VIG Appel vigilance VNO 24 juillet 2013 (version de travail)

ATTENTION CE PROTOCOLE N'EST PAS ADOPTÉ POUR USAGE À L'HÔTEL-DIEU DE LÉVIS

Adopté: NON

Infection par le virus du Nil occidental (VNO)

Appel à la vigilance

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Le 24 juillet 2013

AUX : Médecins omnipraticiens,

microbiologiste-infectiologues,

urgentologues, intensivistes

neurologues, internistes, gériatres et pédiatres.

Objet : Investigation des cas d’infection par le virus du Nil occidental.

État de situation

Au Québec, depuis 2011, une recrudescence de cas d’infection par le VNO a été observée : 41 cas en 2001 et un record de 134 cas dont 5 décès en 2012. Les deux tiers des cas de 2012 ont présenté des symptômes neurologiques. Bien que la majorité des cas soit en Montérégie, Montréal, Laval et Laurentides; nous avons eu un cas confirmé dans la région de la Chaudière-Appalaches en 2012. Il a été impossible de déterminer où l’infection avait été contractée. Les cas de VNO surviennent au Québec au cours de l’été, de juillet jusqu’à la fin octobre, avec un pic en août et septembre.

Suite à une étude menée par l'INSPQ auprès d'un centre hospitalier en Montérégie, on a pu constater que, pour la majorité des cas hospitalisés avec un tableau clinique de méningite ou d’encéphalite, les tests diagnostiques appropriés pour le VNO n'ont pas été demandés lors de l’investigation. Cette étude laisse croire que cette situation peut être similaire dans d'autres hôpitaux et que le VNO est sous-diagnostiqué même lors d’atteinte neurologique.

Surveillance et investigation

Les médecins sont encouragés à rechercher le VNO chez les patients ayant une atteinte neurologique ainsi que chez les patients présentant un syndrome viral grave, même sans atteinte neurologique, qui consultent en milieu hospitalier.

Les critères de surveillance clinique sont:

Syndrome neurologique lié au VNO

Fièvre et une des manifestations cliniques suivantes :

Syndrome non neurologique relié au VNO

Au moins deux des symptômes suivants :

  • encéphalite;

  • méningite virale;

  • paralysie flasque aiguë;

  • mouvements anormaux;

  • parkinsonisme ou syndrome de type parkinsonien;

  • autres syndromes neurologiques.

  • fièvre;

  • myalgies;

  • arthralgies;

  • céphalées;

  • fatigue;

  • lymphadénopathie;

  • éruption maculopapulaire.

Recommandations

Par conséquent, il est recommandé de soumettre un sérum pour la recherche d'anticorps du VNO (IgM et IgG) pour tous les cas suspects de VNO. En cas d’atteinte neurologique, même si une recherche d’acides nucléiques (PCR) sur le LCR est demandée, le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) procédera à la recherche d'acides nucléiques sur ; LCR seulement si :

1. le patient a eu un sérum positif pour les IgM du VNO ou

2. le patient est immunosupprimé.

Cette exigence est liée au fait qu’un résultat négatif de la recherche des acides nucléiques n’exclut pas l’infection, car la fenêtre de virémie du VNO est très courte et précède l’apparition des symptômes. Toutefois, la détection du VNO dans le LCR permet de confirmer une infection.

Étant donné la volonté des autorités de santé publique de suivre la progression de cette infection en temps réel, l’Institut national de santé publique du Québec a demandé aux laboratoires de soumettre au LSPQ le sérum prélevé en phase aiguë sans attendre le sérum tardif, afin que l’épreuve EIA-IgM soit effectuée dès la réception du premier sérum.

Algorithme d'analyse pour le sérodiagnostic du VNO

En saison (juin à octobre)

Tous les spécimens prélevés en phase aiguë seront testés pour le dépistage des IgM par une épreuve EIA. Les spécimens IgM positifs sont testés pour la présence d'IgG. Les spécimens trouvés positifs pour les IgM et IgG sont envoyés au laboratoire national de microbiologie pour détecter la présence d'anticorps neutralisants, dirigés contre le VNO. La présence d'anticorps neutralisants confirme le diagnostic de l'infection par le VNO.

Veuillez noter que l'épreuve de confirmation sur un spécimen IgM et IgG positif n'est plus requise lorsqu'un premier cas d'infection au VNO a déjà été confirmé dans la même région sociosanitaire (RSS) du patient sous investigation. Le cas est alors confirmé par un lien épidémiologique dans un contexte d'éclosion du VNO.

Hors saison (novembre à mai)

Seul le dépistage des IgG est effectué. Il faut indiquer sur la requête d'analyse, l'historique de voyages du patient puisque les cas d'infection acquis au Québec durant cette période sont peu probables.

Pour déclarer un cas ou pour de l’information additionnelle, n’hésitez pas à communiquer avec le service de garde en maladies infectieuses selon les modalités habituelles.

Information sur la création de ce protocole: