LES VOLEURS DE BAGDAD : le pentagone a perdu les pièces comptables par danielle Bleitrach

28 juillet. 

Selon Europa Press, la BBC et CNN: Un audit fédéral étasunien portan sur 9.100 millions de dollars destinés à la reconstruction en Iraq n’a pu parvenir à expliquer où sont passés 95% des fonds, selon une information publiée par l’Inspecteur Général Spécial pour la Reconstrction de l’Iraq, qui attribue cette défaillance à « la faiblesse des contrôles financiers et de contrôle du département de la Défense » et il demande au pentagone qu’il améliore ses contrôles financiers. Cette disparition doit être mis en relation avec un des nombreux « voleurs de Bagdad », un cas exemplaire celui du fasciste qui fut le véritable président des Etats Unis, le Vice président Dick Cheney.

Mais voyons les faits tels qu’ils se révèlent aujourd’hui

L’audit fédéral s’est centré sur le Fond de Développement pour l’Iraq, qui a été créé en mai 2003 par l’Autorité Provisionnelle de la Coalition, a expliqué CNN. Après qu’elle ait été dissoute en juin 2004, le gouvernement iraqien a autorisé le gouvernement étasunien à administrer les fonds utilisés pour la reconstruction. Le Pentagone a contrôlé ces fonds jusqu’à la de 2007, quand ils ont été retirés de son autorité.

Pour faire ce rapport, l’inspecteur général spécial a revisé les registres de huit organisations du département de la Défense qui ont reçu des fonds procédant du Fond de Développement pour l’Iraq. « Cette situation est intervenue parce que la plus grande partie des organisations du Département de la défense qui ont reçu ces fonds n’ont pas mis en place les contrôle requis par le Département du Trésor, et aucune organisation du Département de la défense n’a alors été désignéee comme agent executif pour contrôler l’usage des fonds » a conclu le rapport. « les carences dans les contrôles ont laissé les fonds vulnérables pour des usages inappropriés et perdus sans savoir où », a-t-il ajouté.

Pour sa part, l’armée étasunienne affirme que les fonds n’ont pas nécessairement été perdus, mais que les registres sur les dépenses pourraient avoir été archivés. dans une réponse jointe au rapport, elle affirme que tenter de justifier les dépenses pourrait exiger « certains efforts importants de récupérations des archives » déclare la BBC. On s’en doute.

Le voleur de Bagdad: Dick Cheney et Halliburton

Halliburton est Groupe de bâtiment et travaux publics, et exploitation pétrolière américain fondé en 1919 à Dallas, Texas par Erle Halliburton. Halliburton a eu pour PDG de 1995 à 2000 le vice-président américain de l’administration Bush, Dick Cheney.Le groupe est passé du 7 e rang des fournisseurs de l’armée américaine en 2002 au premier en 2003 après avoir bénéficié de juteux contrats dans des conditions douteuses, notamment pendant la guerre d’Irak.

Le président de la commission de contrôle du gouvernement à la Chambre des représentants, Henry Waxman, avait dénoncé ces marchés attribués sans appels d’offres à l’entreprise Halliburton, la cour suprême avait exigé des comptes et à sa filiale KBR mais sans résultat.(1)

Si comme on l’a vu à propos de l’audit fédéral il est impossible de retrouver la trace de l’usage de 95% des fonds destinés à la reconstruction de l’Iraq et dont nécessairement une bonne partie a du finir dans l’escarcelle du premier groupe de « reconstruction » et de pétroliers qu’est halliburton, on a également égaré tout ce qui pouvait mettre en relation Halliburton et Dick Cheney(2) Un document pourtant existe dans ce sens. C’est en l’occurrence un courriel du Pentagone indiquant que « l’attribution d’un contrat de 7 milliards de dollars à une filiale d’Halliburton, sans appel d’offres, en mars 2003, a été approuvée à tous les niveaux, y compris le cabinet de M. Cheney ».

Le fascisme et les affaires font bon ménage

Le personnage de Dick Cheney est complet.

Disons tout de suite qu’il est un farouche adversaire de l’avortement et tout aussi engagé dans la défense des armes à feu, et que pour être complet il a toujours défendu la torture « patriotique »…Dick Cheney est d’abord un « homme d’affaires » et quelles affaires!!!  mais il fait parallèlement une carrière d’homme politique, dans les années soixante dix il va s’illustrer par ses positions ultraconservatrices comme le refus d’un jour férié en faveur de  de Martin Luther King, Jr. et d’avoir voté contre la création du département fédéral de l’éducation. On lui reproche également d’avoir voté contre l’imposition de sanctions économiques contre l’Afrique du Sud et le régime d’apartheid et d’avoir qualifié Nelson Mandela et l’ANC de terroriste et d’organisation terroriste.

