Sens du Hirak à la veille de la rentrée sociale

Les derniers éléments du système politique, plutôt les "RAE" (restes à emprisonner) du régime idéologique, sinon les détritus des "kléptocrates" ou même autocrates résiduels qui ont monopolisé le pouvoir en Algérie depuis l'indépendance, sont devant la fougue de la génération qu'on avait pris pour moutonnière. Cette dernière a respecté les aïeuls. Mais ils ont dégradé le moral et la philosophie de la société ainsi que ruiné le pays. 

Samedi 17 août 2019

Il est quasiment tendancieux d'utiliser le mot "direction" du mouvement social qui s'est déclenché en Algérie. La confusion involontaire de préconiser son comité dirigeant apparaît, mais c'est bien de signification et de destination que le terme tire son sens utilisé dans l'intitulé, afin de participer à l'élaboration, voire la transcription, de la doctrine de la #RDN (Révolution Démocratique Nationale) qui a repris. Alors qu'elle existait mais était détournée par les prédateurs qui gouvernaient.

Alors je me mets sous la dent le conseil consultatif du panel de dialogue et de la médiation, le groupe qui a été montré dans la matinée de samedi 17 août, pour son installation lors d’une rencontre au centre culturel de la rue Larbi Ben M’hidi au centre-ville d’Alger. Je croque ce sujet à pleine dents. Les Etudiants sont venus reproduire les exigences du départ de Bensalah, Bédoui et même Gaïd Salah. Ce qui est l’amalgame des dernières têtes du régime, dont les caciques sont en prison.

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Jalon préparatif de la rentrée sociale 2019, la manifestation massivement perpétuée par une responsabilité collective, donne le ton qu’il n’a pas eu de vacance d'été, pour que l’ultime projet se concrétise. Il y a vide présidentiel certes. L’Armée algérienne, par la voix de chef, désire un vote de raïs, pour aborder une nouvelle étape, avec son propre poulain bien tenu en brides…

Mais les citoyens ont adopté un autre circuit, exigeant l’écartement des restes du régime qui pendant deux décennies s’est évertué à dilapider et à détrousser le denier public, tout en exhibant les fastidieuses réalisations des autoroutes ou des logements réalisés par, qualité douteuse, les entreprises chinoises à la vitesse du vent.

Depuis qu’en début Février 2019 éclata la revendication de faire partir Bouteflika, dans des villes des confins du côté Est de la petite Kabylie que sont Kherata puis 2 jours après à Bord-Bou-Arréridj, la métamorphose kafkaïenne s’est engagée en Algérie. L’ultime soif de renouer avec l’universalité et ses ferments de modernité frappèrent les esprits des jeunes et des femmes, sortis en masse dans les rue rompre la léthargie tant ancrée par les valets de la sinistrose.

Le château de cartes soufflé par une colère sortie des méandres des moult exclusions. Les ostracismes dont souffrent intellectuels dont les plus critiques ont choisi l’exil, les femmes qui subissent infernales traditions et les plus intelligents des jeunes désarmés de « pistons » protecteurs, ont donné un coup d’envoi imparable à un mouvement foncièrement sociale et physiquement coriace.

Les billets sur un fait du jour, proposés par le rédacteur en chef, déplacent l'actualité en terrain de polémique. 

Un coin où se range, tel sur meuble à étagères, une lecture rapprochée des événements sélectionnés par la fraîcheur. Ils se retrouvent le lendemain dépassés, pourtant un moindre souffle est un marqueur.

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