La révolte du 5 Octobre otage de clans des chiffonniers d'un FLN qui sème les divisions

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Titre original : octobre88-octobre 2011

Le 5 octobre 1988, la jeunesse algérienne est sortie dans la rue pour dire au système du parti unique : dégage ! Il a été, formellement, mis fin au système du parti unique, mais ce parti, le FLN, n’a pas cessé de diriger le pays au nom de la légitimité historique ou d’une pseudo-légitimité issue d’urnes trafiquées. Le système a confisqué la révolte d’octobre 88 comme il avait déjà confisqué le sigle du FLN. Il a finalement tourné le dos aux aspirations de la jeunesse d’octobre 88 comme il a tourné le dos aux rêves de la jeunesse de novembre 54.

Aujourd’hui ce système a réduit le FLN à n’être qu’une composante de l’attelage présidentiel faisant l’enjeu de batailles de chiffonniers. Ce sigle prestigieux qui fut l’expression de l’unité de tout un peuple n’est plus aujourd’hui que le symbole de divisions : division de ses rangs, division du peuple et de l’Etat, division de la Nation au nom d’une idéologie arabo-islamiste conservatrice qui mutile son identité.

Nous ne pouvons plus accepter que ce sigle qui fut le symbole de l’espoir du peuple algérien et des peuples en lutte dans le monde continue à être ainsi usurpé. Bezzzef ! Le parti d’Abane et de Ben M’hidi, celui de Boudiaf et du million de chahids dont les sacrifices ont été trahis, ne doit plus servir à la carrière politique et à l’enrichissement de quelques uns. Il ne doit plus être la couverture d’un régime de gérontocrates qui ont dévoyé tous les rêves nés de l’indépendance, poussant les enfants de ce pays à s’immoler par le feu ou à risquer leur vie en traversant la mer dans des embarcations de fortune.

A Didouche Mourad qui avait demandé qu’on protège la mémoire des martyrs nous devons répondre en formant une chaîne humaine tout le long de la rue Didouche Mourad le mercredi 5 octobre à 11h et réclamer, ce qui aurait dû être fait le 5 juillet 1962 : La restitution du FLN au patrimoine de tout le peuple algérien !