En dehors de ces bagatelles l’essentiel de ses activités est la défense des intérêts pétroliers et du monde des affaires. À partir de 1989, il devient le secrétaire à la défense du président George Bush père (1989-1992)qui appartient lui-même au monde pétrolier très lié à l’arabie saoudite (voir aux trusts de l’Allemagne nazie) et ancien directeur de la CIA.

C’est dans cette fonction qu’il supervise l’opération Just Cause au Panama et l’opération « Tempête du désert » au Koweït en 1991, année où il reçoit la médaille présidentielle de la liberté pour avoir « assuré la défense de l’Amérique dans des temps de grands bouleversements internationaux ».

En 1993, Cheney rejoint le think tank (cercle de réflexion) néo-conservateur American Enterprise Institute (Institut de l’Entreprise Américain) après la défaite de George Bush à l’élection présidentielle.

En 1998, il est un des signataires d’une lettre adressée à Bill Clinton pour demander le renversement de Saddam Hussein en Irak.

En janvier 2001, il devient vice-président des États-Unis.

prend en main la direction du groupe chargé du développement de la politique énergétique incluant parmi ses membres des dirigeants du groupe Enron en dépit de la faillite retentissante de celui-ci.

Le 11 septembre 2001, Cheney prend directement en charge la gestion de la crise suite aux attentats alors que le président est physiquement mis à l’abri et dans l’incapacité temporaire d’exercer ses fonctions.

Il est accusé alors d’avoir poussé le président à l’invasion de l’Irak en plaidant notamment pour une opération militaire contre Saddam Hussein sans la saisine préalable de l’ONU, d’avoir affirmé que le dictateur possédait des armes chimiques et bactériologiques et qu’il avait remis en route son programme de fabrication d’une bombe atomique.

Dick Cheney est accusé également d’avoir persisté à soutenir à tort de l’existence de liens entre le régime irakien et Al-Qaida et affirmer que les soldats américains seraient « accueillis en libérateurs » par la population.

 

C’est du passé, la vertu règne à nouveau

Ce qu’il faut comprendre et les révélations du Washington Post sur la prolifération des organisme publics et surtout privés autour de la sécurité et la défense étasunienne nous y aident, c’est que nous avons un système qui excède le rôle de tel ou tel individu fut-il l’incroyable Dick Cheney.

Malgré le spoil systèm qui voudrait que chaque présidence amène au pouvoir sa propre administration, nous avons une extraordinaire permanence du système dominé par quelques grands secteurs d’affaires d’ailleurs totalement imbriqués comme les pétroliers et la Défense, ce que Eishenhower désignait comme le complexe industrialo militaire. Le fait qu’Obama ait maintenu en poste Robert gates le secrétaire à la défense en témoigne. Désormais n’importe quel président est pris en otage par le système et ne peut contrevenir à la ligne qu’il impose. Surtout quand l’on sait à quel point il existe parallèlement un véritable système de propagande dans lequel sont pris les grands médias qui lancent des campagnes de désinformation chargées d’appuyer ce qui est décidé en matière d’intervention de l’armée.

Enfin, je voudrais signaler que le même travail devrait pouvoir être réalisé sans problème sur la situation française. Si j’ai un peu de temps, il me semblerait utile de travailler sur l’affaire Areva et EDF, comme sur la reprise des intérêts de Thales.

Danielle Bleitrach

 

(1) Halliburton et Dick Cheney ne négligent aucun à côté du démantélement de l’Etat dont cet ultraconservateur est un fanatique partisan.Qu’il s’agisse de  la privatisation des prisons où le dit Dick Cheney est accusé de favoriser les mauvais traitement des détenus pour accroître la rentabilité au scandale de l’hopital Walter Reed chargé de l’accueil des blessés de la guerre en iraq. Or, une lettre de septembre 2006 par laquelle l’adjoint de général Weightman évoquait « un risque de défaillance des services de soins » en raison de la pénurie de personnel consécutive à une privatisation des services généraux de l’hôpital.Cette privatisation a été réalisée par un contrat de 120 millions de dollars sur cinq ans pour assurer les services non médicaux et la maintenance des locaux. Ce contrat a été octroyé à l’entreprise IAP, dirigée par Al Neffgen, ancien responsable de KBR, filiale d’Halliburton.Halliburton a obtenu les contrats de reconstruction à La Nouvelle-Orléans après le passage du cyclone Katrina en 2005.

(2) Dick Cheney a reçu près de 1 350 000 stock-options de la part de Halliburton quand il a quitté l’entreprise, d’une valeur totale supérieure à 43 millions de dollars.Il a à ce moment là fait grand bruit autour du don de l’intégralité de cette somme à des organisations caritatives.