Galaxie Diplomatique
Régles : Règles du jeu Diplomatie
Site crée en Aout 2022, Mise en Ligne le 01/05/2023 (348 pages Actuellement - Bonne Lecture)
Régles : Règles du jeu Diplomatie
Règles du jeu Diplomatie
Publié sur 18 centres le jeudi 4 septembre 2003, Écrit par Gabriel Lecointre
Plan des règles :
Présentation du jeu
Le "Plateau" de jeu
I. But du Jeu
II. La Préparation d'une partie
III. Le Déroulement d'un tour
III.A. Les Saisons
III.B. Les Phases d'un tour
IV. La Fin d'une partie
IV.A. L'Arrivée du terme prévu
IV.B. La Victoire absolue
V. Evaluation des résultats de chaque joueur
VI. Les Négociations - Objectifs
VII. Les Ordres
VII.A. Principes fondamentaux
VII.B. Rédaction des ordres
VII.C. Ordres aux armées
VII.D. Ordres aux flottes
VIII. L'Attaque
VIII.A. Principes
VIII.B. Précisions géographiques
IX. Les Conflits
X. Le Soutien
X.A. Principe
X.B. Effets du soutien
X.C. Cas particuliers
XI. Le Soutien coupé
XII. La Retraite
XIII. Le Convoi
XIII.A. Principes
XIII.B. Cas particuliers
XIV. Unités et centres
XIV.A. Contrôle des centres
XIV.B. Ajustements de fin d'automne
XV. Le Désordre civil
XVI. Listes des noms de régions et des abréviations
Chacun des joueurs dirige l'une des sept Grandes Puissances de l'Europe du début du XXème siècle, c'est-à-dire l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la Grande-Bretagne, la Russie, la Turquie, l'Italie ou la France. Le but ultime de chaque Grande Puissance est de contrôler l'Europe grâce à une expansion territoriale maximum.
Les joueurs sont indépendants les uns des autres, et donc libres d'envisager toutes les politiques. La dimension psychologique à Diplomatie est primordiale et intervient à tous les niveaux, tactique, stratégique et diplomatique.
En cours de jeu, les joueurs doivent pouvoir négocier secrètement.
Ce plateau présente le théâtre des opérations : l'Europe au début du XX ème siècle, représentée schématiquement pour les besoins du jeu. Il existe trois types de régions : des régions terrestres, des régions maritimes et des régions côtières (régions terrestres adjacentes à des régions maritimes). 34 régions contiennent des centres de ravitaillement (appelés couramment centres). Chaque centre permet au joueur qui le contrôle d'entretenir une unité (voir plus loin). Il ne peut donc jamais y avoir plus de 34 unités sur la carte.
Les éléments de géographie physique n'ont aucune conséquence sur le jeu.
Précision : La Suisse est neutre et impassable : elle ne constitue pas une région. Ainsi, les Alpes tyroliennes ne sont pas adjacentes à la Bourgogne ni à Toulon ; la Bourgogne n'est pas adjacente aux Alpes tyroliennes ni au Piémont ; le Piémont n'est pas adjacent à la Bourgogne ni à Munich ; Munich n'est pas adjacent à Toulon ni au Piémont
Le but du jeu est, pour chacun des joueurs, de prendre le contrôle du plus grand nombre possible de centres de ravitaillement. A la fin convenue de la partie, est déclaré vainqueur celui qui en contrôle le plus. Si un joueur parvient à contrôler 18 centres de ravitaillement, il obtient une victoire absolue et la partie s'arrête immédiatement (cf. IV. LA FIN D'UNE PARTIE).
Après attribution des Grandes Puissances, les unités sont réparties ainsi :
cf. XVII. LISTE DES NOMS DE REGIONS ET DES ABREVIATIONS
Il reste donc 12 centres non contrôlés au début de la partie et donc inoccupés (Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Grèce, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Roumanie, Serbie, Suède et Tunisie). Ils sont appelés centres neutres.
A) LES SAISONS
Les tours de jeu sont appelés saisons. Le premier tour de jeu est appelé PRINTEMPS 1901, le second AUTOMNE 1901, le troisième PRINTEMPS 1902, le quatrième AUTOMNE 1902 et ainsi de suite. Les tours se succèdent ainsi dans l'ordre PRINTEMPS - AUTOMNE pour chaque année. L'ETE et l'HIVER ne sont pas pris en compte.
B) LES PHASES D'UN TOUR
Chaque saison est divisée en phases qui se succèdent immuablement dans le même ordre :
Négociations : les joueurs discutent librement, deux par deux ou en groupes plus larges, afin de définir des accords, alliances, promesses, engagements, etc.
Rédaction des ordres : chaque joueur "rédige" les ordres qu'il donne à ses unités présentes sur la carte (cf. VII. B. REDACTION DES ORDRES).
Résolution des ordres : les ordres, une fois tous rendus ou le délai de rédaction expiré, sont résolus par l'arbitre. Chaque joueur est tenu de vérifier la bonne exécution de ses ordres. Un ordre non conforme aux règles de rédaction n'est pas exécuté et l'unité concernée est considérée comme n'en recevant aucun. Un ordre conforme est toujours éxécuté.
Retraites et dispersions : les négociations sont interdites avant cette phase ; les joueurs "rédigent" les ordres concernant leurs unités contraintes à la retraite. Ces ordres sont appliqués une fois tous rendus ou le délai de rédaction expiré.
