Bouteflika poursuit le journal Le Monde pour diffamation

 Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a déposé mardi un procès contre diffamation contre Le Monde, après que l'influent quotidien français s'est excusé pour avoir une photo qui l'a relié au scandale financier de Panama Papers.

Notre commentaire : L'utilisation de cette illustration (voir en bas) est inacceptable pour les autorités algériennes, ce qui a poussé à cette action en justice. Khelil Chekib et d'autres algériens, tous liés au sérail mais pas le président, ont été cités dans les scandales de Panama-Papers (voir ce dossier). Par contre le comportement de la justice, des citoyens et des responsables est marquée par une certaine indifférence, pour encore laisser faire la corruption.

Paris (AFP) - Basile Ader, un avocat du président malade de 80 ans, a déclaré à la décision «magnanime» de Bouteflika à Paris, après des excuses récentes du document.

L'avocat du Monde, Christophe Bigot, a salué le geste de "bouffée" de Bouteflika.

En l'occurrence, le 6 avril 2016, l'article de Le Monde intitulé «L'argent caché des chefs d'État» qui comprenait une photo de Bouteflika parmi ceux des leaders impliqués dans les soi-disant papiers de Panama, un nombre de documents divulgués qui ont révélé un trouble Les transactions financières offshore impliquant des sociétés shell conçues pour aider les rares et puissants pays à échapper aux impôts.

Le document a clarifié dans sa prochaine édition que Bouteflika n'était pas liée à l'affaire, mais que les membres de son entourage étaient «soupçonnés d'avoir détourné certaines des ressources du pays».

Cela ne satisfaisait pas les autorités algériennes.

Lors d'une visite en Algérie quelques jours plus tard, le premier ministre français Manuel Valls, les journalistes du journal se sont vu refuser des visas pour se rendre dans l'ancienne colonie française.

Le premier ministre de l'Algérie, Abdelmalek Sellal, a déclaré que la décision avait été prise parce qu'un «journal respecté et respectable a maltraité (bouteflika) l'honneur et le prestige».

Les noms de dizaines de membres de la famille et d'associés des premiers ministres, des présidents et des rois du monde sont apparus dans les documents de Panama.

Le Premier ministre du Pakistan, Nawaz Sharif, a comparu devant une commission d'enquête anticorruption la semaine dernière sur les révélations des documents qui ont menacé de le faire tomber.

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