La "Baltaguia" à l'Algérienne !

Par Youcef Rezoug :             

 

La levée d'état d'urgence annoncée au Conseil des ministres par le Président Bouteflika règlera-t-elle la question démocratique ? Certainement pas, puisque les pratiques autocratiques et liberticides sont toujours de mise et Bouteflika, lui même, a déclaré que les manifestations restent interdites à Alger et l'ouverture des médias publique à l'opposition demeure limitée et contrôlée. C'est une manœuvre, plutôt une arnaque à travers laquelle le pouvoir tente de déposséder l'opposition d'une de ses revendications en la vidant de son contenu. Il n'avait pas entièrement tort, car l'application des dispositions de l'état d'urgence n'ont pas été appliquées avant son arrivée au pouvoir. 

Sous la présidence de Zeroual, les manifestations et marches autorisées ou pas se déroulaient chaque jour à Alger et sans incidents graves : manifestations des journalistes, de partis politiques dénonçant la fraude électorale ou le terrorisme, des familles de disparus comme celles des familles de victimes du terrorisme et jusqu'aux actions de revendications syndicales que ce soient émanantes du syndicat unique ou les organisations autonomes. Il y a lieu de rappeler que Bouteflika a inauguré son mandat en réprimant violemment le 19 mai 1999 la marche des travailleurs d'Asmidal de Annaba. Le tandem Zerhouni-Bouteflika ( sans exclure tout le régime ) a institutionnalisé la répression en introduisant le musellement des médias et de mater toute voix discordante dans les mœurs de l'Etat algérien. Pour mener  bien cette mission, il fallait créer une sorte de " Baltaguia" algérienne : une police à deux têtes en recrutant des nervis ( des groupes qui échappent au contrôle de la DGSN et obéissant à Zerhouni et Said Bouteflika, par le biais du procureur général, Beradja ) et des médias lourds ou journaux pseudo-privés de propagande pour justifier toute forme de répression. C'est dans le cadre de cette stratégie de confiscation des libertés que l'épisode de 14 juin 2001 a été fabrique comme point de fixation pour justifier toutes les atteintes d'interdiction de s'exprimer, de manifester ou de s'organiser.

 

Said Sadi vient d'adresser un courrier au ministre de l'intérieur pour dénoncer la scénario qui était préparé par des officines pour perturber la marche à laquelle il avait appelé. Il a également rappelé des faits similaires qui se sont produits à travers d'autres régions visant son parti. Et comme le ridicule ne tue pas, l'ancien ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni  vole au secours de son successeur pour justifier l'interdiction des manifestations à Alger en invoquant le risque de dérapage  et la sécurité des participants. Pour étayer ses arguments, il "convoque" à l'occasion sa mémoire pour rappeler l'épisode de la grande manifestation du Mouvement Citoyen du 14 juin 2001. Or, c'est lui même qui était derrière un plan machiavélique, programmé à faire de la place 1er Mai un bain de sang et " cimetière" des kabyles ayant oser le défier et exiger d'être reçu par Bouteflika. Les nervis de Ben Ali et les "Baltaguia" de Hosni Moubarek sont des enfants de cœur face à ceux que Zerhouni avait armés pour lyncher le kabyle ou tuer les journalistes, considérés par son département comme "subversif". Finalement, le pouvoir égyptien s'est initié à l'école de Zerhouni et de Bouteflika qui portent en eux, comme le bébé de Frankchtein porte le monstre, la haine envers le peuple qui tente de se redresser la tête et de leur peuple en général. Et ce n'est donc pas fortuit qu'en Egypte, les "hommes d'affaires", arrivistes de tout bord et d'autres spéculateurs dont l'existence est liée uniquement au système qui les a enfanté, se rangent aux côtés de Moubarek et deviennent les recruteurs et les financiers de l'armée de "Baltaguia" lancée contre le peuple occupant héroïquement depuis quelques jours La Place Tahrir au Caire. C'est comme pour donner le starter des débuts des hostilités à leur encontre et bizarrement, c'est un ami de Bouteflika, le patron d'Orascom, Nadjib Sawarris qui intervient juste après le discours de Moubarek à la chaîne d'Etat Al Massriya pour soutenir son "géniteur", au sens des affaires, et pour s'attaquer au nom du patriotisme aux manifestants qui seraient manipulés par Al Djazira. Une Chaîne qui a professionnellement damé le pion à la télévision de Moubarek, qui ressemble étrangement, contenu et contenant, à l'ENTV de Bouteflika. La Chaîne égyptienne, inféodée comme le journal Ahram au fils de Moubarek, qui serait actionnaire dans Orascom, a ouvert le micro aux pseudo-artistes, aux éditorialistes de palais et certains sportifs, ceux-là mêmes ont été instrumentalisé dans la campagne anti-algériens lors du match de qualification à la coupe du monde, pour distiller leur venin à l'encontre des dignes enfants de l'Egypte qui se battent pour leur honneur et celui de leur pays contre la dictature et parmi les quels, dont le blgueur Marwan, la télévision des Moubarek aurait trouvé des étrangers qui parlaient arabe, pas le dialecte égyptien. C'était au stade d'embrigadement pour préparer l'assaut de lendemain auquel ont participé des prisonniers de droits communs, fraichement libérés, al mokhabararetes ( la police d'Etat), des policiers en civils, des fonctionnaires, des militants du parti-Etat, et certains employés travaillant chez "des hommes d'affaires" liés à Moubarek et son parti ainsi que des travailleurs de la télévision appelés en renfort par le biais d'un communiqué du ministre de l'information.

Au fait, ces "Baltaguia" made Moubarek n'ont rien à envier à ceux de Zerhouni lancés, avec la complicité de l'ENTV, à l'assaut de la place de 1er mai le 14 juin 2001 pour désormais interdire à jamais toute manifestation d'opposition à Alger. Depuis, donc cette manifestation du Mouvement Citoyen est devenue la "chemise d'Otheman", brandie face à chaque tentative d'une expression discordante voulant entendre sa voix dans les rues d'Alger. Que s'est-il passé donc le 14 juin 2001 ?

 

La vérité sur le 14 juin 2001:

 

Témoignage

 

 

Trois jours avant le déroulement de la manifestation du Mouvement Citoyen à Alger dont la procession devait s'arrêter au portillon du siège de la Présidence à El Mouradia afin d'exiger de Bouteflika une réponse à la Plate-forme d'El-Kseur, j'étais informé, moi et une collègue, par un officier de police que nous avons connu quelques années auparavant lors des couvertures de l'actualité liée au terrorisme, qu'il y avait un scénario de bain de sang en préparation pour " donner une leçon aux kabyles qui osent défier le pouvoir". Il nous donnait cette information, selon lui, car il craignait qu'il nous arrive du mal. A cet effet, il nous a convié que "des snipers seront installés sur les terrasses des humbles" avant de lâcher : " vous êtes dans le collimateur et vous avez intérêt à ne pas être dans la manifestation". Enfin, on était dans la manifestation et on a assisté aux scènes de lynchage du kabyle, de pillage, à l'assassinat de Fadhila, une journaliste, et un photographe ainsi qu'au climat de guerre instauré par la police de Zerhouni, qui avait une semaine auparavant, soit le 7 juin, réprimé sans retenue une manifestation dans laquelle des personnalités historiques ont été aspergés d'eau et roués de coups de matraques. J'ai pu sauver deux jeunes, l'un de Béjaia et l'autre de Sidi Aich, qui ont passé la nuit chez moi pour rentrer chez eux le lendemain avec d'autres jeunes qui étaient également protégé et hébergé dans des sièges d'associations et de deux partis politiques. Un article dans l'édition du 21 juin du journal Le Matin apportait les premiers éléments du plan qui était mis en place par Zerhouni pour mater la marche. Un commerçant mozabite à Bab El Oued confie que la veille de la manifestation a reçu la visite des policiers qui avaient achetés un nombre important d'armes blanches. Une telle commande inhabituelle a suscité en lui des interrogations et c'est la raison pour laquelle il avait parlé autour de lui. Durant la nuit même, à savoir de 13 au 14 juin, des témoignages concordants des habitants des Champs Manœuvres ( La Place 1er Mai ) attestent que les lampadaires et la lumière publique ont été atteintes pour une bonne parti de nuit pour découvrir le lendemain des graffitis inscrits sur les murs insultant les kabyles et en leur promettant une mort certaine. Les manifestants qui ont réussi  de passer à travers les mailles de