Ajustements d'automne : les négociations sont interdites avant cette phase ; à la fin de chaque tour d'automne, après le décompte des centres contrôlés par chacun, et si personne n'en a 18 ou davantage (cf. IV. B. LA VICTOIRE ABSOLUE), les joueurs "rédigent" les ajustements d'unités nécessaires ou autorisés
Litige : les litiges sont réglés par l'arbitre
A) L'ARRIVEE DU TERME PREVU
La partie sera jouée en x ans (a déterminer au début). La résolution des ordres de retraites de l'automne 19xx verra donc la fin des hostilités si les années précédentes un joueur n'a pas atteint 18 centres les années précédentes.
B) LA VICTOIRE ABSOLUE
Lorsqu'une Grande Puissance contrôle 18 centres ou davantage à l'issue d'une saison d'automne, elle est considérée comme le maître absolu de l'Europe. La partie s'arrête immédiatement sur sa victoire absolue.
A la fin d'une partie, pour évaluer leurs performances relatives, entre eux et d'une partie à l'autre, les joueurs se répartissent 100 points (Scorage C-Diplo) de la manière suivante :
chaque joueur reçoit 1 point de participation (même s'il a été éliminé en cours de partie) ;
chaque joueur y ajoute 1 point par centre qu'il contrôle ;
le joueur qui contrôle le plus grand nombre de centres ajoute 38 points à son total, le second 14 points et le troisième 7 points.
En cas d'ex-aequo, ces bonus sont additionnés et partagés également entre les joueurs possédant le même nombre de centres. Ainsi, deux joueurs premiers ex-aequo ajoutent chacun 26 points à leur total, c'est-à-dire 38 et 14 divisés par 2. De même, des troisième ex-aequo se partagent un bonus de 7 à deux, soit 3 et 1/2 points chacun. En cas de victoire absolue, le gagnant totalise à son profit l'ensemble des points à se répartir et marque donc 100 points. En conséquences, tous les autres joueurs, et ce quel que soit le nombre de centres qu'ils possèdent, ont un score nul !
***Dans le cas particulièrement improbable d'un centre encore neutre à la fin de la partie, le point du centre est attribué en premier lieu aux possibles joueurs ayant un nombre de points pas entier (à la suite du partage des points de bonus) afin d'arrondir leur points à l'unité supérieure et en deuxième lieu, au vainqueur de la partie !***
Les négociations constituent la substance même du jeu.
Chaque joueur a la possibilité de discuter avec ses adversaires, secrètement, afin d'échanger des informations, de marchander des engagements, de propager des rumeurs, de se livrer à de l'intoxication, de préparer des actions conjointes, de confronter des points de vue, etc. Ces discussions déboucheront parfois sur des déclarations publiques ou sur la rédaction d'accords secrets souvent divulgués par la suite.
Les règles n'obligent personne à négocier, mais l'esprit du jeu doit inciter chacun à rester disponible et à toujours dialoguer avec l'ensemble des protagonistes, alliés, neutres ou ennemis.
Les règles n'obligent aucun joueur à honorer ses engagements, à respecter une alliance ou à assumer les obligations nées d'un accord. Savoir à qui se fier constitue une part essentielle du jeu.
A) PRINCIPES FONDAMENTAUX
Il ne peut y avoir qu'une seule unité par région sur la carte de l'Europe.
A chaque saison, un joueur peut donner un ordre à chacune de ses unités ou à quelques-unes seulement. S'il ne donne aucun ordre, il se trouve en situation de "désordre civil" (cf. XV. LE DÉSORDRE CIVIL). Une unité qui n'a pas reçu d'ordre ne fait que se défendre.
B) REDACTION DES ORDRES
La rédaction des ordres obéit à des conventions strictes. Un ordre qui ne respecte pas ces conventions ou dont l'application est impossible, est considéré comme nul et non existant.
Un ordre commence par préciser la nature de l'unité, A pour armée ou F pour flotte puis la région où se trouve cette unité.
Puis vient la nature de l'ordre, représentée par une lettre ou un signe.
Enfin, viennent les compléments indispensables de l'ordre,
C) ORDRES AUX ARMEES
Pour faciliter la lecture des exemples qui vont suivre, les noms de régions seront remplacés par les abréviations de l'Edition Descartes (cf. XVI. LISTES DES NOMS DE REGIONS ET DES ABREVIATIONS pour les abréviations utilisées).
Une armée peut :
tenir
attaquer
tenir et soutenir sur place
tenir et soutenir une attaque
Tenir, c'est-à-dire se défendre. La lettres utilisée pour indiquer que l'unité tient et se défend est "T". L'ordre s'écrit : A Région où se trouve l'unité T
ex : A CON T (l'armée de Constantinople tient)
Attaquer une région terrestre ou côtière adjacente à celle qu'elle occupe, ou adjacente à une région maritime occupée par une flotte pouvant la convoyer. Le signe utilisé pour indiquer que l'unité attaque est "-". L'ordre s'écrit : A Région où se trouve l'unité - Région attaquée
ex : A CON - BUL (l'armée de Constantinople attaque la Bulgarie)
Tenir et soutenir sur place une autre unité n'ayant pas reçu d'ordre d'attaque et occupant une région adjacente à celle qu'elle occupe (et qu'elle pourrait donc elle-même attaquer). Ce type de soutien est appelé "Soutien Défensif". La lettre utilisée pour indiquer que l'unité soutien est "S". L'ordre s'écrit : A Région où se trouve l'unité S Nature de l'unité soutenue Région soutenue T
ex : A ANK S F CON T (l'armée d'Ankara tient et soutient la flotte de Constantinople)
ex : A ANK S F NOI T (ordre invalide car une armée ne pourrait pas elle-même attaquer la mer Noire)
Tenir et soutenir l'attaque d'une autre unité vers une région adjacente à celle qu'elle occupe (et qu'elle pourrait donc elle-même attaquer). Ce type de soutien est appelé "Soutien Offensif". L'ordre s'écrit : A Région où se trouve l'unité S Nature de l'unité soutenue Région de l'unité attaquante - Région attaquée
ex : A CON S F NOI - BUL (l'armée de Constantinople soutient l'attaque de la flotte en mer Noire contre la Bulgarie)
D) ORDRES AUX FLOTTES
Une flotte peut :
tenir
attaquer
tenir et soutenir sur place
tenir et soutenir une attaque
tenir et convoyer
Tenir, c'est à dire se défendre.
