BIJLAGE 15

BIJLAGE 15

Artikel uit het „Journal de Genève" van 29 Januari 1944 over de toelating van vluchtelingen in Zwitserland

(Afkomstig uit het archief van het London Committee van het Nederlandse Rode Kruis)

715/227

Voor den Regeerings-Voorlichtingsdienst. No. 99

Aan het Departement van Buitenlandsche Zaken

te Londen.

ZWITSERSCHE PERS / POLITIEKE VLUCHTELINGEN.

Het Gezantschap der Nederlanden te Lissabon heeft de eer aan het Departement van Buitenlandsche Zaken te berichten, dat Pierre Béguin in het „Journal de Genève" van 29/30 Januari een hoofdartikel wijdt aan de aanwezigheid op Zwitsersch grondgebied van ongeveer 150 politieke vluchtelingen.

IN DE TEKST ZITTEN TAALFOUTEN VEROORZAAKT DOOR OCR PROGRAMMA.

„On serait tenté d'admettre", schrijft hij o.a., „que le conseil fédéral a jugé opportun de mettre en garde d'autres personnalités de la même catégorie sur l'accueil qui leur serait éventuellement réservé en Suisse. En effet, si nos autorités sont soucieuses de se montrer humaines, elles ne peuvent perdre de vue que les réfugiés peuvent compromettre, futce par leur seule présence, les intérêts supéri^urs du pays, sa sécurité extérieure comme sa sécurité intérieure.

Il est donc nécessaire d'élever un barrage contre de nouvelles arrivées. Elles sont déjà trop nombreuses. En ce qui concerne les réfugiés qui ne sont pas recherchés pour leur activité politique, on sait qu'ils ne sont plus admis que s'ils remplissent certaines conditions précises. Le reste est refoulé. On a calculé que, si ces mesures de

précaution n'avaient pas été prises, nous aurions maintenant en Suisse non point seulement 70.000, mais au moins 200.000 réfugiés. La situation serait intenable. A cet égard, les considérations alimentaires, importantes il est vrai, ne sont pas déterminantes. C^ sont des considérations économiques et militaires qui inspirent avant tout nos autorités en ce domaine. D'une part, des milieux suisses, par exemple divers gouvernements cantonaux, s'inquiètent de ce que certains travaux sont exécutés par les réfugiés, alors qu'il s'imposerait de les réserver à nos chômeurs, dont le nombre ira grandissant vers la fin de la guerre. Nous ne pouvons pas nous priver de l'arme la plus efficace que nous possédons pour lutter en temps opportun contre cette plaie sociale. D'autre part, on peut concevoir qu'en cas de mobilisation générale, de mouvements de troupes ou même d'un conflit armé sur notre territoire, les camps d'internement, d'accueil et de travail disséminés en très grand nombre sur notre sol, constitueraient un obstacle dangereux à la mise en action de notre appareil de défense nationale. Sans compter qu' en cas de danger, nous n'aurions aucun intérêt à héberger chez nous des éléments qui ne sont pas tous. fort intéressants et- animés d'un loyalisme parfait vis-à-vis de notre pays. On a déjà dû constater que, si les petits troupiers de la lutte politique se conduisent à notre satisfaction, il n'est pas possible d'en dire autant de certaines chefs de fils, qui ne savent pas apprécier à sa juste valeur notre hospitalité ^t qui n'en observent pas les lois. La vigilance s'impose donc. Bon gré mal gré, elle droit tempérer notre générosité."

Lissabon, 17 Februari 1944.