Le martyr de la franco-algérienne Raymonde Peschard dans un prochain film.

Notre commentaire

Le réalisateur François Demerliac tente de faire un cinéma pédagogique, de loin vivant en France comme un rayon partageant les savoirs.  Alors que végète la négation et s'amenuise ce qui est le marketing d'un 7eme art distractif.

Ce créateur ne cède pas sur la mémoire qui est capitale dans la synergie évolutive des connaissances humaines. Il travaille sur la mémoire coloniale française où l'Algérie est l'élément moins polémique et compliqué qu'injuste à l'égard de ce territoire paradoxalement proche et lointain de sa métropole. 

C'est des raisons certainement humaines, outre une sensibilité personnelle due aux jalons de son parcours, qu'il s'intéresse aux combattants pour l'indépendance algérienne d'origine française. Une approche clairement inscrite dans les perceptions rebondissantes de troubles, quand l'ancienne métropole et ses acteurs politiques actuels bloquent la lecture apaisée aux archaïques gestes et thèses conquérantes. Où l'occupant s'aveuglant sur ses sévices, arrive à taire les crimes contre même ses propres citoyens. 

On doit aussi à François Demerliac, le cas de Maurice Audin. Cet autre algérien massacré d'une manière fumante et aliénante. Comme Fernand Yveton exécuté à la va-vite, avant même le pourvoi en cassation d'un procès expéditif...

Ne dites pas le contraire, c'était aussi casser du communiste qui s'accoquine avec l'ennemi fondamentalement sous-être : le bédouin à civiliser.

Les réalisations de vulgarisation scientifique de François D. 

 

Guerre de libération : bientôt un film en hommage à Raymonde Peschard

APS : 21/12/2011 | 20:24

Un film en hommage à la martyre Raymonde Peschard, l’unique Algérienne d’origine européenne à être tombée au champ d’honneur, sera  "bientôt réalisé ", selon l’un des initiateurs du projet, François Demerliac.

"Le projet est en développement et nous commencerons à tourner vers février ou mars prochain, d’abord en Algérie, dans le Constantinois notamment, où Raymonde est tombée en martyre, puis en  France pour la dernière partie de l’ouvrage ", a indiqué l’auteur du film à l’APS.

Selon lui, il s’agit à travers l’évocation du martyre de Raymonde de  rendre hommage à l’ensemble des femmes qui ont versé leur sang pour que vive  l’Algérie. "Je pense qu’il est encore un peu tôt pour communiquer plus sur ce  projet.

Des informations plus substantielles seront rendues publiques dès qu’elles seront validées ", a-t-il dit. La sortie de ce film auquel contribueront l’ancien moudjahid et écrivain  Mohamed Rebah ainsi que des historiens algériens et français, coïncidera en  2012 avec la célébration par l’Algérie du cinquantenaire de son indépendance. Née le 15 septembre 1927 à Saint- Eugène (Bologhine, actuellement), à  Alger, Raymonde Peschard, surnommée Taous par ses compagnons d’armes, a rejoint  le maquis en mars 1957.

Activement recherchée par la police à la suite de l’arrestation  de son collègue de travail et camarade de parti, Fernand Iveton, elle entra  dans la clandestinité. Elle fut capturée par l’ennemi le 26 novembre 1957 dans  les Bibans, au lieu-dit Draâ Errih, au Djebel Tafertas, à une vingtaine de kilomètres  au nord-ouest de Medjana.

Elle était sans arme. Selon des récits concordants, ligotée, le visage contre le sol humide,  elle reçut une balle de revolver tirée à bout portant dans la nuque.

A l’indépendance, les cendres de Raymonde Peschard furent transférées  au cimetière de Constantine. En hommage à cette femme exceptionnelle et pour rappeler son souvenir  aux jeunes générations, l’hôpital de Medjana et une grande rue de Constantine  portent son nom.

François Demerliac est notamment l’auteur du documentaire Maurice Audin, "La disparition ", sorti en salles en juin 2010. Une version en couleurs et en  noir et blanc de ce film  sera prochainement disponible en DVD, a, par ailleurs, annoncé son auteur.

APS