Ghazi Hidouci, ex ministre, ne peut pas rentrer en Algérie.

NOTRE COMMENTAIRE ET NOTRE SOUTIEN A CET EMINENT ECONOMISTE.

Nous sommes, à Akhbar D'zaer, écœurés qu'un tel homme soit exposé à la vindicte d'un journal, « Annahar », honnis par les algériens qui subissent un matraquage incessant des sbires réactionnaires. Ceux qui mettent à mal l'intelligence et la jeunesse du pays, l’obligeant à l’exil, persécutent nos mémoires solidaires et visions des lendemains vivaces de résistances multiples et glorieuses.

Nous nous battrons à jamais contre les prédateurs de l’Algérie, et nous serons aux premiers rangs pour déloger cette « BOUTEFLICAILLE » qui verse à nous livrer, emballés dans notre meurtrie ALGERIE, au chaos !  

Cet exemple est édifiant, il explique l'ampleur de l'exclusion qui frappe la jeunesse et les BONS cadres du pays. Parce que Ghazi Hidouci était ministre, ALORS IMAGINONS COMMENT SONT écartés ceux et celles qui du petit peuple osent dire...

Nous sommes consternés ! Vraiment jamais nous avons cru que la nuisance aux meilleurs enfants de l'Algérie, puisse tant aller dans l'insoutenable haine qui détruit nos espoirs communs de progrès. 

Notre dignité est chaque jour bafouée par ces algériens aussi, mais combien bassement réactionnaires et hautement nuisibles. 

La désinformation et la calomnie ont frappé partout où bourgeonnaient nos espérances et se refermaient nos déboires. Brisant les amours qui consolident nos cohésions et forçant par l’arbitraire nos mères à nous nier.

Titre original :  « Je viens d’apprendre que je ne peux aller en Algérie »

Abstract politique : 20 aout 2011

Par : 

Je viens d’apprendre que je ne peux aller en Algérie. Récapitulons l’affichage de la position que nous avons développé dans le détail au regard de notre vision de la politique à venir. Je le ferai sur deux points ; le premier personnel, bien pénible, mais hélas nécessaire ; le second politique, l’un et l’autre, je pense définitifs.

1 Parenthèse personnelle :

 

Pourquoi parler de mes affaires personnelles ? Parce que je ne rentre pas en fin de compte en Algérie par crainte de l’arbitraire policier non dit et parce que la presse dite « peu connue » et pas « responsable », vingt ans après mon départ, mais qui dit, continue de m’interpeller sur le ton et avec le même discours purement crasseux, totalement mensonger, haineux et de caniveau. On me dira que l’on n’y peut rien, sauf à démentir. Le bât blesse parce que on ne démentit pas et je sais que l’actionnaire de ce journal « Annahar » est tout de même conseiller important du Président et est fatalement à son image. Pour ne pas faire de jaloux, et penser comme le dit le journal que j’en veux à ce président, il est depuis près de trente ans, sous tous les présidents, chargé de la désinformation. Tout le monde le niera ; alors que vaut le démenti et de qui?

Si on peut le nier en ne présentant pas de preuves, c’est qu’on on a honte, qu’on ne peut faire autrement et que ceci, au-delà de tout discours, signe dans la plus grande clarté le caractère « secret, sinistre et délinquant » du système de direction et de pouvoir. Je ne me battrai pas en Don Quichotte contre l’opacité de cette direction, ni contre les menaces à peine voilées qui me sont parvenus contre ma manière de penser la politique dans notre pays. Je suis conscient des enjeux en cette période d’énervement où tout mouvement contraire est celui d’un ennemi et où le régime nerveux cherche de mille manières des boucs émissaires.

J’en suis conscient et je réponds une dernière fois tout simplement à trois accusations lancinantes toujours reprises et cette fois encore alors que ma participation à un séminaire sur la cause arabe est annoncée à Alger. J’ai demandé l’assurance formelle de la sécurité qu’elle ne s’opposerait pas à ma venue. Je ne l’ai pas obtenue. La réponse est donc claire et je me sens en fin de compte moralement rassuré auprès des miens sur mon impossibilité de venir à Alger. Le journal « El Nahar » dit que ce n’est pas possible que je puisse parler pour trois raisons :

1. Je serai « en mission » pour dire du mal du Président alors qu’il est bon et a ouvert la porte à la critique ;

2. Son ouverture bonne est abusée par moi parce que je trahis l’Algérie en tant que juif, habitant l’étranger et pire que Bernard Henri Levy dont tout le mal nous vient,

3. Je vis dans le bonheur des détourneurs grassement payés, riches et heureux du bénéfice de la liberté.

Relativement au premier point, ce que j’écris dans le papier illustre bien à quel point je suis fondamentalement séparé de l’Etat, (Président et autres commis) stratégiquement et radicalement.

A propos du second point, je réponds ce que j’ai dit aux mêmes et à bien d’autres, que ma filiation ne fais pas de doute, que ma famille est connue ainsi que la mairie de ma naissance et que mes opinions sont écrites et ici présentes. J’insiste aussi pour signaler que je n’aurai par ailleurs nullement été gêné d’être juif et que c’est une grande insulte à notre culture et à notre histoire que de vils harkis crapuleux puissent régulièrement ternir cette image.

Enfin s’agissant de Bernard Henri Levy, qu’il ne me serait jamais venu à l’idée de connaitre par ailleurs, je préciserai toutefois que ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il est connu et flatté au pouvoir en Algérie. Il l’a été, en 1996, alors que nous étions absents et que j’étais exilé, lorsque les généraux étaient là et qu’il fallait organiser les campagnes de dénonciation des islamistes et de protection de l’Etat contre les crimes. C’est l’argent public qui lui ouvrit les colonnes du « Monde » et les réceptions officielles pour le « qui tue qui ». Alors, le vaillant actionnaire du « Ennahar » était là, bien dirigeant la désinformation et la calomnie, visible et bien influent. Je le dis surtout pour les gens dont la mémoire, pourrie par la propagande malsaine, pourrait faillir et qui nourrissent la « fitna » entre algériens par leur courte vue.

S’agissant enfin de ma richesse, elle peut interroger les gens manquant de tout et croulant derrière les avantages et les envies. Je vis loin d’Algérie uniquement parce que j’ai fait mon devoir dans un gouvernement et que ce devoir a déplu. Aux gens de juger de ce que j’ai fait publiquement et individuellement et de juger ce qu’ont fait les autres.

Je tiens en outre solennellement disponible à qui le veut et qui me le signale, l’ensemble de mes revenus, de leurs sources et des déclarations fiscales depuis que j’ai quitté Alger en janvier 1992. J’y ajoute mes relevés bancaires, mes contrats d’enseignant et de consultant et mes biens et autorise toute banque à livrer ses secrets. Quand à mes biens en Algérie, que quelqu’un signale quoi que ce soit qui soit un avantage acquis quelqu’en soit le titre. C’est tout ce que je peux dire. A qui que ce soit, d’en faire autant ! J’en ai fini avec ceci et je pense définitivement. Ce qui importe, c’est de se nettoyer ; j’espère que je ne reviendrai plus aux toilettes de cette presse si appréciée par le régime.

A suivre…