Le wali (prefet)  d'Illizi enlevé par des terroristes et libéré en Libye

Le wali d’Illizi Mohamed Laid Khelfi a été enlevé lundi dans la région de Timeroualine (80 km de Deb Deb) au retour d’une mission régulière d’inspection et de travail, par « trois jeunes algériens armés et identifiés », selon un communiqué émis mardi 17 par le ministère de algérien l’Intérieur et des Collectivités locales. 

Illizi est l'une des wailayas (préfectures) de l'extrême sud du pays, où la présence de l'AQMI s'adonne depuis des années au business des prises d'otages. Elle est situé à l'est-sud... 

Enlevé lundi dans la région de Timeroualine (80 km de Deb Deb), a été liberé mardi vers 15h30, par les libyens, a-t-on appris auprès de la même source du ministère de l'intérieur. M. Mohamed Laid Khelfi a été remis précipitamment aux autorités algériennes au poste frontalier de Deb Deb (sud-est de l'Algérie). Le président de l’APW ainsi de le chargé de protocole et le chauffeur du wali d’Illizi ont été relâchés, dès l'attaque terroriste. Tandis que le wali a été gardé par ses ravisseurs et dirigé vers la frontière algéro-libyenne.

L’enlèvement de ce haut fonctionnaire serait l’œuvre d’un groupe terroriste appartenant à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et qui active sous l’autorité  d'Abdelhamid Abou Zeid, un des chefs les plus radicaux d'Aqmi. Ce dernier a été condamné, il y a un pu plus d'un mois, par contumace à la perpétuité. Des membres de sa famille ont écopé lors du procès de 10ans.

Les trois jeunes  arrêtés en Libye, à plus de 100km des confins communs aux deux pays, ont été identifiés comme algériens et étaient armés.

L'attaque du kidnapping s'est déroulé quand la population de la ville Debdeb, daïra (sous-préfecture) protestait au représentant de l'Etat, sur les conditions de vie. Le fonctionnaire avait ordonné,  aux services de sécurité de ne pas s'approcher pendant qu'il tentait de calmer les manifestants. Ce qui a facilité son enlèvement, les terroristes étaient dans la foule. D'autant que les habitants de la région, les hommes bleus, les terguis ont le visage couvert contrairement aux femmes.

Ce corps de commis de l'Etat a été plusieurs à plusieurs reprises des cibles faciles aux terroristes.  Le 11 janvier 1994, Mohamed Bellal, wali de Tissemsilt, a été tué dans une embuscade tendue à son escorte composée de plusieurs sur une route qui mène vers Kehmis Miliana et la capitale Alger. Ce fait constitue "le haut-fait" dans la  propagande sur Internet des terroristes algériens.