ex : F NRD T (la flotte de la Mer Du Nord tient)
Attaquer une région maritime adjacente ou une région côtière adjacente (et contiguë à celle qu'elle occupe si celle-ci est aussi une région côtière).
ex : F NRD - GRO (La flotte de la mer du Nord attaque la mer de Groenland et de Norvège)
Tenir et soutenir sur place une autre unité si celle-ci occupe une région maritime ou côtière qu'elle pourrait elle-même attaquer (soutien défensif).
ex : F ANK S A CON T (La flotte d'Ankara tient et soutient l'armée de Constantinople)
Tenir et soutenir l'attaque d'une autre unité vers une région maritime ou côtière qu'elle pourrait elle-même attaquer (soutien offensif).
ex : F EGE S A SER - GRE (la flotte en mer Egée soutien l'attaque de l'armée de Serbie en Grèce)
Tenir et convoyer une armée. Seule une flotte occupant une région maritime peut recevoir un ordre de convoi. Le but d'un convoi est de transporter une armée d'une région côtière à une autre région côtière qu'elle veut attaquer. Le convoi peut être le fait d'une seule flotte convoyant une armée d'une région côtière qui lui est adjacente vers une autre région côtière qui lui est aussi adjacente. Mais un convoi peut être formé de plusieurs flottes occupant des régions maritimes adjacentes reliant la région côtière où se trouve l'armée à convoyer et la région côtière qu'elle veut attaquer. On parle alors de chaîne de convois. La lettre utilisée pour indiquer que l'unité convoie est "C". L'ordre s'écrit : F Région où se trouve la flotte C A Région de départ de l'armée - Région attaquée
ex : F ION C A APU - TUN (la flotte de la Mer Ionienne tient et convoie l'armée d'Apulie vers la Tunisie)
ex : F ION C A TUN - SYR (la flotte de la mer Ionienne tient et convoie l'armée de Tunisie vers la Syrie, à condition qu'une flotte soit présente en mer du Levant et reçoive un ordre identique (F LEV C A TUN - SYR), la chaîne de convois par la mer Ionienne et la mer du Levant étant nécessaire pour relier la Tunisie et la Syrie.
A) PRINCIPES
Une attaque couronnée de succès permet à l'unité attaquante de pénétrer dans la région attaquée et de l'occuper militairement. Une unité ne peut pas attaquer la région qu'elle occupe. Une armée peut attaquer une région terrestre ou côtière adjacente à celle qu'elle occupe ou qui lui est accessible par convoi maritime.
Lorsqu'une flotte occupe une région côtière, elle est considérée comme occupant militairement toute la région, même si la flotte est placée sur une côte précise.
Ainsi, une flotte à Saint-Pétersbourg côte sud occupe militairement toute la région, défendant donc aussi la côte nord. Mais, par contre, elle ne peut se rendre directement en Norvège car étant stationnée en côte sud qui n'est pas adjacente à la Norvège (cf. ci-dessous).
Une flotte peut attaquer toute région maritime ou côtière qui lui est adjacente. Si elle occupe une région côtière, elle peut aussi attaquer toute région côtière dont la côte est en prolongement immédiat de la côte de celle qu'elle occupe.
ex : F TOS - ROM (ce mouvement est possible car la côte de la Toscane est dans le prolongement immédiat de la côte de Rome.)
ex : F TOS - VEN (ce mouvement est impossible car même si Venise est bien adjacente à la Toscane, sa côte n'est pas en prolongement immédiat.)
B) PRECISIONS GEOGRAPHIQUES
Les détroits
Une flotte occupant Constantinople peut, indifféremment, attaquer une région adjacente au sud ou au nord en raison de la présence du détroit du Bosphore.
ex : F CON - NOI puis F CON - EGE sont valides
Il en va de même pour Kiel, d'où une flotte peut attaquer indifféremment les régions adjacentes à l'est ou à l'ouest grâce au canal de Kiel.
ex : F KIE - BAL puis F KIE - HEL sont valides
Dans ces deux cas, une flotte doit passer par le détroit ou le canal pour parvenir de l'autre côté de la région.
ex : F EGE - NOI est impossible. La flotte doit passer par la région possédant le détroit : Constantinople
Les détroits, comme toute région côtière, ne permettent pas à une flotte qui y stationne de convoyer .
Le passage Danemark-Suède Le Danemark est accessible de la Suède indifféremment par une flotte ou une armée et inversement.
Le Danemark et la Suède ne sont pas des régions à plusieurs côtes (cf. ci-dessous). Une flotte de mer Baltique peut donc attaquer le Danemark pour, au tour suivant, attaquer la baie de Héligoland. On notera qu'il faut passer par la Suède ou le Danemark pour aller du Skaggerak à la mer Baltique.
Régions à plusieurs côtes La Bulgarie, l'Espagne et Saint-Pétersbourg présentent une particularité dont il faut tenir compte dans la rédaction des ordres :
La Bulgarie possède une côte nord qui est adjacente à la côte de la Roumanie, à Constantinople et à la mer Noire, alors que sa côte sud est adjacente à la côte de la Grèce, à Constantinople et à la mer Égée.
ex : Une flotte occupant Constantinople peut attaquer la Bulgarie par la côte sud ou par la côte nord. Si cette attaque réussit elle ne pourra attaquer que la Roumanie, Constantinople ou la mer Noire si elle a attaqué la Bulgarie par la côte nord. Elle ne pourra attaquer que la Grèce, Constantinople ou la mer Egée si elle a attaqué la Bulgarie par la côte sud.
