Note-Nouveau test détection chlamydia et gonorrhée (version de travail)
Protocole en version de travail pour l'Hôtel-Dieu de Lévis
ATTENTION CE PROTOCOLE N'EST PAS ADOPTÉ POUR USAGE À L'HÔTEL-DIEU DE LÉVIS
Adopté: NON
DIRECTION DES SERVICES PROFESSIONNELS ET HOSPITALIERS
NOTE
DESTINATAIRES : Médecins et personnel infirmier du territoire du CSSS Alphonse-Desjardins Médecins et personnel infirmier du territoire du CSSS de Montmagny-L’Islet Médecins et personnel infirmier du territoire du CSSS de la région de Thetford
DATE : Le 25 février 2013
OBJET : Nouveau test pour la détection de la chlamydia et de la gonorrhée
Chers(ères) collègues,
Le test COBAS AMPLICOR CT/NG (Roche Molecular Systems) utilisé au CHAU Hôtel-Dieu de Lévis pour la détection de Chlamydia trachomatis (agent étiologique de la chlamydia) et de Neisseria gonorrhoeae (agent étiologique de la gonorrhée) a maintenant été remplacé par le test Abbott RealTime CT/NG effectué sur la plateforme m2000(Abbott Molecular). Il s’agit d’un test d’amplification des acides nucléiques (TAAN) différent et plus performant.
Si ce n’est déjà fait, vous devriez recevoir sous peu les nouvelles trousses de prélèvement (Abbott multi- Collect). Veuillez noter qu’il y a un changement important concernant les prélèvements par écouvillon avec ce nouveau test : les écouvillons doivent absolument être laissés dans le tube de transport (après avoir été cassés à l’endroit indiqué). Vous trouverez en annexe un résumé des instructions pour les différents types de prélèvements. Afin de fournir aux usagers des résultats les plus fiablespossible, les tubes de transport reçus ne contenant ni urine ni écouvillon seront rejetés et les prélèvements devront donc être répétés.
Ce nouveau test est approuvé par Santé Canada et la U.S. Food and Drug Administration (FDA) pour la détection de C. trachomatis et N. gonorrhoeae à partir des spécimens suivants, tous ayant une sensibilité similaire :
· écouvillonnage cervical;
· écouvillonnage vaginal par un(e) clinicien(ne);
· auto-écouvillonnage vaginal (fait par la patiente elle-même)1;
o Ce type de prélèvement est au moins aussi efficace que les autres types de prélèvements2;
· prélèvement urinaire (femme et homme);
o L’urine est à privilégier plutôt que l’écouvillonnage urétral chez les hommes asymptomatiques;
· écouvillonnage urétral (homme).
Pour la détection de C. trachomatis et de N. gonorrhoeae à partir d’un écouvillonnage rectal, ou pour la détection de N. gonorrhoeae à partir d’un écouvillonnage pharyngé, bien qu’aucun TAAN ne soit approuvé par Santé Canada ou la FDA, il existe suffisamment de données pour recommander ce type de test. D’ailleurs, voici ce que lesCenters for Disease Control and Prevention (CDC) recommandent3 :
· Dépistage rectal de C. trachomatis et N. gonorrhoeae chez tout homme ayant eu au moins une relation anale réceptive (avec ousans condom) dans la dernière année. Un TAAN à partir d’un écouvillon rectal est l’approche privilégiée.
· Dépistage pharyngé de N. gonorrhoeae chez tout homme ayant eu au moins une relation orale réceptive (avec ou sanscondom) dans la dernière année. La recherche de C. trachomatis dans la gorge n’est pas recommandée.
Un TAAN peut également être utilisé lorsqu’une infection rectale à C. trachomatis est suspectée chez toute personne ayant eu des relations anales réceptives. Dans ce contexte, les TAAN sont généralement plus sensibles que la culture pour le C. trachomatis.
Il est important de rappeler que la culture demeure primordiale lorsqu’une infection à N. gonorrhoeae est suspectée, peu importe le site anatomiqueimpliqué, puisqu’il s’agit de la seule méthode permettant l’obtention d’un antibiogramme. La culture est particulièrement importante dans les cas symptomatiques, dans les cas d’abus sexuel ou d’agression sexuelle, lors d’un échec au traitement, lors de l’évaluation d’atteintes inflammatoires pelviennes, ou lorsqu’une infection a pu être acquise à l’étranger4. La culture étant généralement moins sensible que les TAAN, il peut être utile de combiner les deux tests lorsque la culture est indiquée.
Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à consulter les « Lignes directrices canadiennes pour les infections transmissibles sexuellement », disponibles en ligne (http://goo.gl/6bX33), ainsi que les « Guides sur le traitement pharmacologique des ITSS » de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), également disponibles en ligne (http://goo.gl/pS3cR).
Au nom de tous les microbiologistes infectiologues et de chaque équipe de microbiologie de la région de Chaudière-Appalaches, je tiens à vous remercier de votre précieusecollaboration.
Jeannot Dumaresq, MD
Microbiologiste infectiologue
Région de Chaudière-Appalaches
JD/kl
p. j. Procédure de prélèvement et de transport des échantillons pour le kit Abbott multi-Collect (réf. 9K12-01)
