Stratégie
Région Particuliére : Silésie
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Région Particuliére : Silésie
Conflit en Silésie
La planification de l’inévitable guerre entre l’Allemagne et la Russie.
Publié sur 18centres le vendredi 17 octobre 2008, Écrit par Stephen Agar, Traduit par Jérome Lavis
Il y a bien longtemps, Richard Sharp promut la théorie selon laquelle généralement l’Allemagne se nourrit lorsque l’Autriche se nourrit (ou tout au moins l’Allemagne avance lorsque l’Autriche réussit à rester pour un temps) et les statistiques disponibles semblent en être la preuve. Toutefois, est-ce vraiment toute l’histoire ? Le but de cet article est de suggérer que l’Allemagne avance lorsque la Russie va mal mais lorsque la Russie va mal et que l’Autriche se porte bien cela peut être deux faces d’une même pièce de monnaie. Je doute qu’une invasion de l’Autriche par la Turquie détienne les mêmes problèmes à long terme pour l’Allemagne qu’une invasion Russe. Mais il est aussi vrai qu’une attaque réussie sur l’Autriche par l’Italie est probablement tout aussi mauvaise pour les perspectives allemandes si elle est accompagnée (comme il est si souvent) de gains russes en Autriche. Cette approche légèrement différente aurait des conséquences pour la stratégie de l’Allemagne au-delà de l’Anschluss qui, nous le savons tous, est l’amour.
Ayant plus de trente parties de Diplomatie à mon tableau de bord, au bout d’un moment, vous commencez à remarquer des similarités dans les parties. Une situation commune est de voir l’Allemagne et la Russie se battre pour le contrôle de Berlin et Varsovie vers 1904, l’Allemagne est parfois victorieuse et arrive à Moscou, en d’autres occasions la Russie triomphe et l’ensemble de l’Allemagne tombe. Souvent, le vainqueur est celui qui frappe en premier. Le conflit entre la Russie et l’Allemagne est, à mon avis, généralement inévitable une fois la mi-partie atteinte. Ceci étant, je ne revendiquerai pas le succès d’une stratégie pour l’Allemagne même si j’en tiens compte dès le premier jour
Le champ de bataille polonais :
Peu de Russes ouvrent avec A Var-Sil et encore moins d’Allemands essaient A Mun-Sil ou A Ber-Pru. Après tout, il y a les centres neutres à prendre et il est nécessaire de choisir une alliance structurée avec ses voisins. Mais une fois que la première session de centres neutres saisis est terminée, où est ce que l’Allemagne va obtenir ses prochains centres ?
Si tout va bien pour l’Allemagne, il sera dans une alliance avec la France, ou l’Angleterre, contre l’autre. Dans le cas d’une alliance FRA-ALL, on s’attend à voir l’Allemagne construire F Kie afin de menacer les intérêts anglais en Scandinavie et mer du Nord, tandis que la France aborde l’Angleterre directement. Une fois que l’Angleterre est prise lentement, la France se déplace dans la Méditerranée et l’Allemagne va... où ? Et bien, en intervenant en Scandinavie, cela peut déjà avoir mis l’Allemagne en conflit avec la Russie et si vous construisez une A Mun et A Ber, il est si facile d’ordonner A Ber-Pru et A Mun-Sil, ainsi vous avez une attaque soutenue sur Varsovie. D’autre part, l’Allemagne est parfois tellement anti-anglais qu’il aide la Russie en Scandinavie afin d’obtenir une flotte supplémentaire Russe nécessaire pour ouvrir la fissure de la mer du Nord, mais cela a tendance à planter les graines de l’Allemagne dans la chute de la mi-jeu, pour les raisons exposées plus tard.
Les alliances anglo-allemandes ne sont pas très différentes dans la pratique. L’Angleterre envoie ses flottes contre la France et probablement une place supplémentaire de deux unités en Scandinavie. L’Allemagne verse ses armées à travers la Bourgogne et l’Anglais donne un certain soutien défensif ou offensif dans le nord. En 1903/1904 la France est effectivement éliminée, l’Angleterre a la périphérie des centres français et peut-être même à Saint-Pétersbourg et encore une fois les armées allemandes construites en Mun et Ber regardent à l’est pour les prochains centres. Après tout, il est difficile pour l’Allemagne de construire des flottes assez rapidement pour prendre l’Angleterre d’une seule main, il est plus facile de construire des armées à la place. Bien sûr, cette stratégie peut être fatalement altérée quelques années plus tard car l’Allemagne sera très vulnérable à une trahison anglaise.
Les perspective russes :
Le fait que l’Allemagne regarde souvent vers la Russie pour sa deuxième tranche de centres de ravitaillement, une fois que la triangulaire à l’Ouest est réglée, est tout à fait logique si l’on considère la proximité des centres Russes et le fait que l’Allemagne est essentiellement une force terrestre ainsi que l’influence de la Suisse et de la Stalemate sur la géographie. En particulier, afin de gagner la partie sans franchir la Stalemate, l’Allemagne a besoin de deux ou trois centres nationaux Russe afin de conserver toutes ses chances de victoire.