tous les barrages des forces anti-émeutes dressés tout au long de l'autoroute Alger-Tizi-Ouzou ont été reçu à Alger, sur la Place du 1er Mai, par un déploiement impressionnant des forces de la police qui barraient la route menant à El Mouradia. Les tirs des bombes de lacrymogènes et les jets d'eau ont cédé par la suite place à un lâchée de jeunes armés de couteaux et des barres de fer pour s'en prendre aux manifestants. Ce sont ces mêmes jeunes que l'ENTV a présenté le soir même comme patriotes et défenseurs de la capitale,  échangeant des accolades avec les policiers et recevant les félicitations du commissaire dit Aami Ahmed pour avoir " aider la police à maintenir l'ordre". Ils ont été montrés sur les camions de la police et d'autres engins déployés sur le lieu de la manifestation. D'autres jeunes planqués parmi les manifestants ont profité d'un moment de panique pour poignarder des manifestants. Ces jeunes seraient, selon certaines informations, des prisonniers de droit commun qui ont été libérés la veille afin de s'introduire parmi les manifestants. Au moment ou les manifestants  battaient en retraite, un incendié s'est déclaré au niveau du garage de l'ETUSA, société de transport d'Alger, situé près de la Maison de la presse. Et subitement, un bus est sorti en toute allure du garage en écrasant dans sa course une jeune journaliste, Fadhila, et un photographe. Le conducteur n'est, selon l'ENTV, qu'un citoyen" exemplaire" qui voulait sauver un bus et son quartier de la propagation du feu. On apprend plus tard qu'il est cordonnier de métier et qu'il n'habitait pas le quartier ainsi qu'il n'était pas à sa première tentative de se comporter  en " citoyen exemplaire" lors des manifestations se déroulant à Alger. Il a été arrêté et libéré, sans jamais être jugé. Le samedi 16 juin, un groupe de jeunes se disant habitants le quartier et à leur tête un dealeur ( que j'ai rencontré 4 ans après avec son officier traitant et il m'a présenté des excuses ) ont tenté une expédition punitive contre le siège du Matin qui les aurait "diffamés", selon eux. D'un côté une tentative de faire un journal qui essayait de rétablir la vérité et de l'autre côté l'appareil de propagande de l'ENTV, avec la participation de beaucoup de journaux privés et publics, s'est lancé ; même un crime crapuleux qui a lieu la nuit du 13 au 14 juin 2001 dans le quartier des Champs de Manœuvres a été attribué aux manifestants ainsi que le pillage des magasins de sous-vêtements. C'est comme celui qui a marché plus de 250 kilomètres, de Oued Amizour à Alger, n'avait qu'un fantasme de s'approprier des sous-vêtements féminins. Hamraoui Habib Chawki, en tant que directeur de l'ENTV, a présenté plus tard, lors du dialogue engagé avec le gouvernement, ses excuses aux Aarouchs quant à ses allégations. Ces excuses sont finalement comme cette annonce de Bouteflika de levée l'état d'urgence.

 

Qui est Farid Lahbib ?

