Demande d'audience des 19, passez y'a rien à voir !

Les réactions à ce qui est désormais la "demande d'audience des 19"  ont surgi de toutes  parts, avant que la réplique officielle du chef du gouvernement ne vienne signifier :  "dispersez-vous, y'a rien à voir !". Les 19 signataires restent sur leur faim, ils et elles ne verront pas de l'intérieur l'état de santé de Bouteflika. Malheureusement, encore une fois le "Khechenisme" (l'obstination de dominer l'autre) rompt le dialogue, un besoin profondément ressenti dans la communauté nationale, du fait de l'absence du direct du président à la population.

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L'opiniâtreté bardée du modèle algérien qui est à la fois "régime et système" , se gargarise du "nationalisme". Il justifie ce dernier par la contenance qu'il doit faire à toute agitation visant le pays. Les menaces rodent autour de la nation, alors que l'improvisation continue depuis l'indépendance. La période actuelle est trop houleuse avec le "terrorisme résiduel" dont la persistance est saluée par tous, du fait de la tolérance de "radicalisation" accordée aux islamistes. Les moments présents sont encore davantage dangereux, quand l'environnement régional, africain et Moyen-oriental, est plongé dans des conflits. La conséquence de désolation est payée par des peuples ayant égaré, collectivement, la maîtrise de la paix et surtout de leur destin. L'Algérie a franchi les horreurs de la "décennie noire" et est le pays qui a expérimenté l'islam politique en démocratie. Un doute persiste sur la nouvelle génération, pour que les "moudjahids" de la libération demeurent des tuteurs éternels...  La paix et l'avenir ?

"Le président supervise la mise en œuvre de son programme avec un suivi quotidien et étape par étape..." a déclaré le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur le plateau de la télévision d'Etat. "Les institutions de l'État doivent être respectées", a-t-il dit, appelant à "un terme aux déclarations qui provoquent des tensions dans le pays". 

Pot de terre contre pot de fer.

Pour la tension, il est tellement clair que le manque de transparence en est la cause. Une soiffe est palpable chez les Algériens sur les qualités physiques du président. Elle est engagée par les soins palliatifs qui présentent un être silencieux, malgré un apparent Kit sonore accroché à l'oreille, quand ils reçoit les diplomates et et les chefs d'Etats. La seule fois où Bouteflika s'est tenu debout, depuis toutes ses hospitalisations, c'était devant John Kerry, après les présidentielles d'avril 2014.

Vendredi dernier, une lettre signée par 19 personnalités a été rendue publique. Un nouveau noyau de patriotes, d'anonymes accompagnés de quelques noms jouissant de popularité, est mis sur orbite. Il prend l'initiative d'averti d'une "dégradation du climat général" et demandent à rencontrer Bouteflika. La liste des signataires se propose en avant-garde d'une nouvelle pratique politique, mais peu de commentaires rendent perceptible son message.

Embryon de mouvement citoyen dans un ventre à la faim avortée !  

En somme, un modeste rassemblement de citoyens irréprochables qui s'expriment en prenant à témoins les citoyens. Ils interpellent sur la vacance du pouvoir au point culminant de l'Etat. Mais le chef de l'Etat garde le silence, des rentiers à son service et ceux qui vivotent dans les partis avec le partage de la situation, ont détricoté la demande d'audience des 19, avant que ne s'officialise la réponse de Selllal :"passez y'a rien à voir !"

L'Algérie est devant le retour à l'austérité avec la chute du prix de la principale ressource, le pétrole qui couvre 95% des frais de la dépendance des importations... Ils s'interroger ces patriotes dont la curiosité anime. Khalida Toumi, signataire, devait les satisfaire. Mais même elle, après des années dans des gouvernements, l'ex-ministre est aussi dans un questionnement fou !

Un black-Out aussi large infligé aux Algériens, une souffrance bien désignée et facilitée, emblématique de la raison du plus fort : le peuple a donné mandat ! 

Liste des 19...

Liste des 19 signataires

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