Et bien sûr, l’inverse s’applique également. La Russie a besoin de garantir ses frontières au début du jeu et va chercher l’aide de ses voisins pour prendre pied dans les Balkans ou la Scandinavie. Ceci est certain d’amener un conflit soit avec l’Autriche et/ou la Turquie dans le sud soit avec l’Angleterre et/ou l’Allemagne dans le nord. Si la Russie établit un bon placement dans les Balkans et fait des gains au début, il est probable qu’à court terme, elle continuera à envoyer des armées vers le sud. Mais une fois que la Russie a obtenu ce qu’elle peut facilement avoir (en général la ligne Vie/Bud) et aussi loin que ce qu’elle a convenu avec son allié, où d’autre peut-elle chercher à croitre ? Son avancée doit être en Scandinavie et en Allemagne. À ce moment-là, si l’Allemagne avait laissé la Russie en Scandinavie, il y aura un difficile équilibre dans la région car l’Angleterre aura monopolisé la situation, peut-être même pris Stp.
La stratégie habituelle de la Russie dans le nord est de prendre la Scandinavie, la mer du Nord et peut-être les centres anglais tout en éliminant l’Allemagne par l’encerclement. Et bien sûr, si l’Allemagne aide la Russie à prendre la Scandinavie, il accélère le processus. Une présence russe continue en Scandinavie couplée avec un succès russe dans les Balkans, à mon avis, conduira inévitablement à une attaque Russe sur l’Allemagne. En effet, si l’on considère où la Russie va obtenir ses dix-huit centres, vous avez Mos, Stp, Var, Ode, Con, Ank, Smy, Rou, Bul, Gre, Vie, Bud, Tri, Ven, Sue et Nge qui font 16 centres. Pour gagner la Russie doit prendre l’Italie (difficile sans une grande présence navale), ou l’Angleterre (possible avec l’aide allemande, mais la Russie ne peut pas construire des flottes rapidement) ou l’Allemagne. Sur ces trois options, l’Allemagne est le plus facile, en particulier avec l’aide des unités russes déjà présentes en Scandinavie et en Autriche. Bien sûr, si la Turquie est encore dans le jeu, la nécessité de prendre les centres de l’Allemagne devient évidente.
Alors qu’est-ce que cela signifie pour l’Allemagne ? Je crois que les intérêts de la mi-partie pour l’Allemagne et la Russie sont presque toujours incompatibles et que, pour un succès réel et durable, l’un doit prendre les centres nationaux de l’autre. Par conséquent, la puissance qui sera en mesure de monter une telle attaque aura un avantage décisif et que les premières stratégies pour les deux puissances doivent aller dans ce sens.
Il n’y a plus qu’à menacer l’Italie :
S’il y a quelques subtilités dans cette analyse, il résulte que l’Allemagne devrait s’efforcer de garder la Russie faible, en lui refusant la Suède en 1901, et dans le pire des cas, maintenir un équilibre des forces dans les pays nordiques et de tenir le génie Russe bel et bien "en bouteille" dans le Nord. Partant du principe que l’ennemi de mon ennemi est mon ami, l’Allemagne devrait soutenir l’Autriche (pour éviter que la Russie construise au début) et faire tout pour décourager l’émergence d’une alliance Russo-Italienne ou un Juggernaut. L’objectif doit être de garder la Russie isolée et affaiblie, afin qu’elle passe ses premières années à défendre sa patrie. Si la Russie réussit à atteindre la sécurité sur son flanc sud, l’Allemagne est alors en difficulté. Cela signifie que l’Allemagne ne doit pas négliger de maintenir des liens diplomatiques avec des pays comme la Turquie et l’Autriche, parce qu’au moment où la mi-partie arrive, leurs positions dans le jeu influent directement sur la capacité de la Russie à mener la guerre contre l’Allemagne.
Je pense, à l’exception des circonstances désespérées, qu’il s’agit d’une erreur tactique pour l’Allemagne d’aider la Russie contre l’Angleterre. Une fois les flottes russes en Norvège et en mer de Norvège, il sera impossible pour l’Allemagne de les repousser seule. Même lorsque la Russie est en danger dans le sud, trop souvent des unités russes survivent dans le nord pendant des années, refusant la Scandinavie à l’Allemagne. Si la Russie parvient à prendre la mer du Nord, alors l’Allemagne est encerclée et ses cotes sont soumises à une agression déterminée, ses chances défensives sont minces surtout avec une flotte russe dans la mer Baltique. L’Allemagne doit viser à résoudre les questions de la triangulaire ouest avant de s’installer à l’est, afin qu’elle puisse construire des armées pour attaquer avant que la Russie soit en mesure de construire à Varsovie. Essentiellement, il n’est pas important de savoir comment elle va résoudre le conflit ANG/FRA/ALL : une alliance avec ANG rend les choses difficiles pour la Russie dès le début, mais laisse la porte ouverte à un stabb ; une alliance avec FRA peut permettre à la Russie de sortir dans le nord, mais peut s’avérer plus sécuritaire sur le long terme. Rappelle-toi de ceci : la Russie n’est pas vraiment ton ami. La Russie, d’autre part, doit tout faire pour peser sur la Scandinavie et, je l’espère pour elle, empêcher une alliance Anglo-allemande qui pourrait amener Stp à être sous pression anglaise. La Russie doit conserver A MOS en 1901, puis passer en Stp. Elle doit avoir une influence accrue dans le nord et, par conséquent, un début de capacité à frapper à l’ouest. Toutefois, aucune influence acquise en Scandinavie ne sera pertinente en cas d’alliance ALL/TUR et c’est la lutte pour le pouvoir dans les Balkans qui doit être supérieure dans le jeu russe. Tout comme l’Allemagne a besoin d’une Russie isolée, la Russie a également besoin d’une Allemagne isolée, à condition que le résultat final ne soit pas une Angleterre surpuissante. Pour conclure : si vous jouez l’Allemagne, il n’est pas suffisant de soutenir l’Autriche. C’est bien mieux de fixer le véritable ennemi – la Russie - dès que possible