 

Farid Lahbib est l'inspecteur de police travaillant à la police des frontières au niveau de l'aéroport d'Alger. Il a arrêté en 2003 Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin, qui rentrait de l'étranger pour une histoire sordide de " bons de caisses", un délit qui n'existait pas et qui a été contesté à l'époque par la direction des douanes et de son syndicat. Farid Lahbib a été cité comme témoin à charge aux côtés du ministère des finances  dans un  simulacre de procès ou le verdict était connu à l'avance : l'emprisonnement de Benchicou et donner un coup final pour la fermeture de son journal après plusieurs tentatives d'étranglement financiers fabriquées dans les bureaux de Benachenou, l'ancien ministre des finances, qui a ordonné, selon un cadre du ministère présent lors d'une réunion, le deuxième contrôle en un mois des finances du Matin et du montant à imposer lors du redressement fiscal. J'ai interpellé Farid Lahbib dans un café, en face du tribunal de Sidi M'Hammed, lors du procès en appel de Benchicou, en lui disant : "Tu n'as pas honte". Il m'a répondu : " al khobza " (  pour mon pain ). Farid Lahbib n'est en réalité que l'inspecteur de police de la sureté de daira d'Akbou, dans la wilaya de Béjaia, qui a été montré de doigt par les manifestants de cette ville lors des évènements de la Kabylie en l'accusant d'avoir tuer des jeunes à partir du toit ( sniper ) du siège de la sûreté de daira. " Farid, l'assassin", criaient les jeunes. Des faits rapportés par le reporter du Matin en 2001. Il a été donc muté par la suite à la PAF pour une mission d'arrêter Benchicou. Mais selon certaines informations, il aurait été arrêté en 2007 pour trafic de documents au niveau de l'aéroport d'Alger et des devises.

 

Qui est Zaine ?

 

Zaine est celui qui voulait auditionné Benchicou au niveau du commissariat central d'Alger, ou il a été désigné quelques mois auparavant comme responsable de la police judiciaire. Cette promotion en présence de Ali Tounsi, DGSN, et Yazid Zerhouni, ministre de l'intérieur, a eu même droit à une bonne place dans le journal télévisé de l'ENTV. Et pourtant, il allait être expulser de la police avant cet évènement alors qu'il travaillait comme inspecteur de police dans la daira de Hussein Dey. Il aurait trafiqué un certificat de scolarité pour rentrer à la police. Mais que s'est-il passé pour mériter une telle promotion? Officiellement, il a dénoué l'affaire du vol de la statue ( la baigneuse ) se trouvant au Jardin d'Essai d'El Hamma. Il a arrêté en réalité les voleurs tout en protégeant le receleur alors qu'un ingénieur du Jardin d'Essai  passait cinq mois de prison avant d'être acquitter dans cette affaire. Le receleur n'est qu'un proche du palais et amie du Président Boutflika, Soraya Hamiani. C'est dans le jardin de sa villa d'Alger que la statue a été retrouvée. Ce fait d'arme a propulsé le faux inspecteur au poste de responsable de la police judiciaire à la sureté d'Alger et à partir de lequel il voulait régler des comptes avec le journal Le Matin qui avait révélé l'affaire.Selon certaines informations, Zaine a été poursuivi depuis avec d'autres responsables dans la police pour une affaire de trafic de drogues...

 

La "Baltaguia" au sein de la presse

 