La côte nord de l'Espagne est adjacente à la Gascogne, au Portugal et à l'Atlantique, alors que la côte sud est adjacente au Portugal, à Toulon, à l'Atlantique, au golfe du Lion et à la Méditerrannée Occidentale.
La côte nord de Saint-Pétersbourg est adjacente à la côte de la Norvège et à la mer de Barents, alors que la côte sud est adjacente à la côte de la Finlande, de la Lituanie et du Golfe de Botnie.
Donc, si une flotte reçoit l'ordre d'attaquer la Bulgarie, l'Espagne ou Saint-Pétersbourg, l'ordre devra spécifier, si plusieurs côtes sont accessibles, par quelle côte l'attaque se fait, sinon il sera considéré comme nul. Les abréviations utilisables sont cn pour côte nord, cs pour côte sud.
ex : F CON - BULcn veut dire : la flotte occupant Constantinople attaque la Bulgarie par la côte nord
Bien qu'une flotte soit considérée comme étant sur l'une ou l'autre des côtes de ces régions particulières, rappelons qu'elle n'en est pas moins considérée comme contrôlant l'ensemble de la région. Il faut, pour que la situation soit bien claire, placer la flotte qui occupe la région, sur la côte qu'elle a attaquée. Par contre, une flotte ayant la possibilité d'attaquer une de ces régions particulières peut aussi y soutenir une unité mais, cette fois, sans qu'il soit besoin de tenir compte de l'existence des deux côtes.
ex : Bien que la flotte occupant Toulon ne puisse attaquer l'Espagne que par sa côte sud, rien ne l'empêche de soutenir l'attaque d'une flotte contre l'Espagne par la côte nord (F TOU S F POR - ESPcn) ou de soutenir sur place une flotte occupant la côte nord de l'Espagne. La réciproque n'est pas possible, puisqu'une flotte occupant l'Espagne par sa côte nord ne peut attaquer Toulon.
Régions non adjacentes
Contrairement à ce qu'un examen trop hâtif de la carte de l'Europe pourrait laisser penser, certaines régions ne sont pas adjacentes et ne peuvent donc pas être attaquées l'une à partir de l'autre (sauf si l'unité attaquante est convoyée). Ainsi, ne sont pas possibles (sans convoi), les attaques de la Belgique vers Londres, de Berlin vers le Danemark, de l'Espagne vers le Maroc-et-Algérie et réciproquement.
Les trois situations ci-dessous sont appelées des "situations bloquées" (tout soutien donné mis à part). Par la suite, pour faciliter la lecture des exemples, les ordres d'attaques menant à une situation bloquée seront remplacés par le sigle " :". Les ordres d'attaques aboutissant seront remplacés par le signe "=".
Si deux unités, ou davantage, reçoivent l'ordre d'attaquer la même région, aucune d'entre elles n'y réussit et ne s'y déplace, même si elles sont de même nationalité.
ex : Autriche-Hongrie A ROU : BUD, A VIE : BUD ; Russie A GAL : VIE (aucune des deux armée Autrichiennes n'entre à Budapest, elles restent donc sur place. Vienne étant occupée, l'armée russe de Galicie échoue dans son attaque.)
Si une unité a reçu l'ordre d'attaquer et que son attaque échoue, une autre unité dont la réussite de l'attaque de la région occupée par la première unité était conditionnée par le déplacement de celle-ci, ne peut donc pas prendre sa place.
ex : Russie F ROU T ; Turquie A BUL : ROU, A CON : BUL (l'armée de Bulgarie, ne pouvant entrer en Roumanie, reste sur place, il en va de même pour celle de Constantinople.)
Si deux unités, qu'ils s'agissent de deux flottes ou de deux armées ou d'une flotte et d'une armée, reçoivent chacune l'ordre d'attaquer la région l'une de l'autre, tout convoi mis à part, aucune n 'y réussit et ne se déplace.
ex : F POR : ESPcn, F ESP cs : POR
ex : A TOU : PIE, F PIE : TOU
Par contre, plusieurs unités peuvent effectuer une rotation.
ex : A PAY = BEL, F BEL = NRD, F NRD = PAY
Exception : deux unités peuvent échanger leurs positions si l'une ou les deux sont convoyées.
ex : Grande-Bretagne A LON = BEL, F NRD C A LON - BEL ; France A BEL = LON, F MAN C A BEL - LON
Comme toutes les règles arbitrant les conflits, celles-ci s'appliquent aussi bien aux armées qu'aux flottes, unités égales en force et ne différant que par la nature des régions qu'elles peuvent occuper. Ces règles s'appliquent quelle que soit la nationalité des unités impliquées, qu'elles soient contrôlées par une même Grande Puissance ou par plusieurs Grandes Puissances différentes (à une exception près, cf. X. LE SOUTIEN).
A) PRINCIPES
Une unité qui n'effectue ni attaque ni convoi peut soutenir une autre unité qui tient (soutien défensif) ou qui attaque une région (soutien offensif). Cette région doit être l'une de celles qui, adjacentes et accessibles, auraient pu être attaquées sans convoi par l'unité qui ordonne le soutien.
