Décès de femme enceinte, sans soins à l'hôpital de Djelfa

Les employés des hôpitaux d'Aïn Oussara, Hassi Bahbah et Djelfa sont visés par une enquête d'un collectif d'humanitaires pour le décès, le 26 juillet, d'une femme enceinte de 22 ans et de son bébé.

Quand on se demande pourquoi l'Algérie ne capitalise pas sur les jeunes cadres qu'elle forme, la réponse vous parvient avec de telles situations de négligence. La lamentable gestion des infrastructures publiques qui existent mais sont mortellement empoisonnées, par des managers ne faisant que de statuts d'être intégrés dans des postes de direction, par le "beni-amisme" et le fameux piston.

Un comité du Conseil national des droits de l'homme d'Algérie compte enquêter sur ce cas de refus d'un traitement médical dans un certain nombre d'hôpitaux.

Elle se présente au service de gynécologie de l’hôpital de Aïn Oussara, qui l'oriente vers Hassi Bahbah, situé à 45 km et ce dernier la dirige aussi sur l’hôpital de Djelfa éloigné de 54 km. Ce dernier continue par l'adresser au point de départ.

C'est auprès de cet établissement que le comité, composé de 40 personnes, a entamé sa visite. Et a continué sa tournée auprès des deux autres hôpitaux.

Aucune indication claire, pourquoi la femme enceinte a été refusée pour des soins. Sauf le manque de personnel en gynécologie ou dans les urgences.

Au final, sur le chemin de son retour à Aïn-Oussara d'où a commencé son terrible périple, elle accouche d'un mort-né. Le lendemain, elle décède pour des raisons qui ne sont pas aussi élucidées.

Un certain nombre de sages-femmes et les responsables des hôpitaux ont depuis été suspendus, en attendant l'issue de l'enquête administrative des autorités publiques de la direction de la santé et de la Wilaya (préfecture).

En Algérie aux postes de responsabilité des unités et directions publiques sont affectés, par népotisme, des individus sachant à peine signer des documents que de manager des structures vitales à la population et importantes dans l'économie.

Les rejetons, membres de familles et amis tout juste alphabétisés occupent des fonctions dont la basique gestion leur échappe. Alors que les cadres vraiment formés sont soumis à des incompétents qui d'ailleurs les persécutent. 

C'est l'une des raisons qui poussent les plus qualifiés des Algériens à s'exiler pour trouver des débouchés dans des pays comme le Canada...