Un berbère insoumis à une constitution "arabisée" : l'invention juridique du kabyle !
Un nouveau diable en Algérie sème la zizanie. Après le terrorisme de "la décennie rouge et noire", c'est au tour du MAK : Mouvement de l'Autonomie de la Kabylie de faire le pitre. L'artiste, parmi les vieilles racailles inconsolables de la question berbère, persiste dans la revendication identitaire et se radicalise. Ferhat Mehenni s'est fait connaitre avec la chanson engagée. Il emprunte la transversale qui répugne de croiser la verticale d'"arabisation" choisie selon la préférence constitutionnelle. Dans une région du pays qui ne s'assimile pas au Monde Arabe, Imazighen Imula est chantre d'un discours subversif et dérange la société sclérosée et attirée vers le recul...
Alors que l'Algérie adopte son modèle de "dé-radicalisation" (voir document en fin de cet article) consistant à éliminer les égarés dans des sectes armées se réclamant d'un tel ou d'un autre label de l'islamo-terrorisme international, survient donc la démarche de l'ancien militant du RCD, avide de laïcité et d'identité.
"L'autonomie de la Kabylie" n'est pas un crime contre l'unité nationale, du moins quand elle présente une résistance contre l'aliénation. Certainement, elle donnera à "l'amazyghité" plus de chance d'être administrée librement, SANS TUTELLE, par la population concernée en premier lieu ! Elle bouscule l'unité arabe imposée à l'Algérie par une politique de nationalistes corrompus et usurpateurs de l'Histoire de la libération 54/62. En fait, sur le plan juridique, il s'agit simplement d'un découpage administratif.
Mais la reconnaissance constitutionnelle de la particularité nationale, dans l'ensemble arabe, relative à la dimension "amazyghe" d'une population et d'une région, autorisant la localisation, est un vrai casse-tête pour le droit constitutionnel algérien aussi. Devant des blocages idéologiques, en parler comme avec ce sujet est une marque osée ! Pourtant comment rassurez ceux qui pensent qu'Israël n'est pas restée indifférente à un éventuel arbitrage, sur une identité qui mobilise une bonne partie de la jeunesse algérienne ?
Les jeunes du MAK aspirent à consolider une identité broyée par un nationalisme réactionnaire.
Négliger les effectifs du MAK à la veille de la révision de la constitution, réactivée en ce décembre 2015 par le président Bouteflika, est une grave erreur. Sans en démarcher l'assimilation par la première loi du pays, de la vision d'une partie de la population qui se considère davantage "berbère" qu'"arabe", c'est procéder au mépris, du MAK et de sa sensibilité extrémiste, de ce qui est existant dans la réalité. Ce qui ne résout pas le problème. La même jeunesse, qui en 2001 a donné plus de 120 martyrs et des mois de troubles en Kabylie, surveillée par une certaine nébuleuse appelée les "Aourchs", revient ou bien simplement continue...
L'attitude des dirigeants Algériens envers le nationalisme arabe qui constitue aussi la seule rampe diplomatique, est une négation d'une revendication aux adeptes qui ne perdent pas espoir, selon même leurs actions. Des démarches parallèles sont mises en place, un drapeau et des outils de propagande tournant le dos au "Monde Arabe". Par ailleurs elles sont accusées de s'être frottées au sionisme, et c'est de bonne guerre quand se retrouvent les "anti-arabes".
On s'imagine pas que plus de révolte puisse engendrer davantage d'autisme chez les responsables. Le cercle vicieux qui emprisonne le destin commun dans des méandres sans lendemain, est tracée et le romantisme des berbéristes a fécondé de nouvelles plus résolues. L'autonomie philosophique d'une partie de la jeunesse de Kabylie donne à réfléchir, sur la formule que le projet de nouvelle constitution trouvera pour éteindre la résurgence d'une division inventée pour la négation !
Pour les européens, en effet le qualifiant "arabe" englobe kurdes, berbères et autres communautés ou minorités ethniques de la géographie du Monde arabe. Et cette perception ne laisse pas aussi place aux kabyles du MAK de se présenter dignement en non-arabe, comme l'est un kurde !
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