Précision : Une flotte ne peut pas soutenir une région terrestre (c'est-à-dire ni maritime ni côtière) ou une attaque contre une région terrestre car ne pouvant, elle-même, l'attaquer.
ex : F ODE S A MOS T n'est pas valide
Une armée ne peut pas soutenir une région maritime (c'est-à-dire ni terrestre ni côtière) ou une attaque contre une région maritime car elle ne peut, elle-même, l'attaquer.
ex : A DAN S F NRD T n'est pas valide
Une flotte peut soutenir une armée ou une flotte, une armée peut soutenir une armée ou une flotte (dans le cadre du respect de la règle précédente). ex : F ODE S A ROU T, F NRD S A PAY T et A PAR S F BRE T sont valides
Un soutien ne peut pas être convoyé.
Une unité peut, indifféremment, soutenir une unité de sa nationalité ou une unité d'une autre nationalité.
Il n'est pas possible de refuser un soutien.
Il est possible de soutenir une unité qui soutient.
ex : F MAN S F NRD T, F NRD S F MAN T (ce soutient mutuel permet à chacune des deux flottes de bénéficier d'un soutient.)
B) EFFETS DU SOUTIEN
Une unité attaque avec sa propre force, combinée avec celle de tous les soutiens non coupés (cf. XI. LE SOUTIEN COUPE) qui lui sont accordés. A moins qu'une autre unité, également ou plus soutenue, ne s'oppose à elle, elle réussira donc son attaque. Il ne s'agit plus d'une situation bloquée (Cf. IX. LES CONFLITS).
ex : France A PAR = BOU, A TOU S A PAR - BOU ; Allemagne A MUN : BOU (l'armée de Paris combinant ses forces avec celles de Toulon grâce à son soutien offensif arrive à occuper la Bourgogne insuffisamment attaqué par l'Allemagne (on est à 2 contre 1).)
Les règles citées au chapitre IX. LES CONFLITS s'appliquent toujours aux attaques d'unités également soutenues.
ex : France A PAR : BOU, A TOU S A PAR - BOU ; Allemagne A MUN : BOU, A RHE S A MUN - BOU (l'armée de Paris et de Munich étant également soutenues pour la prise de la Bourgogne, les deux attaques échouent (on est à 2 contre 2).)
Une unité, qui est attaquée par une unité plus soutenue qu'elle, est contrainte à la retraite par l'attaque et doit être, soit déplacée vers une région libre, soit retirée du jeu.
ex : Allemagne A RHE T ; France A BEL S A BOU - RHE, A BOU = RHE (l'armée de Rhénanie doit faire une retraite car elle est d'une force inférieur à l'armée de Bourgogne, qui bénéficie du soutient de la Belgique (on est à 1 contre 2)
C) CAS PARTICULIERS
Interdiction de contraindre à la retraite une de ses propres unités
Il est une exception aux règles de l'attaque. Une unité ne réussit pas son attaque vers une région, et ce quel que soit le nombre des soutiens dont elle bénéficie, si une autre unité de même nationalité y est présente parce qu'elle n'a pas reçu l'ordre d'attaquer une autre région ou parce qu'une telle tentative a échoué. L'attaque reste néanmoins valide pour toute autre considération, et bloque donc toute autre attaque, également ou moins soutenue, vers cette région, de toute unité d'une autre nationalité.
Par ailleurs, les soutiens attribués par une Grande Puissance à l'attaque d'une autre Grande Puissance vers une région occupée par une unité de même nationalité que la première ne peuvent pas être comptabilisés afin de déloger cette unité. Les soutiens restent valides pour toutes autres considérations.
ex : Grande-Bretagne F DAN : KIE, F HEL S F NRD - DAN, F NRD : DAN ; Russie F BAL S A BER - KIE, A BER = KIE (la Grande-Bretagne ne peut pas contraindre à la retraite sa propre unité au Danemark)
ex : France A BOU T ; Allemagne A KIE S A BOH - MUN, A MUN : BOU ; Autriche-Hongrie A BOH : MUN (le soutien allemand accordé à l'Autriche ne permet pas à l'unité de cette dernière de contraindre à la retraite l'unité allemande. Mais si l'Autriche avait soutenu son attaque vers Munich avec l'une de ses unités, par exemple, Autriche-Hongrie A ALP S A BOH - MUN, l'unité allemande aurait été contrainte à la retraite.)
ex : Allemagne A SIL S A BOH - MUN, A MUN T ; Autriche-Hongrie A BOH : MUN, A ALP S A BOH - MUN ; France A BOU : MUN, A RHE S A BOU - MUN, A KIE S A BOU - MUN (l'armée de Bohème et de Bourgogne étant également soutenu la situation est bloquée (3/3) mais si l'armée de Kiel ne soutenait pas, la situation serait alors aussi bloqué (2/2), le soutien de Silésie n'étant pas valide pour déloger l'armée de Munich de même nationalité. Par contre si l'armée de Rhénanie et de Kiel ne soutenaient pas, l'Autriche entrerait à Munich par l'armée de Bohème qui bénéficie du soutien des Alpes Tyroliennes (2/1 vis-à-vis de l'armée de Munich ou celle de Bourgogne).)
Soutien Inattendu
Une Grande Puissance peut bloquer elle-même une région en donnant l'ordre à deux de ses unités également soutenues de l'attaquer (cf. IX. LES CONFLITS). Mais, s'il s'avère que l'une de ces deux unités est plus soutenue que l'autre, son attaque réussira.
ex : Autriche-Hongrie A VIE : BUD, A ROU = BUD ; Russie A GAL S A ROU - BUD (l'attaque Autrichienne de Roumanie vers Budapest ne réussit que grâce au soutien Russe. Elle aurait échoué si une armée Autrichienne était présente à Budapest. Notons que l'attaque réussit quelle que soit la nationalité de l'unité qui soutient.)
