Variantes

Carte : La Variante Poly-mers

Poly-Mers  

Publié sur 18 centres le mercredi 9 juin 2004, Écrit par Gabriel Lecointre

J'ai été invité, l'été dernier, à tester la carte Navale, Si j'ai bien compris, Galileo, le créateur de la carte, voulait rendre impossible un front maritime en élargissant les cases de mers. Dans le même but, j'ai, pour ma part, décidé, au contraire, d'augmenter fortement le nombre de « mers » : 

Je crois, de plus, que cela a l'avantage de restreindre l'avantage initial des pays en bord de carte.

J'ai donc découpé chaque région maritime de la carte classique en zones plus petites de telle manière que chaque zone maritime soit adjacente à toutes les autres zones de la même région maritime, à toutes les zones des régions maritimes adjacentes à la région à laquelle appartient la zone et à toutes les régions côtières adjacentes à cette même région. Je suis ainsi passer de 19 à 56 « emplacements » maritimes possibles pour les flottes. Et par exemple : AT1, zone maritime d'ATL est adjacente à AT2, AT3, AT4, AT5, AT6, AT7, AT8 (autres zones d'ATL), IS1, IS2, IS3, IS4, IS5, ST1, ST2, MA1, MA2, ME1, ME2, ME3 (différentes zones d'ISL, de STG, de MAN et de MED), BRE, GAS, ESP (par les deux côtes), POR et MAR (les régions côtières adjacentes d'ATL). Avec la durée de la partie qui passe de 7 à 8 ans (commence au printemps 1911 et se termine après les retraites de l'automne 1918), c'est le seul truc qui change par rapport à la carte classique et toutes les caractéristiques de la variante découlent de ça.

Le nombre de zone pour chaque région a été défini selon l'importance tactique de la région à Diplomatie et de sa superficie (sur le plateau de jeu et dans la réalité). Pourquoi n'ai-je pas touché aux régions terrestres ? Je souhaitais innover de la manière la plus simple qui soit en ne faisant comme modifications que des changements ayant un lien direct avec l'idée qui m'a fait créer cette carte. Les changements d'équilibre par rapport à la carte classique seront compensés par les joueurs eux-mêmes comme le sont les inégalités entre pays de la carte classique.

Comme raisons historiques à la multiplication des zones : je dirais que c'était encore l'époque où les radars n'existaient pas et difficile, trahisons omises (différence fondamentale entre cette variante avec négo et cette même variante sans négo), de connaître le lieu de destination d'une flotte sur un espace aussi étendu que peuvent l'être l'océan Atlantique ou la mer du Nord. Et puis, après six mois, c'est normal qu'on vous repère quand même ! ;) Je dirais également qu'un blocus à l'époque n'était possible que si la TOTALITÉ des forces maritimes était mobilisée à cet effet ! Et c'est effectivement ce qui se passe, il est quasiment impossible de défendre avec des flottes en s'avançant en pleine mer (vous apprendrez vite ainsi à privilégier l'attaque).

Pourquoi débuter au printemps 1911 ? Pour changer déjà ( ! ) et ensuite pour placer l'action à l'époque où les tensions africaines, je pense au conflit d'Agadir au Maroc, crise pour la domination NAVALE mettant aux prises des puissances EUROPÉENNES, avaient failli avancer de 3 ans et demi la Grande Guerre.

Pourquoi finir après l'automne 1918 ? C'est un petit clin d'œil à l'histoire européenne qui me permettait également de rajouter une année à ce qui est habituellement joué sur 18centres, année supplémentaire qui, avec une attaque privilégiée, devrait favoriser les perspectives de Solo de chacun !

Questions-réponses sur les parties test :

"Est-ce que pour déloger une flotte il faut que toutes les zones d'une même région soit occupées ?"

Oui, sinon il y aurait en effet possibilité de maintenir une ligne de front. Ainsi une flotte seule pourra sommer la zizanie en traversant des rideaux de flottes adverses ! Les règles de retraite répondent donc à la règle classique adaptée aux règles d'adjacence écrites plus haut.

"Quand on se déplace, est-ce que l'on écrit LON-MA1 par exemple ? Si oui et que la France fait BRE-MA1 il y a rebond ou tout le monde va en Manche peut importe le numéro ?"

On écrit LON-MA1 et il y a rebond. Pourquoi ? Qu'un joueur puisse défendre derrière son centre ou non (à Brest par exemple), il a tout intérêt à connaître la zone où le joueur adverse souhaite aller, soit pour ne pas y aller pour percer les lignes adverses, soit pour provoquer un rebond.

De même, cela peut-être intéressant s'il y a des soutiens entre nations en mer s'ils veulent éviter la possibilité d'un rebond (qui est de moins en moins probable plus le nombre de zones est importants dans une région). Les deux pays auront à se mettre d'accord sur la zone à attaquer et aux services de renseignements de marcher à plein, pour les trahisons entre puissances maritimes.

Pour revenir à la première question sur les retraites en mer ; il peut paraître peu inintéressant d'attaquer une flotte isolée mais cela restera toujours très utile pour couper les convois ou les soutiens.

"Am Stram Gram, Pic Et Pic Et Colégram, Am Stram Gram ?"

Le Hasard ! Et oui, cela n'était pas mon intention première en créant la variante mais il est là et finalement, je trouve cela aussi bien, cela a son charme et en énervera plus d'un en cours de jeu (et c'est tant mieux, GNIARK, GNIARK, GNIARK !). La Chance existe bien sur toutes les variantes actuellement jouées sur 18centres mais le Hasard, la différence est subtile, n'apparaît sur aucune d'elles.

Bon, je crois que j'ai tout dit, bon jeu !