8 mars 2012 : voix de femmes dans le machisme diplomatique.

L’appel de la conscience algérienne au féminisme et à la mixité ! 

A la limite de l'esclavage, telle est, et sans complaisance, la situation de la femme algérienne. Les brimades sont un régime d'exactions que la tradition impose. Et  la fameuse "hogra" est un crime commis par des hommes, oui les mâles, qui ont le "Nif" de Tartuffe plus long que celui de Pinocchio le menteur !

Les sbires des violes collectifs commis sur les filles kidnappées puis tuées par les terroristes, celles tuées parce que féministes ou communistes. Oui l’islamisme est contre le féminisme, l’hérésie de l'intransigeantce !

Des femmes protestent. Elles exercent dans les sphères de l’Etat déliquescent créé par les fanfaronnades du nationalisme sorti d’une mémoire cachée après 50 ans d’indépendance. Les tuteurs éternels et historiques du peuple algérien, trahissent l’esprit et la lettre de la bonne gouvernance.

La femme algérienne dans son travail, c’est un calvaire ! La domination des mâles, depuis le concepteur du régime jusqu’au rentier vivotant parmi la vaste foule, elle est violente et impitoyable ! 

Titre original :  Des femmes cadres du ministère des AE s’insurgent

C’est un fait inédit et courageux. Des femmes diplomates, cadres supérieurs du ministère des Affaires étrangères, brisent le silence. Lésées et discriminées, elles s’indignent.

En effet, dans une lettre adressée au chef de l’Etat, avant-hier, elles dénoncent «une situation professionnelle discriminante, en ce sens qu’elles peinent à atteindre le seuil de la fonction d’ambassadeur ou de consul général».

Saisissant l’occasion de la Journée internationale de la femme, les signataires, au nombre de six, déplorent «le très faible taux de promotion des femmes cadres de la diplomatie au rang d’ambassadeur», lit-on dans cette lettre qui résume le mal-être des femmes au sein de l’appareil diplomatique algérien.

Les six indignées du ministère des Affaires étrangères, et avec elles de nombreuses autres femmes, parlent d’un constat «amer du parcours du combattant de la femme diplomate algérienne pour accéder aux postes-clés d’ambassadeur et de consul général dans ce secteur, et proposent, ensuite, des pistes de solutions qu’elles souhaiteraient urgentes voire exceptionnelles (…)». Le dernier mouvement de chefs de poste diplomatique, opéré début 2012, est à ce titre édifiant. Il «n’a hélas pas été l’occasion d’élargir le rang des femmes ambassadeurs d’Algérie qui reste à ce jour limité à quatre femmes chefs de poste diplomatique sur un total de 88 ambassadeurs d’Algérie à l’étranger», regrettent les auteurs de la lettre.

La fonction d’ambassadeur qui permet à la femme diplomate de contribuer au processus de prise de décision dans ce secteur, plus que jamais sensible et névralgique, «continue d’être un vœu inaccessible à des femmes ayant embrassé le sacerdoce diplomatique, depuis les années 1970 pour certaines d’entre elles», déplorent les insurgées des Affaires étrangères. Les réformes politiques pour la promotion des droits de la femme algérienne «ont paradoxalement laissé l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères peu sensible aux changements profonds que connaissent aujourd’hui le monde et la société algérienne», ont-elles dénoncé.

Ainsi donc, les engagements pris par le chef de l’Etat en promettant de promouvoir des femmes au rangs d’ambassadeur et de consul n’ont pas été suivis d’actes. «Il est, en effet, regrettable de relever qu’en dépit de la rupture opérée par vos soins, Monsieur le Président, en procédant en l’an 2000 à la nomination de quatre femmes ambassadeurs, pour la première fois de l’histoire de l’Algérie indépendante, les femmes cadres du ministère des Affaires étrangères continuent, à ce jour, d’avoir le sentiment de vivre la même situation professionnelle discriminante, en ce sens qu’elles peinent à atteindre le seuil de la fonction d’ambassadeur ou de consul général», ont-elles fait savoir au président de la République.

Les femmes au ministère des Affaires étrangères n’arrivent pas à aller au-delà du niveau de directrice. Pourtant, elles représentent pas moins de 40% des effectifs du ministère. Leurs promotions stagnent à ce niveau de responsabilité alors qu’elles aspirent légitimement à occuper des postes de haute responsabilité au sein de l’appareil diplomatique algérien. Les signataires évoquent ainsi un sentiment «partagé d’une situation professionnelle en stagnation, des femmes cadres du secteur des Affaires étrangères, qui n’est ni à la hauteur des engagements pris par le président de la République», en matière de participation de la femme à la gestion des Affaires de l’Etat, «ni à la mesure des aspirations de ces femmes qui ont embrassé la profession diplomatique, parfois au détriment de leur propre vie familiale, du fait des contraintes inhérentes à cette profession», soutiennent-elles encore.

Des cadres femmes au sein du ministère nous révèlent que lorsqu’il s’agit «du travail et de la production, les femmes sont sollicitées sans cesse. Cependant, dès qu’il s’agit des promotions à des postes supérieurs (ambassadeurs et consul général), tout se conjugue au masculin. La discrimination est de mise. Des nombreuses femmes compétentes capables de représenter dignement le pays sont discriminées parce qu’elles sont des femmes». Les signataires de la lettre ne se contentent pas seulement de se plaindre de la discrimination dont sont l’objet les femmes cadres du ministère. Elles réclament la fin de cet ostracisme qui n’est pas sans conséquences sur le rendement de la diplomatie algérienne.

La volonté des femmes diplomates d’accéder à ces postes «traduit leur forte aspiration à contribuer à la promotion d’une Algérie nouvelle et orientée vers la modernité ainsi qu’à la dynamisation d’une diplomatie algérienne qui se doit d’adapter, par tous les moyens disponibles, son appareil et son action, dans un monde en pleine mutation régionale et internationale», soulignent-elles. «Comment pourrait-on sinon parler d’une véritable émancipation et participation de la femme algérienne à la gestion des Affaires de l’Etat ?» s’interrogent-elles. Un 8 Mars !