Pédagogie minimum pour une révision constitutionnelle.

Nième tentative de mater l'armée pour qu'elle ne s’immisce pas dans les destitutions du chef de l’Etat, la révision de la constitution qui a servi à un 3ème mandat de laquelle s’est arrogé Bouteflika la prolongation de son règne engendrant aussi la présidence à vie, revient à l’ordre du jour après la mascarade électorale du 17 avril 2014.

Par : une crapule de la gauche algérienne

Ouyahia est chargé de poursuivre ce que le président a abandonné, faute de forces physiques et psychiques adéquates à une telle entreprise : l’amendement de la 1ère loi. Taire les opposants, voire vaincre les protagonistes politiques dans les courses au pouvoir, l’actuelle autorité concentrée autour du personnage souffreteux mais tenace dans la durabilité a réussi l’opération d’immobilisation des rivaux.

Mais une incertitude demeure, l’ANP (Armée Nationale Populaire) dans l’incapacité d’appliquer la destitution du raïs, comme celles faites à Benbella, Chadli et Ali Keffi, n’a aucun plaisir de continuer le train de la cadence à virer les assoiffés de pouvoir qui planchent à ne pas se laisser défaire. Bouteflika impose à l’armée algérienne qui virait les indécrottables, sa stature internationale d’ancien diplomate pouvant être soutenu par des forces externes et son aura populiste vachement attelée à la croyance du peuple algérien à son expérience de vieux loup blanc de la politique.  

L'état-major, soit les hauts gradés -des commandants des régions et directeurs centraux du ministère- de visionner (font l'audit) de la sécurité globale : frontières et stabilité interne. Et dans l’impossibilité de générer un sinistre, le collectif des hauts responsables se résigne à l’inaction : Bouteflika est indétrônable du point de vue qu’il a sa prestance internationale et il a été vraiment élu le 17 avril 2014 pour un 4ème mandat.

Les deux missions, de la sécurité intérieure exposée à l’islamo-terrorisme où les islamistes algériens sont diffus et influents et de la protection des frontières menacée par la dégénérescence du Printemps Arabe combatif contre les tyrans, pèsent sur le devoir de l’institution chargée de protéger l’Etat algérien et sa pérennité. Tout chef d'Etat, dans le Monde et en Algérie encore plus, doit apprécier pour ne pas les dégrader la stabilité civile et l’intégrité territoriale...

Les bureaux du ministère de la défense ne sont pas des auberges qui obéissent à des tenanciers du comptoir qu'est le vernissage présidentiel... Ni le DRS (services secrets algériens) et ni un autre département de l’armée, ne peut être imaginé sous le contrôle d’une seule personne. Aussi bien un général doué qu’un président, ayant le ministère des armées sous son autorité, aussi légitime soit-il n’est à lui seul dépositaire de la vigilance face aux menaces bien réelles du terrorisme et des assauts venant de la région livrée aux troubles particulièrement depuis 2011.

Sinon, si les conditions se réunissent (comme l'empêchement), et il s'avère que quiconque les aggrave, il sera chassé par sa propre armée. Chadli, pourtant sorti de la maison, a eu la gâchette sur la tempe pour se présenter à la TV et se déclarer démissionnaire. Le conseil constitutionnel sous protection de l'armée, ou bien ayant eu le quitus de se la fermer en 2014, a accordé une nouvelle manche à Boutef, avant et après le dernier vote.

Ce cercle de militaires, chargé de l'audit de la stabilité et des frontières, peut exiger ce sort à tous, de ne pas agrandir le devoir protecteur du pays qui incombe à l’armée... Si Boutef ne travaillait pas à alléger la charge de protection du pays, il aura à répondre aux officiers. Mais les discours de sa campagne galvaudaient la stabilité. Y compris d'interner des milliers d'Algériens comme en 88 et avec les « fissistes » envoyés au sud, l’armée a obligation d’encadrer sa responsabilité constitutionnelle. 

La révision constitutionnelle était programmée pour amendement avant la présidentielle. La santé de Boutef l'a retardé, et quand Ouyahia s'en occupe maintenant, Boutef semble perdre les capacités de suivre (question de concentration) les ambiguïtés du droit constitutionnel où le DRS ne se cite que par la place de l'institution militaire.