait l’objet de négociations ardues qui ont dégagé une entente fructueuses tout au long des concertations suivies depuis la rentrée scolaires 2015/2016.

La veille de cette rencontre le ministère, a annoncé la régularisation de 260 000 fonctionnaires. Ce qui a largement prêté à une confiance entre les interlocuteurs sociaux. 81 000 fonctionnaires, par catégories bénéficieront de rappels. 50 000 au titre du régime indemnitaire et de la gestion, 45 000 pour la promotion, dans le grade dans le corps des enseignants, étalée jusqu’en 2017, 55 000 pour les postes dits en «voie d’extinction» et 18 000 pour les adjoints d’éducation.

L'agitation avec laquelle a débuté l'année scolaire et qui augurait des difficultés, est quasiment aplatie après les deux premiers mois. Etonnante performance d'une ministre donnée, à son arrivée, peu aimée par les salariés.

Selon les 9 syndicalistes, le 10ème et le seul à s'être ecraté de l'accord, une étape importante qui consacre le dialogue avec la tutelle a été réalisée. Ce genre de discours des organisations sociales des travailleurs de l'éducation n'a pas existé depuis le début des années 1990. 

Madame Nouria Benghebrit qui a fait l'objet de moult attaques des forces réactionnaires, notamment celles liées à l'islamo-terrorisme qui sévit en Algérie depuis plus d'un quart de siècle, a montré une certaine fermeté. Concluante, la démarche de cette ministre experte en ce domaine, n'a laissé aucune place à la complaisance administrative et bureaucratique qui a régné jusqu'à là.

La déclaration d’engagement pour la signature de la charte de l’éthique et de la stabilité sera finalisée mi-novembre, soit un mois après un compromis qui est le résultat d'un dialogue qui a toute la clarté pour ne pas être lettre morte. Les représentants des travailleurs qui ont reçu leur exemplaire du document élaboré par le département ministériel doivent l'enrichir, en le complétant de leurs propositions. La signature de la mouture finale dans le délai d'un mois, permet aux organisations syndicales de consulter leurs bases et suggérer les modifications à inscrire.

L'idée de faire du système éducatif algérien une "école d'excellence" est, à ce stade, admise par les parties concernées. Elle ne vise guère à geler les revendicationq sociales légitimes, mais d'agir pour éviter que les élèves de tous les niveaux ne soient pas priver de leurs cours.

Avec des préoccupations pédagogiques mises au devant, la famille éducative, telle que se font appeler les enseignants, a pour la première fois, et ce depuis des années, adopté un consensus avec les responsables.

Premiers résultats de notre mini-enquête et notre article.

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