Stratégie

Région Particuliére : Serbie

Serbie

Publié sur 18centres le mercredi 7 juin 2006, Écrit par Jon Saul, Traduit par Christophe Müller de Schongor,

J’ai toujours considéré la Serbie comme la zone la plus importante des balkans. Mais pour être vraiment franc, pendant longtemps, je n’ai eu qu’une vague notion des raisons pour lesquelles je le pensais. Alors que je réfléchissais récemment sur le plateau de jeu, j’ai trouvé qu’il était utile, par moments, de regarder les zones en terme d’influence. Combien d’autres zones cette zone-là peut-elle affecter ? Quand il faut choisir entre deux zones différentes que rien d’autre ne départage, il est cohérent de bouger vers la zone à la plus grande influence, lorsqu’on joue la position.

La Serbie est une des zones les plus influentes sur le plateau, capable d’affecter six autres zones (quelques autres en affectent sept, à savoir la Bourgogne et la mer Baltique). Logiquement, une unité en Serbie peut aller attaquer, couper le soutien de ou soutenir six autres unités. On pourrait simplement tirer de cette assertion « ben c’est au milieu » mais cela va au-delà. Quelque chose à voir avec la manière dont les frontières sont tracées. Vienne est autant « au milieu » que la Serbie, mais n’affecte que cinq autres zones. La Bulgarie touche autant de zones dans les Balkans, mais une unité donnée qui y est basé n’affecte que quatre zone si c’est une armée, trois seulement si c’est une flotte.

Il y a cependant plus au sujet de cette influence. La Serbie est plus influente que la Bourgogne ou la mer Baltique car cinq des six zones attenantes sont des centres (contre quatre sur six pour la Bourgogne et la mer Baltique). La mer Noire est la seule autre zone frontalière avec cinq centres adjacents, mais seule une flotte peut l’occuper et se retrouve alors limitée en choix une fois positionnée sur un de ces centres voisins (par exemple, elle ne peut pas s’avancer en Russie au-delà d’Odessa et une fois qu’elle y est stationnée ne peut pas influencer les espaces terrestres au nord). Ainsi, la mer Noire est surtout influente pour soutenir ou couper un soutien.

S’il en fallait plus pour vous convaincre, la Serbie elle-même est un centre. Munich est adjacente à sept autres régions, mais a moins d’influence car elle ne touche que deux autres centres [Note de l’éditeur initial : Eugene Hung fait la comparaison inverse entre la Serbie et Munich]. La Serbie est le seul centre qui touche six zones ou plus dont cinq centres. Peu de régions sont frontalières d’autant de zones ou plus (d’autant que l’influence effective y dépend souvent du type de troupe que l’on y stationne). La Bulgarie, Budapest et la Roumanie viennent tout de suite après avec quatre, mais la combinaison est spécifique de la Serbie.

Etant donnée ma définition de l’influence, il devient difficile de trouver un point plus influent sur le plateau. Cela devient encore plus évident lorsque l’on s’arrache les centres neutres. Je ne discuterai pas l’aspect indispensable de la Serbie pour gagner la partie ou survivre à l’est, mais quiconque contrôle la Serbie contrôle le tempo dans les Balkans, étend son influence sur tous les autres centres balkaniques et décide du sort des arsenaux austro-hongrois. Si vous êtes une puissance de l’est et que vous recherchez le danger, alors vous pouvez permettre à une autre puissance de prendre la Serbie.