La garnison assiégée
Etant donné qu'il n'y a retraite que lorsqu'une unité soutenue attaque une région occupée, les unités impliquées étant de nationalité différente, il s'ensuit que deux attaques également soutenues vers une même région aboutissent à une situation bloquée et ne contraignent pas à la retraite une unité occupant la région attaquée.
ex : Autriche-Hongrie A SER T ; Russie A ROU : SER, A BUD S A ROU - SER ; Turquie A BUL : SER, A GRE S A BUL - SER (les attaques de la Russie et de la Turquie vers la Serbie échouent et n'ont aucune conséquence pour l'armée Autrichienne qui n'est donc pas contrainte à la retraite. Si celle-ci avait accordé un soutient, celui-ci aurait été coupé, par l'une ou l'autre des attaques, ou par les deux.)
Retraite d'une unité participant à une situation bloquée
Lorsque plusieurs unités également soutenues reçoivent l'ordre d'attaquer la même région,aucune d'entre elles ne se déplace, même si elle est contrainte à la retraite par une autre attaque. Par contre, si deux unités reçoivent l'ordre d'attaquer la même région et que l'une d'entre elles est contrainte à la retraite par une attaque provenant précisément de cette région, l'attaque de l'autre réussit.
ex : Turquie A BUL : ROU (retraite...) ; Russie A ODE = ROU, F ROU = BUL, A SER S F ROU - BUL (l'armée Turque de Bulgarie est contrainte à la retraite. L'armée Russe d'Odessa, bien qu'attaquant sans soutien la même région que l'armée Turque de Bulgarie, réussit son attaque parce que l'armée Turque a été contrainte à la retraite par une attaque venant précisément de la Roumanie.)
ex : Turquie A BUL : ROU (retraite...), F NOI S A BUL - ROU ; Russie A ODE = ROU, F ROU = BUL, A GRE S F ROU - BUL, A SER S F ROU - BUL (l'armée Turque de Bulgarie est contrainte à la retraite par une attaque venant de la Roumanie, et elle ne peut donc s'opposer à l'occupation de ce centre par la Russie, malgré le soutien associé à son attaque et dont ne dispose pas l'attaque de l'armée d'Odessa.)
Dans chacun des deux exemples ci-dessus, la Roumanie serait restée inoccupée si l'armée russe d'Odessa n'avait pas reçu l'ordre d'y entrer. Cela aurait permis à une autre unité d'y faire éventuellement retraite, l'absence d'une unité occupante n'étant pas la conséquence d'une situation bloquée. L'ordre d'une unité contrainte à la retraite n'a aucune conséquence sur la région d'origine de l'unité qui l'a attaquée.
Tenir en étant soutenu
Une unité qui n'a pas reçu l'ordre d'attaquer, c'est-à-dire qui tient, convoie, soutient ou n'a pas reçu d'ordre, peut être soutenue sur place. Par contre, une unité qui a reçu un ordre d'attaque ne peut recevoir un soutien que pour son attaque, soutien dont elle ne peut pas bénéficier pour l'aider à tenir si son attaque échoue.
ex : A MUN T, A BOH S A MUN (est valide) mais A MUN - BER, A BOH S A MUN T (est non valide) car A MUN a reçu l'ordre d'attaquer
Si une unité qui a reçu l'ordre de soutenir sur place une autre unité est attaquée, le soutien ordonné est dit coupé. Si une unité qui a reçu l'ordre de soutenir une attaque est attaquée à partir d'une autre région que celle vers laquelle elle soutient l'attaque, le soutien ordonné est dit coupé. Si une unité qui a reçu l'ordre de soutenir une attaque est contrainte à la retraite par une attaque quelconque, et quelle que soit la région d'origine de cette attaque, le soutien ordonné est dit coupé. Si un soutien est coupé, l'unité à laquelle il était accordé n'en bénéficie pas.
Note : Dans les exemples, le soutien coupé est indiqué par un "s" minuscule.
ex : Allemagne A PRU : VAR, A SIL s A PRU - VAR ; Russie A VAR T, A BOH : SIL (le soutien accordé par l'armée de Silésie est coupé par l'attaque venant de Bohème)
ex : Allemagne A PRU = VAR, A SIL S A PRU - VAR ; Russie A VAR : SIL (le soutien accordé par l'armée Allemande de Silésie, n'est pas coupé par l'attaque Allemande venant de Varsovie, car c'est la région vers laquelle l'attaque est soutenue.)
ex : Allemagne F BER : PRU, A SIL s F BER - PRU (retraite...) ; Russie A PRU = SIL, A VAR S A PRU - SIL, F BAL : PRU (l'armée Allemande de Silésie est contrainte à la retraite, par l'attaque de l'armée Russe de Prusse. Le soutien accordé est coupé et l'attaque de l'armée de Berlin échoue. L'attaque de la flotte Russe de la Baltique est également bloquée.)
ex : Allemagne F BER T, A MUN : SIL ; Russie A ALP s A BOH - MUN, A BOH = MUN, A PRU : BER, A SIL s A PRU - BER (l'armée allemande de Munich est contrainte à la retraite par l'attaque venant de Bohème, mais néanmoins sont attaque coupe le soutien donné par l'armée russe de Silésie, bloquant ainsi l'attaque sur Berlin.)
Une attaque ne coupe jamais le soutien accordé par une unité de même nationalité.
ex : Autriche-Hongrie F TRI T, A SER S F TRI T, A MON : SER (l'attaque du Monténégro-et-Albanie ne coupe pas le soutien de la Serbie, les deux unités étant de même nationalité.)
Après l'exécution de tous les ordres, les unités éventuellement contraintes à la retraite sont déplacées, annihilées ou dispersées.
