Un marocain blessé par un soldat algérien

Un Marocain de 28 ans a été grièvement blessé au visage par un tir d'un élément de l'armée algérienne, au niveau du village frontalier d'Oueled Salah relevant de la commune de Beni Khaled. Le fait a eu lieu, selon plusieurs sources marocaines, samedi 18 octobre 2014, vers midi. 

Dans un communiqué de protestation, le gouvernement marocain a fait état ce samedi de sa "vive indignation" et sa "très grande inquiétude" après cet "incident grave". 

Répondant au nom de Salhi Rezquellah, la victime, mariée et père d'un enfant, a été touchée de trois balles au visage, alors qu'elle était avec une dizaine de civils. Evacuée sur l'hôpital d'El-Fârâbî d'Oujda, principal ville de la région, son état est jugé critique. Ben Khaled se trouve à 30 km au nord-est d'Oujda.

Les relations entre les deux pays n'ont jamais été sereines, des crispations reviennent de temps à autre. De même que la frontière commune, fermée depuis plus de 20 ans, a toujours été un itinéraire traversé par les trafiquants des deux pays. Sur le plan historique, les visées expansionnistes de la monarchie première productrice mondiale de cannabis, et principal fournisseur de cette drogue dans la région d'Europe et d'Afrique, sont marquées par l'invasion du territoire algérien à l'orée de l'indépendance algérienne en 1962, arrachée avec plus d'un million de martyrs.

Puis l'occupation colonialiste du Sahara Occidental par le Maroc, en 1975/76, avec un handicap de l'ONU pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination, a envenimée définitivement les relations entre les deux pays.

Le Maroc a érigé une clôture, sur une grande partie de la frontière, équipée de capteurs électroniques, pendant les années 90 alors que l'islamo-terrorisme semé des horreurs dans son voisin. En effet, la population marocaine contribue énormément avec la police pour juguler l'islamo-terrorisme interne. Cependant les participants marocains dans la crise syrienne, au sein du terrorisme, sont bien plus nombreux que les Algériens.  

Cet équipement était nécessaire, mais cela n'a pas empêché les terroristes de commettre quelques attentats. Dont celui de 1994, à Marrakech,qui a été attribué aux services secrets algériens qui menaient leur décisif combats contre le déchaînement criminel fomenté par les islamistes locaux. L'attentat du restaurant Argana le 28 avril 2011, est venu clarifier que l'obsession marocaine d'accuser l'Etat algérien. Puisque cet acte a été commis par un groupuscule marocain dont nombreux ressortissants vivants en Europe (France).

De son côté l'Algérie a creusé des kilomètres de tranchées pour parer aux trafics de divers produits, notamment le carburant et les produits alimentaires vendus à des prix soutenus aux Algériens.

La réaction algérienne est attendue après ce fait, une enquête pour déterminer si la victime est un trafiquant ou bien c'est une bavure qui détériorera davantage les rapports entre les deux pays...