Le nom qui circule ces derniers jours dans les rédactions des journaux d'Alger est Anis Rahmani, directeur du journal Arabophone Enahar, contre lequel une pétition a été lancée afin de moraliser la profession. Le journalisme "policier" est le nouveau concept donné aux "baltaguis" de la presse algérienne. C'est au lieu de s'informer auprès de la police, Anis Rahmani est devenu informateur et même partie civile dans des procès contre tous ceux qui s'élèvent contre l'ordre établi. Sa toute dernière sortie, il a déposé plainte contre le parti de Said Sadi pour avoir convier les journalistes à une manifestation " interdite". L'arrestation le 15 janivier dernier de Ahmed Badaoui, ancien secrétaire général du syndicat national des Douanes, est sur la base d'un SMS envoyé à ses contacts parmi les syndicalistes les appelant à une réunion pour réfléchir à des actions, à l'exemple tunisien. Ce même SMS a été publié par Enahar en précisant que Badaoui veut mobiliser les algériens pour renverser le régime. Et c'est sous cet chef d'accusation que le parquet a instruit la police de l'arrêter. Le SMS aurait été reçu la veille par l'actuelle compagne de Anis Rahmani, rédactrice en chef d'Enahar, et elle faisait partie des contacts de Badaoui depuis qu'elle s'occupait des luttes sociales au niveau de son employeur, le journal El Khabar. Durant le mois de Ramdhan de 2009, Anis Rahmani a innové en matière de la pratique journalistique en encourageant ses journalistes à dénoncer à la police et à porter plainte contre les non-jeuneurs. Il aurait également joué un rôle dans l'assassinat de Ali Tounsi, puisque son présumé assassinat était en colère contre la publication le jour même par Anahar d'un article le concernant et qu'il serait visé par une enquête sur la corruption ?Malheureusement que le directeur d'Enahar n'est pas le seul " baltagui". J'ai vu le 16 juin 2001 à la Maison de la Presse une journaliste d'un grand journal algérien se frottait les mains en voyant un groupe de nervis du pouvoir qui tentait d'attaquer le siège du journal Le Matin. "Les jeunes sont contre eux", je l'entendais dire. Ses préjugés anti-kabyles mêles à sa proximité avec la police et les services de sécurité l'ont poussé à écrire un article pendant les évènements du printemps noir s'inquiétant pour les policiers des forces anti-émeutes qui n'ont que peu de temps pour récupérer. C'est la même journaliste qui a fait le déplacement à Tkout, dans les Aures, à la recherche des circonstances atténuantes aux gendarmes ayant torturés et sodomisés des jeunes en mouvement contre à El Hougra. Lors du procès attenté par la gendarmerie contre Le Matin sur cette affaire, la juge n'a trouvé rien à dire face au témoignage d'un adolescent de 15 ans relatant les circonstances de la sodomie dont il était victime par les gendarmes. La maman de l'adolescent a raconté les supplices subies des gendarmes. Des pratiques que la France coloniale, a-t-elle déclaré, ne lui a pas fait subir. Et pourtant, deux de ses frères sont tombés dans le champ d'honneur. Tout en acquittant Le Matin, la juge n'a pas osé exiger l'ouverture d'une enquête contre X au vue des accusations de crimes, de tortures et des supplices, portés contre la gendarmerie. Ce sont les mêmes médias avec le concours de la famille révolutionnaire, dont Bounedjema de la CNEC qui appelait hier les enfants de chouhada à ne pas laisser leurs enfants ou ceux de leurs voisins participer dans des manifestions en accusant les initiateurs d'être au service de la France, qui applaudissaient la visite de Jacques Chirac à Alger cautionnant ainsi une réconciliation  avec l'ancien colonisateur sans vérité et la loi positivant le colonialisme en préparation sur le bureau du président du parlement français. Tous le savaient puisque Le Matin a publié la lettre des douze et des 200 historiens français. C'est comme deux ans auparavant lorsque Ighila Ahriz, ancienne condamnée à mort, a osé déposer plainte contre Aussarres pour torture. Le black-out a été instauré dans les médias publics autour de cette affaire. Car ces principes dérangeiaent leurs agendas électoraux ou ils attendaient un soutien de la France pour le deuxième mandat de Bouteflika. Sans principes et conjugué à un mépris clinique à son peuple, le Président Bouteflka sacrifie des jeunes algériens en situation irrégulière en France en échanges de quelques visas diplomatiques en plus pour les distribuer aux enfants de la clientèle recrutés, sans aucun niveau, au centre culturel et comme agents d'administration au niveau des consulats. Le Mali a plus de respect et de considération envers ses ressortissants en refusant de cautionner les expulsions. Enfin, le roi est nu...Toutes les manœuvres à travers l'annonce de levée de l'état d'urgence et les subterfuges utilisés ne lui seront d'un quelconque utilité de sursis pour prolonger son règne devant l'avancée du vent de changement...

 

Youcef Rezzoug

Ancien journaliste du Matin

 

PS : C'était l'alliance de tout le système ( DRS et le régime de Bouteflika), qui avait décidé d'interdire Le Matin et d'emprisonner Benchicou ( l'édito du 15 juin 2004 ). Il est devenu incontrôlable menaçant par le biais de ses révélations sur la corruption les intérêts du tout le système.