La retraite est un déplacement qui ne peut être ni soutenu, ni convoyé et qui est dirigé vers une région libre, c'est-à-dire :
autre que celle d'où l'attaque provoquant la retraite est venue ;
adjacente et accessible (une retraite ne peut pas être convoyée) ;
inoccupée ;
sur laquelle des attaques ne se sont pas bloquées. S'il n'existe pas de région répondant à ces quatre conditions à la fois, l'unité doit être retirée de la carte (annihilée).
ex : France A PAR = PIC, F BRE S A PAR - PIC, A GAS = BOU, A TOU S A GAS - BOU ; Allemagne A BOU : PIC (l'armée allemande doit faire retraite, le joueur peut rédiger l'ordre de la retraite : A BOU r PAR ! (la région obéissant aux quatre conditions cités))
L'annihilation est la destruction complète d'une unité, soit parce qu'il n'y a pas de région libre pour sa retraite, soit parce que la seule région libre est aussi celle vers laquelle d'autres unités doivent faire retraite. Ainsi, si une seule région est libre pour la retraite de deux unités, ces deux unités sont annihilées, sauf si l'une d'entre elles reçoit l'ordre explicite de se disperser.
ex : F GRE r ION pour la retraite de la flotte grecque vers la mer Ionienne
ex : A CON r BUL pour la retraite de l'armée de Constantinople vers la Bulgarie
La dispersion est le retrait volontaire d'une unité plutôt que de lui faire effectuer une retraite.
ex : F GRE d pour la dispersion de la flotte grecque qui pouvait retraiter
ex : A CON d pour la dispersion de l'armée de Constantinople qui pouvait retraiter
A) PRINCIPES
Seule une flotte qui occupe une région maritime peut convoyer une armée. Une flotte qui occupe une région côtière ne le peut pas.
ex : F CON C A ANK - BUL n'est pas valide, Constantinople étant une région cotière.
Chaque flotte ne peut convoyer qu'une seule armée par saison. Cette armée peut être de nationalité quelconque.
L'armée convoyée ne peut pénétrer dans la région de destination du convoi que si :
le convoi n'est pas rompu (cf. ci-dessous),
elle réussit une attaque contre cette région.
Une flotte peut convoyer une armée depuis toute région côtière adjacente à la région maritime qu'elle occupe vers toute autre région côtière également adjacente à cette région maritime.
ex : A LON - BEL, F NRD C A LON - BEL (l'armée de Londres est convoyée vers la Belgique.)
Si une flotte qui a reçu un ordre de convoi est contrainte à la retraite, elle ne peut pas convoyer et on dit que le convoi est rompu. L'armée devant être convoyée reste dans sa région de départ et son attaque de la région vers laquelle elle devait être convoyée échoue.
Note : Dans les exemples, le convoi rompu est représenté par un "c" minuscule.
Note : Une attaque simple d'une flotte qui convoie ne suffit pas pour rompre le convois, ainsi dans l'exemple précédent si le Français ne soutient pas l'attaque de l'Allemagne, celle-ci échoue (1 contre 1) et le convoi peut s'effectuer (sa réussite dépendant du rapport de force en Belgique).
ex : Grande-Bretagne F LON : BEL, F NRD c A LON - BEL ; France F MAN S F DAN - NRD ; Allemagne F DAN = NRD (le convoi de la mer du Nord est rompu grâce à l'attaque du Danemark soutenu par la flotte de la Manche (2 contre 1). La flotte de la mer du Nord est délogée et doit donc effectuer sa retraite tandis que l'attaque de Londres échoue.)
Les conflits maritimes concernant une flotte qui convoie sont résolus avant l'exécution des convois.
ex : France A ESP : NAP, F LIO C A ESP - NAP, F TYR c A ESP - NAP ; Italie F NAP S F ION - TYR, F ION = TYR (le soutien de Naples n'est pas coupé car la flotte française de la mer Tyrrhénienne a été délogé par l'attaque de la flotte de la mer Ionienne combinée à celle de Naples.)
ex : France F ATL S F BRE - MAN, F BRE : MAN, F BEL S F NRD T ; Grande-Bretagne F LON S MAN T, F MAN C A COR - BEL, A COR = BEL, A PIC S A COR - BEL, F EDI : NRD, F GRO S F EDI - NRD ; Allemagne F NRD C A DAN - LON, F YOR S A DAN - LON, A DAN = LON (les conflits maritimes concernant les flottes qui convoient (Manche et mer du Nord) sont résolus en premier : aucune des flottes n'est délogée, les convois ont donc lieu vers Londres et la Belgique. Les flottes de Londres et de Belgique, doivent donc retraiter après avoir fait bénéficier la Manche et la mer du Nord de leur soutient.)
Bien entendu, une attaque non-convoyée (terrestre ou maritime) est toujours résolue simultanément avec les autres attaques, y compris celles concernant les flottes qui convoient.
ex : Allemagne F NRD c A DAN - LON, A DAN : LON, F BEL s F NRD T ; Grande-Bretagne F MAN : BEL, F EDI S F GRO - NRD, F GRO = NRD (la flotte de Manche coupe le soutien de la flotte Belgique. Sans soutien, la flotte de la mer du Nord est délogée par l'attaque de la mer de Groenland et de Norvège et le convoi est rompu.)
Si deux flottes ou davantage forment une "chaîne" en occupant des régions maritimes adjacentes, une armée peut être convoyée à travers toutes ces régions par le même ordre, en une seule saison. Dans la rédaction des ordres, la chaîne des flottes n'a pas à être mentionnée, seules la région côtière de départ de l'armée convoyée et celle qu'elle attaque doivent l'être.
ex : Grande-Bretagne A LON = TUN, F MAN C A LON - TUN, F ATL C A LON - TUN ; France F MED C A LON - TUN (l'armée anglaise de Londres veux attaquer la Tunisie. Pour parvenir jusqu'à cette région elle se fait convoyer par la flotte anglaise occupant la Manche, puis par la flotte anglaise occupant l'Atlantique, puis par la flotte française occupant la Méditerranée occidentale. Si son attaque réussit, elle est déplacée directement vers la Tunisie.)
B) CAS PARTICULIERS
Convoi multiples
Si les ordres donnés permettent d'envisager plus d'un convoi pour faire transiter l'armée convoyée de sa région d'origine vers sa destination, le convoi s'effectue. Un convoi multiple n'échoue que si tous les convois possibles échouent.
Attaques par voies concurrentes
Si l'attaque d'une armée peut arriver à destination aussi bien par la voie terrestre que par un convoi, les deux routes sont examinées, la voie terrestre en priorité. Il suffit que l'attaque réussisse par l'une des deux voies pour que l'armée soit déplacée
A) CONTROLE DES CENTRES
Une fois effectuées les éventuelles retraites et dispersions, le contrôle d'un centre par une Grande Puissance est effectif et acquis lorsque l'une de ses unités occupe ce centre à la fin d'une saison d'automne. L'occupation d'un centre au printemps seulement ne permet pas d'en acquérir le contrôle.
ex : Printemps : A TOU - ESP ; Automne : A ESP - POR (l'armée de Toulon n'étant pas restée en Espagne, elle n'en prend pas le contrôle en automne. Seul le Portugal aura donc été conquis.)
Une fois que le contrôle en a été établi, un centre peut être laissé inoccupé. La Grande Puissance qui l'a acquis contrôle ce centre aussi longtemps qu'il n'est pas occupé par une autre Grande Puissance à l'issue des attaques et des retraites d'une saison d'automne. Le contrôle d'un centre permet à la Grande Puissance qui en bénéficie d'entretenir une unité sur la carte de l'Europe.
B) AJUSTEMENTS DE FIN D'AUTOMNE
A la fin de chaque tour d'automne, une fois les éventuelles retraites effectuées, le nombre d'unités dont dispose chaque Grande Puissance doit être ajusté pour devenir égal au nombre de centres qu'elle contrôle.
Si le nombre de centres contrôlés par une Grande Puissance est inférieur au nombre de ses unités présentes sur la carte d'Europe, les unités en excédent doivent être démobilisées (retirées de la carte). Elles sont choisies librement par le joueur qui représente cette Grande Puissance.
L'ordre de démobilisation se rédige ainsi : - (signe moins) unité concernée région où se trouve cette unité.
ex : -A UKR, -F NOI (l'armée russe située en Ukraine est démobilisée, ainsi que la flotte située dans la mer Noire.)
Inversement, si le nombre de centres contrôlés par une Grande Puissance est supérieur au nombre d'unités dont celle-ci dispose sur la carte d'Europe, le joueur qui la représente peut mobiliser de nouvelles unités à raison d'une pour chacun de ses trois (quatre pour la Russie) centres nationaux contrôlés et inoccupés.
Les unités mobilisées doivent être placées sur les centres où elles sont mobilisées.
Une Grande Puissance ne peut évidemment pas mobiliser une unité dans un centre national qu'elle ne contrôle plus, ni dans un centre national d'une autre Grande Puissance.
L'ordre de mobilisation se rédige ainsi : + (signe plus) unité concernée région ou apparaît cette unité
ex : +F TOU (une flotte est mobilisée par la France et apparaît à Toulon.)
ex : +A KIE (une armée est mobilisée par l'Allemagne à Kiel.)
16 des centres nationaux sont situés dans des régions côtières. Il est donc possible d'y mobiliser, soit une flotte, soit une armée.
Ainsi, lorsqu'une flotte apparaît à Saint-Pétersbourg, le joueur russe doit impérativement préciser la côte de mobilisation sous peine de voir sa mobilisation annulée.
ex : +F STPcn (la Russie, lorsqu'elle mobilise une flotte à Saint-Pétersbourg spécifie que cette flotte apparaît sur la côte nord.)
S'il advient au cours d'une partie qu'un joueur ne remette pas d'ordres une fois écoulé le temps imparti à une phase de rédaction quelconque, la Grande Puissance qu'il joue est déclarée en "désordre civil" et ses unités tiennent jusqu'à ce que cette situation cesse ou qu'elles aient toutes été annihilées.
Si une Grande Puissance est en désordre civil lors de la phase des retraites, celles de ses unités qui sont contraintes à la retraite sont automatiquement dispersées.
Si une Grande Puissance est en désordre civil lors de la phase des ajustements, et si des démobilisations sont nécessaires, les unités retirées du jeu en priorité sont celles qui sont les plus éloignées de leurs centres d'origine, c'est-à-dire séparées par le plus grand nombre de régions de chacun de leurs centres nationaux, indépendamment de la nature ( terrestre ou maritime) ou de la situation (occupée ou inoccupée) des régions considérées. En cas d'égalité, sont éliminées prioritairement les unités qui n'occupent pas un centre, puis les flottes avant les armées ; en dernier lieu, on utilise l'ordre alphabétique.
Une Grande Puissance en désordre civil ne rendant pas d'ordres de mobilisation ne peut pas mobiliser de nouvelles unités.
Un joueur qui, durant un délai quelconque, ne rend aucun ordre, peut naturellement reprendre part au jeu à tout instant avec les unités qui lui restent.
(*) : Centre, (*/pays) : Centre national du pays cité. Il y a 75 régions, 19 régions maritimes et 56 régions terrestres et côtières
ABREVIATIONS UTILISEES DANS LES ORDRES et LES COMPTES RENDUS D'ORDRES :
cn : côte nord
cs : côte sud
- : attaque
S : soutient
C : convoie
T : tient
A : armée
F : flotte
r : retraite
d : se disperse
- : démobilisation de
+ : mobilisation de